Danger : non-violent, par Léon Maillé |
Millau serait-elle en guerre ? Guère plus et on le croira dès que le couvre-feu sera instauré et les blindés positionnés aux points stratégiques.
Déjà les intermittents fonctionnaires spécialisés en spectacle de rue ont planté les décors : bus, convois et plantons en grand nombre (un peu trop uniformisés en couleurs), vigiles sur les toits de la sous-préfecture, grilles de la mairie pas toujours ouvertes en journée, souvent entre-fermées, voire carrément fermées quand la peur devient insupportable.
En rase campagne, on y gesticule aussi. Des gens armés comme à Vézouillac, sur la RN9, y jouent des scènes de Check-Point, comme si le Sud-Aveyron était en guérilla.
Il est vrai qu'enlever par les airs un non-violent tranquillement au lit est époustouflant d'audace. Malgré ce, un journaliste a relevé une erreur parmi les moyens spéciaux utilisés : hélicoptère, chiens policiers, motos tout-terrain, il y manquait... des hommes-grenouilles au cas où Bové se soit caché dans une mare (mais nos fins limiers les savaient sans doute à sec)
Vraiment, notre société doit être mal en point car les gardiens de prison prennent eux aussi peur et l'ont même écrit à Chirac :"L'incarcération de José Bové met en péril la sécurité dans les prisons françaises". Rien de moins !
Si incarcérer un non-violent est si dangereux, alors qu'on le pende ou qu'on le brûle, mais qu'on en finisse ou alors qu'on le remplace à l'ombre par ces trafiquants ou autres voleurs en col blanc en ce moment sur les plages de France ou des Bahamas.
Mais vite, avant que la société ne s'écroule, que les psys nous causent, sinon, chez les "officiels", certains, de leur ombre, vont finir par avoir peur.
Léon Maillé
Catherine
Création de l'article : 11 juillet 2003
Dernière mise à jour : 15 juillet 2003
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