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Clarifier nos débats sur les réformes |
La question de cette rentrée 2003 est de savoir comment poursuivre un mouvement social et politique qui ce printemps avait bien posé les termes d'un choix de société sur les retraites, les services publics et le rôle de l'état à renforcer ou supprimer, la sortie de l'ère industrielle et du système économique libéral, une autre mondialisation de l'économie.
Sur www.fileane.com, notre position est claire et semble de plus en plus connue : nous demandons à ce que soient utilisés les mots qu'il faut pour préciser les situations qui conviennent et que l'on arrête de tout mélanger dans une fable devenue ces dernières années, complètement incroyable et écoeurante. " Poètes ayez le courage de la lâcheté, étudiez l'industrie "... et brisez le noeud de fables dans lequel nous sommes assignés à résidence par les dirigeants de nos systèmes de pouvoirs civils et religieux, cette incantation reste toujours valable.
Que les militants pour un système de pouvoir s'affichent comme tel :
je suis militant de droite et je milite pour conserver tel quel les institutions de 1958 en améliorant l'application et le respect de la loi par un commandement plus stricte et des sanctions plus efficaces.
je suis militant de droite et je veux réformer notre système de pouvoir sur les bases de la propriété individuelle reconnue par l'article 17 de la Déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen du 26 août 1789, placée ensuite en tête de la Constitution de 1791 puis des suivantes... et je suis partisan d'un système plus libéral qui ne vient plus autant limiter la propriété, par exemple, des entrepreneurs ou des actionnaires, etc. Je crois au rôle prédominant du marché et la politique doit arriver au second rang après l'économie.
je suis militant de gauche, plutôt socialiste, et je veux réformer notre système de pouvoir pour préserver la gestion collective de l'état car ce dernier doit avoir un rôle majeur dans la correction des inégalités engendrées par la propriété individuelle. Je tiens à améliorer ce système sans l'abandonner pour un nouveau. je suis militant de gauche, plutôt bien à gauche et je tiens à ce que nous remplacions ce système de pouvoir par un nouveau dans lequel la politique retrouverait sa première place et l'économie la seconde ( comme avant l'ère industrielle ).
Ces militants pour un système de pouvoir, que ce soit de droite comme de gauche, préconisent bien la direction des affaires publiques par une minorité et une élite dont les règles qu'elle produit sont imposées à la majorité à travers la loi votée par les représentants des citoyens devenus une véritable classe de politiciens. Ils auraient bien du mal à nous convaincre qu'une démocratie directe ou semi-directe puisse tenir dans leur système de pouvoir.
Que les autres disent aussi clairement ce qu'ils veulent :
nous savons ce que veulent les partis extrémistes, en principe des systèmes de pouvoirs très centralisés et puissants capables d'imposer sans faillire leurs idéologies incongrues. Qu'ils disent alors que leurs systèmes ne font plus partie du cadre de la démocratie mais bien de celui d'une tyrannie et d'une dictature civile ou religieuse. S'ils n'osent pas avouer leurs entreprises de manipulation et d'agressivité pour rendre les gens passifs et soumis à leurs idéologies, les poètes et artistes seront toujours là pour les dénoncer.
que les militants d'extrême gauche ou de la nouvelle gauche précisent leurs positions : sont-ils encore au stade de réformer ou de créer un nouveau système de pouvoir ou déjà au stade de la mise en place d'une organisation en réseau ? Pour le moment, leurs contestations et leurs réseaux de résistance au système en place traduisent le rejet du système actuel et la volonté de mettre en place un nouveau système de pouvoir capable de limiter réellement les abus de la propriété individuelle des propriétaires des moyens de production et les abus de la mondialisation de l'économie libérale. Ils ont extrêmement de mal pour préciser d'une manière complète et cohérente le nouveau système qu'ils proposent ( mais ont-ils la perception de la différence entre un système de pouvoir et une organisation en réseau ?)
que les militants écologistes, mis à part la défense de l'environnement, se décident pour dire si leurs actions trouvent place dans un système de pouvoir ou si elles se placent naturellement dans une organisation en réseau. A partir de là, des alliances sont possibles.
les militants anarchistes sont contre les systèmes de pouvoir, voire même contre une organisation en réseau.
Sur ce site, nous développons une organisation en réseau et nous préparons la sortie de nos systèmes de pouvoir. Nous militons en France, pour l'abandon de la structure étatique centralisée et disons que nous pouvons réduire les inégalités et les abus de la propriété privée non pas à travers l'action d'un état mais en développant la propriété communautaire au sein des communautés ou des organisations locales, régionales, fondées sur l'appartenance à une communauté culturelle, économique, sociale, géographique, historique ( il y a tellement de sources de motivation pour appartenir volontairement et adhérer à un groupe social si l'on souhaite modifier l'appartenance qui nous est dévolue à notre naissance !) et échangeant entre elles des richesses et des avoirs dans le cadre d'un réseau au niveau d'un pays, d'un continent ou de la planète. L'atout tient en ce que un peu plus d'un français sur deux fait ou a fait partie d'une association, un des piliers avec la famille de ce qui reste et est toléré d'une organisation en réseau par les dirigeants de nos systèmes de pouvoir.
La confiance, base incontournable de tout commerce et de tout échange entre êtres humains, qui cimente ces groupes et fonde les valeurs de leurs cultures capables de se marier au sein d'un savoir global humain, est produite :
* d'une part à travers les progrès réalisés en communication interpersonnelle et de groupe avec le développement des méthodes de communication ( assertivité, PNL, AT, communication non violente, etc.) et les progrès des télécommunications et de l'informatique (NTIC). Le but de toute communication (assertive) étant de produire de la confiance.
* et d'autre part à travers le développement spirituel qui permet à chacun de trouver ses raisons de vivre et de mourir, le contact avec les mystères de sa vie et la manière dont il va évoluer pour réaliser le partage de son message initiatique de vie : amoureuse, mystique, artistique et poétique, dans le dépassement de soi face à la nature et aux limites de son corps charnel... A partir de ces partages s'édifient les trois niveaux de contrats sociaux : interpersonnels, communautaires, sociaux et humanitaires.
Si dans le système libéral, il y a bien une main invisible qui agit pour transformer la somme des intérêts individuels en un seul intérêt collectif dans lequel tous s'y retrouvent, nous récusons cette fiction plus ou moins réaliste pour nous en tenir à la volonté exprimée par chaque membre d'une organisation en réseau de voir ses valeurs partagées avec les autres, poursuivies et amplifiées sur les deux niveaux de travail ou de partage supérieurs. L'intérêt collectif ne peux plus venir contredire des intérêts individuels comme c'est la règle et l'usage dans un système de pouvoir.
L'organisation en réseau utilise la démarche de l'alliance des contraires pour négocier l'élargissement des premiers partages sans venir les écraser mais bien les compléter dans un cadre toujours plus large au point d'arriver à la dimension planétaire, voire cosmique ( les menaces les plus graves viennent du cosmos, les savants égyptiens, ceux des Andes, de Chine et de l'Himalaya, etc., le savaient déjà et surveillaient tout ceci chaque jour)... Ce n'est plus de la fiction mais de la praxis ( bien que nous émettons quelques réserves sur cette notion philosophique). Sans partage sur l'un ou l'autre des 3 niveaux de travail social, il n'y a pas d'organisation en réseau et cet échange est bien différent du système de répartition des richesses qui gouverne l'économie libérale et qui se traduit par une montée intolérable des inégalités et des corporatismes.
Il se peut que certains militent pour une organisation moitié en système moitié en réseau. Nous n'y croyons pas beaucoup au vu de notre histoire française mais en théorie, c'est possible : un compromis peut exister. Par contre nous maintenons qu'une évolution qui n'a pu avoir lieu parce que contrecarrée par les dirigeants d'un système de pouvoir au profit de leurs intérêts... et qu'il faut donc refaire, s'appelle bien une re-évolution, une révolution... reste à savoir mener une révolution de velours dans notre pays puisque depuis 1789, tout changement de constitution a eu lieu à à la suite de guerres militaires ou de troubles civiles... et que des réformes n'ont pu être mis en oeuvre depuis au moins 20 ans ou plus. Lucidement, nous sommes plus dans une situation de re-évolution que dans le cadre d'une évolution régulière et paisible de nos institutions ( un consensus est établi sur ce point), et des règles de droit qui n'évoluent pas selon les choix de vie d'une population, perdent leur légitimité.
Nous souhaiterions que la situation actuelle se clarifie et que les militants de chaque mouvement élaborent un projet de vie sociale capable d'assurer le développement de l'humanité, organisent dans leur mouvement une sorte d'assemblée constituante... ou que les élites qui tiennent à gouverner dans leurs systèmes de pouvoir s'y mettent pour clarifier les buts de leurs mouvements ! Nous, nous poursuivons l'élaboration de la déclaration des droits à la vie sur terre et la rédaction de la constitution des réseaux de vie des citoyens. Bienvenue à toute aide utile !
... et l'année prochaine au Larzac ou ailleurs dès aujourd'hui dans nos milieux professionnels ou associatifs, politiques, nous saurons un peu mieux de quoi on parle et l'on discute ensemble. Sans faire d'excès de précipitation pour rédiger déjà un article de notre déclaration des droits à la vie sur terre, citons pour terminer cette actualité de rentrée, une phrase de Saint-Exupéry qui colle bien à notre volonté de développement durable :
" Nous n'héritons pas de la terre de nos parents mais nous l'empruntons à nos enfants "
fileane.com
Création de l'article : 8 septembre 2003
Dernière mise à jour : 7 septembre 2003
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> Clarifier nos débats sur les réformes
18 septembre 2003
Il paraît clairement aujourd'hui qu'il y a une certaine confusion dans les propos, les idées, les positions défendues par les citoyens...Chacun choisit un parti, une association, un groupement rassemblant certaines valeurs éthiques, écologiques, politiques, économiques, etc...Mais un des problèmes est que l'on ne se rend pas compte qu'en combattant une certaine idéologie (par exemple la pensée unique et "libérale"), et en cherchant donc à sortir d'un certain cloisonnement de la pensée, et bien on glisse aussi dans un autre cloisonnement...On devient écologiste par exemple, mais on a du mal à entrevoir des alternatives économiques et politiques, etc...Ces idées abstraites visent à montrer que le changement du système en place ne suffit pas, il faudrait aussi un changement de notre mode de penser, rechercher le vivant, la globalité, associer l'analyse à la recherche de cohérence, ne pas voir uniquement la quantité mais rechercher également la qualité...Certains scientifiques reconnaissent eux-mêmes qu'en ayant diviser l'étude de la vie et du monde en de multiples compartiments isolés (par exemple pour étudier une "cellule" végétale, il faut l'extraire de l'être vivant dans lequel elle était incorporé...ainsi l'étude porte sur un élément mort et privé de vie...)ils ont perdu la globalité dans leur conception du monde...D'où la nécessité, et quelque soit le domaine, d'essayer de rassembler et de relier entre eux les éléments isolés des perceptions (quand j'observe les éléments isolés du monde sensible) et ceux de la pensée pour tenter d'élaborer une image complète du monde... Comment pourrais-je être sûr que le vide est consitué uniquement d'atomes ?...Le fait que je ne comprends pas le vide et le cosmos doit-il m'obliger à les expliquer par une appréhension matérialiste de la vie, c'est à dire en décrétant que tout est atome, matière ?...Ces dernières idées remettent juste en cause les prétentions de la science moderne qui a une vision plutôt réductrice de l'homme et de la vie. Non, je pense que l'homme n'est pas une machine, et d'autre part qu'il nous faut aujourd'hui envisager l'existence d'un monde spirituel. Cela implique que l'être humain est constitué d'un corps, d'une âme et d'un esprit, et qu'il faudrait élargir notre conception du monde. Les minéraux, les animaux et les végétaux eux aussi ont une existence spirituelle. Seulement nous ne sommes plus capables aujourd'hui (sauf exception) de percevoir ce côté de la réalité, car nous n'avons plus les facultés recquises pour cela, au sein de notre conscience ordinaire, de notre conscience de tous les jours. Cela est due à l'évolution de l'homme. Mais les besoins de notre temps sont justement liés au fait que nous avons à nouveau la tâche de rechercher à vivre en harmonie avec le monde terrestre et le monde sprirituel, qui sont, qu'on le percoive ou non, étroitement liés...C'est profondément un idéal d'évolution humaine et universelle à rechercher, et chacun est libre de le rechercher en suivant son propre chemin... Pour en revenir à votre article, je pense que l'on peut considérer l'organisme social de la manière suivante (concept de tri-articulation sociale) : il y a la vie culturelle (vie de l'intelligence, de l'innovation, de l'éducation...) , la vie juridique et politique (l'Etat) et la vie de l'économie. Ces trois domaines vivants qui composent la société sont à la fois autonomes et interdépendants (comme la tête, le tronc et les membres le sont pour l'organisme humain...), et leurs relations varient en fonction de l'organisation sociale adoptée par les hommes...Nous pouvons associer d'autre part, dans la recherche d'un idéal de société, la devise républicaine "Liberté, Egalité, Fraternité" et ces trois domaines de la société. Liberté au sein de la vie culturelle ; Egalité au sein de la vie juridique et politique ; Fraternité au sein de la vie économique. Ces concepts correspondent à une "lecture" de la réalité et à ses besoins. Ceux ne sont pas des concepts rigides mais bien plutôt des concepts vivants qu'il faut essayer d'étudier et d'approfondir pour avoir une compréhension claire de l'organisme social. Aujourd'hui, nous pouvons remarquer en occident qu'une certaine pensée sur l'économie (l'économie néolibérale...) domine la vie culturelle et entraîne "l'exploitation des hommes par les hommes". On laisse l'argent et l'économie diriger les hommes, alors que ce devrait être les hommes eux-mêmes qui dirigent l'économie...Le capital est utilisé d'une certaine façon aujourd'hui (revenus du capital dont profitent ceux qui en ont la propriété, intérêts sur les prêts, économie dirigée par la bourse et la loi du marché...). Les conséquences de ce capitalisme là sont désastreuses aux niveaux social, environnemental, économique, etc...Mais le capital pourrait être utilisé de différentes manières pour servir l'intérêt général (et universel), et pourquoi pas au sein d'organisations en réseaux, en associations...Le capital est un pôle de l'économie, la nature est l'autre pôle. Le travail humain constitue l'élément médian entre ces deux pôles. Au sein de l'économie, on crée de la valeur à partir du moment où on modifie le produit issu de la nature par le travail humain, ou bien quand nous modifions le travail humain par nous mêmes (par exemple en modifiant les modes d'utilisation du capital). Le prix d'un produit résulte quant à lui de la rencontre de plusieurs valeurs. Une marchandise aura une certaine valeur (par exemple la pomme qui a été cueillie puis traitée, et transportée jusqu'au commerçant). Le prix qui lui est assignée permet de fixer sa valeur à un moment déterminé. D'autre part, le client qui va acheter la pomme utilisera son argent, sa monnaie. Sa monnaie représente elle aussi une valeur. Dans cet échange de nature économique, il y a échange de "valeurs" économiques...Mais l'élément déterminant est de constater que ces valeurs fluctuent continuellement au sein du processus économique (par exemple la monnaie dévalue ; ou bien la pomme issue d'une certaine ferme n'aura pas subie le même "traitement", le même travail que celle issue d'une autre ferme...à moins que toutes les pratiques agricoles soient standardisées...). Donc pour déterminer la "valeur réelle" d'un produit commercialisable, il faut d'abord reconnaître que l'on ne peut pas définir, fixer cette valeur à l'avance (sauf si l'on adopte un certain système économique)...Cette valeur dépendra du travail effectué sur ce produit (et ce travail est extrêmement variable)...Il faudrait donc apprendre à étudier comment les valeurs économiques se forment et non pas établir des théories pour tenter de fixer des choses qui en ralité sont fluctuantes dans les processus économiques (comme si on étudiait un être à l'état d'endormissement, alors qu'en réalité il est réveillé...). Ces considérations qui peuvent paraître abstraites aux premiers abords, visent en fait à approcher concrètement l'économie. La valeur économique d'un produit n'est alors plus exclusivement déterminé par le prix qu'on lui a fixé, mais aussi par le travail que l'on a effectué pour le modifier jusqu'à sa commercialisation (par exemple le mode de production et de commercialisation-transformation en agriculture biologique ou à l'opposé en agriculture chimique et industrialisée...il y a aussi une partie de l'agriculture bio qui s'industrialise...). Ainsi, les conséquences sociales et environnementales devraient être pris en compte dans l'évaluation de la "valeur économique"...Et on pourrait déterminer bien d'autres facteurs qui influencent la valeur économique. Pour finir, n'oublions pas que "Le monde n'est pas une marchandise" et l'homme n'est pas cette "merveilleuse machine"....Une machine a-t-elle des sentiments et des pensées ?...
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> Clarifier nos débats sur les réformes
9 septembre 2003, par
la phrase de Saint-Exupéry correspond à la reprise d'un dicton africain :
" la Terre n'est pas un bien que nous lèguent nos parents mais un bien que nous empruntons à nos enfants ".
Saint-Exupéry l'a retenu en vivant parmi des tribus africaines, il ne l'a pas appris dans une école ou université française.
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