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Les No Border accueillent les migrants rue de Cronstadt, à Calais, face à un gros dispositif policier |
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dimanche 07.02.2010, 05:03 - ANNICK MICHAUD | ON EN PARLE |
Hier soir, une forte tension régnait autour du hangar loué par les No Border rue de Cronstadt, devant lequel d’importantes forces de police ont stationné une partie de la soirée. ...
En fin d’après-midi, les No Border ont pris possession du hangar loué par l’association SOS soutien ô sans papier dans cette rue faisant le lien entre la zone portuaire et Calais Nord. Ils souhaitaient accueillir les riverains pour leur expliquer leur démarche vis-à-vis des migrants. Des migrants qui sont eux aussi venus participer à la fête, avant de repartir pour le repas du soir. « Nous les avons encouragé à y aller, mais quand ils sont revenus, un dispositif policier était en place pour les empêcher de passer », explique Pascal Lefebvre pour les No Border.
Si quelques bousculades ont été observées le long des barrages qui fermaient les accès à la rue de Cronstadt, un calme relatif s’est tout de même maintenu, malgré une tension évidente. Autour du sous-préfet Gérard Gavory, les principales autorités policières du département ont géré la situation. Une situation claire pour le sous-préfet : « Il est hors de question que le bâtiment serve de lieu d’hébergement. » Difficile pour autant d’imaginer que cela n’allait pas être le cas : depuis le matin même, le BCMO qui devait rester ouvert jusqu’à lundi avait finalement fermé. Et si les autorités ont montré vers 21 heures leur bonne volonté en levant le dispositif qui barrait les accès à la rue de Cronstadt, certains migrants sont revenus avec couvertures et matelas s’installer à l’intérieur du hangar. Un hangar dans lequel les No Border ont organisé l’espace en autant de zones de vie, avec coin couchage d’un côté, toilettes de l’autre, cuisine un peu plus loin.
Conséquence : vers 22 heures, le dispositif policier s’est remis en place. Visiblement pour empêcher d’autres migrants de venir grossir le flot de ceux qui comptaient dormir au hangar. Restait à savoir si à ce jeu du chat et de la souris, les protagonistes allaient s’observer longtemps. Car, dans l’absolu, une réquisition judiciaire permettait aux autorités d’utiliser la force pour évacuer le hangar. A l’heure où nous écrivions ces lignes, le temps était encore à la négociation.
MaTthieu
Création de l'article : 7 février 2010
Dernière mise à jour : 7 février 2010
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