Dans les années 70, les associations pionnières, comme Artisans du Monde, Rapunzel en Allememagne, Max Havelaar aux Pays-Bas, ont ouvert un chemin, tentant de promouvoir un commerce équitable. Nous préférons pour notre part la définition de « moins inéquitable * », qui garantirait un revenu stable au producteurs, car non soumis aux fluctuations boursières sur les cours mondiaux des matières premières et produits alimentaires.

 Les années 80 ont marqué un net tournant pour la consommation de masse. Les consommateurs occidentaux, gavés de produits toujours moins chers et de pubs toutes plus aguicheuses les unes que les autres sont devenus sensibles aux problèmes d'environnement et aux conditions de productions dans les pays « en développement ». Il est vrai que le commerce international se soucie de tout, sauf d'éthique, de droits sociaux et de pollution de la planète...

 Finalement, dans une société où le droit de vote ne se résume souvent qu'à choisir, en tant que citoyens le moins mauvais candidat, il nous reste surtout, en tant que consommateurs, un droit inaliénable, parfois douloureux, mais redoutablement efficace : celui de voter avec notre portefeuille…

 En achetant des produits issus du commerce équitable, nous avons l'assurance de respecter un peu plus les producteurs. En outre, nous nous octroyons le pouvoir d'éliminer du marché les produits qui ne respectent pas notre éthique, l'environnement et/ou les lois sociales… En matière de distribution de produits bio, le groupement biocoop s'est fondé sur ce même principe, procurer des revenus justes et stables aux petits producteurs bio de proximité, en popularisant le concept de consom'acteur. Puisse-t-il poursuivre dans cette voie…

 Suite au second forum social tarnais, l'atelier alternatives économiques travaille à la création d'une AMAP, association visant à rapprocher producteurs bio ou en agriculture durable et consommateurs, en organisant des circuits courts et garantissant des revenus stables à nos producteurs.

Lire en ligne sur le site du forum social tarnais

 Spécial copinage : il faut aussi noter le projet Fonio, monté sur le site du Rey, à Graulhet, dans le Tarn, par nos amis de l'Orange Bleue et l'entreprise Gaïa (pain essenne). Dès 2004, le fonio bio, cultivé au Sénégal par une coopérative de petits paysans, sera distribué en Midi-Pyrénées et dans tout le pays. Le fonio est une céréale locale, particulièrement digeste et riche en protéines, à la saveur très agréable. Peu exigeante, elle pousse jusqu'aux portes du désert et contribue ainsi à en limiter son avancée destructrice, tout en offrant une possibilité de rotation des cultures coton/céréales des plus satisfaisantes.

* Commerce moins inéquitable, car l'essentiel de la marge reste toujours entres les mains des géants du commerce international : importateurs, transitaires, compagnies maritimes, assureurs... Plus important encore : même mieux payé, le paysan local doit-il racrifier à une monoculture (fut-elle bio) réservée à l'exportation ?

Sousmarin Vert Editeur du guide grain vert, premier guide régional interactif des alternatives.

sur www.grainvert.com, vous trouverez en ligne le guide régional des changements de mode de vie et alternatives en région Midi-Pyrénées, plus de 1000 adresses pour mieux vivre dans notre région.

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