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Internet, logiciels libres : l’esquisse d’un autre monde possible ? |
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Un autre monde possible n’est-il pas déjà en marche sans que nous le sachions ?
Le prince et la science
Les princes
Dans son ouvrage, "La science et le prince", Philippe D’Iribarne montre que les avancées scientifiques ont toujours été le fait d’un prince. Celui-ci a dirigé les recherches, avancé les fonds nécessaires. De sinistre mémoire, ces avancées ont le plus souvent servi à asseoir le pouvoir du prince. De l’antiquité à nos jours, il en fut ainsi sans exceptions. L’un des pire "prince", Hitler, fut à l’origine de l’homme sur la lune par la conception des V2.
Il est important de noter qu’il a toujours été difficile voire impossible à l’homme de s’abstraire de la tutelle des princes successifs. L’ensemble des moyens de communication était en effet contrôlable et contrôlé par le prince. Un raté dans ce contrôle provoquait l’avènement d’un nouveau prince. Le contrôle des écrits qu’ils soient livres, journaux est une action facile à mener et la censure a beau jeu de s’installer afin que le pouvoir du prince reste intact.
Certes, le monde a vécu des révolutions, le peuple a quelquefois réussi à montrer sa solidarité. Mais le plus souvent, la révolution a accouché ... d’un prince !
La fin des princes ?
Cependant, depuis une dizaine d’année, une révolution tranquille, subtile est en marche. Cette révolution a pour support internet. Le réseau mondial a en effet pour caractéristique première, celle de court-circuiter les princes. Ce mécanisme est loin d’être négligeable et a déjà accouché d’un modèle, d’une philosophie passée inaperçue pour beaucoup. Ce modèle, cette philosophie a pour nom "logiciels libres". Certains opposeront que les logiciels libres sont un truc d’informaticien pour les informaticiens. Pas si sur que cela et pour le démontrer, attardons nous quelques instants sur le modèle sous-jacent, sur les nouveaux produits libres qui, à l’image des logiciels, naissent et se multiplient. Nous pourrons ensuite voir quels problèmes sont posés à la multinationale par excellence "Microsoft" et nous attarder sur une analyse prédisant la mort de ce colosse aux pieds d’argile.
Les logiciels libres, un modèle nouveau
Les logiciels libres sont nés des cerveaux de 2 ... princes ! Richard Stallman et Linus Torvald.
Richard Stallman, universitaire américain, a lancé la pièce maîtresse de l’architecture des logiciels libres suite à un banal énervement. En 1985, Le pilote de son imprimante s’est bloqué suite à un bug (une erreur dans un programme informatique). Ne disposant pas des codes sources [1] qui lui permettraient de corriger ce bug et ne pouvant les obtenir de la société, il a tout simplement décidé d’écrire des logiciels en publiant leur code source. Afin de verrouiller juridiquement cette idée, Richard Stallman a écrit la GPL "General Public Licence [2] - licence publique générale [3]" et fondé la FSF (Free Software Fondation - Fondation pour le logiciel libre). Attardons-nous sur la caractéristique principale de cette licence : les 4 libertés :
La liberté d’utiliser le logiciel pour quelque usage que ce soit.
La liberté d’étudier le fonctionnement du programme et de l’adapter à ses propres besoins. Cette liberté nécessite que le code source du logiciel soit mis à disposition pour qu’étude et adaptation soient possibles.
La liberté d’en redistribuer des copies. Notons que dans un monde parallèle, cette disposition se nomme "piratage" !
La liberté d’améliorer le logiciel et de diffuser ces améliorations au public, de façon à ce que l’ensemble de la communauté en tire avantage.
Cette dernière liberté est fondamentale car elle a permit aux dizaines de milliers de développeurs du libre de construire, bâtir un ensemble informatique considéré par beaucoup comme meilleur que les logiciels microsoft.
Linus Torvald, étudiant finlandais en 1991, a apporté une pierre essentielle aux logiciels développés jusqu’alors par la communauté GNU de Richard Stallman. Linus a commencé le développement d’un système d’exploitation [4] et, un peu débordé par l’ampleur du travail, a publié sur internet les sources sous licence GPL. Ce travail a été repris très rapidement par de nombreux informaticiens. Le succès a été tel que des milliers d’informaticiens de la planète se sont mis à l’ouvrage.
Un certains nombres de points doivent être notés sur ce fonctionnement :
Les logiciels développés dans le cadre GNU/Linux le sont dans un esprit coopératif, sans réel hiérarchie dirigeante. Beaucoup ont cru qu’une telle organisation ne puisse accoucher de produits de la qualité proposée aujourd’hui. Signalons par exemple que nous utilisons presque tous des logiciels libres dès lors que nous accédons à Internet. Près de 70% des serveurs web sont des serveurs sur lesquels tournent Linux, Apache, PHP, des bases de données MySQL, ... Le très célèbre moteur de recherche "google" est un cluster Linux !
Les développeurs du libre travaillent le plus souvent par passion, ne demandent pas de rémunération et se contentent de reconnaissance de la part de la communauté. De quoi générer des jalousies dans les rangs du MEDEF..., et faire mentir Raffarin lorsqu’il prétend qu’il faut inciter très fortement les français à travailler pour résorber le chômage.
La réactivité de la communauté est impressionnante. Des bugs signalés sont le plus souvent corrigés dans les heures qui suivent. Cette affirmation est bien sur différente selon les projets logiciels et les participants au projet. Mais de toute façon, n’importe quel informaticien de la planète a la possibilité de corriger un bug puisque les sources sont disponibles. Même les grands éditeurs de logiciels ne peuvent se vanter d’une réactivité aussi forte.
Le travail est réalisé dans un esprit de partage remarquable. On n’y parle pas d’esprit de compétition mais de "coopétition". Des projets se créent tous les jours. Un site comme http://sourceforge.net référence plus de 80000 projets divers et variés, https://gna.org/, démarré en janvier 2004 compte déjà plus de 156 projets début mai.
Bien que les logiciels libres ne soient pas obligatoirement gratuits, ils le sont quasiment aujourd’hui et il suffit par exemple d’une simple liaison ADSL pour télécharger une distribution GNU/Linux Debian et les milliers de logiciels inclus. Le coût est quasi nul. Un bref calcul montre que si l’ensemble des logiciels équivalents devait être acheté, il faudrait débourser plus de 10000 euros. Pour une entreprise, ce chiffre est souvent à multiplier par le nombre de postes à équiper.
Une analyse fine du modèle montre un fonctionnement économique à l’opposé de l’informatique propriétaire des éditeurs de logiciels. Les grands éditeurs travaillent en concurrence les uns contre les autres. Chacun doit re-développer ce qu’à fait le voisin. C’est une perte d’énergie considérable.
A l’opposé, les logiciels libres sont construits selon un modèle à l’opposé de la concurrence. Chacun utilise ce qui existe déjà (inutile de refaire ce qui fonctionne déjà bien) et apporte sa pierre en ajoutant ses compétences. Des projets aux fonctionnalités semblables voient le jour dans l’optique de diversifier et proposer des outils alternatifs où chacun prendra ce qui lui convient le mieux.
La concurrence tant vantée par les libéraux de tous poils montre ses faiblesses. Les seules parades trouvées à ce jour consiste à museler les logiciels libres selon les mêmes processus utilisés par les nécro-technologie pour faire passer les OGM : brevets logiciels, ...
Dans un monde sans internet, il aurait fallu un prince pour initier une telle dynamique. L’usage d’internet a donc permis à la communauté des développeurs de logiciels libres de se rencontrer sans intermédiaires. A peine plus de 10 ans après l’avènement du réseau, une communauté de citoyens a montré sa capacité à mutualiser connaissances, compétences, travail, ...
Une philosophie fait tache d’huile
Ce modèle, cette philosophie initié par la communauté du libre commence à faire tâche d’huile. Pour produire la documentation associée aux logiciels libres, la communauté a défini une nouvelle licence : la FDL "Free Documentation Licence - Licence de documentation libre". Les licences Creative commons [5] appliquent à d’autres domaines (littérature, musique, vidéo, ... [6]) la philosophie de partage. En s’étendant, ce modèle contredit les lois économiques qui voudraient que l’homme soit incapable de travailler sans rémunération.
D’autres souhaitent contribuer à la construction de l’encyclopédie wikipédia [7]. Chacun apporte une petite pierre et profite de l’ensemble de l’édifice.
Parallèlement, des professeurs créent sesamath [8] : le portail de l’enseignement des maths. Alors qu’auparavant, il fallait passer par les fourches caudines d’un prince éditeur, là encore, internet permet de court-circuiter et offrir la connaissance à portée de tous.
Les exemples abondent, se multiplient chaque jour et vous comprendrez qu’il devient impossible de tous les citer.
Microsoft mourra-t-il ?
Face à ce déferlement, la société doit s’adapter. Et, comble de l’ironie, les multinationales vont devoir s’adapter. A l’heure de la mondialisation libérale, de l’AGCS où il est demandé aux citoyens de s’adapter, se construit petit à petit un autre modèle, en dehors du contrôle des princes.
Là encore, le modèle des logiciels libres posent de nombreuses questions, y compris dans le milieu économique. Un article à lire absolument [9] écrit par Bruno Lemaire, enseignant d’HEC et Bruno Decroocq, spécialiste des TIC prédit même la mort de Microsoft. La force de l’article réside non pas dans le fait qu’il prédise la mort de la firme de Redmond mais dans le "pourquoi". Les auteurs annoncent que Microsoft ne pourra lutter ni contre les tarifs du logiciel libre, ni contre les valeurs véhiculées. La position dominante de Microsoft provoque une attitude que les utilisateurs, les Etats, les entreprises ne peuvent accepter indéfiniment. Un utilisateur optant pour GNU/Linux a toutes les peines du monde à acheter un ordinateur sans système d’exploitation. Que dirait-on si l’on nous obligeait à acheter une voiture avec son chauffeur !
Bien sûr, cette mort ne sera pas instantanée. Mais à mesure que des solutions gratuites seront proposées aux utilisateurs pour l’ensemble de leurs besoins, la raison du porte-monnaie l’emportera.
Le processus est déjà enclenché. Des administrations optent déjà pour des logiciels libres. Le ministère de l’intérieur a abandonné la suite bureautique la plus connue et l’a remplacé par la suite bureautique libre OpenOffice.org [10]. 28000 utilisateurs sont concernés. La Direction générale des impôts (80000 personnes) suit une dynamique semblable. La suite OpenOffice.org possède en outre les avantages d’être multi-plateforme (windows, Mac OS X et GNU/Linux), d’offrir des format de fichiers ouverts [11], de pouvoir lire les fichiers word, excel, powerpoint.
Aujourd’hui, GNU/Linux reste faible dans le poste de travail spécialisé. Il n’offre pas toujours les logiciels applicatifs de telle ou telle profession.
Les valeurs véhiculées par les logiciels libres se retrouvent dans d’autres domaines. Ainsi, l’éducation, bien qu’elle soit menacée de marchandisation par l’AGCS (Accord général sur le Commerce et les services [12]) pourrait très bien contourner cette menace en publiant un contenu libre sur internet.
Alter-mondialisme, résistance et créativité en réseau
Outre les logiciels libres, la culture, l’éducation, constatons que le citoyen s’est emparé d’internet. Les sites de résistance à l’agression sociale, les sites "constructifs" publient en masse, offrent la possibilité de s’abonner à des listes de diffusion.
Les sites de résistance à l’agression sociale comme ATTAC, Antipub, AC, le DAL, ... proposent tous des analyses pertinentes et s’emparent du vide laissé libre par la presse, par les politiques. Bien que la censure règne, il reste possible de s’informer "autrement" et d’aller chercher l’information et les analyses en dehors des circuits classiques. Il devient de plus en plus difficile aux journaux de cacher l’information. De plus, la censure persistant, les médias qui n’offrent pas les niveaux d’analyse de ces sites voient leur crédibilité soumise à rude épreuve.
En parallèle, se créent des associations "constructives" (SEL, AMAP, ...) et là aussi, l’information est diffusée et disponible sur internet. Le "courriel arabe" fonctionne à plein et il est fréquent d’informer ses amis que l’on sait intéressés à tel ou tel sujet. Parmi ce type d’associations, constatons que l’expertise descend dans la rue. Ainsi, l’association negawatt [13], collectifs d’experts [14] , a-t-elle travaillé sur notre avenir énergétique et publié le résultat afin que chaque citoyen puisse s’emparer de ses analyses et y réfléchir. Moyennant un faible effort, chacun d’entre nous peut rechercher ce qui lui manque, recouper, débattre..
En 10 ans, internet a déjà permis aux citoyens de s’affranchir en partie des princes. Rien n’interdit d’aller plus loin. Les solutions proposées aujourd’hui traitent essentiellement de l’immatériel (logiciels, analyses, ressources, culture, ...). Rien n’interdit de faire un pas supplémentaire et de passer au matériel. Tel groupe de citoyens serait intéressé par une réalisation que l’industrie ne propose pas, rien n’interdit de réaliser ensemble. Ainsi, peut-on imaginer que tel ensemble de citoyens sensibles à l’écologie envisagent la conception et la réalisation d’un moyen de transport véritablement respectueux de l’environnement. Des évènements comme le téléthon montrent que nombre de nos concitoyens sont capables de participer financièrement à des projets de société.
Les politiques sont-ils déjà hors jeu ?
Face à cette déferlante, et à toute prospective, force est de constater que les entreprises et les politiques pourraient payer le prix fort. Une autre forme de société pourrait s’imposer d’elle-même lentement mais sûrement. La crise du politique est telle aujourd’hui que le citoyen s’empare d’internet et petit à petit, sans en avoir d’ailleurs conscience, court-circuite les princes.
Un exemple intéressant de logiciel libre, projet de démocratie directe à grande échelle [15], encore au stade de développement, pourrait carrément remettre en question l’utilité des hommes politiques. La politique au sens noble du terme pourrait être réalisée par chacun, du débat aux décisions.
Bien sur, cette vision prospective oublie un peu trop les populations précaires. Là aussi, il est possible de créer des espaces pour doter les précaires des outils internet et logiciels dont ils sont aujourd’hui exclus. Une expérience dans ce sens pourrait voir le jour prochainement en Seine-et-Marne [16] . Il s’agit tout simplement de doter un quartier, un immeuble d’un ordinateur serveur sur lequel seraient connectés 40 à 50 vieilles machines (des sassefépus) configurés en terminaux graphiques, l’ensemble de ces machines seraient bien sur uniquement équipées de logiciels libres. Les terminaux graphiques seraient reliés en réseau wifi (par ondes radios) au serveur, lequel disposerait de la connection internet. Le coût de cette opération : celui du serveur, de l’équipement réseau et éventuellement celui, minime, des vieilles machines et enfin de l’abonnement internet à partager entre les 40-50 bénéficiaires. Le logiciel est gratuit. Avec des solutions de ce type, de nombreux quartiers pourraient se voir équiper de l’outil internet facilement.
L’analyse présentée ici est paradoxale. Considérant qu’il s’agit d’une vision prospective, rien n’empêche de considérer qu’il s’agit de pure utopie. Cependant, à compter du moment où de nombreuses personnes la lisent et se l’approprient, son degré d’utopie baisse. Beaucoup pourront alors être tentés de faire. Plus le nombre de personnes suivra et plus l’effet de masse sera important.
A l’avènement des logiciels libres, leurs auteurs n’avaient probablement pas la conscience que l’outil qu’ils développaient prendrait une valeur symbolique importante. Aujourd’hui, cette valeur existe, est reconnue par beaucoup. Certains, extérieurs à la communauté ont intégré cette conscience. Il en est probablement de même pour l’analyse plus globale du changement de société induit par les techniques internet. Bien sûr, nombreux seront les moqueurs comme Microsoft se moquait du petit GNU/Linux 10 ans auparavant. La communauté y a cru. Aujourd’hui, Microsoft tremble et ne sait plus quelles armes opposer. A ceux, utopistes d’un jour, d’ignorer les railleries et de construire lentement mais sûrement.
Pour préparer le plus rapidement possible un cercueil au libéralisme, n’hésitez pas à vous emparer des logiciels libres. Faîtes le à plusieurs, au sein de clubs. Et surtout, transformez-vous en prince d’un jour en multipliant les initiatives basées sur ce modèle !
Et, bien sûr, ce document est sous licence libre et, selon la terminologie consacrée, permission vous est donnée de copier, distribuer et/ou modifier ce document selon les termes de la Licence GNU Free Documentation License, Version 1.1 ou ultérieure publiée par la Free Software Foundation ; - pas de section inaltérable - - pas de texte de première page de couverture - - pas de texte de dernière page de couverture - Vous devriez avoir reçu une copie de la licence GNU FDL avec ce document ; Dans le cas contraire, vous pouvez l’obtenir auprès de la Free Software Foundation, Inc., 59 Temple Place - Suite 330, Boston, MA 02111-1307, USA.
Jean-Claude Caty
Notes
[1] Le code source d’un logiciel est la version en langage proche de l’humain de ce logiciel. Le code source doit être opposé au code binaire compréhensible par la machine mais très peu par l’humain. Le code source est transformé en code binaire par un programme spécial appelé compilateur.
[2] http://www.gnu.org/copyleft/gpl.html
[3] http://www.april.org/gnu/gpl_french.html
[4] Un système d’exploitation est l’ensemble des logiciels qui gèrent le fonctionnement correct de la machine, ses périphériques (disques, imprimante, clavier, souris, ...), etc
[5] http://creativecommons.org/
[6] http://multitudes.samizdat.net/arti...
[7] http://fr.wikipedia.org/
[8] http://www.sesamath.net/
[9] http://www.adullact.org/IMG/pdf/doc...
[10] http://fr.openoffice.org/
[11] http://dartar.free.fr/formats_ouverts/,http://www.adae.gouv.fr/rubrique.ph...
[12] http://www.france.attac.org/m962,http://www.wto.org/french/tratop_f/...
[13] http://www.negawatt.org/
[14] http://www.negawatt.org/compagnie/a...
[15] http://www.demexp.org/article.php3?...
[16] https://gna.org/projects/precarite
Ythaq
Création de l'article : 8 juillet 2004
Dernière mise à jour : 8 juillet 2004
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Internet, logiciels libres : l’esquisse d’un autre monde possible ?
9 janvier 2006, par
Juste une petite question : Les informaticiens sont-ils destinés à être des chômeurs ? Il faudrait élargir. Imaginons le logement libre, la voiture libre, la bouffe libre... On vit dans un monde formidable !
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Internet, logiciels libres : l’esquisse d’un autre monde possible ?
10 janvier 2006, par Jean-Claude Caty
Aujourd’hui, les informaticiens ont beaucoup plus de chance d’être touchés par l’AGCS (mode 4) et la directive Bolkestein (principe du pays d’origine).
Tout cela vise à employer des salariés d’un pays (l’inde pour l’informatique) avec un contrat indien et un salaire indien. Les délocalisations en sens inverse en somme.
Ceci dit, il existe des possibilités de travail dans le service informatique qui sont loin d’être néglieable. Et ceci pourrait de surcroit échapper aux multinationales ...
Cependant, le problème de fond est économique. Et j’aime bien la manière dont Jean-Marie Harribey traite le problème facilement adaptable au cas des logiciels libres.
Voir l’émission "des sous et des hommes" : http://dsedh.free.fr/124_15_11_05_Harribey.mp3 http://dsedh.free.fr/transcriptions/harribey124.htm
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Internet, logiciels libres : l’esquisse d’un autre monde possible ?
29 mai 2006
Si pour toi être informaticien signifie savoir installer le superbe Windows avec sa non moins superbe suite bureautique Office, je te conseille ardemment de te trouver un vrai job ;-)
Un informaticien n’est pas forcément payé à la licence mais bien au service fourni, crois tu que le personnel de restauration qui (à une époque lointaine) était uniquement payé au 15% vendait la licence de la côte de boeuf béarnaise ?
P.S : A titre d’information ce site est réalisé grace à un modèle du logicile libre : SPIP, ce système de publication pouvant tout à fait servir de site perso (voire de blog), mais pouvant aussi tout à fait servir de base à un système d’information d’entreprise.
Et croyez moi d’expérience, il vaut mieux un informaticien plutôt qu’un serveur pour l’administrer.
Plus d’infos sur SPIP
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> Internet, logiciels libres : l’esquisse d’un autre monde possible ?
8 août 2004, par
Je viens enfin de lire un article encourageant qui annonce bien le très proche passage de l’utopie à la réalité.. ! Espérant que mes interrogations qui suivent correspondent à une suite de cet article.. :
Quelles questions se poser et comment réagir sur les projets en cours (et déjà réalisés) de plusieurs conseils généraux concernant les CARTABLES ELECTRONIQUES ? : Opération consistant à "équiper" tous les élèves de la 3ème d’un ordinateur permettant "l’accès pour tous au savoir" ! (c’est tout ?, espionnage, pistage des messages & fichiers échangés... xp en fait déjà pas mal !)
Le système d’exploitation de ces ordis ne pourrait-il pas être choisi par les enseignants plutôt que par les CG qui ne jurent (certainement !) que par BylGèts !?
Comment réagir face à cette gabegie de matos informatique (la +part made in China !..) ?
À vos claviers et réunions des C.G. !
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> Internet, logiciels libres : l’esquisse d’un autre monde possible ?
26 août 2004, par Ythaq
26 août 2004
J’ai bien peur que passage de l’utopie à la réalité ne soit imposé par "Dame Nature" pour le plus grand mal de l’espèce humaine ...
Concernant le choix du système d’exploitation, il faudrait qu’enseignants et parents poussent à l’utilisation de logiciels libres. Auparavant, il faut continuer à vulgariser le libre et le faire connaître. A noter que plusieurs conseils généraux font déjà le choix du libre. Voir par exemple le choix du lycée Pasquet à Arles.
Sur les réactions face à la gabegie informatique, l’exemple de ce lycée est d’ailleurs une excellente réponse. Dans le même ordre d’idée, voir aussi l’initiative suivante : http://home.gna.org/precarite/
Jean-Claude Caty
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