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la tromperie sur les entreprises éthiques |
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Aujourd’hui comment juge t’on l’efficacité d’une entreprise capitaliste dont le but évident est de dégager des bénéfices afin de les réinvestir. Soit disant... On se souvient d’une célèbre phrase d’un chancelier allemand « les profits d’aujourd’hui feront les investissements de demain qui feront les emplois d’après-demain » Près de trente ans après, on attends toujours une justification concrète de cette phrase... ceci est faux. En effet, les profits sont certes réinvestis mais ces investissements ne créent pas d’emplois ou bien très peu. Les entreprises aujourd’hui dépendent d’autant plus de leurs actionnaires qui se sont multipliés par Internet : tout individu ayant effectivement quelque épargne peu l’investir par ce biais aussi simplement qu’écrire un courriel chose laborieuse auparavant. Ces petits porteurs se sont donc multipliés tous plus avides l’un que l’autre à la recherche de futurs dividendes ou de plus-values certaines. Certaines pourquoi ? En effet au vu de ce nouveau défi posé à l’entreprise : « Comment satisfaire ce nouveau pouvoir financier ? » Les fonds de pension souvent américains mettent en effet la pression et réclament à tout va des taux de rentabilité de 15 %. Soit dit en passant, les retraités américains vivent actuellement grâce à nos chômeurs. Le schéma est simpliste : l’entreprise n’a pas atteint 15 %, les fonds de pension mettent la pression, l’entreprise doit réduire ses coûts, baisse des effectifs, taux de rentabilité meilleur, augmentation des pensions. Le monde occidental capitaliste développé s’auto détruit donc par lui-même, cela reste un autre paradoxe très net et qui montre de nouveau une des limites du capitalisme actuel.
Cela pose aussi le problème de la Bourse : quelle est la place de l’éthique en son sein ? Les financiers ne seraient-ils finalement que des personnes avides d’argent ? Je ne le pense pas, je pense qu’ils sont plutôt contraints par le mode de pensée dominant. Les entreprises sont en effet jugées quotidiennement par ces financiers qui font la pluie et le beau temps sur les cours boursiers de nos chères entreprises françaises. Le devenir de milliers de travailleurs est entre leurs mains en quelque sorte. Il est donc temps d’imposer une nouvelle façon de juger ces entreprises. Pourquoi ne prendre compte que de leurs résultats financiers, des bilans et autres comptes de résultats ? Verra t-on bientôt les analystes financiers produire de telles recommandations : « Pollue. Licencie. Aucun droit du travail. Pas de syndicats. Comptes off-shore. Délocalisations fréquentes. Achetez dès que possible. Revendez à moyen terme » ? Où est passé l’éthique dont on nous parle ces derniers temps ? L’entreprise ne devrait-elle plutôt pas être jugée sur un autre mode tels que les embauches, son rôle dans le développement durable, ces opérations de mécénat, l’insertion des jeunes ou des handicapés ? Ce serait une vraie révolution certes, cela changerait totalement nos rapports avec la Bourse et les entreprises redoubleraient d’efforts dans ce sens là. On assiste à des tentatives, malheureusement avortées, dans le développement durable par exemple, Porsche et Auchan nous montent le chemin dans l’échec. Le premier produit un modèle le Cayenne développant plus de 250 CV, V8 tout en se disant « soucieux du développement durable et de l’écologie ». Quant à Auchan, ils annoncent le retrait de tous les emballages bois des camemberts, cagettes pour les fruits, etc. faisant travailler 60 industriels. S’ils savaient seulement ce que c’était « La vie, la vraie » !!!
julaborde1
Création de l'article : 26 mai 2004
Dernière mise à jour : 16 mai 2004
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