Le terrorisme de l'image ou le spectacle du 11 septembre permanent

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Répression

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sousmarin vert
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France : Une affaire qui arrive, à point nommé, pour occuper les médias juste avant des élections qui s’annoncent calamiteuses pour le pouvoir ?

Espagne : Une vague d’attentats sans précédent, dans le pays le flicqué d’Europe ?

Les menaces du groupe AZF " : Cette étrange affaire

En ligne, deux articles, signés sousmarin vert, sur Indymédia Paris à ce propos :

Mais le plus intéressant est l’avalanche de commentaires et un exercice d’intelligence (au vrai sens du terme, lier les choses entre elles) collective qui, explorant plusieurs pistes, nous amène à un drôle de constat :

Soit ce gouvernement est fou à lier : L’on n’a entrepris la visite des voies ferrées de notre pays qu’une fois la nouvelle "ébruitée", laissant des milliers de voyageurs en risque,

soit cette drôle d’affaire pourrait bien être, un coup fumeux plus que fumant... Comme par hasard, une certaine presse évoque déjà l’hypothèse de groupes anarchistes, altermondialistes à Toulouse... A quand les perquisitions ?

A peine cette pitoyable mascarade démasquée, le spectacle du terrorisme nous est de nouveau donné, de l’autre coté des Pyrénées...

Le terrorisme de l’image ou le spectacle du 11 septembre permanent

Un peu d’histoire : Dès le lendemain de l’attentat de la Piazza Fontana, en Italie, en 1969, les situationnistes éditèrent un tract intitulé « Le Reichstag brûle ! ». Ils affirmaient que c’était l’État Italien qui avait commandité cet attentat. Et ils avaient raison, il fallait réagir le plus rapidement possible pour être le plus efficace possible avant que les médias ne retournent l’opinion publique contre ce mai 68 italien. Peine perdue, dès le lendemain, les Italiens, en masse, réclamaient de l’ordre...

Coup réussi, il aura fallu presque 20 ans pour apprendre la vérité sur les commanditaires de l’attentat, liés au services secrets et à la loge P2.

Avant-hier, en Espagne, une marée humaine a manifesté contre le terrorisme, contre un adversaire abstrait, virtuel, supposé en vouloir à la démocratie, suite à une série d’attentats dont il ne faut surtout pas se soucier quels en sont les véritables auteurs. On peut mesurer là l’impact des médias de masse, qui désignent tour à tour l’ETA, puis Al Qaeda, pour jeter dans la rue des millions de manifestants qui réclameront bientôt encore plus d’ordre, sans jamais poser la seule bonne question qui vaille :

A qui profite le crime ?

[Comme l’écrit notre ami do sur le site Indymédia, http://paris.indymedia.org/article.php3 ?id_article=177 49] :

" La simultanéité même de tous les attentats de Madrid est une signature." Se poser la question, c’est déjà se donner les moyens d’entrevoir des réponses... Et la comparaison avec New York n’est pas réjouissante pour l’évolution de nos droits civiques et sociaux.

L’ETA, instrumentalisée depuis déjà longtemps par les services secrets de Gonzales, puis Aznar, a toujours fait le choix de favoriser un Etat fort (selon la bonne vieille théorie qu’un Etat ultra policier finit par déclencher une révolution... on en rigole encore), par des actions symboliques et traumatisantes, visant le pouvoir, mais versant très rarement dans le terrorisme aveugle.

D’ailleurs, l’ETA, pour la première fois de son histoire, à démenti par plusieurs fois son implication. On mesure bien l’intérêt du gouvernement espagnol de s’accrocher à cette piste : Il faut de l’ordre, encore plus d’ordre, pour éradiquer le terrorisme. Pour préserver la liberté, il faut restreindre les libertés publiques ! Ca tombe bien, l’Union Européenne avait plusieurs directives, prêtes à l’emploi, dans ses tiroirs. Mais rassurons-nous, même si le PSOE devait revenir aux affaires, il devra se faire le chantre de la lutte anti-terroriste. Ce n’est pas un camp qui gagne, mais une idéologie !

L’hypothèse ETA ne tenant pas la route, à la lecture du mode opératoire des terroristes, des dénégations de celle-ci, les médias puis le gouvernement se rabattent sur la piste Al Qaeda.

De nombreux symboles, encore une fois, tendraient à nous faire accroire, qu’ Al Qaeda, ou des commandos de libération de l’Irak, voudraient punir l’Espagne de sa participation à l’invasion barbare et à l’occupation de leur pays. Mais serait-ce bien la bonne méthode, quand on sait que le peuple espagnol se prononça massivement contre l’invasion de l’Irak, décidée par Aznar seul, contre l’immense majorité de se son opinion publique ? N’est-ce pas au contraire accréditer la thèse que l’Espagne a bien fait de s’impliquer ainsi dans la lutte contre le terrorisme ?

9 septembre, 9 mars, soit 911 jours après... 911 : Allô les pompiers. Mordus de numérologie, à vos calculettes ! A vos savantes hypothèses, et Nostradamus, il l’avait prédit ?

Pendant ce temps-là, l’idéologie sécuritaire avance tous ses pions de front : pénalisation des opposants, répression accrue des opérations de désobéissance civile, limitation de tous nos droits civiques, suppression de la correspondance privée (avec la LEN) atteintes aux droits de l’homme (Perben II, voir aussi les lois sécuritaires en préparation en Europe et dans le monde), bref, le techno-fascisme marque des points, sans efforts.

A qui profite le crime ?

Aux lois sécuritaires... C’est évident. Alors, en fait, peut importe qui pose ces bombes, ce qui importe est bien le pourquoi, le but poursuivi...

Qui a réellement intérêt à la mise en place des dites-lois ? Et, question encore moins réjouissante : Qui a les moyens de mobiliser, en même temps, pour agir au même moment, autant de moyens de destruction, au nez et à la barbe de l’Etat le plus policier d’Europe, à part des services de barbouzes ?

Etrangement, ces questions sont rarement posées dans la grande presse. L’on nous abreuve d’images sanglantes, d’image de dévastation pour nous terroriser et pousser les masses à accepter les lois sécuritaires. En tentant de nous inventer un nouvel ennemi, l’islamisme, de nous faire croire que l’occident (c’est à dire nous tous, et donc honte par avance aux opposants, aux sales traîtres...) serait de nouveau en guerre contre l’orient barbare, on essaye de nous faire oublier que le nom et la raison de la seule véritable guerre planétaire :

la guerre sociale.

Mais a-t-on déjà entendu nos dirigeants avouer que leur véritable ennemi était le peuple ? Cette guerre sociale, inavouée par ce qu’inavouable, est devenue planétaire, aussi rapidement que les peuples pouvaient constater les ravages de la mondialisation libérale sur eux-mêmes, leur environnement et donc leur avenir. Cette guerre-là, véritable guerre idéologique, a vu le camp alter mondialiste marquer les premiers points, de Seattle à Gênes. Il fallait, d’urgence, inverser le rapport de forces et ramener le troupeau dans le droit chemin !

Coup formidablement réussi que ce 11 septembre, moins de deux mois après gênes. Nous ne nous savons toujours pas qui a commis cet ignoble forfait. L’enquête piétine, et l’on ne nous a toujours pas expliqué comment le pays le plus puissant de la planète, le plus protégé et le mieux renseigné, ai pu ainsi se laisser surprendre. Mieux, ce même Etat, à l’aide du tout puissant FBI, qui recherche activement les responsables, cherche encore le mollah Omar, échappé sur sa mobylette et Ben Laden (ex ami de la famille bush), commanditaire supposé des attentats.

Par contre, le racisme anti-arabe, anti-musulman a immédiatement augmenté ; les mesures sécuritaires, policières furent acceptées sans broncher par la majorité des populations de tous les pays occidentaux. Et certains médias ne se sont pas privés d’assimiler les altermondialistes à des terroristes, puisqu’ils étaient déjà anti-impérialistes et donc anti-américains.

Juste avant le 11 septembre, Les médias nous répétaient en boucle : « Il y a un avant Gênes et un après Gênes. », après le 11 septembre, ce fut : « Il y a un avant New York et un après New York ». C’est bien clair : La tragédie de New York avait effacé Gênes...

Faute d’avoir voulu analyser ce qui leur arrivait, les dirigeants des mouvements alter mondialistes ne purent pas mesurer ce qu’ils avaient perdu dans cette première bataille. Le 11 septembre allait permettre aux alliés de s’emparer de l’Afghanistan et de son pipe line en construction, puis, aux termes d’une mascarade incroyable, des puits de pétrole irakiens, mais plus grave, d’imposer, partout, l’idéologie sécuritaire (à ce titre, la campagne présidentielle française fut un chef d’oeuvre). Jospin aurait-il gagné, qu’il aurait du, lui aussi, se soumettre à cette demande "spontanée" des masses, subtilement orchestrée par les médias.

Au service de cette guerre psychologique, les stratèges de Washington sont devenus experts en manipulation. De véritables médias libres, et donc curieux, se pencheraient sur les agissements de la nébuleuse qui entoure George Dabeliou Bush. De ce sinistre lot, un homme se distingue : Paul Bremer, déjà au service de Kissinger, est un spécialiste de la guerre psychologique (c’est son travail depuis Reagan, il a d’ailleurs théorisé dans un livre sur le sujet ).

Sa principale théorie, "shock and awe", choc et frayeur. Hasard ? Une semaine après sa nomination au poste de Proconsul d’Irak, a eu lieu la série d’attentats de Ryad en Arabie Saoudite !

On peut légitimement s’interroger, la série d’attentats de Madrid a-t-elle été commanditée par Aznar lui-même auprès de son allié américain ?

Plus cocasse, "entre amis" : Les services de Paul Bremer veulent-ils empêcher Aznar (un si bon allié) de quitter la vie politique ? En tout état de cause, un tel carnage donnait les meilleures chances à la majorité d’Aznar pour triompher lors des élections législatives.

Al Qaeda, voilà un "coupable" acceptable par l’opinion publique des pays européens qui pourront ainsi justifier des mesures policières, dont vigipirate en France et diverses mesures d’exception dans toute l’europe.

Les opposants n’ont qu’a bien se tenir ! Le techno-fascisme avance à marche forcée

Dépêchez-vous de nous lire et d’enregistrer nos pages, avant que la LEN...fête de l’internet

sousmarin vert
Création de l'article : 16 mars 2004
Dernière mise à jour : 15 mars 2004
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