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Expulsion de sans-papiers, Gare au délit de solidarité !.... |
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Imaginez-vous...
Vous partez en vacances ou voyage à bord d’un avion à destination de Bamako, Mali. L’heure de départ est différée, on vous annonce un problème " technique ". Après cinq heures d’attente, vous montez enfin dans l’avion dont l’ambiance vous paraît bien agitée. Alors que vous vous apprêtez à vous installer à votre place, vous prenez conscience de l’origine du remue-ménage : au fond de l’avion, une dizaine de policiers encadrent " énergiquement " cinq - six personnes, probablement d’origine malienne attachées aux pieds et aux mains. Ces personnes poussant des cris, pour certaines.
Face à cette situation, vous interrogez le personnel à bord qui vous prie de vous asseoir. D’autres passagers placés au fond de l’appareil, expriment leur refus de voyager dans de telles conditions, vous vous joignez tout naturellement à leur plainte.
Le commandant de bord demande alors l’évacuation par les forces de l’ordre des sans-papiers. La Police de l’Air et des Frontières ne réagissant pas, des cris surgissent de nouveau et des passagers déclarent qu’un policier est en train de frapper l’un des expulsés...
Imaginez-vous...
Vous vous levez, vous voulez savoir ce qu’il se passe, vous ne voulez pas laisser faire ça sous vos yeux ! Et bien sachez que de ce simple fait, vous pouvez être évacué de l’avion, placé en garde à vue sans boire ni manger pendant 24 heures.
C’est ce qui est arrivé à trois personnes le jeudi 17 avril 2003 :
Paul Rosner
Léandre Chevalier
Patrick Herman
La réaction militante a été immédiate. Le sort de Patrick Herman, entre autre, journaliste, résidant dans la région de Millau et membre de la Confédération Paysanne a mobilisé les militants de Construire un Monde Solidaire. Le standard du Ministère de l’Intérieur a été saturé par nos appels pendant leur garde à vue. Car nous ne pouvons accepter que l’on nous empêche de manifester notre solidarité, d’exercer notre citoyenneté. Encore moins que nous soyons réprimés parce que l’on n’accepte pas l’inacceptable !
Paul, Léandre et Patrick comparaîtront au Tribunal de Grande Instance de Bobigny lundi 23 juin 2003 à 13h avec cette fois comme chef d’inculpation : " Entrave volontaire à la circulation ou la navigation d’un aéronef ".
Ils seront défendus par plusieurs avocats dont Mes Roux, Maugendre (Vice-Pdt du Groupement d’Information et de Soutien aux Travailleurs Immigrés) et Martinot (Association Nationale d’Aide à la Frontière pour les Etrangers) . Des passagers seront aussi invités à témoigner. La parole africaine sera portée par un avocat malien et, si elle est libre, par le témoignage d’Aminata Traoré (ancienne Ministre de la culture du Mali et animatrice du Forum Social africain). Les associations du collectif de soutien, quant à elles, feront le lien avec les situations provoquées par le fermeture du centre de Sangatte et l’expulsion des Roms, à l’extérieur du tribunal.
Une manifestation est prévue lundi 23 juin 2003 à partir de 12h devant le TGI de Bobigny pour réclamer, entre autres, la relaxe des trois inculpés
Un bus est organisé au départ de Millau (renseignements et inscriptions au 05 65 59 14 36).
Pour soutenir financièrement le procès, vous pouvez aussi envoyer des dons à l’ordre de Nicolas Courtin à l’adresse suivante :
Nicolas Courtin
53, rue du Moulin Vert
75 014 PARIS
L’enjeu est de taille : il ne s’agit pas d’un phénomène isolé. Le gouvernement est déterminé à bâillonner le mouvement social et à instaurer une sorte de " délit de citoyenneté / solidarité ". Sarkosy l’a exprimé lui-même à France Inter le lendemain des faits. Le risque est grand de décourager la contestation de s’exprimer. Et cela nous renvoie aussi plus largement à la répression dont sont victimes José Bové et René Riesel pour leur action syndicale...
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Expulsion de sans-papiers, Gare au délit de solidarité !....
2 mars 2007, par
Si le monde se posait la question de savoir pourquoi le papier. Est ce pour l’identification ? alors c’est une illusion !!! car un sans papier n’est pas un sans visage. chaque personne possede une face qui lui permet d’être identifiable le papier n’est qu’une formalité.Donc le terme sans papier n’a pas sa raison d’être utiliser pour les humains !!!
sans-papier mais pas sans figure !!!
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> Expulsion de sans-papiers, Gare au délit de solidarité !….
21 juin 2005, par cefa
La qualification de sans-papiers, couramment utilisée, est fallacieuse. Les étrangers en question avaient des papiers qu’il s’agisse de visas, de titres de séjour ou de récépissés de demandes de droit d’asile. Ils connaissaient de ce fait la date de la fin de l’autorisation du séjour dont ont leur refuse la reconduction. Cette autorisation non renouvelée, ils prennent sciemment le risque d’être dans l’illégalité. S’ils n’ont pas de papiers c’est du fait de cette situation illégale. L’expression "étrangers illégaux" traduit mieux la réalité de la situation que celle de "sans-papiers", qui transforme une transgression de la loi en privation d’un droit.
Les autorités n’ont pas à céder à la pression des personnes qui soutiennent ces illégaux. En effet les Français ont organisé leur vie commune dans le cadre d’un État de droit. Un État de droit ne peut accepter qu’une situation illégale puisse être créatrice de droit, en particulier de droit au séjour. Les pressions des associations qui tentent de s’approprier la politique de l’immigration ne doivent pas influer sur l’attitude du gouvernement représentatif de tous les Français et, de fait, se substituer à lui pour la délivrance de titres de séjour. Nos concitoyens constateraient alors qu’ils sont ainsi dépossédés de ce qui fait la caractéristique d’un pays démocratique : confier à des gouvernants la tâche de gérer le pays, y compris l’immigration. Les autorités n’ont pas à céder à des associations qui utilisent les étrangers afin de remettre en cause l’État de droit, cela d’autant plus que la délivrance d’une autorisation de séjour entraîne des conséquences financières importantes : adhésion à la sécurité sociale, aide sociale. Les groupes de pression qui disent agir en faveur de l’accueil des immigrés forcent en réalité leurs concitoyens à prendre financièrement en charge l’accueil d’étrangers non désirés, tout en dédaignant les conséquences que peuvent avoir des arrivées non légitimes. La régularisation d’illégaux ne peut en effet qu’amener les Français à critiquer la présence d’étrangers et donc détériorer les relations entre nos concitoyens et les étrangers. Les sans papiers créent en particulier un trouble spécifique au sein d’une société française dans laquelle le citoyen de base ne peut sortir sans une multitude de papiers. Pour aller en voiture à la pêche à la ligne il faut le permis de pêcher, l’assurance de l’automobile, la carte grise, le permis de conduire. Si le fils de 18 ans veut passer cet examen du permis, il doit posséder une attestation de recensement et un certificat d’aptitude à la conduite des vélomoteurs. Il lui faut donc des papiers pour avoir le droit de passer un examen permettant d’obtenir également un papier. Dans ces conditions les Français ne peuvent qu’être choqués par le fait que l’on puisse obtenir des papiers avec pour seul prétexte le refus des autorités compétentes de les délivrer.
De plus les Français d’origine étrangère ainsi que les étrangers en situation régulière sont victimes d’un effet pervers produit par la non-expulsion systématique des étrangers illégaux. Faute de mettre en œuvre la police de l’immigration on devient plus exigeant à l’égard des étrangers ou des Français d’origine étrangère qui ont de la famille à l’étranger. Un membre de cette dernière peut très bien vouloir venir en France pour raison familiale. Cependant si cette personne ne peut justifier d’un travail suffisamment rémunéré on lui refusera un visa. En effet on pense qu’une fois en France cet étranger peut être tenté de « s’incruster », de devenir un illégal qui tentera de se faire qualifier de sans papiers afin d’obtenir une carte de résident. Le refus d’expulser se fait au détriment des Français d’origine étrangère et de leurs familles restées dans leur pays d’origine que l’on suspecte systématiquement de vouloir frauder lorsqu’ils demandent un visa. C’est pourquoi l’expulsion des étrangers illégaux doit être mise en œuvre de même que les textes réprimant l’aide au séjour irrégulier, y compris à ceux qui, pour tenter d’imposer leur loi, dénaturent les dispositions du code pénal créant le délit d’aide au séjour irrégulier en affirmant qu’il s’agit en fait d’un délit de solidarité. Il n’a pas à être tenu compte des personnes et des groupes qui tentent d’intimider le gouvernement et leurs concitoyens en les accusant faussement de vouloir réprimer la solidarité. De même les étrangers qui sont incités par des groupuscules à faire la grève de la faim n’ont pas à bénéficier d’un passe droit et ceux qui les manipulent doivent être poursuivis dans le cadre des textes réprimant la mise en danger d’autrui. Les mesures indiquées ci-dessus constituent les seuls moyens permettant de rétablir la liberté de circulation pour les étrangers respectueux du pays d’accueil. Il serait temps également que les pouvoirs publics cessent de subventionner les associations qui en mettant en avant les étrangers délinquants comme les sans papiers, compliquent l’intégration des étrangers réguliers et des Français d’origine étrangère.
Notre pays est un pays d’immigration. Celle-ci requiert le respect des règles de droit, sauf à créer des phénomènes de rejet. Les procès faits à chaque expulsion de clandestin sont sans objet. Nul ne proteste lorsqu’un tel ou tel pays expulse un Français dépourvu de titre de séjour. Un pays d’immigration ne peut admettre que des gens imposent leur présence même s’il la justifie par le slogan "j’y suis j’y reste". Un pays de 60 millions d’habitants, qui accueille des gens de toute race, religion, origine, ne peut survivre à l’application de slogans démagogiques.
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> Expulsion de sans-papiers, Gare au délit de solidarité !….
1er janvier 2005, par
je suis sol :idaires et contre les discriminations raciales ou ethniques d’ou ils viennent et sachez b1 ke le droit de vivres article 40 de la charte internationales des droits de l’homme donne le plein choix de decider de vivre la ou on veut, les gouvts ft cx kils veulent car nul ne sait son destin
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> Expulsion de sans-papiers, Gare au délit de solidarité !….
9 décembre 2003, par
BONNE NOUVELLE NICOLAS !!!
La compagnie aérienne "low cost" SKY EUROPE a dorénavant des vols charters à des prix imbattables sur BUDAPEST ... Alors Nicolas (réfugié hongrois), qu’attends tu pour montrer l’exemple, tu n’encours plus aucun risque dans ton beau pays démocratique ...
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