Samedi 9 août, l'atelier "Energie et Service Public" animé par le réseau "Sortir du Nucléaire" a mis en évidence la place de l'énergie dans la société, son impact gigantesque tant sur l'environnement que sur le social. La construction d'un Monde Solidaire ne peut donc faire l'économie du volet énergie, mais doit au contraire s'occuper d'économie d'énergie :o).

L'exception française du quasi tout nucléaire, le simulacre de débat sur l'énergie orchestré au printemps dernier par l'actuel gouvernement, la loi d'orientation sur l'énergie que l'Assemblée nationale s'apprête à voter, et qui lancera, dans la plus grande discrétion, la construction du réacteur nucléaire EPR, tête de série d'un nouveau programme électronucléaire français... donnent au problème de l'énergie, choix de société par excellence, une actualité au moins aussi urgente que les retraites, la santé, l'agriculture, la culture et tous les autres biens communs qui ne peuvent s'entr'exclure.

Pourtant, nous avons attendu en vain l'inscription de ce rendez-vous au calendrier des luttes de la rentrée, lors du meeting de clôture (pourtant électrique :o)) du rassemblement dimanche matin 10 août. José Bové nous a dit qu'il allait demander à Raffarin la convocation d'une conférence citoyenne pour débattre des secteurs menacés par l'AGCS. Tout a été passé en revue, jusqu'aux brevets sur les logiciels (très bien !), sauf l'énergie !

Qu'il s'agisse d'un oubli ( ?) ou d'une concession "diplomatique" faite à certaines fractions s'étant rendues incontournables, nous ne pouvons l'accepter car c'est l'issue de l'ensemble des luttes qui est compromis si on abandonne au pouvoir l'énergie de sa domination.

C'est dans l'espoir que cet "oubli" sera réparé que la comission "action" du réseau "Sortir du Nucléaire", réunie sur le Larzac à l'issue du rassemblement, a lancé la lettre ci-contre à l'adresse des participants et organisateurs de "Larzac 2003".