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ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité |
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Matière à réflexion
Ce qui s’est passé le 5 septembre 2004 dans le Gers lors de l’opération d’arrachage d’un champ d’OGM par des « faucheurs volontaires », marque un tournant dans l’histoire de cette lutte. C’est le jour où le pouvoir nous a dit : « En matière d’OGM, la rigolade est terminée. Nous avons décidé de passer en force. Les expérimentations en plein champs continuerons, se développerons et nous nous donnerons les moyens de les assurer ».
Ce 5 septembre est un échec pour le mouvement mais il est surtout une leçon dont il va falloir tirer toutes les conséquences... Il n’est pas déshonorant de battre en retraite devant un adversaire supérieur en force.
Le mouvement de contestation des OGM est désormais devant un mur ou plutôt devant une alternative à trois solutions.
Soit il continue ses actions sous la même forme, arrachage au grand jour, annonce publique, action... et il va se heurter systématiquement à la violence d’Etat.
Soit il s’adapte à cette nouvelle donne et se radicalise en se donnant les moyens de faire face.
Soit il adopte l’action clandestine.
La première solution est à terme intenable. Le pouvoir a compris le 5 septembre qu’il pouvait faire reculer le mouvement par la violence... il n’a plus qu’à attendre son pourrissement. En effet, la répétition de ce genre d’action va peu à peu lasser les participant-e-s. L’échec répété est particulièrement démoralisant.
La deuxième solution n’est pas concevable dans le contexte actuel. Outre le fait que le mouvement des « faucheurs volontaires » est « non violent », le mouvement social, n’a pas aujourd’hui la capacité politique et matérielle de s’affronter à « armes égales » avec les mercenaires du pouvoirs.
Reste la troisième solution... qui d’ailleurs a, dans plusieurs cas, en Haute Garonne, été conjoncturellement utilisée avec un total succès.
La généraliser pose un problème politique. En effet l’action clandestine, est d’une culture politique différente de celle que l’on connaît depuis quarante ans. La conception « fleur bleue » de la politique (« j’élis mon député et j’attend les prochaines élections ») diffusée par tous les partis politique nous a rendus étrangers à cette conception de l’action qui n’a de sens que chez nos anciens de la Résistance (dans un autre contexte il est vrai) et celles et ceux qui ont fait du travail politique en solidarité avec les anti-franquistes.
Les avantages de cette solution : continuer le combat sous une autre forme que l’on maîtrise. Le pouvoir ne peut pas utiliser, du moins pleinement, son appareil répressif. D’autre part, et c’est l’essentiel, les plants d’OGM sont détruits... ce qui est l’objectif principal.
Les inconvénients : la populariser est plus compliqué que celle adoptée jusqu’à présent, ce qui se comprend aisément. Il faut repenser la popularisation, les rapports avec les médias. Il faut développer des réseaux de solidarité nouveaux, plus solides et plus fiables. Ne pas sombrer dans le culte du secret tout en préservant la discrétion. Eviter les dérives de marginalisation qui sont nombreuses. Il faut développer une logistique d’explication des actions particulièrement efficace pour éviter la marginalisation de celles-ci et tout dérive minoritaire. Bref, il faut repenser des actions de l’action politique que nous ne connaissons pas ou mal.
Le terme « clandestinité » a perdu ses lettres de noblesse et a été instrumentalisé par des causes plus que douteuses, des actions violentes, minoritaires et sectaires. Il n’a pas bonne presse dans un contexte de « démocratie libérale » qui est censée garantir le bonheur universel... Pourtant, c’est aux soubresauts autoritaires d’un système à bout de souffle auxquels nous assistons aujourd’hui... ses marges de manœuvres sont quasiment inexistantes pour faire accepter à l’immense majorité, les conditions de son fonctionnement : course au profit dans un contexte mondialisé qui remet en question les acquis sociaux et de manière générales les principes de précaution.
Aujourd’hui la soumission est la seule alternative qui nous est offerte par ce système, et ce, ce qui est un comble et d’un cynisme achevé... au nom de la démocratie ( ?).
Saurons-nous nous adapter à ces nouvelles conditions ?
Patrick MIGNARD
Patrick MIGNARD
Création de l'article : 7 septembre 2004
Dernière mise à jour : 11 septembre 2004
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ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
29 mai 2007, par Hilario
Les hommes n’ont pas inventé les OGM : la Nature en crée toutes les 5 secondes (et l’Homme, animal descendant de l’Australopithèque, en est issu).
lisez donc ce qui suit :
lundi 28 mai 2007, 14h23 Du lait de vache allégé découvert par hasard après mutation génétique
WELLINGTON, Nouvelle-Zélande (AP) - Des scientifiques néo-zélandais élèvent une lignée de vaches dont le lait est pauvre en graisse, après la découverte par hasard d’une mutation génétique survenue spontanément chez un animal.
Ce lait, riche par ailleurs en acides gras oméga-3 bénéfiques pour la santé, fournit du beurre aussi facile à étaler que de la margarine, même quand il est frais, a indiqué lundi la société de biotechnologie Vialactia.
En 2001, à la faveur d’une expérience sur un troupeau de vaches laitières, des chercheurs ont découvert que l’une d’elles, baptisée par la suite Marge, portait le gène muté, a expliqué le directeur scientifique Russell Snell.
Vialactia, filiale de Fonterra Cooperative Group, l’un des leaders mondiaux dans le secteur du lait, a acheté la vache moyennant 300 dollars néo-zélandais (162 euros). L’animal a alors rejoint le centre de recherche de l’entreprise.
Bien qu’elle ressemble à n’importe quelle autre vache, des tests ont révélé que son lait contenait environ 1% de graisse, alors que le pourcentage normal est de 3,5% pour le lait entier. Les descendants de cette vache eux aussi produisent du lait allégé, preuve que la transmission génétique est à caractère dominant, a ajouté Snell.
Les scientifiques doivent encore isoler la protéine à l’origine de cette production naturelle. "La nature, de façon récurrente, produit ce genre de choses et nous nous sommes simplement trouvés à la bonne place au bon moment", a-t-il indiqué.
La firme espère commercialiser en 2011 le premier troupeau de vaches productrice de lait allégé et de beurre à tartiner pour 2011. AP
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ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
11 janvier 2006, par diogene
BBC Matin
Ecouter BBC Matin
AFRIQUE/OGM La culture des Organismes génétiquement modifiés (OGM) en Afrique a fait l’objet d’un rapport, publié en Afrique du Sud.
Ce document indique que l’introduction des OGM n’apporte, pour le moment, aucune solution aux problèmes de faim et de pauvreté sur le continent.
Les organisations, auteurs de l’étude, accusent la société américaine Monsanto, principal pourvoyeur de semences OGM sur le continent, de s’enrichir sur la base de promesses fausses.
La firme américaine soutient quant à elle, que les OGM sont l’une des meilleures solutions pour lutter contre la faim et la pauvreté en Afrique. l
l’introduction des OGM n’apporte, pour le moment, aucune solution aux problèmes de faim et de pauvreté sur le continent africain
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ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
27 décembre 2005, par
Je ne comprend pas pourquoi vous vous obstinez a refuser les ogm, en particulier, le progres ,en général, alors que de nombreuses études ont prouvé que les produits génétiquement modifiés n’etaient pas plus nuisibles que des produits sauvages ! Etes vous obligés d’agir ainsi alors que personne ne vous oblige à les consommer ? SI certes il parait ontologiquement douteux que les fruits issus de vegetaux gm ne soient pas réensemençables, les ogms peuvent également permettre de réduire l’utilisation d’insecticides ou d’autres produits qui EUX ont des effets nuisibles averés. En effet, si un ogm est résistant à un instecte, il n’aura plus besion d’etre traité par l’insecticide en question. Vous qui vous proclamez defenseur de l’environement devriez être sensibles a cela. On peut légitimement ésperer que les ogms permettent de faire pousser des légumes dans des pays aux climats difficiles. Vous qui vous pretendez humaniste devriez aussi être sensible à cela.
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ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
28 décembre 2005, par
Je ne peux que vous inviter à lire les textes que vous trouverez sur ce site conernant les ogm ; vous écrivez :
e nombreuses études ont prouvé que les produits génétiquement modifiés n’etaient pas plus nuisibles que des produits sauvages
c’est faux, au contraire.
d’une part les études légales sont réalisées par les sociétés semencières ... voire payées par l’état mais réalisées par un expert choisi par la firme semencière : question objectivité, zéro
d’autre part, des études de plus en plus nombreuses montrent au contraire des risques sanitaires induits par des ogm.
vous écrivez :
les ogms peuvent également permettre de réduire l’utilisation d’insecticides ou d’autres produits qui EUX ont des effets nuisibles averés
c’est exactement le contraire : la plupart des pgm sont soit résistantes à un herbicide -roundup en particulier- ce qui permet au cultivateur d’arroser généreusement la culture de cet herbicide, soit résistante/tolérant à un insecte, et pour cela la technique est très simple : la plante fabrique l’insecticide dans chacune de ces cellules et la concentration obtenue est très largement supérieure à celle obtenue lors des épandages ... ce qui faisait d’ailleurs dire à je ne sais plus qui que de ce fait l’insecticide passait du statut d’auxiliaire de culture à celui d’aliment.
vous écrivez :
On peut légitimement espérer que les ogms permettent de faire pousser des légumes dans des pays aux climats difficiles
on peut surtout légitimement s’attendre à ce qu’il n’en soit rien, les géants qui fabriquent les ogm n’ont que faire des petits producteurs du sud ; par ailleurs, il n’est pas besoin de chimères génétiques pour cela : l’observation des variétés existantes pourrait suffire.
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ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
28 décembre 2005, par
Il ne faut pas reduire les ogms à une arme economique dans les mains de FMN, les ogms c’est avant tout une nouvelle technologie et en tant que tel elle a des inconveniants, je ne cherche pas à les nier, mias aussi des avantages, c’est un espoir en therapeutique,et aussi je le maintient une avancée pour l’écologie : Comme vous le dites le gene codant pour une proteine insecticide introduit dans l’ADN de ces vegetaux sera exprilez dans toutes les cellules. Mais ces agents insecticides vont beaucoup moins contaminer la terre et les eaux alentours que les insecticides épandues par l’homme. Et même si jusqu’a aujourd’hui la technologie ogm n’a pas utlisé a ces fins il n’est pas exclu que des organisme plus enclin à la philantropie que les FMN puisse s’en servir pour faire pousser des vegetaux dans des pays aux conditions rudes. Il est normale et c’est évidement triste qu’une technologie apporte des avantages et des inconveniants : L’internet, que vous utiliser volontiers il me semble, si il est un vecteur d’information et de culture phenomenable, il n’en est pas moins un outil d’expansion pour les réseaux pédophiles, les sectes, et organisations extremistes ; vous en conviendrez. Il en va de même pour les ogm, mais nous pouvons faire en sorte que leur utilisation soit réglementée. Je n’arrive pas à comprendre votre prise de position radicale et extrémiste, alors qu’une lutte pour une utilsation raisonnée des ogms parait plus sage.
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ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
19 décembre 2005, par
Alors moi je suis étudiant et j’ai lus votre texte pour un exposé. Mais je me suis attardé pour mieux me mettre a votre place(jusqu’a maintenat les OGM j’en parlais jamais). L’arrachage au grand jour, comme vous dites, ne ferat pas beaucoup évoluer les choses étant donné les résultats des précédentes manifestations ; je pense que la clandestinité est un bon moyen de faire face. Les forces d’Etat sont incontesrablement plus équipés que les manifestants et c’est pourquoi cette idée de clandestinité est plus judicieuse. En tout cas moi cetté clandestinité me parait la plus prometteuse. slt a tous
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
26 septembre 2004, par
je voudrais savoir ce que pensent les anti ogm des vaccins "vivants atténués" qui sont des ogm qu’on injecte directement à l’homme, et ce a grande échelle. Je veux parler notamment des vaccins contre la polio, la variole, la grippe... et espérons pour demain vaccins contre le sida, le paludisme etc....alors etes vous tellement certains de vos accustaions contre les ogm au point d’ empecher par vos agissements les progres de la recherche pour le bien de l’humanité entière ?
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
25 septembre 2004, par
Qui dit clandestinité, ne dit pas forcément terrorrisme (vous regardez trop la télé ;-)).
La clandestinité, dans ce contexte, consiste à continuer l’action anti-OGM pacifique mais sans annonces publiques afin d’éviter les violences dont ont été victimes les manifestants aujourd’hui.
En espérant que le mouvement ne subisse pas l’effet "soufflé sorti du four" après cette non-médiatisation des manifestations.
Quoique...
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
12 septembre 2004
en pronant la clandestinité vous révèlez le vrai visage de votre mouvement : terroriste ! d’ou sortez vous vos 70 à 80% de soutien ? etrange pour des non violents issus de l’objection de conscience pour certains (CF le dénomé ROUCAYROL sur FRANCE INFO hier ...)que de pénétrer la propriété d’autrui pour saccager, forcer et ensuite crier à la violence des forces de l’ordre.... vos méthdes et votre réthorique m’horrifient et inquiètent le père que je suis pour les générations futures juste une question : je suis a bout de nerfs avec votre mouvement, je me sens en état de nécessité et j’invoque le principe de précaution a votre endroit tant me semble dangereuse votre vision malthusienne et inhumaniste. devant l’absence de reaction de l’état et de la justice dois je créer un mouvement et aller symboliquement détruire les élevages de chèvres du LARZAC qui abritent nombre d’entre vous ? rassurez vous je ne vous ferais pas cette joie car je crois encore a la société qui va bientot comprendre votre imposture. françois
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
17 septembre 2004
Cher François, Je n’ai pas participé à ces actions, cependant elles ont tout mon soutien. Je veux juste te faire remarquer 2 choses :
1) que tu opposes des violences physiques à un arrachage de végetaux.
2) qu’il me semble curieux que le père que tu dis être ne soit pas préoccupé par le monde qu’il va léguer à ses enfants ( les ogm se disséminant, il risque ne pas rester grand chose d’autre à terme...)
Moi, je ne veux pas consommer ces produits. Quel autre choix ai-je que les détruire avant qu’ils ne polluent/contaminent les autres cultures...
S’il te plait, éclaires moi....
Nicolas.
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
12 septembre 2004, par
Il me semble que chacun doit faire en son âme et conscience en restant toujours dans la non violence. Nous avons une force par rapport au Pouvoir, celle de l’imagination. Laissons leur la sclérose et à nous d’imaginer des méthodes d’action. Soyons innovants pour la Liberté.
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
7 septembre 2004, par
J’étais présent à Solomiac. Deux jours après, ma colére, mon indignation sont intacts. Je n’en revient toujours pas.
Passer à la clandestinité ne me semble pas LA solution, même si c’est une solution pour finir le travail de cette année.
Le collectif doit poursuivre son action en organisant des réunions d’information. J’ai participé aux fauchages de Verdun, Cournon et Solomiac, au soutien des inculpés de Millau. Après chacune de ces actions j’ai effectué un dossier de presse et attentivement ecouté, regardé la presse audio-visiuelle. La désinformation de la plupart de ces médias, ne m’a pas aidé à convaincre de nouvelles personnes à se joindre à nous. Les gens craignant plus pour les risques judiciaires encourus que pour l’avenir de leur santé, de la biodiversité, ... Ces réunions d’information doivent permettre de mobiliser de nouveaux faucheurs, inciter d’autres maires à prendre des arrétés anti-OGM, inciter d’autres conseils généraux à faire des référendums.
Au printemps et à l’été 2005, s’il est encore nécessaire de poursuivre des actions de fauchage, le collectif devra poursuivre à visage découvertet nous verrons bien si nos gouvernants pousserrons le bouchon à garder le rapport de force à 1 pour 4 si nous sommes 10 fois plus nombreux à faire acte de désobéissance civile et à poursuivre dans la non violence ?
Au passage (si mes renseignements sont corrects), avez vous remarqué la corrélation entre les moyens mis en oeuvre pour repousser les faucheurs et l’importance des sociétés qui réalisaient les essais.
Pionner, taille nationale( ?), Verdun, 20 gendarmes. Limagrain, Unicor, taille européenne( ?), Cournon, milice + 80 gendarmes. Geves, Monsanto, taille mondiale, Solomiac, 200 gendarmes, 1 élicoptère armé, des chiens... Qui est au pouvoir ?
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
7 septembre 2004, par
Bien que n’ayant pas participé au fauchage,j’ai beaucoup de respect pour les copains qui n’hésitent pas a aller jusqu’au bout de leur engagement.
Je continue à penser que la forme d’action choisie,l’action non-violente à visage découvert reste la meilleure.
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
7 septembre 2004, par Patrick MIGNARD
Je comprend parfaitement cette position. Cela dit, il va bien falloir se rendre à l’évidence : le pouvoir est entrain de mettre en coup d’arrêt aux "opérations anti-OGM" à visage découvert, et ce par la violence comme nous l’avons vu le 5 sept.Ce qui veut dire (à moins que le 5 sept. soit un cas exceptionnel ce qui m’étonnerait) qu’à terme il n’y aura plus d’"opérations anti OGM" possibles.Devons nous capituler ? Devons nous systématiquement aller aux contact des forces de répression sachant que nous n’atteindrons pas notre but ? N’y a-t-il pas un risque de lassitude et de pourrissment du mouvement ?Ce sont des questions auxquelles nous devons vite répondre.
Cela dit, le recours aux actions clandestines n’est absolument pas, bien au contraire, incompatible avec une campagne nationale auxprés des élu-e-s afin que soient pris dans les communes et départements des arrêtés anti-OGM.
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
9 septembre 2004, par
Je me pose bien les mêmes questions. Ce qui est évident c’est que les médias occultent toujours le caractère répressif et illégal des actes mis en oeuvre par des représentants de l’état.Il va sans doute devenir nécessaire de diversifier les modes d’actions. En effet, il n’y a pas incompatibilité en les différents modes d’action.
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> ANTI-OGM : de la lutte ouverte à la clandestinité
12 septembre 2004, par
Je pense que l’imense majorité de ceux, comme moi, qui ont participé aux actions de cet été ont été frappés-comme vous - du contraste entre la réponse "honête et démocratique" des force de l’ordre à Verdun, et la brutalité de ces mêmes forces de l’ordre dans le gers. Et surtout, tout le monde doit se poser la question, comme ici, comment continuer (clandestinité ou visage découvert) ? Dans les deux cas, ça va être dur ! Pour la poursuite a visage d"couvert, on sait maintenant que la brutalité des forces de l’ordre va continuer, probablement en s’agravant, suite à leur succès...avec plus de blessés et plus d’arrestations. Si il s’agit d’être arreté, OK - nous avons tous accepté ce risque, donc la plupart d’entre nous devrions continuer malgé tout... Pour la brutalité des forces de l’ordre, je doute fortement que l’on revoit avec nous les nombreuses familles qui ont donnée à nos actions une partie de leur caractère festive, et attractive pour les médias.. Mais, pour la clandestinité, c’est déjà amplement grillé...puisque, grace à leurs photos, "ils" savent déjà qui participe, et donc "ils" peuvent facilement nous surveiller...doont - bien sur - ce courrier, et tout autre moyen de communication plus "privé" qu’on pourrait choisir pour organiser des actions clandestines.... J’avoue ne pas bien voir comment organiser notre réponse face à des adversaires aussi forts et aussi déterminés ! Je pense qu’il conviendrait d’oganiser des réunions (par département ? Région ?) pour en parler / débattre.. (sans perdre de vu que "ils" sauront tout de ces débats..).. Il faut poursuivre...il faut que les médias continuent de parler de nos actions...alors je penche pour la poursuite des actions "visibles" qui seraient - hélas - l’objet de répression durs, avec des arrestations que j’espère très nombreuses, et des procès très médiatiques....C’est ainsi qu’on peut le mieux forcer que le débat publique soit imposé.
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Qui êtes vous pour juger ?
19 février 2006, par Charles LP
En tant qu’étudiant en classe préparatoire biologique, j’ai la chance de recevoir des cours des plus grands pontes (en majorité issus de l’ENS), et ils s’accordent tous sur un même point : les OGM ne sont pas si dangeureux, loin de là.
Ils sont parfaits pour leurs missions, comparés aux autres solutions. en tant que scientifique il ne me semble pas imaginable de critiquer, comme beaucoup d’entre vous le font, sans connaitre.
Alors discutez, commentez, vous parlez dans le vent et sans rien savoir. A terme, la faim dans le monde, la dégradation de l’environnement seront réduites.
Fiez vous aux experts, et non pas à des intuitions.
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Qui êtes vous pour juger ?
19 février 2006, par
non, JAMAIS on ne doit se fier aux experts de la façon que vous l’envisagez, c’est-à-dire aveuglément ; (tiens, au passage, un certain Omar Raddad a passé combien de temps en prison parce qu’on s’était fié aux experts ?) Vous pouvez, en tant qu’étudiant, faire confiance à vos professeurs, mais j’espère que ces mêmes professeurs vous apprennent aussi à juger par vous-même de la validité des arguments, des démarches, des méthodes qu’ils vous enseignent ; ou alors ce ne sont pas des scientifiques mais des gaveurs d’oies ... fort éloignés des professeurs que j’ai eu à votre place il y a 35 ans.
Et au-delà de l’aspect scientifique, l’essence même de la démocratie est en danger lorsque les citoyens commencent à se dire « eux, ce sont des experts, ils savent de quoi ils parlent, faisons-leur confiance » ; la "vérité", l’"efficacité" sont alors les cache-sexes de la dictature. Toujours dans l’histoire, le peuple s’est mal trouvé de suivre les "bonnes solutions" des maîtres plutôt que de commettre ses propres "erreurs". Je veux dire par ces guillemets qu’il n’y a pas de critère absolu pour juger de la validité d’un choix politique, et qu’une solution peut être bonne ou mauvaise selon le point de vue adopté.
Alors, pour répondre à votre question : « Qui êtes vous pour juger ? » : mais, ... des citoyens, tout simplement ! et je dis bien des, pas un : le jugement, comme vous dites, n’est pas le fait de tel ou tel qui serait décrété savant, mais d’une société qui réfléchit collectivement.
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