Plus personne ne conteste que « nous fonçons dans le mur ». Et, rien de significatif, de déterminant ne se passe, au contraire ! Pourquoi ?
Notre projet est la création d'un mensuel 16 pages A3 tabloïd, national, conçu pour le grand public, au service de l'écologie, de la citoyenneté et de la solidarité internationale.
Rappeler nos mobiles semble important : nous sommes historiquement entrés dans une période de folie, consciemment suicidaire sur le plan écologique, mais pas seulement : démocratie et valeurs civilisatrices sont également menacées. C'est compliqué, mais il n'est pas nécessaire de traiter tous les aspects pour étayer notre propre conclusion. Disons que l'exercice du pouvoir, qu'il soit politique ou financier, s'apparente souvent à un jeu énivrant où la frénésie le dispute au cynisme. Le monde est dominé par une fraction importante de ces fous potentiels, dont la vision est forcément à court terme : échéances électorales, enrichissement financiers. On y fleurte régulièrement avec la corruption, ce qui noicit encore le tableau. Notre destinée est entre leurs mains et ils ont aujourd'hui, si nous laissons faire, un pouvoir énorme, jamais égalé. Que faire ?
Nous sommes encore en démocratie direz-vous, et beaucoup de ces gens ont été choisis, élus ; et les pouvoirs économiques sont en principe sous le contrôle du politique. Tout pourrait rentrer dans l'ordre si, aux prochaines élections etc. etc. Tout cela serait vrai si les dés n'étaient pas pipés. Pour gagner en démocratie, il suffit de rallier l'opinion publique. Et comme c'est l'information qui conditionne l'opinion publique, il suffit de maîtriser l'information pour disposer du pouvoir. D'où la sempiternelle avidité des puissants pour les médias, et la confusion/collusion de plus en plus criante entre le politique et l'économique, voire l'ascendance du second sur le premier. Politisé mon propos ? Avez-vous remarqué des différences notables sur ce plan dans les alternances passées ?
Rien de bien nouveau dans cette analyse, que des banalités presque. Tellement banalités qu'elle se sont banalisés, on vit avec et personne ne s'en soucie ou presque. Cette désertion de la presse alternative sur le terrain du grand public, c'est quand même une vraie question. Ayant tous conscience de ce qui est rappelé plus haut, comment expliquer cette frénésie de notre coté, à ne consacrer du temps qu'à notre propre surinformation, alors qu'en face, c'est le désert ? Quelle satisfactions y trouvons-nous ?
En conclusion, si nous pensons que des changements importants sont nécessaires, et que nous voulons les voir pris en compte, il nous faut impérativement nous donner les moyens de communiquer avec l'opinion publique. C'est clairement notre objectif.
Adhérer à l'Âge de Faire est un acte de foi dans la capacité de chacun à comprendre et à évoluer si les moyens sont donnés, et en priorité l'accès à l'information indépendante et objective. Il y a place pour un véritable mouvement populaire, écologiste et citoyen, riche d'imagination, de générosité et de talents aujourd'hui endormis, obnubilés, captivés par les sirènes médiatiques en vogue.
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Alain Duez
Création de l'article : 24 janvier 2004
Dernière mise à jour : 24 janvier 2004
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