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Appel pour la Démocratie
Depuis des mois maintenant, les citoyens sont dans la rue. La colère du peuple gronde et n'obtient pour seule réponse que des charges de CRS et l'emprisonnement de leaders syndicaux et de simples manifestants. Sommes-nous encore en démocratie ? Le mouvement social actuel, malgré son ampleur et la cohérence globale des différents fronts de lutte (des enseignants aux intermittents en passant par la Confédération paysanne ou et les altermondialistes) n'a reçu pour l'instant aucune réponse positive d'un gouvernement à la solde du MEDEF, de l'OCDE, de l'OMC et d'autres entités non représentatives de la démocratie : refus de négocier agrémenté de quelques coups de matraques... telle est la ligne de conduite fascisante des C.R.S Chrirac.Raffarin.Sarko (et consors) Le constat amer que nous sommes en droit d'en tirer est que la démocratie, telle qu'elle est actuellement conçue, ne fonctionne pas. Les atteintes à nos droits et nos libertés sont d'ailleurs commises par des gens qu'aucun d'entre nous n'a élus : Raffarin a certes été disigné par Chirac, élu "par défaut", mais aucun citoyen n'a voté pour lui. De même, Pascal Lamy négocie au nom de l'Europe à l'OMC, sans aucun mandat ni contrôle démocratique. Cette situation n'est plus tolérable. Nous sommes donc en droit d'exiger l'abrogation de la Vème république et de sa Constitution, et par suite la fondation d'une nouvelle constitution démocratique. Or s'il est effectivement utopique d'envisager à l'heure actuelle l'instauration d'une réelle démocratie directe, il est néanmoins possible de faire en sorte que toute décision qui concerne la nation soient prise par un représentant élu au suffrage universel. Ainsi, chaque ministre devrait être élu, indépendamment de son appartenance (ou de sa non appartenance) à un parti politique, et tenu de respecter le contrat passé avec la nation à travers son programme électoral. Le chef de l'Etat deviendrait dès lors l'arbitre et le garant de la cohésion au sein d'un gouvernement qui pourrait être composé de personnes aux sensibilités politiques différentes. De même, aucune décision impliquant la nation auprès d'instances internationales (OMC, FMI...) ne devrait être prise sans l'aval des élus. Devant les murs de Villeneuve lès Maguelone, à Milhau ou dans les rues où nous manifestons depuis des mois déjà, exigeons la Démocratie. Ci-joint quelques pistes de réflexion empruntées à Sylvain Timsit Tous les articles de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme doivent être intégralement appliqués, dans la lettre comme dans l'esprit, par l'état comme par les entreprises. Tous les hommes ont droit à un air pur, à une eau pure, à une nourriture pure, et à un environnement naturel préservé. Tous les citoyens du monde ont droit à un revenu minimum inconditionnel. Tout travail doit être rétribué par un salaire équitable, au regard du temps et de l'effort fourni, et de la valeur ajoutée produite par le salarié. La technologie doit être utilisée pour libérer l'homme et non pour l'asservir. L'économie doit être au service de l'homme, et non le contraire. La nature est le patrimoine commun de toutes les créatures vivantes, et de tous les hommes. En conséquence, toute atteinte à l'environnement doit être considérée comme un crime contre l'humanité. Les paramètres économiques utilisées pour le calcul de la "rentabilité" doivent intégrer les coûts habituellement oubliés, comme la destruction de l'environnement, de la qualité de la vie, du bonheur... Si les entreprises étaient obligées de payer ces coûts, cela changerait radicalement leur estimation de ce qui est "rentable" et de ce qui ne l'est pas. Mesures à exiger de nos gouvernements : Replacer l'homme au centre de l'économie. Dans la hiérarchie des valeurs de notre société, l'homme et la nature doivent être placés avant l'argent et le profit d'intérêts particuliers. L'économie doit être au service de l'homme et non le contraire. La population doit être consultée par référendum pour toute adoption d'un accord multilatéral qui n'est pas en concordance avec les lois nationales ou avec la constitution. Adopter une nouvelle déclaration des droits de l'homme, qui prenne en compte les nouvelles menaces créées par le progrès technologique. Droit à une justice rapide, équitable, et financièrement accessible à tous. Fixer une durée maximum de 6 mois pour le traitement d'un dossier. En cas de dépassement de ce délai à cause de difficultés dans l'instruction du dossier, l'administration judiciaire devra démontrer qu'un nombre suffisant de ses agents travaillent sur le dossier. Autre point fondamental : la justice doit être la même pour tous. L'égalité de chacun devant la loi est inscrite dans la constitution et doit être appliquée. Droit à une totale transparence de l'utilisation de l'argent public. Il est temps de demander des comptes à nos gouvernants pour le décallage entre le niveau élevé des impôts et la qualité médiocre des prestations de l'état. L'argent public doit être utilisé dans le sens de l'intérêt général et des aspirations profondes des citoyens. Par exemple, pourquoi si peu de moyens sont-ils alloués au développement des énergies renouvelables, à la prévention des marrées noires, à la lutte contre les incendies de forêts, ou la répression contre la délinquance financière et les crimes écologiques ? Alors que dans le même temps, des sommes considérables sont dépensées pour financer des actions contraires à l'intérêt général (aménagements publics et urbanisation inutiles, subventions à des activités polluantes, subventions au bénéfice d'intérêts particuliers, etc…) Droit à une transparence totale des institutions européennes, de ses débats et de ses décisions. Arrêt du sabotage de l'environnement et de la qualité de la vie Arrêt des agressions contre l'énergie ou la santé des individus. (pollution, destruction de la nature, urbanisation déshumanisée, pesticides et additifs chimiques dans l'eau et l'alimentation, effets secondaires délibérés des médicaments censés nous soigner, somnifères, tranquillisants, saturation de l'espace électromagnétique avec des ondes nocives pour le cerveau, abêtisation médiatique, surveillance électronique généralisée, black projects...) Poser la question : pour qui roulent nos gouvernements ? Au service de quels intérêts travaillent-ils vraiment ? Est-ce l'intérêt des citoyens, ou bien celui des lobbies industriels, des multinationales, et des organisations des Maitres du Monde ? Un nombre croissant d'éléments justifient cette question : Opacité totale des négociations de traités internationaux destinés à accélérer la mondialisation Justice à 2 vitesses, garantissant l'impunité aux classes dirigeantes et aux réseaux occultes Majorité des décisions gouvernementales inspirées par les intérêts des lobbies ; absence quasi totales de décisions inspirées par l'intérêt général le plus évident Absence de moyens allouées à l'application des lois de protection écologique ou sociale Insuffisance des lois pour l'information et la protection des consommateurs, pour la protection sociale, et la protection de l'environnement Multiplication des systèmes attentatoires à la vie privée (réseau Echelon, application de la loi inexistante pour les fichiers de données personnelles) Abandon de la culture, de la recherche et bientôt de l'éducation à des intérêts privés. Démantèlement du service public. Instituer une séparation de la science et des intérêts économiques, et un contrôle citoyen de l'utilisation de la science. La technologie et la science sont aujourd'hui trop puissantes pour être laissées sous le contrôle exclusif des intérêts privés. Une science dirrigée par les multinationales est inévitablement mise au service de leurs intérêts, pour accroître le contrôle, l'exploitation, et finalement le degré d'esclavage des populations. Les citoyens doivent se réapproprier la recherche scientifique, qui doit être orientée vers des sujets qui correspondent à l'intérêt général et aux grandes questions que se posent les gens : sur eux-mêmes, sur l'esprit, l'univers, la matière, la vie ; ou encore sur les potentialités du cerveau comme la créativité, l'intelligence et les émotions, l'intuition, la synchronicité...) au lieu de se consacrer à des projets qui vont à l'encontre de l'intérêt général (recherches militaires, génétique, OGM, gène Terminator, clonages, hybrides, tentatives de modification de la nature humaine, technologies de contrôle, implants bioniques, etc…)
Sarah, 9 juillet 2003
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