"Il est des peuples qui pèsent le poids d'un plume" Honnêtement je ne sais pas. Je sais que ça perfore la conscience. Je sais aussi que quelque part, mais où ? tous ces crimes commis depuis la nuit des temps travaillent à transformer la conscience. Mais laquelle ? Je viens d'écrire à Chirac qu'il me semblait que l'heure était venue de répondre à la question :"Qu'as-tu fait de ton frère ?" Depuis Caïn c'est toujours la même rengaine, mais il semble que la jeune génération semble exiger de la cohérence entre les comportements et les paroles.
J'ai bon espoir. Si ce n'est vous ce seront vos enfants qui feront basculé ce vieux monde autophobe. Car cette manie d'être imbu de soi-même, d'être incapable d'admettre la différence ou de vouloir faire la compétition parce qu'on ne tolère l'autre que comme une possibilité de le briser, contrôler, maitriser, entraîne la peur de la vie.
La vie ! la vie ? J'ai mis trés longtemps avant de me rendre compte qu'elle était indépendante de moi, qu'elle pouvait continuer sans moi, que si je voulais l'inviter en moi, il me fallait changer d'attitude. Les enfants la revèlent naturellement, mais les adultes ? Je suis confiante car j'ai découvert que la peur est un non-sens. En effet, la vie veut que je vive, il suffit donc d'accepter de se laisser interpeler. De plus avoir peur signifie que l'on projette sur les temps qui viennent son passé ! c'est tout simplement ridicule.
Concernant le pouvoir. Qu'il soit autocratique, institutionnel ou physique il n'est que violence. C'est pour cette raison que je ne crois pas qu'il existe. Sauf lorsqu'il signifie "capacité à aider autrui" Même l'autorité parentale est difficile et si le risque de la fessée n'est pas utilisée alors c'est le risque de la rupture de relation : ce n'est pas mieux. Le pouvoir est toujours lié à la violence. Mais ce qui est acceptable dans la relation d'éducation ne l'est plus dés que le jeune devient adolescent. Nous ne savons pas ce que la vie a mis au coeur d'autrui. Il a à suivre son chemin, tout comme je dois suivre le mien. Mais rien ne nous empêchera de nous rencontrer pour échanger nos points de vue. Il en va de notre devenir.