Quelques morceaux choisis |
À PROPOS DES NEGOCIATIONS À L'OMC...
Vu du Nord
« Round du millénaire, ce concept est stupide, je ne lui prédis aucun avenir. (...) Nous avons à convaincre les pays du tiers-monde que les services sont essentiels pour leur développement (...) nous gagnerons cette bataille, mais cela prendra du temps (...). Je suggère d'appeler les nouvelles négociations "round du développement ».
Harry Freeman , ancien vice président d'American Express,
Cofondateur de la Coalition Américaine des Industries de Services (USCSI),
In Brookings Warton papers on financial services 2000
« Mesdames, Messieurs, depuis Seattle, et même si nous nous sommes parfois sentis seuls, nous avons travaillé dur pour rapprocher les points de vue entre les principaux acteurs. Notre objectif est le lancement du Nouveau Round à Doha. Pour l'UE, le Nouveau Round doit être avant tout le Round du développement durable ».
Pascal Lamy, Régionalisme et Mutilatéralisme en Amérique latine.
FIESP (Federation of Industries of the State of Sao Paulo), Sao Paulo, 10 juillet 2001
« L'Agenda du développement de Doha (DDA) offre une opportunité sans égal pour parvenir à la libéralisation mondiale (des services), la première tentative multilatérale sérieuse depuis l'Uruguay Round ».
Robert Vastine, président de la Coalition Américaine des Industries de Services.
Conférence de presse du Global Services Network, 11 septembre, Fiesta Americana, Cancun
« … Si les pays veulent se comporter comme aux Nations-Unies, formuler des exigences au lieu de négocier et se livrer à des grandes déclarations déclamatoires, alors les négociations commerciales ne sont plus possibles »
Robert Zoelick - Conférence de presse, Cancun 2003
« Le groupe des paralysés… »
Haut fonctionnaire américain à propos du groupe des 21.
Conférence de presse de la délégation américaine, Cancun 10 septembre 2003
« J'utiliserais mon poste pour analyser les positions prises par les membres de l'OMC. Je prendrais note des Etats qui ont joué un rôle constructif à Cancun et de ceux qui ne l'ont pas fait. »
Chuck Grassley, président du comité des finances du Sénat américain,
In Le Figaro, 16 septembre 2003
« Ce n'est certainement pas le moment de se laisser distraire avec un calendrier de réforme de l'OMC - même si une telle réforme est un objectif valable à plus long terme. C'est maintenant le moment de se réengager énergétiquement avec les partenaires commerciaux sur le contenu du Round de Doha ».
Communiqué de presse de la table Ronde des industriels européens, 30 octobre 2003
« … La difficulté est considérable car, prendre en charge l'accompagnement interne de la libéralisation reviendrait à fabriquer une super-OMC. C'est la raison pour laquelle il faudra impérativement convertir la Cnuced en agence d'assistance technique capable d'imaginer des programmes d'ajustement commercial plutôt que de continuer à être l'agence de dénonciation des turpitudes des pays riches ».
Zaki Laïdi Libération 10/03
Ce qui n'est pas dit dans le journal est que Zaki Laïdi est le conseiller spécial de Pascal Lamy
Vu du Sud
« Nous, parlementaires africains, dénonçons les manipulations flagrantes qui s'exercent dans les négociations actuelles à l'OMC, le mépris total des pays riches envers les voix des pays africains. Nous sommes écœurés par le manque de transparence, par les pressions au sein des réunions de "chambre verte" pour faire capituler les ministres et leur faire accepter des termes qui confortent les intérêts du Nord tout en déniant les intérêts vitaux de nos représentants ».
African Parliamentarians, Press Statement at Cancun, 14 septembre 2003
Par Karin Gregow, EcoNews Africa, Nairobi, 22 septembre 2003
Pendant la ministérielle de Doha, le Pakistan s'est vu octroyer 600 millions de $ d'aide américaine et 500 millions de $ d'effacement de la dette par le gouvernement Bush. « Nous n'aimons pas ça, mais la question est de savoir si nous pouvons refuser d'avaler ».
Munir Akram, ambassadeur pakistanais à l'OMC
« Les négociations à l'OMC se déroulent dans un climat de crainte. Bien qu'en théorie neutre, le secrétariat de l'organisation se met régulièrement du côté des pays dominants, les soutient en donnant des informations tronquées aux pays en développement et les désinforme sur les positions des autres pays du Sud. C'est ainsi que le Kenya, "mis au courant" que l'Inde avait changé de position sur une question cruciale a modifié la sienne en conséquence ».
In Behind the scene at the WTO : Fatumata Jawara et Ailen Kwa, Z Books
« Si nous avions signé, nous aurions mérité l'opprobre de nos peuples. Non seulement nous n'aurions rien gagné pour eux, mais nous les aurions condamnés à un sous-développement perpétuel. Nous sommes peut-être partis de Cancun les mains vides mais la tête haute ».
Ronald Sanders, ministre d'Antigue et de la Barbade à l'OMC,
Cancun News Update, TNW, 14 septembre 2003
------------
Du côté des critiques et de la société civile
« De nombreux diplomates à Genève doutent de la volonté de l'OMC de transmettre les enregistrements officiels de ce qui s'est passé à Cancun. Un bon point de départ pour garantir la transparence et le retour de la confiance serait que la transcription de tous les enregistrements des réunions de chefs de délégations soit confiée à une agence indépendante et mise à la disposition de chaque délégation sans corrections ni ommissions ».
Chakravarti Raghavan, "Has the WTO learnt anything out of Cancun ?"
TWE, N°314 1/15 Octobre 2003
« À Genève, les négociations deviennent "underground". Perez del Castillo, président du Conseil Général, ou Supachai, directeur général de l'OMC, dans une série de consultations rencontrent individuellement des délégations. Ces réunions dites "de confessionnel" servent à tester la ligne de défense des pays et pour comprendre comment les faire céder ».
Martin Khor, TWN report 15 octobre 2003
« S'il y avait un prix Nobel de l'hypocrisie, il serait cette année attribué au commissaire européen, Pascal Lamy ».
George Monbiot, The Guardian, 16 septembre 2003
* * *
À PROPOS DES NEGOCIATIONS SUR LES SERVICES...
« L'AGCS n'est pas seulement quelque chose qui existe entre les gouvernements. C'est d'abord et surtout un instrument qui bénéficie au monde des affaires… La Commission est enthousiaste pour aider les hommes d'affaires à faire avancer la libéralisation Grâce à l'AGCS ».
Where next ? The GATS 2000 négociations - www.mkaccdb.eu.int
« Les négociations visant à une libéralisation plus poussée s'adresseront à des négociateurs aptes à exercer une pression sur leurs partenaires afin d'inclure davantage de secteurs sur leurs listes et supprimer certaines des limites qu'ils maintiennent actuellement ».
David Hartridge, Bruxelles, 18 mai 2000
« Dites-nous quels sont les marchés (de services) où vous rencontrez des obstacles d'ordre gouvernemental, c'est-à-dire, les plus faciles à éliminer par le biais des négociations commerciales ».
Le Commissaire Européen Léon Brittan devant les représentants de l'UNICE, 2 juin 1998
(…) « ESF travaille aussi sur d'autres questions horizontales : réglementation intérieure, amélioration des listes d'engagements (…) À cette fin, nous avons collecté des informations des différents secteurs concernant les barrières commerciales auxquelles ils sont confrontés (…) Cette liste deviendra un outil habituel pour les négociations. Cela évitera des pertes de temps et d'énergie pour les négociateurs dans l'achèvement d'une libéralisation rapide des marchés de services en accélérant l'élimination des obstacles au commerce ».
Discours de Pascal Kerneis, Regional Seminar on Services, Bangkok, 27 juin 2000
« L'éducation est, avec la santé, le dernier bastion à conquérir ».
Peter Woicke, président de la Société Financière Internationale, Banque Mondiale
« La clause 6.4 de la réglementation intérieure dans l'AGCS équivaut à verrouiller les Parlements derrière des grillages dont seules les firmes transnationales possèderont les clefs. Pour contenter les grands PDG, le ministère américain du commerce et la Commission européenne travaillent de concert à l'élaboration d'un « système d'alerte précoce sur chaque proposition politique qui pourrait avoir un impact négatif pour les fournisseurs de services »
Lori Wallach, Directrice de Trade Watch, Public Citizen, USA
IRE
Création de l'article : 11 décembre 2003
Dernière mise à jour : 16 décembre 2003
Page visitée 76 fois
|
|
Discussion associée à l'article.
Vous pouvez réagir à cet article ; le contenu n'est filtré ni par l'auteur de l'article, ni par le collectif.
Répondre à cet article |
|