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Contre la criminalisation du mouvement social en Argentine |
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Caleta Olivia est une petite ville de Santa Cruz, la province de Kirchner, de 40.000 habitants. De ces 40.000 habitants, 110 sont poursuivis pour avoir osé lutter pour leur travail. C’est aujourd’hui la capitale nationale de la persécution sociale.
Ces derniers temps Caleta Olivia avait été le théâtre de luttes victorieuses : les chômeurs de la ville étaient devenus l’avant-garde du mouvement social, après avoir paralysé la production de pétrole des multinationales en s’emparant des réservoirs de stockage du combustible. Les multinationales ont alors cédé et octroyé 2000 postes de travail avec des salaires dépassant les 800 pesos.
Inquiètes des éventuelles répercussions de cette victoire des travailleurs argentins, les entreprises pétrolifères ont alors déclenché une vague répressive : lors de la deuxième vague de répression, 44 manifestants qui occupaient l’usine Termap ont été violemment expulsés, emprisonnés et torturés. Des groupes privés de répression, recrutés par les entreprises pétrolifères, ont participé à l’arrestation et emmené les manifestants jusqu’au commissariat, ce qui est complètement illégal. Six chômeurs dont trois mères de famille, sont emprisonnés depuis un mois. Kirchner, qui en a fait une affaire personnelle, tente de faire passer ces militants du mouvement social pour des bandits et prône le combat contre la violence. Il accuse ces militants d’avoir destabilisé l’économie.
Le 16 octobre, une manifestation de 8000 personnes a été organisée à Buenos Aires contre leur emprisonnement et contre la criminalisation du mouvement social. Elle était composée essentiellement d’organisations de “piqueteros”, et étaient notamment présents des représentants de l’UTD (Unión de Trabajadores Desocupados), du FTC (Frente de Trabajadores Combativos), de l’UTP (Union de Trabajadores Piqueteros), du FOS (Frente Obrera e Socialista), le MTR (Movimiento Teresa Rodrigues), et du MTD (Movimiento de Trabajadores Desocupados)
Participez à la Campagne internationale pour la libération des travailleurs de Caleta Olivia
Le Prix Nobel de la paix, Adolfo Perez Esquivel, les Mères de la place de Mai, la CTA, la COB de la Bolivie, l’historien Carlos Taibo, trois députés du Bloco de Esquerda du Portugal, et divers autres syndicats, partis politiques et personnalités de l’Espagne, du Portugal et de pratiquement toute l’Amérique Latine, ont déjà protesté contre l’emprisonnement des travailleurs de Caletas. Si vous faites partie d’un syndicat, d’une entité étudiante, d’un parti politique, ou de n’importe quelle autre institution, envoyez une lettre de protestation signée aux adresses életroniques suivantes ; n’oubliez pas de préciser votre pays à côté de la signature.
Président, Dr. Néstor Kirchner : secretariageneral_yJt_presidencia.gov.ar
Gouverneur de la province de Santa Cruz : gobernador_yJt_scruz.gov.ar
Juge Marcelo Martín Bailaque : camarasegundacirc_yJt_mcolivia.com.ar
jrecursos_yJt_mcolivia.com.ar
Envoyez une copie à :
ftccletaolivia_yJt_yahoo.com.ar
international_yJt_pstu.org.br
Exemple de lettre à envoyer
Par la présente, nous nous solidarisons avec la campagne internationale exigeant la libération immédiate des prisonniers de Caletas Olivia, injustement arrêtés pour avoir défendu leur droit à l’emploi.
Nous dénonçons le rôle des forces de sécurité et du juge d’instruction, dr. Marcelo Martin Bailaque, qui, pour répondre aux exigences des entreprises YPF S.A. et Termanp S.A., ont arrêté et poursuivi 44 chômeurs, parmi lesquels 6 sont en prison préventive depuis un mois.
Nous dénonçons la violence de la répression et le traitement inhumain réservé aux prisonniers.
Nous réaffirmons que la lutte pour un emploi digne constitue un droit universel et ne peut en aucun cas être traitée comme un délit ou un acte criminel.
Liberté immédiate pour les prisonniers politiques de Caleta Olivia !
Non à la criminalisation du mouvement social !
anaboli
Création de l'article : 22 novembre 2004
Dernière mise à jour : 22 novembre 2004
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