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Aprés la réunion de coordination européenne de la MayDay, qui s’est tenue dernièrement à Berlin, un petit texte introductif au premier mai européen des mouvements sociaux contre la précarisation de nous vies.
Euro Mayday
Euro MayDay 2005
une journée européenne
pour de nouveaux droits
Depuis quatre années à Milan, sur la base des diverses mobilisations de l’après-Gênes, une journée de mobilisation annuelle des précaires a vu le jour en Italie. La journée du premier mai a été choisie pour mettre en avant et à l’ordre du jour les nouvelles situations de vies marquées par la précarisation croissante du marché du travail, notamment à travers l’explosion des contrats dits atypiques (intérim, temps partiel, CDD). Au centre de la nouvelle économie, ces formes d’emploi flexibles et mobiles restent pourtant aujourd’hui privées de toute protection et de toute représentation politique ou syndicale significative. C’est pour répondre à ce vide et construire ses propres formes politiques que la parade auto-organisée des précaires à Milan s’est créée.
Au fil des années, cette mobilisation a reçu le soutien des syndicats de base et a vu ainsi la jonction entre deux générations de travailleurs : les nouveaux travailleurs précaires des services, de la grande distribution, de la culture... et ceux qui depuis les années 70, en lien déjà avec les premiers collectifs de chômeurs et précaires italiens, ont organisé une riposte dans les entreprises publiques ou la grande industrie au syndicalisme de concertation.
5000 personnes ont défilé dans les rues de Milan la première année, 50 000 en 2003, 80 000 en 2004.
À cet élan s’est ajoutée la récente mobilisation des travailleurs migrants, encore davantage précarisés et discriminés dans leur quotidien par la dernière loi italienne sur l’immigration. Votée en 2002, la loi Bossi-Fini prévoyait la subordination du droit de séjour au contrat de travail et le développement de la construction de nouveaux centres de rétention en Italie, perspectives inscrites au sein d’une politique d’immigration concertée au plan européen.
En 2004, à travers la participation nouvelle de collectifs de migrants, mais aussi l’extension de la Mayday à d’autres villes européennes (Barcelone, Helsinki, Dublin, Palerme, ...), un pas supplémentaire a donc été franchi vers la construction d’un premier mai entendu comme journée de mobilisation et d’expression des réalités de tout le précariat européen.
L’idée d’un défilé alternatif à la traditionnelle « fête du travail » est de se réapproprier et de recréer le sens de cette journée à forte valeur symbolique et historique, pour en faire une journée d’action, d’information et de mobilisation pour la conquête de nouveaux droits sociaux à l’échelle européenne, une journée d’expression et de création qui rende visibles nos nouvelles réalités de vies, de travail et d’emploi.
Après les rendez-vous récents des forums sociaux de Londres et de Malaga, les rencontres organisées à Berlin du 14 au 16 janvier marquent une nouvelle étape de ce processus. Différents collectifs européens de précaires et de migrants s’y retrouvent pour discuter et décider de plate-formes d’actions communes pour le premier mai 2005 dans différentes villes européennes (Rome, Paris, Milan, Madrid, Berlin, Barcelone, Helsinki...), ainsi que pour la deuxième journée européenne contre les camps d’étrangers le 2 avril prochain.
Dans le cadre de cette dynamique, nous invitons tous les collectifs, réseaux, mouvements sociaux et individus à s’informer sur l’organisation de l’EuroMayday 2005 à Paris, à l’investir en lien avec l’ensemble des initiatives prévues au printemps prochain (« marches du printemps », journée européenne des migrants du 2 avril) et à le réinventer à partir de toutes les particularités de nos différents terrains de lutte.
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Source :
http://www.cip-idf.org/article.php3 ?id_article=1883
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inscription sur la liste euromayday :
https://euromayday.org/mailman/listinfo/euromayday
texte d’appel pour une seconde journée européenne d’action et de mobilisation contre les camps :
http://pajol.eu.org/article689.html
sites mayday 2003 et 2004 :
http://www.euromayday.org/
http://www.chainworkers.org/chainw/mayday003/autonomo.htm
autres liens pour s’informer et se mobiliser :
http://www.hns-info.net
http://www.globalproject.info
http://www.ac.eu.orghttp
http//www.stop-precarite.org
Gerard REGNIER
Création de l'article : 6 février 2005
Dernière mise à jour : 31 janvier 2005
Page visitée 850 fois (1)
P.S.
Une partie des marches du printemps arrivant et partant de Paris s’articulera avec l’Euro MayDay
(A suivre ...)
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> Euro MayDay C.R. reunion internat. Berlin 14-16 janvier 2005
6 février 2005, par Gérard Régnier
L’euroMayday 2005 se prépare. Voici une synthèse, réalisée par Zoe de Chainworkers et traduite par HNS-info.net, de la réunion internationale qui s’est tenue du 14 au 16 janvier à Berlin
Naissance de l’EuroMayday Network à Berlin
Prochaine réunion les 12 et 13 mars à paris
L’assemblée de Berlin qui a eu lieu du 14 au 16 janvier a été marquée par une assez forte participation (80 à 100 personnes durant les 3 jours). Parmi les présents, de nombreux d’entre eux avaient déjà participé aux réunions organisées à l’automne passé à Londres en marge du Forum Social européen.
Les groupes et les pays représentés (cette liste n’est pas exhaustive) : Nothern european anticapitalist Network (Suède, Norvège, Finlande), Global Roots (Danemark), Cip-idf (France, Paris Dissidents (France), Samizdat.net (France) Indymedia Estrecho, The Wombles (Londres),Fels (Berlin) AC ! -Agir ensemble contre le Chômage !- (France), Precair Forum (Amsterdam), Esc (Italie), Invisibili (Italie), Chainworkers (Italie) Rete per il reddito (Italie), Cobas (Italie), Women Forum Berlin, Frassanito Network,Tavolo migranti social forum italiani, Des groupes activistes de Malaga et Séville (Espagne), un groupe de Hambourg (Allemagne), un groupe de Liège (Belgique), un groupe de Loubiana (Slovénie).
Après un long tour de présentation des groupes et des personnes participantes qui a duré toute la matinée, l’après-midi a été consacrée à la discussion des sujets les plus importants. Certaines interventions ont fait dériver les débats vers des questions théoriques qui n’étaient pas nécessairement l’objet de cette réunion qui était de nature organisationnelle et opérationnelle. Questions théoriques du type :
Précarité ou précariat ?
Travail immatériel ou travail matériel ?
Précarité de l’emploi ou précarité d’existence ?
Il a ensuite été proprement question de la Mayday, avec notamment le récit de la manière dont celle-ci a fonctionné l’an passé à Milan et à Barcelone, les problèmes qui ont été rencontrés, la manière dont on a cherché à résoudre ces problèmes, les aspects pratiques et matériels d’une telle organisation. Il me semble que nous nous sommes tou-te-s accordé-e-s pour définir la Mayday comme un événement de forte visibilité extérieure, un moment de protestation qui doit impliquer les activistes et les non-activistes et reconnaître la Parade (ou manifestive) comme un nouveau mode d’action adapté à la démarche que nous poursuivons. Nous nous sommes également tou-te-s entendu-e-s pour considérer que l’événement en soi était d’une grande importance, mais que tout aussi important était le parcours commun qui se mettait en place entre les différents réseaux dans la préparation et la construction de la Mayday.
Nous avons ensuite parlé de ce chacun projetait de faire dans les différentes villes.
Quelles villes envisagent une Mayday pour le 1er mai 2005 ?
Milan : oui ; Barcelone : oui ; Hambourg : oui ; Paris : oui ; Séville ou Malaga : oui ; Berlin : peut-être ; Londres : peut-être ; Copenhague : peut-être ; Amsterdam : non, mais une série d’actions sur la précarité seront organisées ; Helsinki : ? ; Loubiana : ? ; Liège : ? ;
Dans le cadre de l’assemblée, il a été décidé de :
1) Utiliser la liste euromayday_NVR_euromayday.org, si vous souhaitez vous y inscrire : https://euromayday.org/mailman/list... pour :
Organiser la Mayday
Produire un texte ou un manifeste commun (Fels prépare une proposition)
Faire des propositions puis une sélection des slogans
Montrer des propositions graphiques et décider des graphismes à utiliser
Coordonner un peu l’ensemble de ces travaux
2) Produire des slogans, appels et affiches génériques dans toutes les langues, que chacun pourra ensuite décliner en fonction des thèmes propres à son territoire de référence.
3) Définir un premier calendrier par étapes pour la montée en puissance des initiatives jusqu’à la Mayday suivant le schéma qui suit :
- 2 avril 2005 : à l’occasion de la journée internationale de mobilisation des migrants, actions de tractage, conférences de presse et autres annonçant officiellement le lancement des Mayday 2005,
Après la mi-avril (date encore à définir), lancement du compte à rebours jusqu’au 1er mai avec une série d’actions diverses pour préparer l’ambiance en vue de la parade. Le premier jour du compte à rebours, il est envisagé d’organiser la même action dans différentes villes pour faire passer un message homogène. Les jours suivants jusqu’au 1er mai, chacun pourra organiser les actions et les manifestations qu’il souhaite.
- Le site devra mettre en place un espace d’open-publishing pour établir des interconnections entre les différentes Mayday, ainsi qu’un espace de type forum pour développer nos conceptions et nos réflexions
Le nom opérationnel du réseau en charge de l’organisation de l’événement, c’est-à-dire les participants aux réunions de ces journées, est EUROMAYDAY NETWORK, mais il serait bon à la prochaine réunion de trouver une appellation qui dépasse la référence à la seule Mayday. L’impression que j’ai eue est que nous sommes tous actuellement investis à fond dans l’organisation de la Mayday et que nous n’en sommes pas encore à penser l’après-Mayday. Le nom a été choisi collectivement en écrivant les suggestions de chacun sur un paper-board. Nous avons retenu le terme d’EUROMAYDAY NETWORK parce que le mot " EuroMayday " est une appellation qui exprime bien notre dimension européenne et qui mobilise les personnes. Aussi, si nous avons le désir d’inciter d’autres sujets politiques à participer à cette démarche, il nous a semblé que cela avait plus de sens de prendre le nom qui évoquait déjà le plus de choses à tout le monde. Pour le reste, on verra plus tard. Si la prochaine Mayday avec sa dimension plus étendue marche bien, je pense que des évolutions ou changements de nom pourront se faire tout naturellement.
Nous avons également commencé à discuter sur la manière de gérer et d’organiser les conférences de presse que nous devons tenir. Nous ne sommes pas encore parvenu-e-s à une solution. Nous en re-débattrons à Paris. Il serait opportun d’ici-là d’élaborer une proposition concrète et d’anticiper les éventuelles objections.
Enfin, nous avons décidé de faire une seconde rencontre internationale pour l’organisation de la Mayday et la finalisation de certaines décisions à Paris, les 12 et 13 mars 2005.
Zoekat de http://www.chainworkers.org Crew Traduit de l’italien par André Gattolin pour http://www.hns-info.net http://www.hns-info.net/article.php3 ?id_article=5509
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