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Larzac : Brèves impressions vécues |
Larzac 2003 : brèves impressions vécues (pour en savoir un peu plus que France Inter, pour qui "Larzac 2003" se résumait à de gros problèmes d'embouteillages du côté de Millau.)
Toto et Titi, sous leurs noms d'emprunts, sont des personnages réels ayant vécu les moments racontés ici.
1 : Le milieu naturel
Ne pas croire que le Larzac serait une pastorale bucolique où des bergers poètes cultiveraient la muse dans la fraîcheur de verts pâturages et le doux bruit des ruisseaux. Non, il s'agit d'un plateau âpre, rare en arbres et parcimonieux en ombre, où le sol est rouge de poussière, dur au derrière, juste clairsemé d'herbes sèches et de cailloux. Le Larzac est glacial en hiver, habituellement torride en été, et presque inhumain quand vient l'effet de serre de cet été 2003.
2 : Le décor artificiel.
En arrivant jeudi dernier, le décor bâti était déjà pour Toto et Titi comme l'expression éloquente de l'incroyable générosité pratique de la Confédération paysanne.
Si vous allez dans n'importe quel festival, dit Toto, la vente des billets est située le plus mal possible, rien que pour nous embêter, et l'ouverture linéaire des bars est si étroite qu'il s'y constitue des entonnoirs permanents, producteurs de gène, d'étouffements et d'irrespect, et qui tuent les discussions entre les gens. Ici au contraire, les organisateurs voient en grand, et les buvettes s'ouvrent sur des centaines de mètres linéaires, afin de briser les files d'attente et déstresser tout le monde. C'est déjà une philosophie.
Oui Titi, mais il faut des dizaines de bénévoles !
Si vous allez dans n'importe quelle autre fête militante, ajouta Titi, vous avez perpétuellement l'impression d'être fléché, parqué, balisé et canalisé, et que les espaces sont hiérarchisés. Ici, tout est cool, on est respectés, chacun compose soi-même son itinéraire et se sent invité à être responsable de l'environnement. On pourrait être demain samedi 200 000 ici et ne pas se gêner les uns les autres.
Oui Toto, mais pour cela il faut des centaines de bénévoles !
3 : Les gens
Toto et Titi n'avaient jamais croisé un aussi grand nombre de genoux et d'épaules bronzées. Assez peu de piercings, mais pas mal de tatouages. Des bretelles de soutien-gorge, comme j'en ai jamais vu autant au mètre carré et par minute, observa Titi. Mais fort peu de seins nus comme dans les festivals militants d'autrefois. Je ne relève ces détails, précisa Titi, que dans un seul souci scientifique à destination des docteurs bourdieusiens en anthropologie sociale. Peu d'enfants, beaucoup de quadras et quincas, des vieux, et surtout des dizaines et des dizaines de milliers de jeunes, pour qui le Larzac 2003 sera un souvenir fondateur dans trente ans et plus.
Et tout ce monde-là, 200 000, 300 000 sous le soleil, qui font une expérience sensible, une vraie, d'un saut hors de la société de consommation.
Cela fait trois jour qu'on survit en buvant des bouteilles d'eau acquises après des files d'attente attentives. Pas question de se doucher ni même de se laver les mains poisseuses.
Moi je pue déjà, dit Toto, et je ne suis pas le seul. Je suis couvert de poussière rouge collée par ma sueur cuite et recuite au soleil, puis refermentée sous la tente.
Et moi donc, dit Titi, je me découvre des odeurs inconnues, quelque chose de très rance, innommable. Heureusement qu'on est en plein air.
En fait, on vit un peu ici ce que vivent pas mal de gens du tiers-monde, et qu'on ne ressent d'ailleurs même pas quand on y va en touristes privilégiés.
Ou ce que vivaient nos arrière grands-parents il n'y a pas si longtemps, juste avant l'arrivée du robinet à eau froide.
Et le pire, c'est qu'on dirait que ça rend les gens sympas d'être aussi crades et surchauffés, tous à égalité. Regarde autour de toi comme tout le monde est gentil et se respecte. On dirait que le temps sarkozien s'est arrêté au Larzac. Et pas de télé, ni de portables !
Mais tu as vu comme on souffre de la chaleur. Quelqu'un de très observateur du stand "Pédagogie Freinet" m'a fait remarquer que le sol du Larzac, relativement plat au début du rassemblement, se peuple peu à peu de milliers de cailloux renversés. Pourquoi ? Les gens sont accablés quoiqu'ils en disent, traînent des pieds, et retournent une à une les pierres du terrain.
4 : Les institutions et leurs discours
Autre particularité : ici, le micro est donné à des personnes qui ne sont pas des orateurs professionnels, qui n'ont pas l'élocution aisée des manipulateurs d'opinion sachant poser leur voix et choisir leurs mots-clefs à la noix. Un paysan ouvrit le meeting inaugural, si ému qu'il ne pouvait finir ses phrases. C'était lui qui nous accueillait sur ses terres.
Vendredi, j'ai retenu François Dufour, toujours sympa et juste en "Monsieur Loyal" qui introduisait les invités, José pertinent, faisant attention à ne pas la ramener sur les souvenirs de prison, et aussi le paysan basque, et l'appel à la solidarité avec la Birmanie, etc.
Je me souviens de la voix de Lori Wallach, militante américaine, ce n'est pas une voix qui part du nez, comme celle de Bush, mais qui part de la gorge. Qu'est-ce que l'anglais est beau quand il parle de révolte et de solidarité ! On dirait alors que cette langue redevient toute neuve.
Lori nous a bien dit que l'OMC veut nous imposer des règles du jeu et que notre devoir, citoyens du monde, est de les changer.
Cela veut bien dire, Toto, que nous devons apprendre à les rédiger ensemble, ces lois que nous souhaitons, sans attendre les politiciens, surtout ceux de la gauche. Il ne suffit pas de dire que les institutions financières internationales sont moralement condamnables, que les réformes de Raffarin sont injustes, etc, qu'un autre monde est possible, mais bien de montrer comment y parvenir, en présentant des "propositions de lois" alternatives et crédibles, et en se battant pied à pied pour les imposer.
Sinon, Toto, nous restons des amateurs inoffensifs, roulés dans la farine par les managers de la droite, de la gauche et de l'extrême-gauche. Des témoins inoffensifs, bruyants peut-être, nombreux peut-être, mais inutiles.
Je me souviendrai aussi de Jannick Jadot, ce type assez jeune qui représentait Greenpeace au micro. Jadot : un nom à retenir. Il a bien souligné que le social et l'environnement étaient étroitement solidaires, car en général les multinationales n'attaquent jamais l'un sans l'autre.
Et oui, et il y a eu tous les débats du Larzac. Trop plein. Ca manque parfois de problématique, et donc de conclusion pratique.
Mais tant de rencontres essentielles s'y font. J'avais de la peine à arriver sans retard et à pouvoir pénétrer à l'ombre surchauffée des chapiteaux. J'ai cru comprendre que les intermittents du spectacle étaient particulièrement remontés et que dans pas mal de villes, des grévistes du mouvement des retraites créaient des coordinations interpro indépendantes des directions syndicales. Si cette impression est bonne, ça va barder en septembre.
Oui, mais méfie toi des prédicateurs de rentrée chaude. On a encore trop entendu d'imprécateurs du libéralisme, qui se trompent comme il se trompaient encore il y a deux ans en se disant "antimondialisation" au lieu d' "altermondialistes". Comment ne voient-ils pas que le nouveau capitalisme financier n'est surtout pas libéral ? Ni économiquement, ni socialement, ni politiquement, ni culturellement.
Toto, ce qui m'a le plus ému samedi soir, c'est le discours de Léon Maillé, ancien du Larzac, devant 200 000 personnes. Ces 103 paysans du Larzac étaient des catholiques de droite en 1972, qui ont tout appris sur le tas, et ont réussi à gagner sur l'armée et l'Etat français, car ils n'avaient pas notre culture de l'échec venue de la gauche magistrale. Il faudrait imprimer le petit discours de Léon Maillé. Sous un ton tranquille, c'était le plus radical et le plus anar de tous ceux qu'on a entendus.
Titi, tu as vu l'exposition sur l'histoire du Larzac depuis 30 ans, et des ouvriers de Lip. On y parle constamment de la CFDT et du PSU, qui avaient tant donné à l'époque. Et bien CFDT et PSU c'était bien les deux seuls stands absents de ce rassemblement 2003, pour les raisons que tu sais.
Je sais bien Toto, la gauche autogestionnaire a été minée méthodiquement de l'intérieur par les petits chefs incantatoires et caporalistes venus du gauchisme maoïste et trop triste, si satisfaits et si à l'aise dans les réunions interminables et inutiles comme dans leur éco-système favori. Le PSU en est mort. La CFDT a survécu, mais au prix d'amputations à vif, et de reniements moraux qui sont pires peut-être que la mort. Ils nous manqueront.
Et Lanza del Vasto ? Plus personne ne reparle de ce drôle de zèbre, aristocrate mystico-poète d'origine italienne, qui avait eu l'idée d'aller voir Gandhi en Inde avant la guerre. Un jour, il est venu voir les paysans du Larzac et leur a donné le grand secret, la Clef qui se passe discrètement de main et main depuis des siècle. Ce grand secret, évidemment interdit de médias, c'était : Vous paysans du Larzac ne gagnerez contre le gouvernement que par la non-violence active et radicale. Active, c'est à dire qu'ils ont du mouiller leur chemise. Radicale, c'est à dire qu'il faudrait savoir désobéir aux lois illégitimes, à toutes les hiérarchies, et aux mots d'ordre, même apparemment sympathiques. Tu vois, les Corses et les Basques de la même époque n'ont pas eu la chance de recevoir ce secret de la non-violence, que les Larzaciens ont reçu de Lanza.
Toto, le soleil te rend trop bavard. Tu as vu que José nous a invités à nous changer chacun soi-même ?
Se changer soi-même... j'espère que cette conversion ne consiste pas seulement à troquer le Nescafé pour la marque Max Havelaar. Ca serait trop facile.
Justement, un soir très tard au chapiteau cinéma du Larzac, il y avait un débat avec des jeunes gens issus de l'immigration maghrébine. Tout à coup, l'un d'eux très ému, a raconté qu'il ne fallait pas en rester au problème de violences policière dans les cités. Il a raconté qu'il était né pendant la guerre d'Algérie, qu'il est arrivé rachitique en France, qu'il avait toujours souffert du manque de respect. Il donnait un exemple : Dans les réunions militantes, il suffit qu'il y a une belle fille présente, pour que l'orateur se débrouille pour écraser les autres, pour frimer avec ses belles paroles. C'était bouleversant. Mais à ce moment-là (il était une heure du matin), un organisateur de Larzac 2003 est arrivé, assez inquiet, nous proposant d'interrompre le débat, car on avait besoin d'urgence de 200 bénévoles, pour dissuader les gens de traverser l'autoroute. Déjà qu'il avait fallu fermer l'inquiétant tunnel engorgé passant par dessous.
5 : Des bénévoles chèrement payés
Le lendemain samedi, comprenant que le rassemblement ne reposait que sur l'engagement des présents, Titi et Toto allèrent donc se proposer au bureau des bénévoles. Ils furent affectés en plein soleil, de 16 à 20 heures, à l'accueil des arrivants sur la route de l'Hospitalet. Il se trouve que c'était justement la porte principale du rassemblement, le soir même où les gens déboulaient en centaines de milliers.
C'est ainsi que Toto et Titi vécurent quatre heures inoubliables, chargés de renseigner les arrivants. Ceux-ci arrivaient de loin, par groupes compacts interrompus de respirations, dans un flux incessant de piétons dont on ne voyait pas l'origine, tranquilles et curieux malgré la chaleur.
Il n'est pas donné à tout le monde de voir passer 100 ou 200 000 belles personnes, parfois très belles, avec des grands yeux clairs, des regards denses et lumineux.
Mais il est encore moins courant de pouvoir leur parler librement. Or c'était justement la mission de Titi et Toto : distribuer des programmes du rassemblement Larzac 2003, et indiquer où nous étions sur le plan et comment se diriger. De l'importance du premier accueil qui rassure et montre que la situation est organisée. Titi et Toto eurent donc le privilège de renseigner les gens, de leur annoncer fièrement que le rassemblement était désormais un énorme succès d'affluence, et d'échanger les plus beaux sourires du monde de complicité, qui se passaient de discours.
Et ceci 100 000 fois peut être. Pour rien au monde ils n'auraient quitté ce poste de bénévoles, même s'ils attrapèrent des ampoules à piétiner le bitume brûlant.
6 : Place à la déconnade
Et maintenant, place à la déconnade. Toto et Titi se dirigèrent vers la grande scène, pleine à ras bord, périlleuse de mouvements de foules incontrôlables qui n'eurent pas lieu, mais pleine d'amour. Ils arrivèrent à rejoindre la buvette opposée. C'était l'heure, autant le dire, où les gens allaient boire de la bière bretonne, et alors que s'allumaient autant de pétards de cannabis qu'il y a d'étoiles dans un ciel sans nuage sur le Larzac.
Pendant le concert de Manu Chao, Toto et Titi prirent le contrôle insurrectionnel autogestionnaire de plusieurs mètres de buvette, en accord amical avec les camarades bénévoles. Il s'agissait de faciliter les commandes des clients. C'est en accomplissant cette noble tâche prolétarienne qu'ils rencontrèrent deux garçons, Mathias et Julien, si sympas que Toto se demanda s'il ne fallait pas échanger des adresses pour toujours. Mais un mouvement de foule les déroba pendant l'allocution de José Bové, un peu comme dans la chanson. (S'ils lisent ce texte, qu'ils écrivent à smic.mondial : smic.mondial@laposte.net). Juste à ce moment, l'euphorie était à son comble, et José Bové avait la voix cassée de fatigue et d'émotion. Pas plus tard que quelques jours auparavant, il était encore en prison.
Ginette Marchive, le médecin responsable des Points santé (une ex copine syndicaliste de Nantes, installée désormais à Millau) devait annoncer que si il y avait eu si peu de personnes victimes de coups de chaleur sur un rassemblement aussi nombreux, c'est parce que les gens étaient solidaires.
Et nous avions été peut-être cette nuit-là 250 000 personnes qui se respectaient elles-mêmes et qui respectaient les autres. Il n'y a qu'au Larzac 2003 qu'on voit cela.
LucDouillard
Création de l'article : 12 août 2003
Dernière mise à jour : 19 août 2003
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> Larzac : Brèves impressions vécues
23 décembre 2003, par
Merci ! Aujourd'hui 23 décembre veille de Noël, le Larzac c'était y a pas mal de temps et pourtant... Je vous dis merci ! Car pour moi c'est un jour de blues un jour sans rêve et en relisant votre article la rêverie me reviens. D'autres mondes sont possibles, faisont les.
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> Larzac : Brèves impressions vécues
19 août 2003
Que c'est beau ! ! ! Dommage que ce soit faux. fallait juste venir le vendredi matin faire la queue, sans eau et tout et tout. Voir Bové la star (malgré lui, mais adulé par ses sbires), les médias tant critiquées ailleurs et auxquels on déploiyait le tapis rouge (en évinçant allègrement les webreporters...) Et puis tous ces gens, ces nobles altermondialistes qui, dérangent tout le monde à 5 h du matin, grille les files d'attente, se garent où il faut pas, ne donnent même pas un coup de min pour porter les bagages, chient de partout). Ces brâves citoyens qui ne sont en fait venus là que parce que les concerts étaient gratuits (pas cons les citoyens). On pari combien qu'aux prochaines élections ils iront même pas voter, tellemnt ça leur passe au-dessus des sourcils et puis comme disent pipo et Lulu (ou je sais pas qui)la "gauche" c'est tous les mêmes, alors... Désolé, mais l'autre monde n'est pas pour demain. Si c'était aussi simple, ça se saurait vu même au Larzac
Salut les poètes (un peu cons cons )
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> Larzac : Brèves impressions vécues
20 août 2003, par
Tout à fait d'accord avec Scav. On a confondu un rassemblement militant avec un festival de music. D'où tous les problèmes. La prochaine fois ilFAUDRA ETRE MOINS NOMBREUX ! ! C'est pas difficile , il faut qu'il n'y ait aucun concert, juste des espaces de discussion. A mon avis il y aura moins de monde ! ! ! ON pourra boire et chier en paix.
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> Larzac : Brèves impressions vécues
27 août 2003, par
Eh, les mecs, fallait aller se coucher à l'heure du concert et revenir sur les forums, pour voir qu'il n'y avait pas que des fans à Manu.
Quand aux bagnoles garées n'importe ou, peut être que c'est un sujet de réflexion pour les libertaires, autogestionnaires et néanmoins censeurs de tout poil qui en plus traitent volontier les autres de naïfs : Il n'y a pas d'action de masse sans structure d'organisation, et l'homme (générique : inclue la femme !) pas naturellement organisé.
Le problème, c'est peut-être qu'il y avait trop de bagnoles, ou pas assez de bénévoles à 2 heures du matin pour organiser le parking. Faignants de bénévoles ..
Moi, je trouve Scav un peu aigri et j'ai trouvé le bordel plutôt sympathique, même si j'ai fait partie des couche tôt (dans ma bagnole, garée à cinq kilomètres).
J'ai connu de ces sociétés idéales, ou il y a des grandes manifs sans musique, et sans distractions malsaines : C'était au Pakistan, par exemple, et dans quelques autres grandes démocraties plus ou moins théocratiques ou les gardiens de la morale tiennent le haut du pavé et t'expliquent bien comment il faut que tu pense.
J'en ai fait le tour, pendant des années.
Marrant, j'en suis revenu sans avoir envie d'y vivre, et j'ai du mal à piffer les intégristes, même laïques et de gôche, dans mon propre pays.
Y avait vraiment de tout, au Larzac, et faut bien se faire une raison, c'est avec tout ce monde là qu'il faudra prouver qu'un autre monde est possible ... si on veut vraiment.
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> Larzac : Brèves impressions vécues
27 août 2003, par
Là tu as raison : il faut de tout pour faire un monde. Mais je crois que tu mélanges beaucoup de choses. Le rassemblement du Larzac qu'est-ce que c'est exactement ? Il me semblait que c'était un rassemblement militant pour construire un autre monde (avec des projets concrêts d'action pour septembre par exemple). Mais il se peut que n'ai pas compris : c'était un rassemblemnt festif (les concerts avant tout).Sur lequel se greffent qq forum.
Simplement il faudra le dire à l'avance, la prochaîne fois je resterai chez moi où j'irai réfléchir et préparer les actions ailleurs (car il y a urgence !)
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> Larzac : Brèves impressions vécues
13 août 2003, par
Excellente description du rassemblement, bravo ! J'ai pris des photos, elles sont sur mon site perso pour celles et ceux que ca intéresse.
Même 3 jour après, j'ai encore la tête dans les étoiles...
Oui ! Ce genre de rassemblement redonne foi en l'humanité...
Merci, merci, merci ;-°)
Potes des Bauges
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> Larzac : Brèves impressions vécues
14 août 2003, par
c'est rigolo, quand on va sur ton site, on a de la pub pour cofidis ! Sponsorisé par le capitalisme ?
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> Larzac : Brèves impressions vécues
19 août 2003, par
Rhaaa oui... là désolé ! Ca vient du service de stat gratuit que j'utilise... ça n'affiche que deux pubs par visiteurs et par jour, je ne gère évidement pas le contenu des pubs qui s'affichent ! (c'est souvent des banques, des opérateurs télécom, ou des casinos en ligne... :-( ) Il existe une version de ce service payante et donc sans pub, mais bon voilà je suis obligé de faire avec mes moyens pour ce site qui ne me rapporte que du plaisir et c'est déjà bien ! :-)
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> Larzac : Brèves impressions vécues
13 août 2003, par
merci merci pour cette belle description ! je viens d'écrire à France Inter en leur faisant quelques petits reproches sur leur manière de faire et de voir, au sujet du Larzac. Si je vous avais lu avant, je leur aurais conseillé la lecture de cette petite histoire... vraie ! et si tout le monde écrivait aux médias pour leur faire entrevoir tout ce qu'ils ont lamentablement raté dans le Larzac ?...c'est facile, il suffit d'écrire un petit mail à france inter et/ou aux autres... merci encore ! Pauline
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> Larzac : Brèves impressions vécues
12 août 2003, par
Bonjur Luc, et les autres ! Ce rassemblement du Larzac a été pour moi aussi un moment (que dis-je ? DES moments) hors du temps, hors de tout...bref : EXTRA ORDINAIRE ! Toutefois, voilà : Samedi soir, je me suis un peu révoltée de voir que ça tournait en "starisation", j'ai eu un peu l'impression de me retrouver au Zenith, pour voir un mec chanter et sauter dans tous les sens... J'ai trouvé ce concert démesuré et pour tout dire à l'opposé des débats et discours auxquels j'avais chaudement participé toute la journée : Là où chacun avait sa place pour construire son monde, un p'tit bonhomme se pointe, et adieu la prise en compte de chacun , et bonjour le fanatisme... Un autre chose : je crois qu'il faudrait arrêter d'utliser ces p... de toilettes en plastique et commencer à s'habituer aux toilettes sèches. Quoi ? il y avait trop de monde ? c'était pas possible ? Mais alors, dans ce cas si "l'autre monde possible" se limite à quelques 5000 personnes je n'ai rien compris : c'était le cas à Moisdon la rivière où on a fabriqué et utilisé ces toilettes sèches pour 5000 personnes pendant 4 jours d'éco fesitval ; alors moi, "naive" je me disais que si on avait pu le faire pour 5000 personnes on pouvait peut-être essayer à plus grande échelle...et oui la question de l'eau me perturbe beaucoup, et s'il faut agir, c'est ici et maintenant. A bientôt pour des actions prochaines et concrètes ! Sidonie
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Rencontres
12 août 2003, par
Pour ceux et celles qui se trouvaient trop fatigués pour aller et venir entre les deux parties du site, il fallait choisir : échanger ou manger. Samedi après-midi, n'ayant plus la force de retourner vers les forums, je squattais un coin de tente, près du stand des barquettes fruits et crudités (très bonne idée au passage…), un peu déçue de ne pouvoir participer pleinement au rassemblement. Pourtant, au bout de quelques minutes nous causions avec mes voisins de table, et cette conversation se termina par un mini-débat sur l'alimentation et l'éducation alimentaire, sur l'herbe sèche du Plateau. Ça redonne foi en l'humanité. Malheureusement, étant partie chercher une tartine de roquefort (monstrueusement grosse et délicieuse), je n'ai pu dire aurevoir à mon nouvel ami Florian. Je profite donc de ce message pour lui faire un petit coucou, à lui et son copain "épidémiologue" (écrivez-moi !). Merci aux centaines de milliers de gens qui nous ont redonné l'espoir qu'un autre monde est possible, aux organisateurs et bénévoles. Merci, merci, merci pour ces jours mythiques. Anne-Laure
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recherche personne rencontree au larzac2003
28 août 2003, par
le tristou francois, recherche JF de prenom basque rencontree au benevolat buvette F du larzac2003 : elfanch@voila.fr
merci, hasta+,
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