Une autre façon de gérer l'économie, la gestion démocratique
Avant-propos
Il faut comprendre l'évolution politico-économique puis économico-politique pour être persuadé que ceux qui espèrent combattre, ce qu'ils considèrent comme des dérives dans l'évolution du monde, en tentant d'utiliser la politique totalement disqualifiée après la prise du pouvoir d'orientation par les détenteurs du pouvoir économique, ne parviendront jamais à leurs fins, sauf à réunir dans une même instance, l'ensemble des dirigeants politiques de ce monde, pour soumettre le pouvoir économique. Les démocraties donnant à chacun le même pouvoir de décision ont été confisquées par la concentration du pouvoir entre les mains d'une minorité d'individus, transformant ainsi le monde en une gigantesque ploutocratie. Les divergences d'intérêts sont telles entre les pays qui ne savent pas sortir d'un mode d'évolution concurrentiel, impliquant que chacun tente de s'imposer aux autres par la force, qu'il paraît improbable de parvenir un jour à ce que tous les dirigeants politiques de ce monde s'unissent pour mettre fin aux aberrations auxquelles la logique économique actuelle conduit.
C'est à partir de cette analyse considérant le monde politique comme impuissant à remettre de l'ordre dans l'organisation économique afin d'inverser la tendance au grossissement de l'écart entre riches et pauvres, qu'est née l'idée de rendre à chaque individu le pouvoir de décision économique dont il a été privé. Concilier économie et démocratie, tel est le but du projet qui vous est présenté. Trouver le moyen de redistribuer le pouvoir de décision à chacun pour créer une démocratie participative en s'affranchissant de la puissance des dirigeants économiques actuels, tel est le défi. C'est en s'appuyant sur les populations dont la grande majorité a des intérêts convergents qu'il faut procéder. S'affranchir des frontières des pays comme l'on fait les pouvoirs économiques actuels est la condition sine qua none permettant de dépasser les intérêts de ceux qui entretiennent les conflits entre Nations pour conserver leurs privilèges. Permettre malgré tout à chacun de conserver son identité culturelle en laissant aux populations le choix de leur organisation, leur permettant de se protéger de l'influence extérieure pour vivre au rythme qui leur convient est l'un des axes du projet. Le projet d'économie démocratique fera sans doute moins rêver ceux qui n'ont d'yeux que pour le luxe et la superficialité. Il a le mérite de proposer, à tous ceux qui souhaiteront y participer, un monde plus sécurisant, car la solidarité en est au cœur, afin que chacun puisse, en cas de problème, s'appuyer sur la collectivité. Un monde dans lequel personne ne doit être préoccupé de son avenir, même s'il devient incapable de subvenir à ses besoins, en raison de maladie, d'accident ou simplement en raison de la vieillesse. Un monde paradoxalement plus sûr parce que les armées disparaîtront du fait à terme, de la suppression logique des Nations.
A la proposition qui vous est faite de participer à la mise en place d'une économie démocratique, nul n'est tenu. Seuls ceux qui souhaitent voir évoluer l'organisation du monde dans un sens plus humaniste peuvent être intéressés. Ceux qui préfèrent vivre dans un monde qui ressemble à une jungle en espérant devenir riches par tous moyens à leur disposition, licites ou illicites, peuvent demeurer dans le système actuel, mais qu'ils n'empêchent pas ceux qui veulent en sortir de le faire.
1. L'économie démocratique
L'économie démocratique est une économie dont l'orientation est définie démocratiquement (grâce à la participation de tous ceux qui le désirent) et dont le financement des investissements est réalisé par une répartition des rémunérations en deux éléments, le salaire immédiat et le salaire différé. La répartition entre salaire immédiat et salaire différé est calculée en fonction des pourcentages de la production entre biens de consommation et biens de production. Les salaires différés correspondent au montant des nouveaux investissements que sont les biens de production. L'amortissement des anciens biens de production permet de distribuer une partie de l'ancien salaire différé devenu disponible. La différence entre nouveaux investissements et amortissements des biens de production permettant d'établir un solde qui se retranche du salaire brut quand le montant des nouveaux investissements est plus important que les amortissements, ou qui s'ajoute au salaire brut quand les amortissements sont plus importants que les nouveaux investissements.
Ce mécanisme de salaire différé est particulièrement important en cas de diminution des investissements (par exemple lors d'une période transitoire liée à la recherche de nouvelles technologies non encore utilisables limitant les investissements qui deviendraient vite obsolètes), car il permet de distribuer du pouvoir d'achat à l'ensemble des salariés en fonction des amortissements réalisés réellement. Ce mécanisme de régulation, qui n'existe pas dans l'économie capitaliste, (la propriété de l'outil de production, donc de la contrepartie des amortissements étant concentrée dans les mains d'une minorité d'individus qui conserve le pouvoir d'achat de la contrepartie des amortissements), explique les graves crises économiques que le capitalisme traverse quand il se restructure profondément.
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Création de l'article : 16 octobre 2003
Dernière mise à jour : 16 octobre 2003
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