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Observons les nombres de visites par page. J'ai pris égoïstement l'ensemble de mes titres et articles... L'article intitulé "Sarkozy l'a dit" explose en regard des autres. Pourquoi ?
Pas d'erreur, Sarkozy fait le plein. Est-il imaginable de penser que c'est la valeur de l'homme qui déclenche autant d'enthousiasme ?
Le forum qui suit cet article est animé, polémique et renvoie à des sujets de fond dont on ose à peine évoquer le sujet. Par exemple, la considération envers l'auteur d'une agression physique contre soi ou un de ses proches ? Quelle attitude avoir tout en restant dans la logique d'une pensée globale, sociétale partagée ?
Un article titré "Léon Zitrone l'a dit" n'aurait sans doute pas provoqué ces débats ? Pas certain du tout que tout autre homme politique eut insufflé ce forum et l'engouement de ces nombreuses visites.
Est-il imaginable que le parcours de vie de Sarkozy soit à l'origine d'autant d'enthousiasme ? Je le pense. Depuis l'effet Human Bomb de l'école de Neuilly, le fait même de découvrir ce jeune maire dynamique à la tête de cette commune peuplée de retraités fortunés a surpris. Ce pauvre psychopate a été le tremplin de notre ministre de l'Intérieur.
Président de la République, Premier Ministre se méfient de Sarkozy. Jeu subtil, réalité, manipulation. Ce qui se passe sur ce site m'amène à penser qu'il n'en est rien de ces suppositions. Nicolas Sarkozy est sur la trajectoire certaine de devenir le futur Président de notre République, n'en déplaise... il suffit que Sarkozy le dise !
Toute société essaie de se défendre, en principe, des pulsions de destruction qui pourraient assaillir ses fonctionnements internes. pour ce faire elle limite la compétition en répartissant les pouvoirs et les fonctions, en instituant un système de normes et les règles à respecter. Paradoxalement elle donne un rôle premier à l' émulation entre les individus susceptibles de porter des conséquences destructives. La société tend également à canaliser la pulsion de vie vers le seul travail productif. On est en droit de se demander si la société n'empêche pas la pulsion de vie de pouvoir se déployer.
En libérant l'ami de tous, José Bové, la magistrature ne s'éloigne pas de la logique Sarkozy. Est aujourd'hui en place une opposition dont le plus grand danger pour le pouvoir en place fut son absence. Aujourd'hui, grace à la libération de José Bové, grâce à l'expression donnée aux théoriciens d'un autre monde possible, leur classement dans l'extrème opposé à l'extrème droite ("gauchistes"), Sarkozy a déroulé son tapis rouge.
Sarkozy le dit sans cesse, la parole imprévue est toujours une manifestation sociale inquiétante, car susceptible de détourner du travail et de susciter des idées aberrantes. Le rêve s'identifie alors à l'utopie, l'utopie en cauchemar. Aussi tout projet novateur sera-t-il au début toujours objet de suspicion. C'est en rangeant chaque chose à sa place que Nicolas Sarkozy évite le désordre. Rien n'est plus simple, rien n'est moins contestable et rien n'est moins redoutable en politique que cette obstination.
Le plus grand danger de Nicolas Sarkozy ne sont pas ses idées, il s'agit de son savoir ranger. Je suis convaincu que notre ministre de l'intérieur n'a pas pire angoisse que la peur de la pensée dans ses aspects inventifs. Le plaisir d'une réflexio désintéressées, de la faculté de jugement n'est pas de mise dans sa représentation de la société car elle permet évidemment d'interroger les valeurs au nom desquelles les décisisons sont prises ainsi que le mode de penser dominant. Ainsi la société Sarkozy est-elle le lieu privilégié de la "compulsion de répétititon" (une des formes de la pulsion de mort, la plus opérante en matière de conformité et de ritualisation) et de la manifestation de conduites perverses de type sado-masochiste qui sont les seules à être dans la dynamique d'un monde créé pour fonctionner suivant un modèle précis et non suivant un processus vivant.
Nous sommes aujourd'hui les objets de Nicolas Sarkozy, l'expression de notre autre possible est une des pierres de son édifice politique, il suffit que Sarkozy le dise. La conscientisation de cette logique devrait se traduire autrement que par la précipitation de chacun à courir vers le tiroir où il souhaite nous trouver.
Le débat de l'autre monde n'a pas encore commencé !
Benoît COMTE Sociologue
cbenoit
Création de l'article : 28 août 2003
Dernière mise à jour : 20 janvier 2004
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> Sarkozy le dit encore !
17 septembre 2003, par
Les derniers sondages de septembre le confirment, les propos ce matin sur France Inter à 8h20 du représentant du PS aussi, tout comme les propos de Stephane Paoli, un autre monde est possible ... celui d'élever M. Sarkozy au rang d'idole.
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> Sarkozy le dit encore !
8 septembre 2003, par
Pas tout à fait d'accord avec cette conclusion :
D'après moi, le dialogue social a bien commencé !
Mais des politiciens "vieille génération", sortis d'un moule précis, le Ministre de l'Intérieur semble le seul à accepter d'engager une forme de dialogue. Certes, dans son jargon, bien à lui, mais c'est en celà qu'il dépareille des autres, attachés à une lourdeur certaine du système en place.
Il paraît évident qu'intégrer sa façon de penser serait une INSULTE à notre idéal. La troisième voie (celle de l'après Ve République) ne peut pas passer par lui. Or il faut aussi se rappeler que pour qu'il y ait dialogue, il faut au moins être 2. Et il n'y a guère que José & lui sur la place publique qui soient investis d'une certaine légitimité (par la société civile concernant José, par la répression pour sa part).
Il faut se rappeler aussi, -et il m'étonne fort que vous ne vous en souveniez pas- qu'il a pris bien des claques dans la gueule avant de "démocratiser" un Ministère fait à sa pointure. Les sondages, pour une fois révélateurs, montrent que si nous ne nous bougeons pas plus les méninges pour faire valoir une AUTRE façon de vivre, il sera LE présidentiable ; attendu de beaucoup de monde qu'il est. En témoigne l'éffacement OBLIGE de JUPPE devant lui en fin de semaine dernière.
Après 5 mois de tergiversations d'un Gouvernement qui avance de 3 pas pour reculer d'autant, voire plus, remarquez que mis à part "notre" José, il est le seul à avoir traverser cette période sans en patir.
Comme quoi l'immobilisme n'a plus sa place en politique.
Comme quoi aussi, même dans le mauvais (de ses attributions présumées ingrates) il semble avoir trouvé du bon !
En bas, à gauche, A.L. Administrateur.
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> Sarkozy le dit encore !
28 août 2003, par
quand un système de pouvoir va mal, la première chose consiste à remettre de l'ordre et chaque chose à sa place car ainsi fonctionne un système. Il suffit de bien se dévouer pour son système de pouvoir sans trop réfléchir et c'est efficace pour le pouvoir que l'on sert au point d'en attendre des promotions pour monter dans la hiérarchie du système de pouvoir.
dans l'organisation en réseau, c'est différent... et on a davantage de temps pour faire du vélo ! voire parcourir la France à vélo, c'est magnifique et instructif. Et l'organisation en réseau, ça a marché, c'est prouvé mais au point que les riches ont été ruinés et qu'une fois le pouvoir repris, ils ont jeté l'interdit et le voile sur cette manière florissante de vivre en société, en toute humanité.
le site web pour l'alternative de l'organisation en réseau :
www.fileane.com
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