Des flics autour de Villeneuve-lès-Maguelone |
Permettez-moi de vous soumettre, en lieu palabres militantistes, une petite anecdote personnelle. Ce vendredi 11 Juillet, aux alentours de 18 heures, comme bien d'autres soirs, je me rendais tranquillement de la plage à la prison de Villeneuve-lès-Maguelone...
Hélas, le parcours était semé d'embûches. A képis bleus, les embûches, cela va de soi...
La première patrouille de police qui m'arrêta me fit remarquer que, de même que les 10 personnes qui m'avaient précédées, et la bonne vingtaine qui me suivaient, je venais joyeusement de tourner à gauche, alors qu'il était formellement interdit de tourner à gauche (depuis la victoire de Chichi aux élections, c'est bien connu, on ne peut tourner qu'à droite dans ce beau pays).
Naïvement, je m'écriai : "vous avez sans doute raison, mais comment pouvais-je le savoir, en l'absence de panneau ? Du reste, si j'avais volontairement voulu enfreindre le code de la route, je ne l'aurais pas fait sous vos yeux."
On me répondit que j'avais sans doute agi par pure provocation. En outre, on m'expliqua qu'une interdiction de tourner à gauche n'était pas nécessairement indiquée par un panneau, mais pouvait également être matérialisée au sol". Ah... Admettons que je n'aie pas su interpréter, comme la plupart des touristes et riverains arrêtés avec moi, quelques traces blanches au sol.
Soit. Je m'incline, et je repars avec mon PV de 22 euros.
Voyant que je me dirige vers la prison (elle se trouve à quelques centaines de mètres de là) le flic me lance, goguenard :
"Et si vous passez devant la prison, faites attention, y'a les copains de Bové qui font encore du bruit là-bas".
A quoi je réponds : "Merci, en effet, il paraît que ce sont de dangereux sauvages, descendus du Larzac avec fourches et faux..." Et je file les rejoindre.
Mais ne zappez pas tout de suite, ce n'est pas fini.
Je me gare donc à côté de la prison, je sors mes quatre filles de la voiture (elles ont bien tapé, vérifiez sur le site d'Isabelle), et je prends soin de demander à un des flics présents sur les lieux si ma voiture ne risque pas la contravention à cet endroit.
Aucun problème, me répond le digne représentant des forces de l'ordre.
Un peu plus tard, après avoir vidé mon sac sur cette foutue barrière qui tient encore debout avec tout ce qu'on lui met chaque soir, j'aperçois ma voiture, autour de laquelle sont attroupés quelques flics . L'un d'eux me dit, du même ton goguenard que son collègue (celui qui a creusé mon déficit de 22 euros) : "puisque vous avez eu le culot de me faire garder votre voiture (quoi ? je lui ai demandé de garder ma voiture ?), j'aimerais faire quelques petites vérifications."
Et c'est reparti pour un tour. Papiers, assurance... quand on veut trouver quelque chose qui ne va pas sur une voiture, on peut toujours, avec un peu de patience. Moi, je commençais à perdre la mienne.
Le brave fonctionnaire, voyant la mine désepérée des quatre petites à mes côtés, a bien dû le comprendre. On en restera donc là.
Il va sans dire que je ne suis pas seule dans cette situation. D'ailleurs, devant la prison, c'est même devenu un sacré sujet de conversation...
Soyons indulgents avec eux : nous leur faisons sans doute faire des heures sup alors qu'ils seraient mieux à la plage.
Et en tout cas, merci Sarko. Comme on se sent bien dans notre beau pays depuis que tu es là : moins de morts sur les routes, moins de délinquants dans les rues. Merci Sarko... et à bientôt, car, si tu veux mon avis, t'as pas fini d'entendre parler de nous.
P.S. PS : désolée Andy, j'ai toujours du mal avec les conclusions...
Sarah
Création de l'article : 14 juillet 2003
Dernière mise à jour : 11 juillet 2003
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