La répression : le néolibéralisme par la peur |
On entend dire parfois que les actions non violentes ont leur limite : l'action violente, elle, n'a-t-elle pas de limite ?
La France importe petit à petit des Etats-Unis le principe de tolérance zéro : au début on n'y croyait pas trop, aujourd'hui force est de constater qu'on est en plein dedans. _ Le gouvernement ne met plus en place des actions de prévention de la délinquance mais signe des contrats locaux de sécurité avec les régions. On multiplie les possibilités de "négociation"avec les inculpés pour éviter le débat contradictoire devant le juge : on évite ainsi la lourdeur du procès. La notion de casier judiciaire (qui peut être "plein" un jour et vide plus tard) s'efface devant la systématisation des fichiers de police (et là, c'est à vie !). C'est pourquoi la liberté de se mouvoir se réduit pour le militant qui s'engage.
Du point de vue historique, c'est depuis les premiers échecs (1998, échec de l'accord multilatéral sur l'investissement - 1999, échec de la conférence ministérielle de l'OMC à Seattle), que les grands de ce monde ont pris peur et renforcent la répression. Il faut croire que le pauvre qui s'organise est un danger monumental pour le système ! ! La réponse au danger par les grands de ce monde passe par une gestion de la pauvreté par les prisons : celles-ci, appartenant de plus en plus au secteur privé, entrent donc dans une logique de marché. L'homme nest rien là-dedans. En aucun cas, la prison est un lieu de réinsertion : on y abrutit des hommes à coup de menaces, d'isolement, de médicaments. José Bové nous a dit quelques mots de sa petite expérience. Cet été, des hommes deviennent petit à petit des chiens ou des loups, enfermés 22h/24 dans des cellules à 40/50°C...
José Bové était un syndicaliste en prison, d'autres le sont aussi ou sont menacés de l'être. En Birmanie, le prix Nobel de la paix est tenu au secret. D'autres prisons vont être construites pour accueillir de nouveaux hôtes...
Pour réagir sans violence :
- signer les pétitions de soutien
- multiplier les actes de désobéissance civile (attention, la désobéissance civile ça se prépare, il faut le faire dans la transparence, il faut en assumer les conséquences)
- travailler ensemble, en famille ou avec des amis, dans une ambiance conviviale, dans le respect de l'autre
- communiquer : toutes les actions de résistances doivent être connues, aucune lutte ne doit être ignorée
- garder un maximum d'humour
- faire des actions symboliques
- en dernière limite : le jeûne (si José n'avait pas été libéré, son groupe de soutien le plus proche avait décidé d'entamer un jeûne...)
Reporter web
Création de l'article : 9 août 2003
Dernière mise à jour : 9 août 2003
Page visitée 429 fois
 |
|
Discussion associée à l'article.
Vous pouvez réagir à cet article ; le contenu n'est filtré ni par l'auteur de l'article, ni par le collectif.
Répondre à cet article |
|