Echange libre : l'affaire des inculpés de Fumel |
Présentation de l'action qui a eu lieu à Fumel
Par des membres du collectif Chômeur de AC CLASH.
Le collectif AC CLASH, suite au constat de pollution désasteuse d'un incinérateur d'ordures ménagères de Fumel, dans le Lot et Garonne, a organisé une manifestation de protestation le 15 mars 1999, puis, la nuit suivante, procédé à la mise hors service de l'installation.
(Vous pouvez trouvez le dossier complet sur le site de Agir contre le chômage)
Quatorze personnes ont été interpellées suite à cette action, et ont du faire face à une répression particulièrement forte : cinq militants ont été placés en préventive, dont trois pour une durée de 32 jours. Des contrôles très sévères (pointage journaliers, interdiction de se rencontrer) ont été également appliqués.
Les incinérateurs et la loie sur les déchets
Les incinérateurs du type de celui de Flumel sont interdis depuis juin 86, à cause de leur nocivité. Pourtant, un mois après cette loi, le décret du Lot et Garonne a signé l'autorisation de fonctionnement. L'incinérateur de Fumel avait été contrôlé à plusieurs reprises et signalé comme étant hors normes par les contrôles administratif : rejet trop important de dioxine et autres poluant.. Compte tenu de l'inimitable rapport qualité prix (et pour cause) de cet incinérateur, 63 communes, au lieu de 5 initialement prévues, ont utilisé cette installation, d'où une saturation qui a entrainé le brulage d'une partie des déchets récoltés dans la cour.... Une plainte a été déposée par le comité de soutient contre le syndicat intercommunal et l'administration qui a autorisé la mise en service de cet incinérateur. Cette plainte, qui date de décembre 1999, n'a toujours pas été suivi d'effet, les personnes concernées par cette plainte ont été entre temps de nouveau candidates aux élections...
Quelle solution à long terme pour le traitement des déchets ?
Les solutions de traitement des déchets, même si elles respectent les normes, ne peuvent par remplacer des mesures de diminution du volume des ordures ménagères : on consomme trop, et on consomme n'importe comment... cela ne pourra pas durer indéfiniment.
Beaucoup de représentants-es d'associations étaient présent dans la salle, et ont cité les actions entreprises dans leur région contre des incinérateurs dangereux pour l'environnement. (Marseille, Vaucluse, Alberville, Togo...) et ont présenté les moyens de lutte qu'ils utilisent, juridiques ou militants.
L'éternel problème du rapport de force :
Les plaintes contre des incinérateurs sont fréquentes, les problèmes de respects des normes et d'application de la loie de 1992 sur les déchets sont récurents et sont rarement suivi d'effet. Par contre, s'il s'agit de réprimer des militants, la justice est rapide, efficace, et sévère...
Si la constitution prévoit que les citoyens ont le devoir de s'insurger contre les lois quand elles sont néfastes, la justice ne prend jamais en compte ce point de la déclaration des droits de l'homme dans ses jugements. Et même dans les réseaux associatif, La mobilisation des associations autour des inculpés a été difficile à mettre en place, parceque l'action directe, même légitime, fait toujours un peu désordre.
Ce n'est pas seulement "pas un seul syndicaliste en prison", mais "pas un seul militant en prison" qu'il faut revendiquer.
Quatre ans après les faits, le procès des 14 inculpés de Fumel va avoir lieu, le 17 septembre 2003, au tribunal de grande instance de AGEN (manif à 10 heure)
APPEL a soutenir les 14 inculpés de Fumel !
Reporter web
Création de l'article : 8 août 2003
Dernière mise à jour : 13 août 2003
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