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Quelles suites judiciaires après le saccage d’une centrale d’achat par un commando de la Coordination Rurale, à Lectoure, bourg voisin de Solomiac ?
Un ami d’Auch nous a communiqué cet article très intéressant, publié le 10 septembre par la Dépêche du Gers.
"Le 18 août, en soirée, une bonne centaine d’agriculteurs répondent à l’appel de la Coordination Rurale (CR) de Haute-Garonne et mènent une opération « coup de poing » qui se solde par le saccage de la base logistique du groupement des Mousquetaires (Intermarché), à Lectoure .
Dès le lendemain, les responsables de la centrale évaluent à 300 000 euros le montant du préjudice et annoncent que cinq employés ont été molestés.
L’action-commando, qui souligne la gravité de la crise des fruits et légumes, ne débouche toutefois dans la foulée sur aucune arrestation. « Les forces de l’ordre ont su assez tôt ce soir-là que quelque chose se préparait, car les voitures se sont regroupées au péage d’Agen. Et pourtant, à leur arrivée à Lectoure, il n’y avait que deux gendarmes pour les accueillir », s’étonne un témoin. « La vebnue dans le Gers de Nicolas Forissier, secrétaire d’Etat à l’Agriculture, le 26 août, a peut-être donné lieu à des consignes d’apaisement, le représentant du gouvernement ne souhaitant pas que sa visite soit gâchée par la CR », avance un autre observateur.
« Après les événements de Lectoure, nous avons fait notre travail d’enquête. Nous sommes prêts à intervenir et c’est maintenant au procureur de décider », confie le colonel Fontenaille, commandant du groupe de gendarmerie du Gers.
(...)
« Le dommage sur les marchandises fraîches est désormais fixé à 20 000 euros, auxquels il faut rajouter les frais de nettoyage, les heures du personnel, les pertes des points de vente qui n’ont pas pu être livrés », détaille Nathalie Guezet, chargée des relations extérieures pour les Mousquetaires. « Quatre salariés blessés ont déposé plainte et nous maintenons la nôtre pour destruction de denrées alimentaires. C’était une action de pur vandalisme », s’offusque-t-elle.
(...)
Il aura suffi que la préfecture réquisitionne 200 gardes mobiles et près de 80 gendarmes départementaux pour protéger un champ de maïs OGM à coups de matraques et de lacrymogènes pour que surgisse à nouveau la question : il y a-t-il deux poids, deux mesures, selon que l’on soit adhérent à la Coordination Rurale ou « faucheur volontaire » de plants transgéniques » ?"
Gilles Gesson
Création de l'article : 22 septembre 2004
Dernière mise à jour : 22 septembre 2004
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> Deux poids, deux mesures
23 septembre 2004, par
Deux poids, deux mesures ? Tu as raison. Il vaut mieux saccager une sous- préfecture, une plateforme de distribution que d’arracher du maïs transgénique Et avant tout, il nous faudrait adhérer à des syndicats voyous ce qui n’est pas pour nous ? Alors, continuons à arracher ces satanés OGM. ET aussi à agir chez les distributeurs en informant les consommateurs.
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> Deux poids, deux mesures
11 janvier 2005
C’est ça et après tu te retrouveras en Prison gros bétâ et moi je serai au soleil en train de boire mon pastis ah ah ah !!!
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