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Lorient : Mobilisation pour bloquer le débarquement de soja OGM |
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A l’appel du Collectif des Faucheurs Volontaires, de la Confédération Paysanne et de Greenpeace, des centaines de manifestant(e)s (500 à 2000 selon les sources) étaient présents vendredi 28 janvier 2005 sur le port de commerce de Lorient, pour bloquer le déchargement de 32000 tonnes de tourteaux de soja génétiquement modifié, en provenance d’Argentine.
Une Europe sans OGM doit démarrer aujourd’hui en Bretagne !
vendredi 28 janvier 2005
MOBILISATION A LORIENT - BLOQUAGE DEBARQUEMENT SOJA OGM
Les 32000 tonnes de tourteaux de soja génétiquement modifié restent actuellement dans les soutes du "Golden Lion". Le cargo argentin de 180m de long a accosté vers 06h15 vendredi 28 janvier dans le port de commerce de Lorient tandis que des centaines de manifestants (500 [police] à 2000 selon les sources), se sont rassemblés pour s’opposer au débarquement de ces 32000 tonnes d’OGM. OGM aujourd’hui très majoritairement refusés par les consommateurs et non identifiables par les paysans. "Soja OGM aujourd’hui, lait OGM demain", proclamait la banderole de deux militants en combinaison orange montés à bord du Golden Lion avant d’être délogés puis interpellés par les CRS... "Police partout, justice nulle part !"
CARGO ARGENTIN "GOLDEN LION" REPEINT EN BLEU
"Quelques 32 000 tonnes de tourteaux de soja peuvent contaminer 35 millions de poulets !", expliquait un militant.
D’autres ont repeint une partie de la coque du "Golden Lion" en bleu, justifiant cette couleur par le fait qu’aucun aliment n’est bleu.
Mardi dernier, 25 janvier vers 11h30 (10h30 GMT), rappelons-le, le cargo argentin avait été "accueilli" par l’Esperanza (un des trois navires de la flotte de Greenpeace), dans l’Atlantique, au large du Portugal.
A bord de l’Esperenza, un collectif d’organisations anti-OGM : "Bonjour et bienvenue dans les eaux européennes. J’espère que vous avez fait bon voyage depuis l’Argentine. Cependant, nous ne sommes pas très satisfaits par votre chargement. Nous savons que le soja que vous transportez a été modifié génétiquement [...]" avait alors communiqué par radio, avec une pointe d’ironie, le capitaine de l’Esperanza au cargo argentin.
Avec des creux le plus de 5m, il n’a pas été possible de monter à bord du cargo argentin. La mobilisation s’organisait en quelques jours. Aujourd’hui, il apparaît clairement que des centaines de milliers de tonnes de soja et autres génétiquement modifiés "non-traçables" sont ainsi scandaleusement importés contre la volonté des paysans et des consommateurs.
Parmi ces nombreux manifestant(e)s, venu(e)s parfois de loin, José Bové était présent, aux côtés des militant(e)s de Greenpeace, de la Confédération Paysanne et du collectif des Faucheurs Volontaires. Ont également répondu à l’appel, des adhérent(e)s de Comités Locaux Attac et des militant(e)s CGT. Des "politiques" ont aussi voulu apporter leur soutien : des élu(e)s, Verts, LCR, France Nature Environnement, Union Démocratique Bretonne (UDB), ...
LES LES DOCKERS REFUSENT DE DECHARGER SOUS PROTECTION POLICIERE
Arnaud Apoteker (responsable de la campagne OGM à Greenpeace France) déclarait : "On ne va pas faire la guerre avec toute cette présence policière et ces CRS. Mais on espère que les dockers vont refuser de décharger sous protection policière". De fait, les dockers ont accepté de ne pas décharger le "Golden Lion" "en présence des policiers" et il faut trois jours pour décharger un tel cargo, selon les autorités portuaires...
LE SOJA DANS CE BATEAU C’EST DU PAIN QUI A ETE VOLE DANS LA BOUCHE DE QUELQUES ENFANTS ARGENTINS
Parmi tous ces manifestants un agriculteur biologique témoigne.
SOUTIEN AGRICULTEUR BIO BRETON - mp3 - 1750ko
Cet agriculteur breton est "aujourd’hui à Lorient pour faire passer une information malgré l’omerta des pouvoirs publics et des lobbys". "Le soja dans ce bateau qui arrive à Lorient c’est du pain qui a été volé dans la bouche de quelques enfants argentins qui n’ont même pas de quoi se nourrir. La moitié de la surface agricole de l’Argentine est mobilisée par les grandes compagnies internationales pour faire du trafic international de denrées pour le moins douteuses. Pendant ce temps là, la population locale est privée de ses terres. Les paysans sont privés de leur outils de travail. Tous ceux qui achète ce soja pour nourrir leurs porcs en Europe, et notamment en Bretagne, sont complices d’assassinats d’enfants en Argentine. Nous sommes solidaires des paysans du tiers monde qui n’ont pas forcément les mêmes chances que nous et nous ne pouvons être complices de ce genre de crime. [...]"
Arnaud Apoteker déplore lui aussi le manque de transparence : "des millions de tonnes de soja OGM sont aujourd’hui introduits dans la chaîne alimentaire via l’alimentation animale " alors que "cette importation d’OGM constitue à plus d’un titre une véritable indignation. La culture de soja OGM en Argentine est responsable de la destruction de 2 millions d’hectares de forêt tropicale et de l’expulsion de milliers de paysans de leurs terres au profit des seules multinationales. Cette culture intensive d’exportation contribue à la malnutrition qui touche aujourd’hui 8 millions d’argentins" déclare Arnaud Apoteker.
 http://www.greenpeace.org/france_fr...
Le porte-parole de la Confédération paysanne, Jean-Emile Sanchez, explique : "Nous menons ce combat pour montrer que l’agriculture OGM est totalitaire." "En contaminant toute l’agriculture, elle ne permet pas à d’autres modes de subsister. Nous voulons aussi dénoncer la dépendance de la France et de l’Europe à l’égard des protéines animales importées".
Voir le dossier OGM de la Conf’ : http://www.confederationpaysanne.fr...
Christine Thelen du Collectif des Faucheurs volontaires, appelle à agir "dans les champs et dans les assiettes".
José Bové poursuit : "le combat prend une "nouvelle dimension". "En nous opposant aujourd’hui aux importations d’OGM d’Argentine nous refusons la dépendance protéique de l’Europe et réclamons de l’Union européenne une nouvelle Politique agricole commune". "Cette action spectaculaire, c’est la suite de toutes les actions qu’on mène depuis des années, Aujourd’hui, on s’en prend aux bateaux puisque 80 % des OGM arrivent en Europe par la mer."
Collectif Faucheurs Volontaires sur http://www.monde-solidaire.org/spip/
L’IMPORTATEUR D’OGM SE DECLARE ETONNE ... L’importateur de soja OGM, Frank Mandefield, secrétaire général de la société française Soulès Caf, spécialisée dans les produits de nutrition animale, s’est déclaré mercredi "étonné par le battage médiatique suscité par cette affaire".
Selon l’importateur, "Il s’agit d’un chargement traditionnel, conforme à la réglementation et tout à fait légal", a-t-il expliqué à l’AFP. L’importateur possède une succursale à Brest (Finistère) pour alimenter le marché breton. "Notre société ne fait que répondre à la demande du marché".
Et voilà, c’est la faute au "marché" ! ... si invisible que ça la main du marché ?
JOSE BOVE SUR L’ESPERANZA
INTERVIEW DE JOSE BOVE :
Jeudi soir, ls militants de l’Esperanza avaient débarqué sur une petite plage à l’ouest de Lorient. Un petit comité d’accueil était présent, ainsi que quelques journalistes :
Quel est le message aujourd’hui ?
- -> J.B. : "80% des OGM qui arrivent aujourd’hui en France viennent par la mer, pour l’alimentation animale or, plus de 70% des français refusent les OGM et la Région Bretagne s’est déclarée "hors OGM". On ne comprend pas comment des entreprises comme Soulez ou comme Karville (ndlr : orthographe ?) peuvent encore importer des produits que personne ne veut, ni les paysans, ni les consommateurs.
Justement, ils disent qu’ils font ça depuis plusieurs années. Qu’avez vous à leur répondre ?
- -> J.B. : Les importateurs disent qu’ils importent aussi des produits sans OGM. Ils n’ont qu’à importer que du non-transgénique. Les consommateurs réclament des produits sans OGM. Les paysans ne peuvent pas choisir les produits qu’ils donnent à leurs animaux. C’est quelque chose de profondément inacceptable. Par cette action, nous voulons soutenir le Région Bretagne, mais aussi interpeller le gouvernement français et la Commission européenne qui a refusé la traçabilité sur les produits issus de l’élevage.
LORIENT - INTERVIEW J. BOVE - mp3-1600k
La région Bretagne, comme 16 autres régions se sont déclarées "sans OGM" C’est une satisfaction pour vous ?
- -> J.B. : Le fait que la Région Bretagne se soit déclaré "sans OGM" est une très grande satisfaction mais ce qui est encore plus une satisfaction par rapport à la Bretagne, c’est la démarche qui a été faite par le Conseil régional au Brésil dans l’état du Parana où ils sont allés rencontrer leurs homologues pour développer une filière sans OGM On ne comprend pas que dans le même temps on continue d’importer dans cette région des OGM. On ne comprend pas pourquoi, aussi, les entreprises de l’agroalimentaire ne se mettent pas du coté des paysans et des consommateurs.
LA COMMISSION EUROPEENNE REFUSE LA TRAÇABILITE SUR LES PRODUITS ISSUS DE L’ELEVAGE.
La France importe environ 4,5 millions de tonnes de soja, essentiellement d’Argentine et du Brésil. Tout le soja argentin est OGM et 10% pour le Brésil.
A l’heure actuelle, il n’ y a pas de réglementation sur l’étiquetage des produits destinés à l’alimentation animale et sur les produits issus de ces animaux. Cela signifie tout simplement que si vous achetez une cuisse de poulet ou un steak aujourd’hui, vous ne pouvez pas savoir si l’animal d’élevage a été nourri avec du soja ou du maïs transgénique qui sont importés par centaines de milliers de tonnes. Or, ces OGM, personne n’en veut. Ni les consommateurs ni les paysans. Mais les paysans ne peuvent pas choisir les produits qu’ils donnent à leurs animaux. C’est inacceptable.
LA REGION BRETAGNE "HORS OGM" ?
Seize régions et des centaines de communes se sont déclarées "hors-OGM". La région Bretagne est l’une de ces Régions. Le Conseil Régional de Bretagne a en effet adopté à une large majorité une délibération voulue par les Bretons et intitulée : "Du champ à l’assiette, vers une Bretagne sans OGM", dont l’objectif est de faire de la Bretagne une région sans OGM.
Interrogé par téléphone, Jean-Yves Le Drian, député (PS) du Morbihan et Président du Conseil Régional de Bretagne, déclare aujoud’hui : "si chacun choisit les formes d’action qu’il pense souhaitable, cette mise en alerte est révélatrice d’une interrogation de l’opinion et des consommateurs sur la provenance des aliments".
Or, selon le Syndicat national des industries de l’alimentation animale (SNIA), seul environ 20% des 4,5 millions de tonnes de soja importé en France est certifié non OGM. Lorient, deuxième port français pour l’importation d’aliments pour bétail (derrière Nantes-Saint-Nazaire), a débarqué sur ses quais 700.000 tonnes de soja en 2004, dont seulement 40.000 sont garanties non OGM et 115.000 à des taux inférieurs à 1%, selon le directeur du port Jean-Michel Sévin.
Quels moyens se donnent, maintenant, la Région Bretagne et son Président Jean-Yves Le Drian (PS) pour faire appliquer et respecter sa résolution "Du champ à l’assiette, vers une Bretagne sans OGM", demandée par les bretons, les paysans et les 74% des consommateurs ?
Qui pourrait, aujourd’hui, comprendre que la Bretagne continue d’importer ces centaines de milliers de tonnes d’OGM dont personne ne veut ?
Il est temps q’une Bretagne sans OGM devienne une réalité :
Une Europe sans OGM doit démarrer, aujourd’hui, en Bretagne !
(A suivre ...)
Gerard REGNIER
Création de l'article : 30 janvier 2005
Dernière mise à jour : 30 janvier 2005
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> Lorient : Mobilisation pour bloquer le débarquement de soja OGM
1er février 2005
bravo jose on n’est pas militants mais on soutient vos actions, on est contre l’ultraliberalisme et la mondialisation responsables d’une grande misere et de risques ecologiques dans le monde. lydie et jean pierre
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> Lorient : Mobilisation pour bloquer le débarquement de soja OGM
10 février 2005, par
bravo jose on soutient vos actions, on est contre l’ultraliberalisme et la mondialisation responsables d’une grande misere et de risques ecologiques dans le monde. lydie et jean pierre
mais on n’est pas militants. Vous êtes quoi alors ?
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