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OGM : les mensonges de la propagande... |
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A la rubrique science, du complément « MidiInfos » de Midi Libre paru le lundi 27 septembre 2004, on pouvait lire :
Titre : « OGM, pour ou contre : le débat ».
Préambule : « Qu’on les accepte ou les rejette, les OGM ... font partie de notre vie quotidienne, notamment de notre alimentation. ... ».
« Les scientifiques tentent de faire revenir ce débat, obligatoirement passionné, sur le champ de la raison... ».
« La biosécurité est le maître mot... ».
« Deux chercheurs montpelliérains, Philippe Joudrier, directeur de recherche à l’Inra et Pietro Pifanelli, chargé de recherche au Cirad, éclaircissent le débat... ».
Une photo du style de celle ci contre illustre l’article. Elle représente des faucheurs cagoulés se tenant par la main dans un nuage de gaz lacrymogène. Elle se situe à 300 mètres d’un champ de maïs OGM près de Valdivienne.
Avant de poursuivre sur le débat, je voudrais revenir sur cette introduction. J’y ai reproduit le caractère gras qui était appliqué dans le journal. A travers ce jeu de présentation il est signalé au lecteur que le débat est ouvert (qu’on les accepte ou les rejette), qu’il est cautionné scientifiquement (les scientifiques) dans un principe de précaution (la biosécurité)que vont nous expliquer des spécialistes (deux chercheurs montpelliérains). Le journal noie également le poisson en disant « les OGM ... font partie de notre vie quotidienne, notamment de notre alimentation. ». La signification de cette phrase, c’est que les OGM, on vous les a mis dans l’assiette sans vous le demander, alors vous n’avez rien à redire si on veut les mettre dans vos champs.
D’ailleurs, qui sont ces encagoulés de faucheurs volontaires ?
Allons y pour le débat.
« Midi Libre : La biosécurité est-elle une réalité ?
Philippe Joudrier : Elle s’applique à tous les pathogènes... En France, trois organismes évaluent et contrôlent les travaux sur les OGM : la commission du génie génétique, ... celle du génie bio moléculaire, ... enfin l’Afssa...
Pietro Pifanelli : ... Quand on travaille sur des virus, des bactéries, on doit d’abord se protéger soi même et protéger l’environnement...la biosécurité recouvre un domaine bien plus large que celui des OGM... »
Bruno Boyer : Ke za qo « la bio sécurité » ? Les moyens de s’assurer de la biosécurité existent. Les serres de niveau 4 en sont un exemple. Par contre, les essais en plein champs ne sont pas un moyen de garantir la biosécurité. En Thaïlande, des essais de papaye transgéniques ont été interrompus suite à une contamination constatée sur des plans traditionnels ( voir article ). La loi demande que les essais en plein champs soient assurés contre les risques. Les compagnies d’assurances refusent d’assurer ces essais malgré les autorisations de la Commission du génie bio moléculaire et de l’Afssa. Comme ces compagnies, je pense que la bio sécurité est violée avec les essais OGM. Elles refusent de couvrir les risques de ces essais. Je refuse les essais en plein champs.
« Quel est l’intérêt des OGM ?
P P : les pathogènes évoluent plus vite que les plantes...l’un des intérêts des OGM est de donner des outils pour combattre ces maladies...
Ph J : Avec les méthodes d’amélioration conventionnelle des plantes, il faut 10 à 12 ans pour obtenir une nouvelle variété, sans garantie de succès... La donne a été modifiée avec l’arrivée du premier OGM... »
B B : Nous y voilà. Les OGM ont pour intérêt de traiter les maladies des plantes : FAUX. L’analyse des 28 essais implantés en 2004 donne les résultats suivants :
Type d’essai |
Quantité |
Herbicide |
16 |
Insecticides |
13 |
Etude de la lignine |
4 |
Stress Hydrique |
2 |
Résistance à la mineuse des feuilles |
1 |
Assimilation Azote |
1 |
On notera que le total est de 37 au lieu de 28 car il y à 9 essais combinés (Herbicide et insecticide). Ce tableau démontre que les semenciers ne cherchent pas à améliorer la résistance des plantes à certaines maladies. Avec 32% des essais qui sont combinés Herbicide et insecticide, 20 essais in fine qui ont une terminaison en « cide » c’est la maîtrise de la mort qui est mise en œuvre. L’intérêt des OGM n’est donc pas la résistance aux pathogènes. ( voir article ). L’intérêt des OGM est économique. Prenons le cas des 32% d’essais combinés. Les semences sont brevetées, l’agriculteur ne peut pas conserver des semences de la récolte pour les réutiliser. Il doit racheter les semences dont il a besoin tous les ans. De plus pour traiter ces récoltes il doit acheter le désherbant et l’insecticide idoine. Ainsi, le semencier maîtrise toute la chaîne commerciale de la culture concernée. Ph J. d’affirmer que « la donne a été modifiée avec l’arrivée des OGM » qui permettent de réduire le délai de mise sur le marché de nouvelles variétés. Délai, temps, ce critère est un critère économique.
« Existe-t-il des cas de plantes, OGM ou non, qui aient été des échecs ou donné des résultats surprenants ?
P P : ...Une variété de colza OGM portait un gène de résistance à l’herbicide. Une variété apparentée, la ravenelle l’avait acquis. Mais les études ont montré que cette résistance était naturellement abandonnée par la plante au bout de 4 ans... »
B B : . Un bel exemple de question somnifère. Existe t’il des plantes OGM ou non qui aient été un échec. Mais bien sûr que oui, dans toute expérimentation il y a des échecs. Sans quoi, les mots « expérimentation » ou « essai » n’existeraient pas. Ici, Pietro Pifanelli ne dit pas, et je n’ai pas trouvé trace de son exemple de contamination, dans quelles conditions la ravenelle a abandonné son caractère résistant. Je m’autorise à penser que l’exposition au contaminant a du être stoppée. Si ce n’est pas le cas, la ravenelle continue à être contaminée. Un rapport de Greenpeace Canada démontre suite à l’analyse de 8200 essais au champ que les variétés de soja OGM demandent 2 à 5 fois plus de désherbant que les variétés classiques. Une autre étude révèle qu’avant l’apparition du maïs Bt, à peine 2% des agriculteurs canadiens traitaient leurs champs contre la pyrale du maïs. Aujourd’hui, 25% des champs de maïs sont traités. Les OGM ne donnent pas les résultats annoncés.
« Essais aux champs veut-il dire dissémination ?
P P : ...En Camargue, des essais aux champs sont réalisés sur des riz portant des résistances à ... un champignon pathogène du riz. »
B B : FAUX, voici les essais implantés en France au 1er juillet 2004 par espèce. Ces données ont été recueillies sur le site du ministère de l’agriculture. Si ces informations sont fausses, alors... On veut nous cacher des informations pourtant publiques. Pourquoi ?
Espèce |
Quantité |
Maïs |
23 |
Colza |
2 |
Peuplier |
4 |
Café |
1 |
Fétuque |
1 |
Sont comptabilisés comme essais les références d’autorisation et nom pas le nombre de parcelle qui est de 48.
De son coté Ph J ajoute : « ...Les conditions [d’essais aux champs] sont draconiennes : pas de cultures apparentées à moins de 400m...La nature a même prévu des sécurités : la durée de vie d’un pollen de maïs n’est que de 2 heures... »
B B : Petit exercice de mathématique. Quelle vitesse doit avoir le vent qui emporte un pollen de maïs pour que celui-ci parcourre 399.99m en 2h ? Réponse à l’attention de Ph J : 0.199995 km/h. Je commente ou je commente pas ? Allez, pour le plaisir, j’en rajoute deux couches.
1ère couche : La vitesse moyenne du vent en France pour le mois de Septembre est de 5.6 km/h.
2ième couche : Un rapport mexicain d’octobre 2003, fait apparaître des contaminations significatives suite à l’analyses d’échantillons de cultures de maïs traditionnel. Les analyses ont été réalisées sur 2000 plantes provenant de 138 communautés paysannes et indigènes dans 11 états. La présence de gènes transgéniques dans le maïs traditionnel à été détectée dans 33 communautés de 9 états. Les résultats vont de 1.5 à 33% de plants contaminés pour un même champ. Certains échantillons révèlent même la présence du gène Cry9c(Starlink propriété de Bayer ( voir article ) interdit à la consommation humaine.
Alors OUI, essai aux champs signifie dissémination.
« La stratégie OGM est-elle la seule pour lutter contre les maladies des plantes ? »
B B : Le journaliste insiste sur ces OGM qui luttent contre les maladies. Il faut dire qu’il est bien conditionné. Même certains représentants cantonaux de la FNSEA (syndicat agricole activiste lobbyiste) me rétorquent cet argument après celui que si on fait pas les ricains vont nous manger.
Donc Ph J de répondre : « ...les prédateurs (virus, champignons, insectes) évoluent eux aussi. Songez que la durée de vie commerciale (B.B. : le mot est lâché) moyenne d’une variété est de cinq ans et il faut alors trouver une nouvelle parade à une nouvelle menace. »
B B : Serais ce un lapsus révélateur que de parler de « menace ». Pour sûr, la résistance, la mutation des virus et des insectes va entraîner l’emploi de doses plus importantes ou de toxines plus puissantes. Dans l’alternative où la plante produit cette toxine, elle se retrouve directement dans notre assiette ou dans celle des animaux d’élevage avec les risques sanitaires que cela aura ( souvenez vous de l’amiante, de la vache folle, du gène Bt-Cry9C dit Starlink, ...). L’autre alternative c’est les traitements chimiques et dans ce cas l’intérêt de la stratégie OGM est nuisible pour l’environnement.
P P : « ...Tout ceci dépend aussi de la complexité du génome étudié : certaines plantes possèdent plusieurs génomes imbriqués, ce sera trop difficile... »
B B : Et voilà, ce qui explique pourquoi on joue les apprentis sorciers avec des désherbants et ou des insecticides au lieu de faire des essais pour lutter contre les maladies ( 1 essai implanté sur 28 en 2004 ). C’est trop difficile, donc trop incertain, donc pas rentable. Tout comme il est trop difficile d’étudier les plantes qui ont plusieurs gènes imbriqués, on n’étudie pas ou peu le « transfert horizontal de gènes » (transfert à des espèces non parentes, tels que les microorganismes, les vers de terre et les arthropodes dans le sol, insectes, oiseaux, mammifères...). Il n’y a pas d’évidence convaincante que ce transfert ne se produira pas mais une somme grandissante d’évidences que cela se produise. L’expérience de l’agriculture biologique et traditionnelle démontre qu’un des outils les plus puissants pour contrôler les nuisibles et maintenir la fertilité du sol, est la rotation des cultures.
« Faut-il avoir peur des OGM ?
P P : Lorsque l’on a de bonnes connaissances, grâce à des recherches scientifiques longues, sur des années, il n’y a aucune raison d’en avoir peur. ...rappelons nous que le but essentiel de ces investigations est d’aboutir à des produits sûrs pour la santé humaine...Il nous faut réaliser un travail de communication pour rassurer les gens.
Ph J : On peut affirmer qu’il n’y a rien de plus sûr et de plus contrôlé qu’un OGM mis sur le marché. Aucune variété conventionnelle ne subit autant de tests...On mange tous les jours, depuis des millénaires, des végétaux qui n’ont jamais été étudiés autant... ».
B.B : « il n’y a rien de plus sûr et de plus contrôlé qu’un OGM mis sur le marché. ». cette phrase de Ph J est reprise en gras et en gros caractère au centre de l’article. Encore un bel exemple de manipulation. Le lobbyiste qui est derrière cet article dit
« allez y les gars c’est tout bon ».
Alors qu’il faut lire
« il n’y a rien de plus sûr pour ma croissance économique et de plus contrôlé par mes brevets et mon armée qu’un OGM mis sur le marché. »
Quelle question « faut il avoir peur des OGM ? ». PP et PhJ s’en sont donné à cœur joie dans l’acte mensonger et propagandiste. On retrouve dans cette question/conclusion l’esprit de l’introduction. « Nous scientifiques après avoir bien travaillé pour faire des produits sûrs pour votre santé pouvons affirmer qu’il n’y a pas de danger. D’ailleurs, ces crétins d’humains mangent des végétaux depuis la nuit des temps sans même les avoir étudiés, eux. ». Tout le discours orchestré par MidiLibre n’est que propagande et mensonge, ramassis de jugements de valeur destinés à formater le lectorat de ce journal. Faut-il avoir peur des OGM ? OUI et surtout pour tout ce qu’ils sous tendent.
P P rappelle que l’objectif est la santé humaine. Il veut parler, je suppose, des maladies inconnues jusqu’à ce jour qui sont apparues en Inde chez des paysans cultivant du coton transgénique (traditionnellement, le coton sert également à produire de l’huile pour la consommation). Quid de l’environnement, totalement occulté du débat. Un rapport de Soil Association(Royaume Uni) sur plus de 6 années de cultures OGM aux USA et au Canada fait état par exemple pour le soja de rendements inférieurs de 6% a celui des variétés conventionnelles. Au niveau de la quantité d’herbicide utilisé, les 10% de champs OGM les plus traités requièrent 34 fois plus d’herbicide que les 10% les moins traités (cultures conventionnelles). Faut-il avoir peur des OGM ? OUI. Quid de la biodiversité, au Canada, il n’y a déjà quasiment plus de colza bio ou traditionnel. De plus, les industries peuvent faire valoir leur droits sur les brevets. Voir l’affaire de Percy Schmeiser ( le pollué) qui a subi une contamination de son champ de colza biologique. Monsanto (le pollueur) l’a poursuivi pour usage frauduleux de son brevet. Le pollué a été condamné a verser 100.000 dollars de dédommagement au pollueur. Plus de 2000 affaires similaires sont en cours aux USA et au Canada. Ceci est une atteinte grave au droit des agriculteurs. Faut-il avoir peur des OGM ? OUI.
Lorsque des pro-OGM, font des études préalables sur la pomme de terre, nourrissent des rats et constatent des anomalies, on vole les résultats, licencie les chercheurs ( cf. affaire Putzaï en Angleterre). Lorsque en Inde, on étouffe les études révélant que des tomates OGM provoquent des ulcères à l’estomac chez le rat. Lorsque BAYER impose illégalement le Starlink interdit à la consommation humaine au travers de choux OGM. Lorsque Monsanto impose du maïs transgénique en Croatie (ouf les croates s’en aperçoivent et envoient l’armée détruire les champs). Lorsque l’état français utilise l’armée et tire des grenades lacrymogène en tir tendus, tire des grenades assourdissantes sur des citoyens qui demandent à débattre du sujet OGM. Faut-il avoir peur des OGM ? OUI.
Sachant tout ce qui précède, et sachant que les semences OGM coûtent de 25 à 40% plus cher aux agriculteurs, sachant qu’en tant que citoyen vous avez le droit de vous exprimer sur les choix de société que vont faire ces hommes que nous avons élus (je pense fortement à JC, non !!! pas Jésus Christ mais celui qui n’a pas compris les 82% de voix contre le borgne), que ferez vous demain ? Un débat est ouvert quand tous les éléments qui permettent de se faire une opinion sur le sujet sont présentés, mis sur la table. Ces éléments sont chiffrés ou exprimés par des faits et non par des jugements de valeurs. En ces conditions, ensuite libre à chacun de faire ces choix.
bubugue
Création de l'article : 16 octobre 2004
Dernière mise à jour : 13 octobre 2004
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j’aime pas les mensonges...
8 novembre 2004
Je cite :
Faucheur volontaire
Ayant pris conscience des dangers d’atteinte irréversible à l’environnement par la culture des plantes transgéniques,
Trouvant inacceptable que les entreprises biotechnologiques accaparent le vivant en le brevetant à leur profit et mettent la main sur la marche des semences au détriment des paysans du Nord comme du Sud,
Trouvant inacceptable que le gouvernement ne suive pas le principe de précaution dans la distribution d’aliments issus de cultures transgéniques, ...
Or :
=> les dangers irreversibles, personnes n’a pu en faire la preuves, ce n’est que des "on dit", pas encore de preuves scientifiques
=> si vous empécher la France de faire son travail dans l’étude des OGM, comment voulez-vous que quelqu’un concurrence les Etats-Unis ou fasse d’autres examens ?
=> si vous ne laissez pas la recherche française étudier les OGM, comment savoir leur impact sur la santé ?
A cause de vos fauchages, se sont plusieurs mois de travail anéantis pour les centres de recherche français publiques. Pourquoi ne mettez-vous pas en cause les examens qui ont permis d’autoriser certains produits ? N’avez-vous pas les connaissances scientifiques pour cela ? Vos campagnes anti-OGM commence à perdre de leur intérêt publique et ça me fait penser aux fonctionnaires de la RATP en grève... J’en veux pour preuve le magazine Capital n° 157, ou encore un article dans Midi-Libre du 27 octobre.
Si vous voulez vraiment faire avancer les choses, faîtes les choses bien, et arrêter de lancer des phrases qui ne sont pas crédibles du tout.
Pour peser le pour et le contre des OGM, il est important tout d’abord de faire un tour d’horizon des informations autour des OGM. A ce titre je vous invite à visiter ces liens : OGM : un tour d’horizon complet ou encore OGM Info
Quand vous parler du lobby des entreprises biotechnologiques, on croirait entendre Le Pen avec sa théorie du complot... vous n’avez que ça dans la bouches. A croire que vous ne connaissez rien des OGM...
Braves bêtes va...
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> j’aime pas les mensonges...
7 mars 2005, par
Je souhaiterais comprendre dans quelle mesure peut-être justifiée la dissémination volontaire d’un produit. Connaissant, son absence d’intérêt nutritionnel(Voir Interview Martin Hirsch AFSSA), ses risques éventuels pour la santé publique et l’environnement, et l’absence de couverture de ces risques. J’affirme que les études scientifiques fournies par les semenciers au CGB et à l’AFSSA, pour homologation, sont indignes d’un travail scientifique et que n’importe quel Epidémiologiste vous le confirmerait.( Voir avis sur MON863 ) J’accuse notre gouvernement de complicité active, la santé publique étant confiée aux seuls experts de l’Agroalimentaire et non aux principaux intéressés, les Médecins. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous empêcher de nuire, tant qu’il n’y aura pas de débat public digne de ce nom, et que la volonté des élus et du peuple ne sera pas entendue.
Nous ne pouvons pas perdre, nous n’en avons pas le droit !
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> j’aime pas les mensonges...
10 mars 2005, par
Vous êtes qui pour affirmer avec certitude que les études fournies par les semenciers à la CGB, à l’AFSSA (les mêmes également à l’EFSA) sont indignes d’un travail scientifique : 1) êtes vous scientifique vous même ? 2) avez vous jamais conduit un travail scientifique ? 3) le seul fait d’écrire tout ce que vous dites montre que vous ne l’êtes pas ou si c’est le cas vous ne respectez pas une démarche scientifique, ce qui est encore plus grave, parce qu’à ma connaissance, il m’étonnerait que vous ayez eu ce dossier dans les mains et que vous ayez passé du temps à l’examiner. Je ne crois donc pas que vous soyez qualifié pour porter un tel jugement ! Qui plus est, et de la même manière, comment des épidémiologistes pourraient avoir un avis sur ce dossier sans l’avoir examiné ? Rassurez vous, mais je sais que cela ne sert à rien d’écrire cela, il y a des éminents toxicologues dans les commissions à même de les évaluer parfaitement sur ces points et même des médecins. J’espère que vous n’êtes pas un juge, parce qu’alors je plains les présumés coupables !!!. Quant aux propos de M. Hirsch, pourquoi les OGM devraient ils avoir un intérêt nutritionnel nécessairement ?. Ceux qui existent actuellement, pas encore, mais ce n’est pas une condition nécessaire et suffisante pour qu’ils présentent malgré tout de nombreux avantages et ils n’ont encore, à votre grand regret d’ailleurs, montrés aucun des risques éventuels que vous voudriez bien voir arriver depuis bientôt 10 années que vous criez au loup !!!.
Il vient de se terminer un débat parlementaire mené par Le Déaut (je sais, à la solde d’un complot et la complicité internationale des multinationales... !!!). Ce document est accessible en ligne tout comme un autre que vient d’écrire également JY Le Déaut dans le cadre de l’OPECST. Lisez également (si vous avez un minimum d’honnêteté intellectuelle et avant de traiter les autres de menteurs) le livre de Sophie Lepault (je sais, une journaliste pourrie et couplet habituel "à la solde des multinationales".. !!!) "il faut désobéir à Bové" aux Editions de La Martinière. Vous verrez alors à quel point vous êtes manipulé, par les différents responsables des groupes anti-OGM (Rebelle, Kastler, ce dernier justement entendu par la commission de l’OPECST). Mais serez vous même capable de le réaliser ? !!!
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> j’aime pas les mensonges...
13 mars 2005, par
Merci de votre réponse, nous allons pouvoir communiquer tranquilement.
Pour tenter de calmer votre arrogance, je me présente. Dr Vidal Jean-luc reçu au concours de médecine 5eme à la Faculté de Tours en 1983, 10eme au concours de l’Internat en médecine à Montpellier Spécialités chirurgicales en 1989, récompensé par le Prix Marius Renoux à la faculté de Clermont-Ferrand en qualité de major, auteur d’une thèse en 1994 récompensée par La Ligue Contre le Cancer et Le Prix Chibret d’Ophtalmologie à Paris la même année. Actuellement je participe à une étude depuis 4 ans, étude nationale France DMLA menée selon une méthodologie rigoureuse, randomisation des patients, étude en double aveugle.... Pour la petite histoire, ma femme le Dr Vidal Isabelle est médecin épidémiologiste.
Maintenant que les présentations sont faites, si vous le voulez bien, je prendrai, comme pour le tribunal, les propos de Mr Martin Hirsch comme fil conducteur. Je ne reprendrai pas l’entretien dans les locaux de l’AFSSA du 29/06/04, vous y avez déjà répondu.
Commençons par l’interview sur Europe1 du 26/07/04 à 8H12 ou Mr Martin Hirsch fait un parallèle intéressant avec l’étude avant commercialisation des nouveaux médicaments. Effectivement, chaque OGM étant une invention, puisque breveté comme tel, notre alimentation étant un élément important de notre santé, il semble évident que chaque nouvel OGM doive être testé avec la même rigueur. Dans ces conditions, l’expérimentation, lorsqu’elle est réalisée, puisque ce n’est pas toujours le cas, sur 3 mois sur des rates, cela semble déjà un peu léger !
Pour ne vous donner qu’un seul exemple, la Thalidomide(le médicament de la difformité 1959-1962), était tératogène chez le lapin, chez la souris, chez la chatte, la truie, la chienne, et le chien, mais pas chez la rate. Et de merveilleux experts avaient conclu à l’absence de danger pour la femme enceinte, à l’exception de la FDA, pourtant au vue du même dossier expérimental.
Il semble tout de même étonnant que le semencier lui même choisisse le type d’expérimentation et nomme le laboratoire effectuant celle-ci. Une partie du dossier expérimental restant, et vous devriez le déplorer, non communiquée, et par la même inaccessible à une contre expertise.
Revenons sur l’Evénement MON863 de la Saisine n°2003-SA-0325 du 2 décembre 2003, nous pouvons y lire : "quelques variations statistiquement significatives ont été observées.Cependant....sont sans signification biologique." Et Mr Martin Hirsch de conclure à l’absence de risque nutritionnel pour la consommation humaine. Petit commentaire de texte si vous le voulez bien. Les variations statistiquement significatives, si cela ne veut rien dire pour vous, sont des mots clefs importants en épidémiologie, et les pseudo-explications en suivant ne sont que l’énumération des différents biais de l’étude, devant inciter les scientifiques dignes de ce nom à refaire leur étude en éliminant les biais liés à une méthodologie volontairement douteuse.
Deux remarques au passage, pour une nouvelle molécule médicamenteuse, le dossier serait déjà stoppé à cette étape et la molécule abandonnée, l’indépendance aux doses et à la durée de l’expérimentation ne sont pas un argument, nous avons vu mourir par applasie médullaire des patients exposés une seule fois à un produit toxique( pesticides entre autre ), et une dose infinitécimale peut faire mourir de choc anaphylactique un patient sensibilisé.
Nous retrouvons notre Mon863 dans l’article du Monde du 14/12/04, où sont rappellées la totale liberté de choix de Monsanto et l’absence de possibilité de contre expertise. Mr Marc Fellous directeur de l’Inserm et président de la CGB expliquant par ailleurs que les tests ont été menés chez le rat, qui n’est pas un modèle idéal pour la toxicologie chronique. Là encore, la moindre des choses serait de choisir un autre modèle expérimental !
Comme vous le voyez ces éléments, même incomplets, sont disponibles sur le net, et suffisent à n’importe quel étudiant en médecine à partir de la 3eme année, s’il lui reste un peu de sens critique, ce qui est salutaire dans nos études, pour se faire une idée sur la valeur scientifique de ces travaux et l’honnêteté intellectuelle de ceux qui les fournisssent.
Ces simples documents sont à transmettre à mes confrères épidémiologistes, moi je n’arrive pas à avoir leur avis à ce sujet, si vous pouvez les contacter pour avoir l’opinion étayée de la majorité d’entre eux, vous me rendriez service !! Enfin quoi, la santé publique, vous êtes bien d’accord que cela les conscerne et qu’ils ont leur mot à dire ! C’est leur métier !
Je ne répondrais pas à votre argumentation sur notre obscurantisme, en tant que médecin je trouve cela particulièrement insultant.
Je trouve assez amusant l’idée qu’il ne soit pas important que les OGM dans l’agroalimentaire( et c’est bien uniquement de cela dont il s’agit), nous apporte une valeur ajoutée sur le plan nutritionnel, au nom de la science, de leur possible intérêt dans le futur...
Je ne vous permet pas d’affirmer l’absence de danger pour la santé sur le seul recul des 10 dernières années. Quelles études épidémiologiques vous le démontrent et d’ailleurs comment étudier le retentissement médical de produits disséminés dans la nature et introduits à notre insu dans notre assiette. Si l’incidence des cancers augmente, qui pourra démontrer le lien de causalité.
Travaillez dans vos laboratoires, trouvez un OGM apportant effectivement une réponse à un problème agroalimentaire de première importance pour le consommateur potentiel, testez le correctement, et alors vous verrez nous pourrons nous entendre.
J’oubliais, bien entendu entre temps cette loi inique sur la brevabilité du vivant devra être définitivement abolie.
En vous remerçiant de votre attention, et en espérant vous lire bientôt Dr Vidal Jean-luc Faucheur volontaire et Comparant volontaire.
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> j’aime pas les mensonges...
19 avril 2005, par
Partie 1 : réponse à Monsieur Vidal
J’ai fait cette réponse directement (à deux reprises) à Monsieur Vidal mais, à ce jour, je n’ai pas encore eu de réponse... ! Comme ce forum ne permet pas d’avoir des messages qui dépassent les 20 000 caractères, je suis donc contraint de découper ma réponse en deux parties.
Montpellier, le 15/03/05
Monsieur Vidal,
Merci pour votre réponse !. Je suis très content de pouvoir discuter avec un médecin et honoré de pouvoir discuter avec un homme tel que vous, au vu de votre brève biographie professionnelle !. Je pense que je pourrais donc présenter des arguments sans avoir à les développer de long en large et que vous comprendrez rapidement quels sont les concepts biologiques qui les sous-tendent.
Je ne voudrais pas avoir non plus avoir l’air arrogant une fois de plus, mais j’ai quand même l’impression (et toute votre réponse l’indique) et je suis au regret de vous le dire mais vous n’avez pas une démarche scientifique (sur ce cas précis). Vous pourriez avoir tous les diplômes et titres de la terre, cela ne justifie toujours pas votre attitude. Comme je le mentionnais dans ma réponse, si vous vous permettez de porter un jugement sans avoir eu le dossier entre les mains (et sous entendu, en ayant travaillé dessus) et si vous ne réagissez qu’au travers des déclarations de Martin Hirsch (qui au passage est contre les OGM mais n’a pas dit pour autant qu’il y avait danger quelconque), où de ce que l’on peut trouver sur le net, cela me paraît insuffisant !. Pour que vous ne me fassiez pas le même reproche (ce qui serait justifié si je ne le vous disais pas), je tiens à préciser que je suis membre du CES Biotechnologie de l’AFSSA en charge notamment de l’évaluation des OGM et que j’ai eu justement ce dossier entre les mains, que j’ai travaillé dessus, de même que j’ai participé à l’exposé des expertises concernant ce dossier et contribué donc à l’avis qui en est résulté !
Précisons tout de suite que l’AFSSA a pour rôle d’émettre un avis, mais que c’est au politique de prendre la décision de mettre ou pas sur le marché !
Votre réponse met en cause le travail d’une part de ce comité AFSSA mais celui également de la CGB (je vais y revenir) et encore celui de l’EFSA et au delà le rôle de l’expertise en général !. C’est sûr que tous autant que nous sommes, nous les experts (qui plus est, vendus au grand capital), nos seuls objectifs visent à mettre sur le marché quelque chose qui serait dangereux pour les populations (bien sûr, voyons, nous vivons de l’air du temps et des dossiers que nous avalons) !. Donc, pardonnez moi, mais « Y en a ras le bol ! » d’entendre de tels propos (car c’est un leitmotiv chez les anti) sur la déontologie présumée des experts et sur leurs liens avec le grand capital. Récemment une association anti (les amis de la terre ?) reprochait aux experts européens de l’EFSA, en charge des OGM, d’avoir reçu un financement de la part de Monsanto (par exemple) pour l’organisation d’un congrès (j’espère que ce type de propos, vous n’y attachez que l’importance qu’elle mérite !). Tiens au fait, j’ai une amie cardiologue qui plus est marraine de l’un de mes enfants qui s’est fait payer plusieurs fois des voyages à l’étranger pour des congrès scientifiques pour avoir fait des études d’un médicament sur 10 patients... !!!. Contrairement à ce que vous imaginez, on peut même dire, que dans le contexte actuel, il y a une telle paranoïa collective (de la part des experts) qu’elle conduit à ouvrir le parapluie bien au delà de ce qui est vraiment nécessaire !.
Quant à vos informations sur les essais de tox, ils ne sont pas complets (mais c’est normal, vous n’avez pas eu le dossier) :
Etude de tolérance et de toxicité subchronique chez le rat : Une étude de tolérance et de toxicité subchronique a été réalisée sur la lignée MON 863 durant 90 jours sur des rats des deux sexes (20 rats de chaque sexe/traitement + témoins) en vue d’étudier l’effet de deux taux d’incorporation (11 et 33%) du maïs grain MON 863 en comparaison avec un maïs "isogénique" et 6 autres variétés de maïs ; Non seulement des essais de tox aiguë sont réalisés mais des essais de tox chronique ou sub-chronique selon les normes adoptées internationalement. Alors que le semencier choisisse tel ou tel labo pour les faire ne présente qu’un intérêt très secondaire sachant par ailleurs que les labos qui font ces essais de tox sont agréés sur leur démarche qualité ISO ou autre... !
De plus, des essais d’alimentarité ont également été effectués : une étude a été réalisée sur des poulets en croissance des deux sexes pendant 42 jours, consistant à étudier l’effet d’une alimentation contenant le maïs MON 863, la variété "isogénique" et 5 autres variétés commerciales de maïs non génétiquement modifié en comparant les performances de croissance, d’efficacité et de composition des muscles pectoraux et de la cuisse ; Considérant qu’aucune différence significative n’a été observée entre les résultats obtenus pour le maïs MON 863 et les autres variétés de maïs, on peut donc conclure à l’équivalence alimentaire de la nouvelle plante ;
Enfin, je vous livre les conclusions de l’un des experts toxicologiste parmi les 3 qui existent au sein de ce comité : « Dans les conditions expérimentales de l’essai, il ne nous apparaît pas que les modifications des paramètres hématologiques, biochimiques ou tissulaires observées puissent être imputés à un effet toxique du produit étudié (MON 863). Il n’apparaît pas d’effet « durée du traitement », pas plus qu’un effet dose, étant entendu qu’une des limites à cette affirmation est l’existence de 2 « doses » seulement. La prise en compte des données historiques des paramètres de l’espèce et de la souche nous apparaît essentiel compte-tenu du caractère « borderline » des variations significatives et de la présence chez un seul sexe à la fois. »
Si un « différent » a pu apparaître entre la CGB et l’AFSSA, cela porte sur une appréciation globale et non, dans tous les cas, sur la remise en cause de la non-sécurité éventuelle de MON863. Il est quelque part sain que des comités d’experts puissent émettre des avis présentant des nuances différentes voire même pourquoi pas des divergences. Cela prouve leur indépendance dans l’évaluation des dossiers ! La personne à l’origine de cette différence d’appréciation est Monsieur Gérard Pascal qui est un excellent nutritionniste mais certainement pas reconnu comme un toxicologue. Monsieur Pascal s’interrogeait sur le fait que plusieurs paramètres mesurés sur l’essai tox se trouvaient près des valeurs limites (mais toutefois à l’intérieur de ces limites) et si le fait d’en trouver autant avait une signification quelconque. Ce à quoi (pour raccourcir l’histoire car largement reprise par les médias et les anti : quelle aubaine !) les toxicologues ont effectivement répondu qu’il eut été préférable de mentionner dans la conclusion finale « absence d’effet ayant une signification biologique dans les conditions expérimentales rapportées ». En effet, même s’il y avait des différences significatives, celles-ci se situaient dans le « range » de ce qui est généralement observé pour ces populations de rats à partir desquels ont été réalisés les essais de tox ! Vous écrivez également : « Effectivement, chaque OGM étant une invention, puisque breveté comme tel, notre alimentation étant un élément important de notre santé, il semble évident que chaque nouvel OGM doive être testé avec la même rigueur. » Autant il est sûr et certain qu’il n’y a rien de plus contrôlé qu’un OGM avant sa mise sur le marché (par rapport évidemment à une variété conventionnelle), de là à les considérer comme des médicaments, il ne faut tout de même pas exagérer. Personne, dans aucun pays, n’a jusqu’à présent raisonné de cette manière et estimé que cela pouvait (devait) relever du domaine du médicament !. Si vous revendiquez cela, alors, par simple rationalité scientifique, vous devez faire la même chose sur les variétés obtenues de manière conventionnelle. Je le démontre ci-dessous !.
Par contre, si effectivement, un jour, un OGM revendique une allégation santé, alors on peut en rediscuter. Y a t-il eu, au passage, des tests du type médicament sur les probiotiques très à la mode en ce moment (Lactobacillus casei defensis et autres) ?, j’en serais bien étonné !!! et pourtant, il s’agit de nouveaux aliments (Règlement 257/98 CE), de nouvelles souches de bactéries et un produit ayant des allégations santé (stimulation de la réponse immunitaire !).
On va peut-être arrêter là pour ce point !
Passons maintenant à une autre de vos remarques : « Je trouve assez amusant l’idée qu’il ne soit pas important que les OGM dans l’agroalimentaire( et c’est bien uniquement de cela dont il s’agit), nous apporte une valeur ajoutée sur le plan nutritionnel, au nom de la science, de leur possible intérêt dans le futur... »
Eh bien justement, cette phrase illustre (et je vous le disais dans ma seconde réponse sur ce forum le 11/03/05-lorsque vous me répondez directement-) votre méconnaissance de l’amélioration des plantes conventionnelle. Au passage, je trouve assez incroyable dans ce débat depuis 1996-97, que tout un tas de personnes, de tout bord, de toute formation etc etc se soient permis de mettre en cause (d’attaquer une profession) totalement le travail de tout un secteur d’activité comprenant de nombreuses compétences professionnelles : à savoir le métier de sélectionneur !. Un ex-Président de l’INRA : Pierre Douzou, (aujourd’hui décédé), aimait à dire qu’il n’y avait pas un seul aliment (sous entendu micro-organismes/plantes/animaux) qui n’avait pas eu une contribution de l’INRA pour leur amélioration (mais c’est malheureusement de moins en moins vrai !).
Alors on va reprendre du début : Rappelons un point essentiel et préalable : pourquoi à votre avis, depuis des dizaines d’années, (et bien avant les OGM) met on sur le marché plusieurs centaines de nouvelles variétés chaque année ? (Je réponds plus loin au point 2).
Le travail essentiel du sélectionneur consiste à trouver de nouveaux génotypes qui vont principalement résister à un stress biotique puis dans un second temps et lorsqu’il a assez de critères pour le faire sur des aspects qualitatifs (précisons tout de suite que c’est assez rare) ! 1) Comprendre le travail du sélectionneur et vous verrez ensuite si on en a besoin ou pas. Lorsqu’un sélectionneur veut améliorer une plante (prenons l’exemple d’une résistance à un champignon par exemple), il va regarder la variabilité existante, choisir un géniteur qui présente une résistance/tolérance (si elle existe) à cette race de champignon (voire encore mieux à cette espèce de ce champignon), il va croiser ce géniteur avec une autre variété présentant d’autres caractéristiques intéressantes (physiologiques par exemple mais aussi valeur d’utilisation...etc). Il va réaliser le croisement et dans la descendance, à partir de la F2, il va être contraint de faire des choix (comment ?, il n’a pas assez de matériel à tester : et en F2 chaque grain est différent génétiquement ; il n’existe pas beaucoup de tests faisables sur un grain et quelles seraient alors leur signification !). Il va donc choisir les plantes issues de ces grains qui ont « une bonne gueule » (choix issu de la pensée magique), il va répéter ensuite un choix « au pif » de générations année après année d’autofécondation (ce faisant, la variabilité génétique potentielle = l’hétérozygotie diminue de 50% à chaque génération). Jusqu’à ce qu’il ait suffisamment de matériel biologique pour faire un test (s’il s’agit d’un test de panification par exemple, il lui faudra au minimum 200 g de grains, lui permettant d’obtenir 160g de farine pour réaliser quelques mini-pains. 200g de grain, c’est environ 4000 graines, donc environ également une quarantaine d’épis...). De telles quantités, il ne peut les espérer avant la génération F5 (F2 = 50% d’hétérozygotie, F3 = 25% d’hétérozygotie, F4 = 12.5% d’hétérozygotie, F5 = 6.25 % d’hétérozygotie). Sa marge de manœuvre (la variabilité résiduelle sur les caractères qu’il sélectionne n’est donc plus que de 6.25%). Si le caractère auquel il s’intéresse est déjà fixé lors des générations antérieures, il ne pourra espérer mieux. S’il fait donc des tests de résistance au champignon à ce stade peut-être que le caractère sera fixé pour la sensibilité, peut-être pour la résistance si le caractère est monogénique, ce qui est rarement le cas. Il se peut très bien qu’il « perde » le caractère d’intérêt dans les générations suivantes (il faut ensuite qu’il aille au minimum à une dizaine de générations pour obtenir un matériel quasi homozygote, ce qui lui assurera que le génotype sera homogène et stable dans les futures générations (caractéristiques d’ailleurs exigées pour l’inscription au catalogue des espèces cultivées). On voit donc aisément en quoi le travail du sélectionneur est fastidieux, pifométrique et aléatoire quant aux résultats escomptés. C’est la raison pour laquelle il mène simultanément plusieurs croisements en espérant, au final, avoir un génotype présentable à l’inscription. Mais, en règle générale, que de déchets (pour une sélection partant sur des milliers d’individus, un ou deux se retrouvent en bout de course et parfois pas du tout (10 années de foutues...) ! Simultanément, il est complètement illusoire d’obtenir un génotype qui serait résistant à tous ses prédateurs d’où, malgré tout, la nécessité d’utiliser des pesticides si on veut avoir un rendement correct. 2) Pourquoi chaque année met-on sur le marché de l’ordre de 300 à 400 nouvelles variétés ?. Comprendre cela est essentiel dans ce débat ! Parce que une variété donnée au bout d’un certain nombre d’années n’est plus aussi performante : pourquoi ? : principalement parce que la résistance qu’elle avait vis à vis de tel ou tel prédateur a été contournée par le prédateur en question (analogie évidente pour un médecin : pourquoi le vaccin anti-grippe change chaque année ?). On est donc dans une situation (qui n’a pas changée d’ailleurs depuis 10 000 ans que l’homme s’est mis à cultiver) où l’homme est contraint d’adapter son matériel biologique aux contraintes environnementales qui sont changeantes et non pas figées une fois pour toute. Ce n’est d’ailleurs pas parce qu’il y aura des OGM que ce combat ne devra pas se poursuivre. Un OGM une fois sur le marché est soumis aux mêmes contraintes qu’une variété conventionnelle (dissémination du pollen, perte de la résistance, modification de l’environnement) ! C’est la raison pour laquelle la durée de vie « biologique » (et au final commerciale) d’une variété est de l’ordre de 4-7 années. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de proposer aux cultivateurs du Nord de la Loire et ceux du Sud ou de l’ouest et de l’Est des variétés adaptées à leurs sols, conditions climatiques, prédateurs biologiques. Au final, le travail majeur et essentiel des semenciers, depuis des lustres, n’a quasiment jamais été de mettre des nouvelles variétés qui présentent des caractéristiques nutritionnelles améliorées. Cela c’est la cerise sur le gâteau et en plus c’est tellement dur à faire ! (vous comprendrez aisément qu’en général, ce type de caractère est plus souvent polygénique que monogénique !. Faire le colza « zéro acide érucique » a été un travail remarquable qui a demandé de nombreuses années de sélection par toute une équipe. Ensuite, on s’est rendu compte que ce colza avait simultanément trop de glucosinolates dont il a fallu ensuite réduire la teneur. Autre exemple : une nouvelle variété de pomme mise récemment sur le marché (Ariane) a nécessité 60 années de sélection (elle est résistante à la tavelure qui est une maladie fongique). On pourrait multiplier les exemples puisque chaque nouvelle variété inscrite se distingue des autres par une caractéristique donnée et en général de résistance/tolérance à un prédateur donné. Compte tenu de ses deux éléments, sachant de plus que l’Homme est paresseux de nature, si une solution plus facile se présente, c’est celle-là qu’il adoptera (« travail à l économie »), il est clair que la transgénèse est une solution encore jamais égalée dans l’histoire par toute autre technique d’amélioration des plantes. En effet, à la différence de la sélection conventionnelle, il suffit d’insérer un gène (que l’on connaît et dont on connaît les effets) pour être sûr du résultat. Que vous le vouliez ou non, cela fait une très nette différence et une amélioration sans commune mesure par rapport aux autres techniques. J’ai volontairement passé sous silence toutes les autres techniques d’amélioration des plantes qui vont de la Culture In Vitro, à l’haplodiploïdisation, en passant par les hybridations interspécifiques, la fusion de protoplastes, la mutagenèse aléatoire (R-X, UV, produits mutagènes), et le TILLING pour bientôt (Targeting Induced Local Lesion IN Genomes)... !!! Pour prendre une image, ne pas utiliser la technique de transgénèse pour faire une nouvelle variété, ce serait comme demander aux secrétaires de reprendre leur machine à écrire mécanique pour dactylographier un document !!! Voilà pour l’intérêt de faire de la transgénèse comme outil supplémentaire dans la panoplie du parfait petit sélectionneur. De plus, vous, les « anti », n’arrêtez pas de critiquer le riz doré de Potrykus, celui enrichi en vitE ou stockant plus de fer ou demain du colza ayant plus d’oméga 3. Ce que je veux dire par là, c’est que selon vous, les OGM n’auraient de justification que s’ils proposaient des améliorations nutritionnelles mais lorsqu’on en propose, ils sont « démolis » par les anti et les médias (il y aurait évidemment beaucoup à dire !).
Suite dans la partie 2, de cette même réponse.
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> j’aime pas les mensonges...
19 avril 2005, par
Partie 2 de la réponse faite à Monsieur Vidal
Vous écrivez ensuite : « Je ne vous permet pas d’affirmer l’absence de danger pour la santé sur le seul recul des 10 dernières années. Quelles études épidémiologiques vous le démontrent et d’ailleurs comment étudier le retentissement médical de produits disséminés dans la nature et introduits à notre insu dans notre assiette. Si l’incidence des cancers augmente, qui pourra démontrer le lien de causalité. » Et réciproquement, je récuse moi aussi totalement votre manière de présenter les choses. Quelle belle démarche scientifique proposez vous là ! Si sur le fond, je suis entièrement d’accord : OK, faisons une étude épidémiologique sur les OGM, j’ajoute un élément essentiel et nécessaire à cette étude : ce que vous voulez faire sur les variétés GM, faites le simultanément sur les variétés conventionnelles ! D’ailleurs, c’est obligatoire, ne serait ce que pour avoir des témoins pour ce type d’étude !
Mais ce que l’on peut reprocher, (mais je peux me tromper), c’est qu’à ma connaissance, il n’y a pas eu d’études épidémiologiques sur une quelconque variété donnée non-GM que l’on a consommé ces cinquante dernières années ! Votre femme j’espère a la réponse ! cette réponse m’intéresse sachant par ailleurs qu’il faudra être capable de faire le tri entre tous les poisons naturels que l’on trouve dans l’alimentation et la variété que l’on consomme ! (je pourrais développer plus largement si vous le souhaitez, l’un des exemples le plus évident étant les alcaloïdes toxiques présents chez les solanacées : pomme de terre, tomate, mais aussi cucurbitacées, céleri, crucifères etc.). Savez vous que si un bébé mangeait l’équivalent de la peau d’une pomme de terre crue, il en mourrait (c’est évidemment totalement improbable et heureusement).
Savez vous, (je l’ai écrit de nombreuses fois) que des accidents sont survenus avec la mise sur le marché de variétés non-GM : des pommes de terre, des courgettes, du céleri et qu’elles ont été retirées du marché rapidement (au passage, sans avoir eu besoin de faire des études épidémiologiques et de plus, je doute réellement que le type d’incident survenu avec ces plantes ait une chance quelconque de se produire avec ces mêmes plantes GM !!!).
Par ailleurs, votre petite phrase « si l’incidence des cancers augmente... » me laisse penser que pour vous et de toute façon, les OGM sont dangereux a priori quoiqu’on fasse et quoiqu’on dise pour vous démontrer le contraire ! et pourquoi le seraient ils plus que leur contrepartie non GM ? Comme vous êtes médecin, je vais prendre un exemple chez l’humain : vous êtes sans doute d’accord pour reconnaître que globalement et pour simplifier, l’homme se reproduit de manière encore « naturelle » même s’il existe plusieurs manières « artificielles » d’avoir des enfants. Par contre, vous êtes certainement mieux placé que moi, pour me dire quel est le pourcentage d’anormaux visibles (ou identifiés) à la naissance (on ne va pas tenir compte des fausses couches dans le décompte général). Le chiffre que j’ai en tête (mais que vous me confirmerez ou infirmerez) est de l’ordre de 3%. Mais, il ne prend en compte que ce qui est connu ou visible. On ne prend pas en compte dans ce % toutes les anomalies qui apparaîtront un jour (maladies héréditaires, prédispositions diverses à certains cancers, maladies auto-immunes, maladies des yeux !!!, etc...) sans compter tous les phénotypes visibles sans gravité (grand nez, 6 doigts, palmures) et invisibles (vous pouvez très bien vivre toute votre vie sans que l’on détecte que finalement vous n’aviez qu’un seul rein, ou qu’il vous manque une paire de côte, que vous avez l’appendice rétro versé et ainsi de suite...on pourrait sans doute trouver de nombreux exemples). Ce qui montre bien que faire un croisement conventionnel (pourtant c’est « Naturel ») n’est pas sans danger pour la « normalité », loin de là. Accessoirement, cela pose également la question de savoir ce qu’est la naturalité et la normalité mais c’est secondaire pour ce qui nous préoccupe.
Après l’humain, on va revenir aux plantes et prendre l’exemple du croisement de deux variétés (pour en obtenir une nouvelle). Et d’un, le croisement se fera manuellement (parce que dans la plupart des cas, il n’y a pas synchronicité dans la floraison des génotypes croisés, ce qui veut dire que le croisement n’aurait jamais pu se faire ou qu’au minimum, il aurait eu beaucoup de mal à se faire naturellement). Ensuite, lorsque vous examinez les grains issus de la F2 (avez vous jamais eu entre les mains des grains F2 ?), vous allez, pour la génération suivante, éliminer d’office tous les grains mal fichus, petits, ridés, chétifs, non remplis.... Il y a une sélection très drastique (mais de fait pifométrique et visuelle car basée sur la « pensée magique » : ce qui n’est pas beau -le grain en l’occurrence- ne donnera pas une belle plante) qui est faite dès le début de la sélection généalogique qui permet (sans doute et de manière totalement intuitive et empirique mais visant à rechercher la conformité) d’éliminer des tas de génotypes qui, à l’évidence, ne risque pas de constituer les futures nouvelles variétés. Tout cela pour dire et démontrer que ce n’est pas parce qu’un croisement est naturel qu’il donne des descendants sans risques ou sans défauts. Les recombinaisons génétiques multiples qui se produisent ont autant de chances sinon plus (car, au final, il y a plus de différences) de donner quelque chose de non attendu dans un croisement « naturel » qu’en faisant un OGM (dans ce cas la différence ne porte que sur un gène (voire 2-3).
Etant médecin, vous ne pouvez pas ne pas connaître le test d’Ames !. Rappelez vous une de ses publications (1990, je crois) qui montre que 99.99% des toxines que nous ingérons sont naturelles (donc contenues dans les aliments que nous consommons journellement), le 0.01% restant étant les pesticides chimiques (pour lesquels, au passage, -et selon le professeur JF Narbonne de Bordeaux lui-même, que vous connaissez certainement- il n’a pas été mis en évidence de lien de cause à effet entre la consommation de ces pesticides chimiques et une pathologie quelconque -ce qui n’est évidemment pas le cas des paysans ou des personnes qui en manipulent de grosses quantités et souvent-).
Vous abordez ensuite le problème des brevets : « J’oubliais, bien entendu entre temps cette loi inique sur la brevabilité du vivant devra être définitivement abolie ».
Honnêtement, je ne crois réellement pas que les médecins soient bien placés pour dire une chose pareille et donner des leçons aux autres dans le domaine des brevets (alors que je suis personnellement contre les brevets sur les nouvelles variétés ! là, au moins et apparemment, nous serions d’accord !). Le milieu médical (et pharmaceutique évidemment, mais les liens sont quand même particulièrement étroit) brevète à tour de bras, médicaments, technologies, tests biologiques, vaccin -rappel élémentaire BCG - !, je pense qu’il est inutile d’insister ! Par ailleurs, combien de société n’existent et ne se développent que grâce à l’existence du système des brevets. Une de mes filles travaillait à Beaune, dans une boite servant des repas « tout fait ». Son existence et son originalité reposent sur « l’exploitation » d’un seul brevet qui concerne un emballage particulier permettant de conserver les plats pendant 3 semaines !!
Malgré tout et par rapport à cette problématique, il faut relativiser !. Le maïs, cela fait 50 ans que les agriculteurs rachètent chaque année leur semence (depuis plus longtemps encore aux US) et il en est de même pour toutes les plantes vendues sous forme d’hybrides (graines F1). Les agriculteurs demandent eux-mêmes, et de plus en plus, à racheter une partie de leur semence chaque année et même dans le cas des plantes autogames ! Ils ont bien conscience que s’ils veulent de nouveaux génotypes (même s’ils n’ont aucune amélioration nutritionnelle), il faut bien rémunérer le travail du sélectionneur ! Par ailleurs, un brevet sur le vivant et sur une variété donnée n’est tout de même pas équivalent au système terminator (qui est sous-jacent dans vos propos, à ce sujet il est important de rappeler que le nom même de terminator a été donné par des journalistes, on comprend bien pourquoi et que par ailleurs, il n’a jamais été encore appliqué sur une plante quelconque ; il n’existe donc que dans les cartons. Par contre, qu’un (peut-être) de vos « copains Verts » ait créé le mariage terminator, ça, c’est du concret !). Le paysan peut, malgré le brevet, en situation de crise, bref, resemer sa variété. Ce n’est donc pas comme on le voit écrit ici où là une protection de l’invention mortifère !. Le brevet est parfois la meilleure assurance que quelque chose soit utilisé !
Bien loin de moi la volonté d’insulter qui que ce soit, et ce n’est pas moi qui me met dans de telles situations lorsque vous écrivez : « Je ne répondrais pas à votre argumentation sur notre obscurantisme, en tant que médecin je trouve cela particulièrement insultant. » Mais alors, au contraire, j’avoue que je suis particulièrement intéressé de connaître quels sont vos justifications scientifiques, vos arguments mêmes, qui vous ont conduit à prendre une décision aussi importante que d’être un « faucheur volontaire » ! (J’ai oublié de préciser précédemment dans l’amélioration des plantes qu’avant inscription au catalogue des espèces cultivées, toute future nouvelle variété (elle s’appelle alors lignée) doit subir deux années successives de tests au champ !!!).
Si je comprends votre (vous tous les anti) souci (extrême) de non « contamination » de l’environnement (puisque c’est le terme que vous utilisez mais comme vous êtes médecin vous connaissez évidemment la définition de ce terme. Ce terme, vous en conviendrez est complètement inapproprié, et est, bien sûr, utilisé pour faire peur !) vous devez comprendre, encore mieux que les autres, l’importance pour la « contamination » d’aller faucher des maïs castrés !!!. Par ailleurs, on ne peut pas dire qu’on ne connaît pas les risques des OGM sur l’environnement par exemple et simultanément détruire les essais qui permettraient d’y répondre. Bel exemple encore d’une démarche scientifique bien comprise ! Mais au final, si ce n’est pas de l’obscurantisme, je ne sais vraiment pas comment cela peut s’appeler !
Peut-être connaissez vous Monsieur Pouletty (médecin et scientifique) : allez voir ce qu’il répond à Kastler (responsable de la Conf. Paysanne) page 380 du rapport de l’OPECST sur les OGM et les essais (page 381). Fermez le ban !! « La place des biotechnologies en France et en Europe » par JY Le Déault accessible en ligne. http://www.senat.fr/opecst/rapports.html
Enfin, pour finir, je tiens à préciser que je n’appartiens à aucune firme biotechnologique, je ne fais partie d’aucune association, qu’elle soit anti- ou pro-OGM. Je n’ai pas besoin de demander à quiconque, voire même un groupe, ce qu’il faut dire ou ne pas dire ! J’ai une liberté totale de pensée et mes arguments sont fondés simultanément sur des milliers de lecture de ce qui se fait sur les OGM dans le monde, sur mon expérience de chercheur dans ce domaine qui est supérieure à 20 années maintenant ainsi que sur l’évaluation de ces OGM.
Je reste à votre disposition pour tout complément d’information que vous pourriez souhaiter et je suis également intéressé par les réponses que vous pourrez donner à mes interrogations ! Cordialement, Philippe Joudrier
Depuis que j’ai écrit cette réponse, j’ai lu le livre de Sophie Lepault : « Il faut désobéir à Bové » Editions de La Martinière. En dehors du fait que je n’y ai trouvé aucune erreur sur les faits présentés , ce qui prouve que pour une fois un(e) journaliste a bien fait son travail, il démontre à quel point les groupes divers et variés anti-OGM vous manipulent !!!. Mais le pire est que vous êtes tellement ancré dans vos erreurs en raison d’une propagande mensongère (qui pour vous est La Vérité), vous avez développé un tel discours qu’il vous est difficile maintenant de faire machine arrière sans vous discréditer totalement !.
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> j’aime pas les mensonges...
20 avril 2005, par
bon, alors juste un point d’analyse grammaticale ...
Ayant pris conscience des dangers d’atteinte irréversible à l’environnement
dans cette phrase, l’antécédent de "irréversible" est "atteinte" et non "dangers" (d’ailleurs, dans ce dernier cas, irréversible devrait être au pluriel). Et je ne sais pas ce que serait un danger irréversible ?
les Faucheurs Volontaires ont donc pris conscience que la culture en plein champ des OGM fait courir à l’environnement le danger d’une atteinte qui serait irréversible (l’atteinte) car une fois le gène de résistance au round-up (par exemple) disséminé dans les pollens de maïs transgénique, cette dissémination sera irréversible : il ne sera pas possible de traquer les grains de poillen de maïs transgénique et de les détruire ...
Il s’agit bien d’un danger, justement parce qu’on n’a pas la preuve de l’inocuité de cette dissémination !
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> j’aime pas les mensonges...
20 avril 2005, par
Réponse à Fima :
Dépassons les problèmes d’orthographe (sur ce même site, j’ai vu une réponse de deux lignes qui contenait une trentaine de fautes d’orthographe. Elle a été censurée rapidement d’ailleurs sans doute pas en raison des fautes mais de son caractère injurieux !). Au passage, votre réponse en contient deux (poillen et inocuité) !
Le cas du maïs que vous prenez est particulièrement mal choisi !.
Pourquoi :
* parce que le maïs n’est pas resemé !
* parce que la durée de vie (faculté germinative) du pollen de maïs est très courte (2 heures environ) !
* dans l’éventualité, très faible, d’une hybridation croisée avec une autre variété de maïs non-GM, il n’y aura pas dissémination non plus puisque le maïs ne sera pas resemé !
Au final, le risque de dissémination pour le maïs est donc nul !
Par ailleurs, il resterait à prouver que même s’il y avait dissémination, cela constituerait un danger (quelle serait la nature de ce danger ?). On pourrait avoir, éventuellement, un préjudice commercial (par exemple : un maïs issu de l’AB qui contiendrait quelques grains résultant d’une hybridation avec du pollen de maïs GM), mais cela ne constituerait pas pour autant un danger !
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> j’aime pas les mensonges...
20 avril 2005, par
ne confondons pas l’orthographe etla grammaire, ne confondons pas non plus l’écriture d’un texte avec éventuellement des fautes de frappe ou d’orthographe, et sa compréhension ...
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j’aime pas les mensonges...
31 janvier 2006
Beaucoup de fôtes d’ortograf !!!
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j’aime pas les mensonges...
1er novembre 2006
http://laveritesurlesfaucheursdogm.over-blog.net/
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> OGM : les mensonges de la propagande...
6 novembre 2004
pour la photo : je comprends mieux, ils se cachent dans leurs t-shit pour pas qu’on les reconnaisse ...
"Ne serait ce pas alors un moyen pour les organismes vivants d’évoluer ?. Pourquoi voulez vous arrêter l’évolution ?. Peut-on le faire d’ailleurs ? "
quand je vois comment nous, les hommes, avons tendance a detruire la planette, j’ai du mal a croire qu’en modifiant (parcque c’est nous qui les modifions)genetiquement certains organismes vivants, l’évolution ira dans le bon sens...
Aussi je vous pose la question : Depuis combien de temps, vous les Scientifiques, étudiez les ogm ? Pour ce qui est de l’agriculture biologique, je crois qu’elle est fiable et que l’on n’a plus besoin de le prouver, car les hommes l’utilise depuis plus de 10 000 ans ...
Personnellement, je continuerais de me méfier des ogm, le risque 0 n’existe pas, et meme si tous les scientifiques du monde me prouvent aujourd’hui que les ogm ne sont pas dangereux pour l’homme ainsi que pour toutes les especes vivante sur cette terre, je les refuserais car j’estime que nous n’avons pas assez de recul.
Faucheur un jour, faucheur ...
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> OGM : les mensonges de la propagande...
26 octobre 2004, par
Peut-être ai-je un droit de réponse puisque mis en cause par Monsieur Bubugue dans son commentaire d’une interview rapide que j’ai donné dans « Midi Libre ». Je vais donc tenter de répondre rapidement à ce tissu d’erreurs en me concentrant sur les plus importantes.
Tout d’abord, il n’y a pas de serre ayant un niveau 4 de confinement. Cela s’arrête à 3. Savez vous qu’il n’y a, en France que deux labos P4 qui servent aux travaux et recherches sur des pathogènes terriblement dangereux (virus des hépatites, Ebola et autres cochonneries...) Nul besoin d’avoir un degré de confinement supérieur à 3 pour les serres. Que vous le vouliez ou non, les OGM c’est ni la peste ni le choléra encore moins Ebola. Par ailleurs, on ne met pas au champ des PGM qui présenteraient un danger potentiel. En Thaïlande, des agriculteurs bio demandent eux-mêmes à être entourés de champs de papayes transgéniques, cela leur constitue un cordon sanitaire contre un virus dont on ne sait pas se défendre par les méthodes conventionnelles (au passage).
Vous refusez les essais aux champs, mais savez vous qu’ils font partie du protocole normal d’évaluation de toutes les variétés avant leur mise en culture. Pourquoi depuis plus de 50 ans, on ne vous a jamais entendu sur toutes les nouvelles variétés qui sont mises sur le marché chaque année (de 300 à 400 chaque année) et qui subissent, elles aussi, deux années d’expérimentations aux champs avant autorisation. Pourquoi les PGM seraient dispensées de ces essais ???? Ont-elles un statut si particulier quelles devraient y échapper. Pour l’instant, tous les OGM réalisés n’ont pas de caractéristiques que l’on n’ait pas su réaliser par le passé (difficilement) avec l’amélioration conventionnelle. (Il faudrait évidemment développer longuement). Si d’ailleurs vous étiez à même de comprendre pourquoi on inscrit au catalogue des espèces cultivées chaque année 300 à 400 nouvelles variétés, vous feriez un pas de géant dans la compréhension de l’amélioration des plantes et le pourquoi des PGM aujourd’hui.
Votre manière de présenter la suite est évidemment très tendancieuse. Pourquoi trouve t-on principalement des PGM résistantes à certains insectes et des PGM tolérantes principalement à un seul herbicide, voire les deux caractères réunis ? Tout simplement parce que ce sont des caractères faciles à obtenir. Les résistances aux maladies (stress biotiques comme les stress abiotiques d’ailleurs) sont rarement monogéniques et demanderont certainement beaucoup plus de temps. Mais soyez assurés que l’obtention de variétés résistantes aux maladies fongiques ou virales ou bactériennes reste un objectif majeur et prioritaire de tout sélectionneur.
Pour ce qui est du transfert de gène à la ravenelle, c’est sûr que si vous consultez « Nous-deux » ou « Gala », vous trouverez les arguments que vous utilisez, dans les rapports de Greenpeace, on peut effectivement s’attendre à tout, en tous cas, ils ne constituent certainement pas des références scientifiques. Consultez donc de vraies revues scientifiques. Mais là, c’est un peu plus difficile ! Les paysans canadiens, qu’est ce qu’ils sont bêtes !, heureusement que nous paysans français ou européens, on n’est pas tombé dans le piège. Depuis bientôt 10 ans qu’ils cultivent des OGM, ils ont perdu de l’argent chaque année. Vous ne saviez pas, ce sont des philanthropes !! Ca me fait penser au problème du Régent et du Gaucho, seuls les apiculteurs français ont un problème avec ces produits, dès que vous passez la frontière française, il n’y a plus de problèmes, curieux, bizarre, étrange. Qui intoxique qui ?
Question dissémination (plutôt que contamination, mais dans le discours on est bien sûr plus percutant en faisant peur, c’est une « culture » chez vous Grossièrement Modifiée). Là encore, vous vous préoccupez de la dissémination du pollen d’un OGM vers un non OGM. Vous ne vous êtes jamais préoccupé de la dissémination d’un non-OGM vers un non-OGM, de même que personne ne se soucie d’une dissémination d’un non-OGM vers un OGM. C’est sûr qu’une variété de colza non GM (finalement, événement le plus probable, là aussi lire les résultats de publications scientifiques) qui recevrait le gène de tolérance à un herbicide ou un gène de résistance à un insecte donné : quelle catastrophe épouvantable !. Il faudrait que vous trouviez un nouveau terme pour nommer, selon votre propre vocabulaire, le concept de « contamination positive » !! Par ailleurs, concernant le pollen, il faut évidemment tenir compte de la faculté germinative du grain de pollen qui est, en effet, courte chez le maïs, paramètre dont vous ne faites jamais état. Mais il faut aussi tenir compte des dates de floraison de chacune des variétés susceptibles d’être pollinisées (caractère de précocité), cela n’a pas d’importance si les dates d’anthèse sont distinctes de quelques jours. Par ailleurs, même s’il y a du vent, en règle générale, il a une direction donnée, par ailleurs, le pollen est une "particule" qui va avoir naturellement tendance à tomber, qui va être arrêtée par le relief et au final, il faut que le grain de pollen aille justement se déposer sur un stigmate prêt physiologiquement donc à le recevoir (à la bonne hauteur) (ce qui relève un peu de tirer sur des moucherons avec une carabine à une distance de 200 m) et que le grain de pollen soit toujours capable de germer (sans compter les systèmes d’incompatibilité génétiques qui peuvent exister au sein de variétés différentes d’une même espèce (intéressez vous au trèfle par exemple). Dans les faits, on constate qu’au final, la pollinisation croisée est effectivement très faible. D’ailleurs les semenciers savent très bien gérer cela puisqu’ils sont à mêmes de pouvoir certifier des semences (de betterave par exemple) à 99,99% de pureté. Et ils l’ont fait bien avant l’arrivée des OGM. Il existe des rapports Français et Danois montrant que la coexistence de cultures GM et non-GM est tout à fait possible !
Ensuite, vos remarques soulignent à l’évidence que vous n’avez rien compris à l’amélioration des plantes. Je ne parlais pas de durée de vie de 5 ans pour des raisons commerciales mais pour des raisons biologiques. Ce n’est pas non plus parce qu’un prédateur est de nouveau capable d’attaquer une plante qu’il faut pour autant mettre plus de pesticides. C’est une conception ridicule. Il va falloir trouver d’autres molécules ou d’autres stratégies de lutte !. Au passage, vous en profitez pour faire un petit coup d’amalgame (hé les gars, vous suivez bien ce que je dis, rajouter le sel de la peur dans mon discours, cela ne peut pas faire de mal...quelle belle honnêteté intellectuelle !!!). Puisqu’il faut rétablir la vérité, le maïs Starlink n’a provoqué aucune allergie, renseignez vous auprès du CDC (Center of Disease Control, USA). Si vous vous y connaissiez d’ailleurs un tant soit peu sur les allergies, on pouvait conclure dès le début de la crise qu’en aucune manière le Starlink ne pouvait être à l’origine des soit-disant allergies constatées. Bien que les démentis n’aient pas fait la Une des journaux qui avait annoncé le "problème", on n’entend jamais parler de ces démentis sur tous les sites anti-OGM, évidemment !. (Damned, encore un argument qui s’écroule !)
Je ne comprends pas bien votre logique, vous écrivez « L’autre alternative c’est les traitements chimiques et dans ce cas l’intérêt de la stratégie OGM est nuisible pour l’environnement ». Avez vous bien réalisé qu’un des objectifs majeurs des OGM est de limiter autant que faire se peut, l’utilisation de produits chimiques. Si bien qu’à terme, ils feront mieux ce que l’AB a du mal à faire péniblement.
Concernant les transferts horizontaux. Partons d’une constatation simple, pourquoi le transfert du transgène serait-il plus dangereux, important, crucial que n’importe lequel des gènes des organismes cultivés ? et de ceux des milliers d’organismes se trouvant dans les sols, à leurs surfaces où se trouvant enfouis dans le sol après leur mort ?. Ces organismes contiennent parfois d’ailleurs des gènes qui codent pour des protéines réellement dangereuses par rapport aux protéines codées par les transgènes. Ces gènes et leurs protéines correspondantes ne sont pas nouvelles, le sol, ....les oiseaux...les ont rencontrées depuis bien longtemps et même les toxines Bt qui sont utilisées par l’AB. Des 5 travaux de recherche sur ce thème qui ont été présentés lors du Symposium International sur la Biosécurité des OGM du 26 au 30 septembre dernier (symposium qui avait été à l’origine de l’article dans Midi-Libre), aucun n’arrivait à mettre en évidence un transfert quelconque. Et pourtant une équipe de l’ENS de Lyon a tout fait pour se mettre dans les conditions les plus favorables pour mettre en évidence un transfert éventuel. Et bien, pas de quoi alimenter les peurs que vous clamez. C’est circulez, il n’y a rien à voir !. Alors c’est quoi votre somme grandissante d’évidences que cela se produise. Citez donc des références scientifiques plutôt que de vagues phrases destinées, une fois de plus, à effrayer. Allez, je vais même aller dans votre sens, admettons que cela s’est déjà produit et que cela se reproduira. Ne serait ce pas alors un moyen pour les organismes vivants d’évoluer ?. Pourquoi voulez vous arrêter l’évolution ?. Peut-on le faire d’ailleurs ?
L’agriculture conventionnelle prône également la rotation des cultures, ce n’est pas une spécificité de l’AB. Après que celle-ci soit faite ou non est une autre question.
Ensuite vous citez ma phrase : « il n’y a rien de plus sûr et de plus contrôlé qu’un OGM mis sur le marché. ». Mais, avant de me traiter de menteur Monsieur Bubugue, donnez moi un seul exemple, si vous en êtes capable, de variété « conventionnelle » qui serait mieux contrôlée qu’un OGM. Vos lecteurs décideront ensuite quel est le plus menteur des deux si ils sont capables de réfléchir encore car vous leur avez tellement inculqué un postulat de base « les OGM, c’est dangereux » que votre intellect n’est même plus capable de le remettre en cause. Et que depuis 7 années environ, certains ont eu intérêt à vous le faire croire. Mais, pouvez vous imaginer, une seule minute, que ce ne soit pas le cas ! Dans votre ton ensuite, on sent que vous vous mettez en colère et cela vous permet de débiter des âneries ensuite simplement parce que d’autres osent penser différemment de vous et donnent des arguments un peu plus étayés scientifiquement que vos arguments tirés de « quotidiens ». Prenons en quelques uns : * Le maïs Starlink, faut-il le répéter, n’a causé aucun tort à l’espèce humaine. * Le pauvre paysan Schmeiser est un fieffé menteur qui se fait passer pour une victime. Nous avons déjà parlé de dissémination de pollen. Entre la ravenelle et le colza, cela a été mesuré de même qu’entre variété de colza. La pollinisation croisée atteint, dans le meilleur des cas, 2%. Comment alors se fait-il que Monsieur Schmeiser au bout de quelques générations se soit retrouvé avec 90% de son colza transgénique ? Il a tout simplement récolté les bordures de son champ et celles de ses voisins (traitée avec un herbicide et donc qui avait résisté), effectivement croisée avec un colza GM. Les juges, même ni connaissant pas grand-chose, n’ont pas été dupes ! * on ressort l’affaire Putzai (c’est vrai que, sans arguments, on est bien obligé de ressortir toujours les mêmes). Controversée comme c’est pas permis. Les rats avaient une ration de pomme de terre en excès, les témoins étaient aussi atteints que les rats traités. !!! * A ma connaissance, il n’y a pas de tomate transgénique en Inde. Si les indiens travaillent sur une tomate transgénique (et pourquoi pas) et trouvent qu’il y a des problèmes avec les tests de toxicité avant sa mise sur le marché, cela montre deux choses : d’une part, cela prouve bien que des tests de toxico sont faits avant de les mettre sur le marché, d’autre part cela veut dire aussi que si ces tests se révélaient négatifs, cette tomate ne serait pas commercialisée. Il est curieux de vous entendre à tout bout de champ clamer que vous n’avez pas accès aux documents concernant l’évaluation des OGM mais que pour certains d’entre eux, et avant leur commercialisation, vous connaissez déjà les résultats des tests !!! Un peu de cohérence ne nuirait pas dans votre discours La phrase suivante est incroyablement mensongère mais normale dans votre discours, vous osez écrire que vous veniez pour débattre (et donc non pas arracher), mauvaise foi plus grande, ce n’est pas possible !!! ....et que vous avez été reçu, de fait, par un service d’ordre qui tentait de faire respecter la Loi. Eh ! oui, heureusement de temps en temps ! * le dernier argument, j’y ai déjà répondu. A croire vraiment que les paysans du monde entier qui adoptent de plus en plus les PGM, sont évidemment des demeurés.
Vous faites (vous les anti-tout) sans cesse référence à un sondage qui dirait que 82%, mais pour d’autres c’est 75 voire 70 % de personnes qui sont contre les OGM. Mais dans le même temps, n’oubliez pas de dire que 88% ne savent pas les définir. Mais selon la manière dont les questions sont posées, on peut évidemment prévoir la réponse qu’on souhaite obtenir. Un sondage de CSA de septembre est loin d’aller dans le même sens que ces 82%. Il y a, enfin, une prise de conscience que des gens ont eu, (ont toujours) intérêts à vendre la peur sur ce sujet. Mais depuis 8-9 ans que ces personnes crient au loup, on n’a rien vu venir, malheureusement pour votre fond de commerce. Au fait, Monsieur Bubugue, quelles sont vos références pour parler de toute cette problématique : avez-vous autant de références bibliographiques dans des revues à comité de lecture et dans le domaine de l’agronomie que des Seralini, Pelt ou Testard. Où faites vous comme Delfeil de Ton qui avait une rubrique, il y a des années de cela dans Hara Kiri, intitulée approximativement : « Je ne l’ai pas vu, je ne l’ai pas entendu, je ne l’ai pas lu...mais j’en cause ! ».
Qu’il y ait un raté dans la communication autour des OGM, c’est une certitude et tous les acteurs portent une part plus ou moins importante de ce ratage. Pourtant, la première conférence de citoyens en France a eue lieu sur ce sujet, il y a eu ensuite 60 débats très structurés organisés ensuite par Marylise Lebranchu sur tout le territoire national, il y eu, à nouveau, un débat national présidé entre autre par Testard sur les essais aux champs. Peut-être aucun sujet n’a fait l’objet d’autant de débat public. Malgré tout cela, nous sommes toujours dans l’impasse en France notamment (les Verts Allemands semblent évoluer sur ce sujet) et cela traduit bien le manque de communication entre « science et société » mais pendant ce temps tous les autres pays avancent à grands pas. Ce débat est un bel exemple de mystification intellectuelle dans lequel l’idéologie a supplanté l’objectivation scientifique et technologique.
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> OGM : les mensonges de la propagande...
27 octobre 2004, par Mangeur Vasquais
Merci d’avoir éclairé ma lanterne : "un des objectifs majeurs des OGM est de limiter autant que faire se peut, l’utilisation de produits chimiques"... j’avais cru comprendre que les OGM "Round Up ready" permettaient justement l’utilisation massive de cet herbicide. À cause de mon intellect limité, je croyais que le Round Up était un produit chimique, mais grâce à vous je me rends compte combien j’étais dans l’erreur !
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> OGM : les mensonges de la propagande...
27 octobre 2004, par Mangeur Vasquais
Merci d’avoir éclairé ma lanterne : "un des objectifs majeurs des OGM est de limiter autant que faire se peut, l’utilisation de produits chimiques"... j’avais cru comprendre que les OGM "Round Up ready" permettaient justement l’utilisation massive de cet herbicide.
À cause de mon intellect limité, je croyais que le Round Up était un produit chimique, mais grâce à vous je me rends compte combien j’étais dans l’erreur !
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> OGM : les mensonges de la propagande...
28 octobre 2004, par
Vous relevez une phrase, mais l’avez vous seulement bien lue ???. J’écris "limiter autant que faire se peut".
Par ailleurs, là encore, vous avez l’air de prendre les agriculteurs pour des gens à l’intellect limité, pourquoi utiliseraient-ils des doses massives...alors qu’ils leur fallaient auparavant faire en moyenne 6 passages d’herbicides, ils n’en font, avec les OGM tolérant un herbicide, plus que 2.
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> OGM : les mensonges de la propagande...
8 mars 2005, par
Vraiment admirable votre démonstration, Monsieur le scientifique.Vous citez Mr Séralini et je vous en remercie ! Incroyable, un scientifique travaillant sur les gènes comme vous, et pourtant réservé quant à l’utilisation de vos inventions ! Comment ce fait il qu’un grand scientifique comme vous ne se soit pas rendu compte de l’insoutenable légèreté...scientifique des études présentées par les semenciers avant homologation au CGB et à l’AFSSA. Un étudiant en médecine en 3eme année, sans parler de mes confrères Epidémiologistes, dont c’est le métier, n’en croiraient pas leurs yeux !( Voir Avis MON863 ) Confier la santé publique aux seuls experts de l’Agroalimentaire en écartant tout avis médical, semble une attitude pour le moins curieuse, et tout à fait pertinente compte tenu des précédents brillants ! Que l’on supprime les Brevets sur le vivant, que les scientifiques travaillent dans leur labo sans la pression des industriels, et là peut être nous pourrons croire à vos bonnes intentions ! En attendant, vouloir nous imposer de force des produits d’aucun intérêt nutritionnel(Martin Hirsch), dont le risque sanitaire et environnemental ne peut-être écarté, risques à ce jour couvert par aucun Assureur, vous sera bien difficile. Effectivement, il y a un problème de communication avec les OGM, à force de mentir sur tous les points, de nous cacher les véritables enjeux économiques et politiques, vous avez perdu définitivement notre confiance.
Nous ne pouvons pas perdre nous n’en avons pas le droit.
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> OGM : les mensonges de la propagande...
11 mars 2005, par
Je ne vais pas doubler ma réponse par rapport à celle que je vous ai faite précédemment. Simplement, je voudrais préciser que vous n’avez pas compris dans quel sens je citais Séralini (entre autre)...il n’a, malheureusement, aucune publication scientifique qui montrerait une compétence en matière de PGM. Ce n’est pas parce qu’on est scientifique que l’on est compétent sur tous les sujets, loin de là ! Et tout bon scientifique devrait avoir alors la déontologie minimale de ne parler que du domaine qu’il connait surtout avant de se permettre de porter des jugements définitifs ! Encore une fois les mensonges ne sont pas du côté que vous croyez !!! Pour prendre un exemple concret, Bruno Rebelle, ex-porte-parole de Greeenpeace expliquait, le 28 mars 2004 lors d’un colloque scientifique, son refus des biotechnologies en disant : "ce n’est pas facile parce que sur le plan scientifique, tout va dans le bon sens et il n’y a pas d’effets néfastes...(plus loin). Par définition, je refuse les biotechnologies que je considère comme un type de société. Je n’ai pas peur des OGM, mais ceux-ci représentent un choix de société auquel je suis hostile". On voit donc là les véritables motivations des "anti". Il est clair que les OGM ne sont qu’un bouc émissaire parmi d’autres pour essayez de changer de modèle sociétal (et pourquoi pas d’ailleurs) mais les OGM ne méritent pas d’être pris en otage ! Le fait qu’il ait dit également que les OGM représentent un choix de société montre qu’il n’a rien compris, lui aussi, à l’amélioration des plantes mais on ne peut pas lui en vouloir puisque c’est quasiment le cas de tout le monde !
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> OGM : les mensonges de la propagande...
20 octobre 2004, par
OUI, les OGM se retrouvent partout dans notre alimentation.
Un exemple précis : L’entreprise Qualisol à Castelsarasin est un fabricant d’aliments pour bétail qui sont vendus partout dans le sud-ouest. Entre septembre et octobre de cette année, les étiquettes de l’aliment pour "jeunes bovins et futurs réproducteurs" ont évolué. La mention spéciale "génétiquement modifiée" s’y trouve depuis peu.
NB : les agriculteurs n’ont pas été prévenus de ce changement. (est-ce vraiment une nouvelle recette ???)
Cet aliment est utilisé, entr’autres, par des producteurs laitiers, fournisseurs des grandes laiteries. Je peux donc vous garantir qu’en achetant des produits Candia/Yoplait issus du grand sud-ouest, des OGM ont contribué, au moins indirectement, à leur élaboration.
IL FAUDRAIT donc, que nous, consommateurs, consommatrices exigions des garanties des laiteries. Cela se fait pour les farines animales. (Les producteurs d’aliment doivent donner un certificat d’absence de farines animales aux producteurs laitiers. Ceux-ci, à leur tour doivent fournir ce document aux laiteries.)
Qu’on fasse la même chose avec les OGM !
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> OGM : les mensonges de la propagande...
20 octobre 2004, par
Je te remercie pour ton témoignage et m’empresse de le faire suivre à mon carnet d’adresse.
OUI, il faut rester vigilant,
OUI, il faut continuer notre devoir de résister.
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> OGM : les mensonges de la propagande...
20 octobre 2004
Moralité : faut continuer à faucher et à informer. Merci pour cet article ....
Tarn & Garonne
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> OGM : les mensonges de la propagande...
18 octobre 2004
Salut à toi famille Bubugue
Ton article est excellent il met en clarté toute les saloperies auquels se livrent de pseudo journalistes, qui ne sont en fait que des merdes de journaleux .Ils sont bien loin du vrai journalisme, ces ringards de seconde zone, écrivaillons de fond d’chiottes Et il n’est même pas possible de dire petits journalistes de province, parce qu’ils en ont d’aussi connards là haut. Ils sont fabriqués à la chaîne avec des sous produits,dans des élevages spécialisés appelés "écoles de journalisme" Ensuite ils sont livrés indifféremment à des merdias de gauche ou de droite. Ca chie pas ils ont acquis les mêmes techniques de manipulation.
Bakou
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> OGM : les mensonges de la propagande...
18 octobre 2004, par
Effectivement, un travail intéressant avec des arguments. Par contre, la tirade de Bakou sur le ton "journaleux tous merdeux" me gongle. Je me sens visé. Normal, je suis "une merde de journaleux, ringard de seconde zone, connard...". Et j’avoue que je n’ai pas envie de perdre mon temps à me défendre contre de telles généralités. Manu, faucheur volontaire
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> OGM : les mensonges de la propagande...
26 octobre 2004
Salut Manu,
Tu ne m"a pas lu, tu as parcouru ce que j’ai pondu.
Jz parle des auteurs de cet article en termes de pseudo journalistes. Ce qui sous entend qu’il existe de vrai journalistes, différents des journaleux comme un photo reporter est trés différent d’un paparazzi. Je précise de plus qu’ils sont bien loin du vrai journalisme, ce qui implique que je respecte les vrais journalistes.
Je ne sais pas pour qui tu bosse, mais est -tu satsfait de la fàçon dont tu peux exercer ton métier ?
Mon neveu Nicolas Brousse qui bosse au Maroc pour Médi 1 ne l’est pas lui. En conclusion si tu t’es senti concerné c’est inquètant... Non ? Si tu veux nous pourrons en parler à Toulouse.
Amicalement, Bakou (et puis je ne suis pas connu pour faire dans la dentelle ! )
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> OGM : les mensonges de la propagande...
19 octobre 2004, par unfaucheursachantfaucher
AH BIEN ! Je suis toujours en osmose avec Bakou. Comme à dit Coluche « ils sont sur de nous donnez l’information c’est con la »
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