|
|
Vous avez dit Non Violence ! |
|
La répression brutale que nous avons dû subir à Solomiac et à Valdivienne de la part des laquais de l’état nous a montré les limites de la non-violence passive ; Dans Gardarem lo Larzac, un compagnon écrit "il est vrai que notre démarche est celle de la désobéissance civile, pas celle des martyrs" ; c’est juste, mais la défense de la planète doit être vue comme un sacerdoce, car la pollution OGM est irréversible et vaut bien quelques sacrifices.
J’ai entendu certains d’entre nous prêcher la modération, la patience, en attendant que les procédures judiciaires suivent leurs cours. (Quel est le pouvoir des juges face au dictat des multinationales ?).
Je leur souhaite bonne chance, car je sais que les lenteurs administratives sont au bénéfice de nos adversaires et que la démocratie a été depuis longtemps sacrifiée sur l’autel de la corruption.
A quoi ont servi nos actions puisque demain le maïs BT 11(OGM) va être semé à grande échelle, comment allons nous agir ?
Il est certain que nous allons devoir faire face à la répression policière et à la violence des milices embrigadées par les pollueurs (voir Marsat et la milice de Limagrain).
Il faut donc nous préparer dès ce mardi 14 décembre à affronter une contre manifestation qui, elle, risque d’être violente d’autant qu’elle sera soutenue par la flicaille.
Nous connaissons la désobéissance civile, la non-violence, maintenant il nous faut passer à l’étape suivante, "la résistance passive" ou mieux encore, "la non violence active".
Le terme peut paraître antinomique, mais derrière ces mots se cache une philosophie qui va engendrer une réplique violente de l’Etat.
Qu’est ce que la non-violence active, tout sauf de la passivité, de la couardise.....
La non-violence ne s’improvise pas, elle se construit,.....
La non-violence pour être efficace doit être l’aboutissement de nombreuses qualités, volonté résolution détermination opiniâtreté persévérance patience endurance calme sang-froid courage caractère fermeté ; remarquez que je n’ai pas mis de virgules entre ces adjectifs, car ils sont indissociable des qualités dont doit faire preuve un partisan de la non-violence.
En bref je dirais que la non-violence n’est pas l’apanage des moutons mais des loups !
« Le véritable pacifisme n’est pas la soumission irréaliste au mal ; c’est plutôt la lutte courageuse menée par l’amour contre le mal, avec la certitude qu’il vaut mieux subir la violence que l’infliger. » (MARTIN LUTHER KING)
Courage compagnons, nous gagnerons car notre lutte est juste et nécessaire.
dominique Bruyant
Création de l'article : 13 décembre 2004
Dernière mise à jour : 12 décembre 2004
Page visitée 1929 fois (2)
|
|
Discussion associée à l'article.
Cet article a suscité 2 messages sur son forum
Vous pouvez réagir à cet article ; le contenu n'est filtré ni par l'auteur de l'article, ni par le collectif, dans la limite du respect de certaines règles :
- pas de messages injurieux
- pas de message raciste, sexiste, xénophobe, homophobe, ...
- les messages trop longs pourront être supprimés : ce forum est une discussion sur l'article ; si vous voulez publier un texte conséquent, rendez-vous dans l'Espace rédacteurs et proposez un article ; si vous voulez publier un texte sans rapport avec cet article, trouvez un forum adapté ...
- de même, les messages se réduisant au copié-collé d'un article publié ailleurs seront supprimés ; les citations ne sont pas interdites, mais le forum est un espace d'expression personnelle.
Répondre à cet article
|
-
La non-violence est forcément active !
13 décembre 2004, par
Cher ami,
Il est vain d’opposer "non-violence passive" à "non-violence active", tout simplement parce que cette opposition n’existe pas. La non-violence est forcément active (je ne vais pas faire un historique des luttes non-violentes. Voir le livre de José Bové et Gilles Luneau, Pour la désobéissance civique) ou alors ce n’est pas de la non-violence, mais du pacifisme (refus de la guerre et de la violence certes, mais sans projet, sans alternative et surtout sans action constructive). La question qui est posée à travers la répression d’actions non-violentes n’est pas nouvelle. Tout est une question de stratégie, d’organisation et de formation. La répression fait partie intégrante de la stratégie de l’action non-violente. Elle ne saurait être une surprise. Et encore moins une raison pour changer de stratégie (notamment en renonçant à la non-violence). Il est vrai que la répression de Solomiac (j’en ai pris ma dose moi aussi)a surpris les organisateurs qui ont fini par reconnaître que cette action avait été mal préparée, ce qui était une évidence. Après tout, l’Etat se donne les moyens de parvenir à ses fins, lui qui a le monopole de la violence légitime. La disproportion des moyens de répression employés a cependant montré de quel côté était la violence et le non droit. Solomiac est un échec du point de vue de l’efficacité de l’action (le champ n’a pas été fauché), mais une victoire du point de vue de l’opinion publique qui n’a pu qu’être révoltée par ce déchaînement de violences. Face à cette répression la question qui se pose est double : D’une part, quelle stratégie d’action envisager pour faucher les champs puisque c’est l’objectif ? Il me semble que des actions nocturnes, mais revendiquées le lendemain à la gendarmerie la plus proche, outre leur efficacité, serait fidèle à l’esprit de la non-violence et de la désobéissance civile (mais avec le risque de ne plus contrôler les actions à terme). D’autre part, quelle formation des militants et de tous ceux qui participent aux actions afin d’être préparés à tout type de répression ? Il y a là un besoin réel qu’il serait bien de combler dans les prochains mois. Le terme de "résistance passive" a été abandonné par Gandhi lui-même en 1906 en Afrique du Sud. Il lui a préféré l’expression "satyagraha",(force de la vérité) qui implique de dire non à l’injustice avec fermeté, publiquement, sans violence et en acceptant les conséquences judiciaires de ces actes. Ce qui est en gros la définition de la désobéissance civile, elle-même "arme lourde" de l’action non-violente. A partir de 1920, il n’emploiera plus que le terme de "non-violence" (sans ajouter de qualificatif !). Les expressions "résistance passive" ou "non-violence passive" sont la marque de l’idéologie dominante qui veut nous faire croire qu’une action est forcément violente, ou alors ce n’est pas une action. L’histoire a montré qu’il existait une autre force, la force de l’action non-violente. On retrouvera (si je peux me permettre) sur le site du Centre de ressources sur la non-violence de Midi-Pyrénées (http://www.non-violence-mp.org)quelques textes essentiels sur la stratégie de l’action non-violente, indispensables pour imaginer et construire des stratégies d’actions dans la durée. Certes compagnons, nous gagnerons parce que notre lutte est juste et nécessaire, mais surtout parce qu’elle sera non-violente, efficace et contraignante vis à vis du pouvoir en place. Bien fraternellement dans la lutte, Alain Refalo
Vous avez dit non-violence ?
-
|
> La non-violence est forcément active !
14 décembre 2004
Concernant les actions de fauchages nocturnes, elles sont efficaces certes, mais j’ai cru comprendre a l’AG que les « Faucheurs Volontaires » ne les revendiquerons plus car elle sont contraire a l’idée d’une action collective et a visages découverts, elles resteraient cependant encouragées...
Faucheur un jour...
|
|