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l'alternative de l'organisation en réseau pour quitter nos systèmes de pouvoir |
poser la distinction entre systèmes de pouvoir fondés par une minorité dirigeante qui oblige la majorité à lui obéir et organisation en réseau de groupes fondés par des membres volontaires, permet de comprendre comment sortir de l'ère industrielle pour une nouvelle période florissante.
les luttes contre le fonctionnement d'un système de pouvoir restent vaines tant qu'elles ne cherchent qu'à améliorer ce système ou à en proposer un autre. L'histoire du 20ème siècle montre la lutte mondiale et les génocides qui ont accompagné 3 mouvements organisés en systèmes de pouvoir : le capitalisme, le communisme, les mouvements facistes et nazis. Il serait temps de quitter nos systèmes de pouvoir pour utiliser l'alternative de l'organisation en réseau.
la dernière organisation en réseau en France a été détruite en 1307 car elle ruinait le roi de France et rendait inutile la présence d'un pape à Rome. Ces 2 camps se liguèrent pour la détruire et la révolution de 1789 l'a maladroitement rejetée en préférant sacraliser la propriété individuelle, sans se rendre compte qu'elle ouvrait grande la porte à la propriété individuelle des moyens de production...et à la mondialisation actuelle du système de pouvoir économique libéral.
l'OMC est une chose mais lever le tabou jeté chez nous sur l'organisation en réseau est bien plus à notre portée et met au placard le système économique ultra libéral. Lorsque les caisses du royaume étaient vides, le roi avait l'obligation de réunir les états généraux. Les dirigeants de notre république l'ont compris et font tout pour ne pas se voir appliquer ce principe de gestion publique élémentaire afin de perséverer dans leurs idéologies politiciennes. La constitution de 1958 est la plus verrouillée depuis 1789 et le scrutin à la majorité absolue écrase les petits partis pour favoriser le conservatisme et l'immobilisme.
Agir consiste donc à se placer dans une 6ème république avec une nouvelle constitution développant l'économie non marchande et la propriété communautaire, base d'une organisation en réseau.
En discutant un jour avec Jacques N.,du mouvement ATTAC, il disait qu'il fallait réussir la révolution de velours, ce que nous n'avions jamais réussi en France. Chaque changement de constitution depuis 1789 a eu lieu soit lors de guerres soit lors de troubles civils et jamais calmement, à froid, après un vaste débat national. cette nouvelle organisation politique, économique, sociale et culturelle reste donc en France à conquérir, en velours ou en haillons, avec ou sans culottes ! La fois dernière, ils se sont établis en Assemblée Constituante, leur mandat électif le leur permettait. Pouvons-nous établir aujourdh'hui un réseau de différentes assemblées constituantes de manière à élaborer une nouvelle constitution, le vote intervenant cette fois-ci plutôt vers la fin du mouvement qu'au départ ?
affronter un système de pouvoir qui oppose sa loi au débat et à un projet de société à mettre en place, discuter sans être entendu, multiplier les jours de grèves pour rien, n'est plus de mise
le site : www.fileane.com travaille sur ce changement. Il n'est pas seul, à votre tour de le découvrir.
fileane.com
Création de l'article : 23 août 2003
Dernière mise à jour : 23 août 2003
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> l'alternative de l'organisation en réseau pour quitter nos systèmes de pouvoir
26 août 2003, par
OUI filéane 100 x OUI , faisons cela ! c'est pour cela que j'étais sur le Larzac, mais en attendant que nous ayons construit une alternative que fais-je de mon bulletin de vote en 2004 ? ? ? ? Claude
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> l'alternative de l'organisation en réseau pour quitter nos systèmes de pouvoir
27 août 2003, par
entre le droit de vote finalement reconnu à tous les citoyens dans nos systèmes de pouvoir et le droit de se rassembler pour monter une organisation en réseau avec un travail de groupe en toute assertivité, des décisions collégiales suivies avec une 3ème dimension du management..., c'est certain, les perspectives ne sont pas les mêmes et les motivations également.
sur notre site, nous défendons actuellement la nécessité de monter des états généraux sur les questions que nos états ne gèrent plus à la satisfaction générale. Certes le droit d'un référendum d'initiatives populaires n'a pas été introduit au niveau du fonctionnement de l'état mais il manque des forces de propositions dans notre pays. Au Larzac ou ailleurs, des groupes peuvent se constituer en assemblées constituantes... de leur réseau de vie républicaine. Elaborer une constitution pour un nouveau système de pouvoir, c'est autre chose et plutôt réservé à des spécialistes, des élites, etc.
sans critiquer le mouvement Attac, à la réunion à laquelle j'avais été invitée près de chez moi, le travail portait sur l'organisation d'une conférence pour bien expliquer comment fonctionne et agit l'OMC. Un seul membre faisait tout et sa synthèse d'un livre publié à l'origine aux USA était loin d'être correcte ( c'était un ingénieur à la retraite alors qu'il y avait des participants dont le travail était de faire des synthèses à longueur de journée). Bref personne n'a voulu découragé cette personne sauf une qui a posé doucement la question de savoir quand on allait travailler sur des propositions pour changer les choses au moins petit à petit et pas à pas... il n'y a pas eu de réponse sauf des regards chez celles et ceux qui avaient déjà été sur notre site web. Vu l'heure tardive, je n'allais pas commencer un propos et je n'étais membre affilié à ce groupe... alors...
le site www.fileane.com tente d'établir une proposition pour changer la vie et des arguments commencent à s'organiser.
si les internautes pouvaient comprendre le fait qu'il n'y ait que deux manières fondamentales pour organiser des groupes sociaux : les systèmes conçus et dirigés par des minorités et les organisations en réseaux rassemblant des groupes fondés par des volontaires qui se fixent eux-mêmes leurs objectifs de vie, ce serait déjà poser le fait incontournable de l'existance de l'alternative de l'organisation en réseau pour montrer que l'ont peut y avoir recours autrement que lors de crises graves comme en Argentine aujourd'hui, à Moscou en 1992... C'est aussi une organisation pour des périodes florissantes.
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> l'alternative de l'organisation en réseau pour quitter nos systèmes de pouvoir
24 août 2003, par
Remarque : Je pense qu'il faut modifier le capitalisme néolibéral tel qu'il fonctionne actuellement, mais pas rejeter l'idée d'utiliser le capital pour mener à bien un projet solidaire... Que pouvons-nous dire sur le capitalisme tel qu'il est mis en pratique aujourd'hui ? Le problème majeur est qu'il entraîne des conséquences désastreuses pour l'homme et la Terre : augmentation des inégalités sociales et économiques, destruction de la vie, de l'environnement et des cultures humaines, volonté de "marchandiser" encore plus le monde et les relations humaines (OMC)..... Mais quel est l'origine de ce processus dévastateur ? Et bien,je pense que c'est entre autres parce que c'est aujourd'hui l'argent (le capital) qui dirige les hommes et non l'inverse...Concrètement, cela transparaît dans les modalités d'utilisation du capital et le pouvoir que confère ce capital à ceux qui le détiennent...Dans le cas du capitalisme néolibéral (d'origine anglo-saxonne), c'est la sphère de l'économie qui empiète sur la sphère de la culture et sur la vie juridique (donc l'Etat), car elle "guide" le penser des hommes et les règles instaurés par l'Etat. Un certain déséquilibre s'établit dans la société entière, puisque compétition et concurrence, ainsi qu'aliénation et inégalités sont les grandes forces qui "manipulent" les hommes... En fait, la propriété privée sur le capital et le revenu du capital (actions, prêts avec intérêts, "usure") entraînent un enrichissement accru de ceux qui détiennent ce capital aux détriments de ceux qui n'ont pas de capital pouvant "fructifier"...Ce type d'utilisation du capital entraîne frustrations et misères pour la majorité, et donne par contre le pouvoir à ceux qui ont "l'avoir", c'est à dire le capital... Je pense donc qu'à l'inverse de l'accaparemment privé du capital et sa manipulation (pour jouir égoïstement du profit engendré par le revenu du capital), il faudrait "socialiser" le capital, faire en sorte qu'il devienne un outils de production au service de l'intérêt général...Dans ce sens il ne doit appartenir à personne et on ne doit pas l'utiliser pour faire du profit financier. Le capital d'une entreprise existerait bien, mais il ne serait par "bloqué" pour les utilisations décrites ci-dessus. Il appartiendrait à l'ensemble des membres de l'entreprise, et une utilisation de ce capital pour servir l'intérêt général pourrait dépendre des décisions prises par l'ensemble des gens concernés (démocratie participative au sein de l'entreprise). Il ne faut pas croire que capitalisme rime obligatoirement avec concurrence...Si on change radicalement les modalités d'utilisation du capital, alors pourquoi ne pourrait-on pas envisager une association entre le "principe" de fraternité au sein de la vie économique et le capitalisme ? Le capitalisme et là et je ne pense pas que ce soit bon de rejetter en bloc le capitalisme (sauf dans sa forme actuelle...voir les multinationales). Je pense qu'il vaudrait mieux observer quelles sont les forces qui agissent derrière l'économie, et donc derrière le capitalisme. Ne pouvons-nous pas envisager un capitalisme "altruiste", plutôt que le capitalisme actuel favorisant l'égoïsme.... Je voulais juste proposer une autre forme de capitalisme qui pourrait rentrer dans le cadre de l'économie sociale et solidaire, en complémentarité avec l'économie non marchande. C'est bien sûr un sujet à approfondir...
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25 août 2003, par
toute propriété entraîne une accumulation de capital et ceci n'a rien de critiquable. Par contre, il y a bien 3 formes de propriété : individuelle, communautaire et collective. Chacune de ses formes utilise les 3 éléments constitutifs d'un droit de propriété : user, bénéficier des fruits, disposer du bien ( usus, fructus, abusus).
la question porte sur les limites de chacune et leur complémentarité. Aujourd'hui les excès de la propriété individuelle sur les moyens de production ne sont plus corrigés par la régulation des états, s'ils l'ont été une fois. Nous comprenons depuis ces dernières années que les états n'arriveront plus à corriger les inégalités et les abus de cette propriété privée des moyens de production. La tentative de monopoliser ces moyens de production dans une propriété collective ne fait naître que des systèmes de pouvoirs dictatoriaux. Par contre développer la propriété communautaire dans une organisation en réseau donne bien la propriété des moyens de production à une communauté et les bénéfices de l'exploitation de ce capital sont répartis équitablement parmi ses membres.
le tabou jeté sur la propriété communautaire est justement qu'elle empêche une minorité de capter pour elle le fruit du travail ou du capital des autres. Sinon les membres en désaccord vont fonder une nouvelle communauté de travail ou exclure la minorité déviante. Les dirigeants de nos systèmes de pouvoir ont donc tout intérêt à l'occulter et dire qu'il n'y a pas d'alternative à l'économie libérale.
Tout être vivant dispose d'un patrimoine, ceci est acquis. C'est plutôt au niveau du droit des sociétés qu'une réforme doit intervenir pour permettre le développement des organisations dans l'économie non marchande, celles qui développent un capital commun sans recourir aux lois économiques du système libéral. En 1997, le SEL de l'Ariège a bien été condamné car sa gestion représentait, d'après le procureur de la république, une menace considérable pour l'économie marchande.
La plus vieille entreprise d'Europe sinon du monde a plus de 1 500 ans et son fonctionnement n'a rien à voir avec le capitalisme ni le communisme même si elle arrive à s'intégrer partiellement dans l'économie libérale ( elle fut interdite par le communisme mais pour d'autres raisons et depuis 1 500 ans, elle a une dimension internationale ).
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> l'alternative de l'organisation en réseau pour quitter nos systèmes de pouvoir
26 août 2003
Je voudrais avoir quelques précisions : "tout être vivant dispose d'un patrimoine" ; qu'entendez-vous par là ? Il s'agit des droits de l'homme dans notre société ? Et que désigne "la plus veille entreprise d'Europe..." ? Il s'agit des SEL, de l'économie non marchande ? Je pense d'autre part (c'est pour ajouter un point de vue), qu'en plus d'une "réforme" des droits de société, il faudrait également une "susbstitution" de la concurrence par la fraternité (nous somme tous interdépendants et donc complémentaires...)au sein de la vie économique...L'Etat ne devrait pas être "régalien", ni un Etat-Providence, pour laisser plus d'initiatives à la société civile... Dernière question : Pourquoi ne pas développer un "capital commun" au sein de l'économie marchande non soumise aux "lois du marché" ? (voir l'exemple des SCOP par exemple). Pourquoi ne pas intégrer l'économie marchande et celle non marchande au sein de "l'économie sociale", qui est tout de même une alternative à l'économie "ultra-libérale" ?
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> l'alternative de l'organisation en réseau pour quitter nos systèmes de pouvoir
27 août 2003, par
toute personne juridique a droit à un patrimoine, c'est ce que je voulais dire. C'est sûr que ce droit reconnu à la naissance (ou au foetus), ne donne pas automatiquement droit à une part du PIB. Ceci est un autre débat que nous aborderons le moment venu.
la plus vieille entreprise d'Europe a été fondée en l'an 500 au Mont Cassin, c'est le mouvement bénédictin avec ensuite Cluny, Cîteaux, Clairvaux et les ordres chevaliers dont celui du Temple. Ce mouvement travailla notamment le savoir transmis depuis le temple de Dendérah par Jean, Antoine et Pacôme ( sur www.fileane.com, vous retrouvez cette histoire... véridique, s'il faut le préciser ?).
Une organisation en réseau peu atteindre un développement florissant puis se maintenir à un niveau plus modeste : tout dépend des volontaires qui soutiennent cette manière de vivre et de trouver ses raisons de vivre. Il y a peu de règles écrites et chaque communauté les adapte à ses conditions particulières de vie, celles-ci étant forcément différentes d'un endroit à un autre. C'est cette constante adaptation qui permet à une organisation en réseau de traverser les siècles ; à l'actif des bénédictins et des templiers : plus de 500 abbayes en 2 siècles, environ 80 cathédrales rien qu'en France, 90%de la propriété foncière gérée dans le cadre d'une propriété en réseau, des organisations de villes "libres" comme la Décapole en Alsace, le développement de la gestion communale à la place de l'ancienne gestion féodale, l'introduction des chiffres arabes dans le calcul, un système bancaire, des relations commerciales avec les inca en amériques, le droit à une femme de devenir reine d'un pays, etc... tout ceci pour se dire que lorsque les gens ont la possibilité de s'organiser, de commercer, de travailler les savoir en décidant eux-mêmes de leurs objectifs, les résultats sont là. Entre 1985 et 1990, nous avons connu un petit peu cela dans nos entreprises à travers le mouvement qualité ( qui a ensuite été confisqué pour d'autres intérêts des actionnaires).
un capital social commun à tous les acteurs d'une entreprise : oui mais c'est la propriété communautaire qui le permet or elle est toujours interdite, notamment dans l'économie non marchande ( voir le sel de l'ariège en 1997).
mais si nous voulons nous réunir pour produire entre nous des biens et des savoirs, qui peut nous en empêcher ? Un éditeur pouvait refuser mes textes parce qu'il ne voulait pas "sortir du champ de référence de son édition et de ses collections", mais maintenant avec internet, bon nombre de décideurs intermédiaires ne sont plus là pour encadrer ou rejeter nos travaux... donc...
l'économie "sociale" au sens stricte reste sous le monopole de l'état, c'est d'ailleurs un des derniers champs de travail dans lequel un état peut se valoriser. l'été 2003 apporte une preuve supplémentaire de ses lacunes dans ce domaine avec la question de la sur mortalité des personnes âgées du fait de la canicule. l'état à travers ses administrations dirige le service public et les citoyens ne peuvent intervenir qu'à travers le bénévolat ou des associations... de bénévoles dirigées par les représentants de l'état lors de leurs interventions. La manière dont les états font du social et aujourd'hui ne peuvent plus faire du social comme hier car ils n'ont plus les finances adéquates, montre que ce monopole doit tomber et les fictions qui le soutiennent aussi. Nous avons une page sur le site qui parle de "laïcité et communautarisme ", (atelier 2), nous montrons comment abandonner ces fictions républicaines qui établissent l'utopie du système de pouvoir ( la part jamais réalisable dans le fonctionnement du système) pour passer à des pratiques plus concrètes et quotidiennes, avec des ambitions qui peuvent rester aussi généreuses que nos fictions républicaines mais qui de jour en jour produisent des résultats constructifs partageables par le plus grand nombre... et non la démotivation et la rogne ou la grogne actuelle.
nous avons suffisamment étudié, travaillé pour que maintenant nous puissions nous aussi agir et sortir de la passivité que nous devons aux dirigeants de nos systèmes de pouvoir pour la place que nous avons réussi à occuper dans le fonctionnement de ces systèmes ( quand cette place n'est pas supprimée pour optimiser ou rentabiliser ce système).
c'est en France que la dernière organisation en réseau a été détruite et mise au pas sous l'absolutisme royal puis sous le centralisme républicain, ce devrait être chez nous qu'une nouvelle se mette en place, en actualisant le passé et en posant de nouveaux objectifs lors d'état généraux dont plus personne ne peut se passer maintenant que nos états n'en peuvent plus sauf à invoquer de la solidarité, de l'obéissance de la part des citoyens pour maintenir leurs systèmes de pouvoir à flot... or il y a l'alternative de l'organisation en réseau...
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