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Gérard DURAND, Confédération Paysanne

Gérard Durand est venu à Cancùn en tant que membre de la délégation de la Confédération Paysanne UCPE pour travailler avec la Via Campesina, regroupant des syndicats paysans du monde entier.

Dans ce cadre, il participe à l'organisation des débats, des forums, de la mise en place du campement paysan et de la gestion au jour le jour de ces événements. Ils sont une centaine comme lui, de tous pays, avec, notamment, de nombreux Brésiliens (une quarantaine), des Américains du Sud (une trentaine), mais aussi des Asiatiques, des Européens. En revanche, en Afrique du Sud, la Via Campesina est peu implantée, mais, comme il le dit lui-même : "ça vient, ça vient". L'histoire du mouvement paysan africain, encore sous la coupe des pays européens colonisateurs, étant très différent de celui de l'Amérique du Sud.
Militer ici, c'est aussi se retrouver, assurer un suivi au sein de la Via Campesina, pour pouvoir travailler ensemble.

Pour Gérard Durand, la manifestation d'hier était une réussite, bien qu'il regrette que, malgré les moyens, nous ne nous soyons pas engouffrés dans la brèche faite dans les barrières anti-émeutes pour passer de l'autre côté. Cela aurait pu être un "symbole fort", même si nous ne pouvions aller plus loin.
Le but de la marche paysanne était de donner une visibilité forte au mouvement paysan, c'est pourquoi elle a été dissociée de la manif de samedi prochain.
Il regrette toutefois que les paysans soient partis un peu plus tôt que prévu.

Quoiqu'il en soit, la Via Campesina est satisfaite : entre 5 et 8 000 paysans se sont déplacés, ce qui ne se produit pas souvent, et notamment le fait que les paysans mexicains se soient rassemblés ici aussi nombreux.

Entretien réalisé le 11 septembre 2003.

Catherine, 12 septembre 2003