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Scène introductive : Scène des droits Scène du droit de travailler Scène services publics Scène Oncle Sam Scène des libertés fondamentales Scène finale
Petite pièce en quelques scènes bien senties (jouer la scène introductive et la conclusive, et entre les deux, celles qui conviennent au moment M et à l’instant T)
version du 26 avril 2005, remaniée en mai
Dans cette version, on peut compter 5 personnages :
G : Giscain d’Estard (en costard, célébrant le mariage)
T : Le futur marié, Monsieur Traité Constitutionnel (Trèstrèscon Stitutionnel) (en costard, avec une cravate européenne, et en pochette, un mouchoir apparemment européen - qui se transforme en drapeau américain quand il le sort)
C : La future mariée, mademoiselle Citoyenne Européenne (en robe de mariée)
M : La copine de la mariée, ex-épouse Maestricht (costume au choix ...)
L : Le lecteur (dans une grande boîte, qui en sort mécaniquement en lisant les articles du texte quand Giscain sonne ; il porte des logos de plus en plus nombreux)
La première représentation a été donnée à Millau, Place du Mandarous, le mardi 12 avril 2005 vers 19h, avec, par ordre d’apparition Jean-Yves Bou, Yoan Latrouite, Céline Delacroix, Natacha Trotzky, Laure Moulin, et l’assistance de Christine Cleizergues.
Au fond, une banderole ou un panneau : "l’union fait la farce"
En scène : Giscain d’Estard, Traité constitutionnel et le Lecteur caché dans sa boîte G (au public) - Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, aujourd’hui, dimanche 29 mai 2005, nous sommes tous rassemblés ici pour célébrer le mariage entre Monsieur traité constitutionnel (ici présent et très très consentant - très très con, s’entend) et Mademoiselle ... mais où est-elle ? (il appelle : ) mademoiselle Citoyenne Européenne ?!
C - je suis là, j’arriiiiive ! (elle crie de derrière le public et elle traverse la foule vers la scène, elle traîne les quatre volumes de carton de la constitution , elle est essoufflée et nerveuse) (au public) j’ai pas tout lu, j’ai pas eu le temps ...
G - Vous n’avez pas eu le temps de tout lire ? ce n’est pas grave ! c’est un très très bon texte, d’ailleurs j’en suis un des auteurs, sans vouloir me vanter, on m’appelle même "le père de la constitution" ... Installez-vous, très bien (au public) Bien commençons la cérémonie : Monsieur traité constitutionnel acceptez-vous Oui ou Non de ...
T (le coupant, souriant et séducteur, s’adressant au public) - Oui, évidemment, pour la paix, le bonheur, la prospérité ... (il commence un beau discours)
G - (le coupe) Parfait, parfait, et vous mademoiselle Citoyenne Européenne, acceptez-vous OUI ou OUI (il faut dire oui, parce que ce traité est un bon traité) acceptez-vous de prendre pour époux monsieur Traité Constitutionnel ici présent, pour le meilleur et ... pour le meilleur ...
T (au public, tout sourire, et qu’on l’entende bien) - mais bien sûr !
M - Attendez, attendez, attendez, ne faites pas çà, arrêtez tout, ne faites pas çà (elle hurle depuis la foule, pardon, pardon)
Les trois autres la regardent arriver interloqués, ils attendent qu’elle arrive sur scène T (au public, inquiet) - mais qui c’est celle-la ?
C (au public, blagueuse) - c’est ma copine, Zezette épouse X
M (au public, bien articulé) - eh, je te rappelle que je viens de divorcer de Monsieur Maestricht. Si j’avais su j’aurais pas dit OUI en 1992. (à C) T’es sûre qu’tu l’connais c’gazier ? (au public montrant le tas de cartons) et ton contrat de mariage, tu l’as lu ?
C - Attends ! Tu rigoles, (elle avance et montre successivement les quatre parties au public) 1- les valeurs, les objectifs et les institutions de l’union, 2 - les droits fondamentaux, 3 - les politiques de l’union, 4 - dispositions générales (elle continue à s’adresser au public, en regardant les gens l’un après l’autre) 4 parties, 448 articles, j’ai qu’ça à faire ! Je l’ai feuilleté, j’ai lu le fascicule résumé (elle le montre) et je me suis tapé toutes les émissions télé de préparation au mariage ; ils arrêtent pas de dire qu’il faut dire oui, je leur fait confiance.
M (au public) - évidemment, avec tout le battage médiatique pour le oui, on peut convaincre même une autruche !
C (se retourne vers M, piquée) - oh, mais ça va ! (au public) chuis pas une autruche
M : (au public) tu vois, cette deuxième partie, toute mince, c’est -soit-disant- tes droits (elle tend un peu le carton en avant)
C : (au public) pourquoi "soit-disant" ?
M : (au public) parce que l’article 111 ... (T la coupe, lui arrachant le carton en passant devant et va se placer à côté de L)
T : (au public) par exemple tu as droit à la vie
C : (au public) ben encore heureux
T : (au public) oui, mais c’est important que ce soit dans le texte, écoute, article 62 ...
G sonne
L : "toute personne a droit à la vie ; nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté"
M : (au public) sauf que dans les annexes ... (C la coupe)
C : (au public) parce qu’en plus il y a des annexes !!!
M : (au public) oui, attends (elle va chercher des cartons et revient les montrer au public en énumérant) des protocoles, des annexes, et des commentaires, mais ne t’inquiète pas, on ne te fera sûrement pas tout lire, et en plus, rien que les quatre parties te suffiront pour te faire une idée de leur belle constitution
C : (au public) mais qu’est-ce-qu’elles disent ces annexes ?
M : (au public) elle commentent et propose une jurisprudence ; par exemple elles autorisent la mise à mort en cas de manifestation. Mais, surtout, rappelle-toi ce que disent les anti-avortements "toute personne a droit à la vie" ...
C : (au public) mais le droit à l’avortement doit bien être inscrit dans le texte
M : (au public) absolument pas, ni le droit à l’avortement, ni le droit à la contraception
G : (au public) mais enfin, ce texte est un compromis entre les 25 Etats de la famille, or certains d’entre eux n’acceptent pas l’avortement et d’autres -les mêmes- n’acceptent pas la contraception ; c’est bien les Français çà, à vouloir imposer leur modèle à tout le monde !
M : (au public) et si, dans certains domaines, notre modèle était socialement plus avancé, il faut y renoncer ? par exemple pourquoi renoncer au principe de laïcité ?
C : (à M) comment ?
T : (au public) mais ça n’arrivera probablement peut-être pas
M : (à T) alors citez moi un passage où il y a le mot laïcité
G : (voulant couper court) il n’y en a pas
M : (au public) écoutez donc le début du préambule
G sonne
L sort de sa boîte : "s’inspirant des héritages culturels, religieux (M le coupe), et humanistes ...
M : (au public) et l’article 52-3
G sonne
L sort de sa boîte : "reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’union maintient un dialogue ouvert régulier et transparent avec ses églises ... " (M le coupe)
M : (au public) et l’article 74-3
G sonne
L sort de sa boîte : "la liberté de créer des établissement dans le respect des principes démocratiques ainsi que le droit des parents d’assurer l’éducation et l’enseignement de leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses, philosophiques et pédagogiques" (C coupe après religieuses)
C (coupe, fort, au public) : moi qui ne voulait pas d’un mariage religieux (elle regarde T, ils sont face à face aux deux "extrémités" de la scène)
T : (la rejoint, séducteur) c’est pas grave, on est fait l’un pour l’autre, (ils se retournent face au public à qui T s’adresse) entre nous c’est la paix et la prospérité, et tu auras plein d’autres droits, écoute ... article 63 (il montre la 2e partie qu’il a toujours entre les mains et il l’entraîne dans une valse)
G sonne
L sort de sa boîte : "toute personne a droit à son intégrité physique et mentale"
T : (au public) article 64
G sonne
L sort de sa boîte : "nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants"
M : (s’approche, au public) encore heureux, mais l’article 111 ... (coupée)
T (coupe, au public) : article 65
G sonne
L sort de sa boîte : "nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude"
M : (à T) mais l’article 111 (coupée)
T (coupe, au public) : article 66
G sonne
L sort de sa boîte : "toute personne a droit à la liberté et à la sûreté"
M : (au public) mais l’article 111 (coupée)
T (coupe) : article 67
G sonne
L sort de sa boîte : "toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de ses communications"
M : (elle passe devant, arrache le carton à T, interrompt la valse et s’adresse au public) mais l’article 111-2 !
G sonne
L sort de sa boîte : "la présente charte n’étend pas le champ d’application du droit de l’Union au-delà des compétences de l’Union, ni ne crée aucune compétence ni aucune tâche nouvelle pour l’Union et ne modifie pas les compétences et tâches définies dans les autres parties de la constit (coupé)
C (au public) : ça veut dire quoi ce charabia ?
M (au public) : ça veut dire que les parties 1 et 3 de la constitution passent avant la partie 2 sur les droits. Par exemple l’Union doit garantir la concurrence libre et non faussée, mais elle ne fait que reconnaître et respecter le droit à la sécurité sociale.
C - là, tu chipotes
M - (au public) mais pas du tout ! garantir c’est différent de reconnaître et respecter ; la constitution est une garantie pour les compagnies d’assurance privée de pouvoir te piquer ton argent sans forcément te rembourser, alors qu’elle ne fait que reconnaître et respecter la sécurité sociale qu’on est en train de supprimer.
C - (au public) c’est dégueulasse ! dans la constitution française les droits sociaux sont garantis
M - (au public) oui, et pas dans la constitution européenne, ils appellent çà le progrès ...
C - bon, bon, de toute façon, de nos jours, avec le chomage, ce qui compte, c’est de trouver un emploi et d’avoir un salaire ; moi en ce moment, je galère, et je compte bien sur ce mariage ...
T - et tu as bien raison, je t’apporte la paix, la prospérité et le droit au travail
C - (comme un défi) et je te fais confiance
M - et tu ne devrais pas !
C - pourquoi ?
M - article 75 ...
L - "toute personne a le droit de travailler et d’exercer une profession librement choisie ou acceptée - tout citoyen de l’Union a la liberté de chercher un emploi ..." (coupé)
T - (coupe) et voilà, le droit au travail !
M - non, non, non, le texte dit "droit de travailler et de chercher un emploi" ; le droit au travail et le droit de travailler ce n’est pas la même chose ; dans un contrat les mots ont un sens précis et même s’ils sonnent pareil, leur signification peut être très différente ; la constitution française garantit le droit au travail, et donc le versement d’une indemnité si tu ne trouves pas d’emploi ; alors que le droit de travailler n’engage à rien, ni celui de chercher un emploi ... Tout ce texte joue sur les mots pour tromper le lecteur ; (comme dit l’ami Serge, c’est une escroquerie) (et comme dit l’ami Jean, c’est comme ton contrat d’assurance, tu payes et tu n’es jamais remboursée) ; et si tu avais lu ton contrat, tu aurais vu que ton indépendance économique disparaît avec ton mariage
C, T et G - comment ?
L - (sort de sa boîte) comment ?
M - d’abord, ton mari a tous les droits, article 6
L - "La Constitution et le droit adopté par les institutions de l’union, dans l’exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment sur le droit des Etats membres"
M - ensuite, quand le contrat dit "compétence", il s’agit des domaines qui sont gérés par ton futur époux, même s’il est parfaitement incompétent dans ces domaines ... Or dans plusieurs domaines, il a une "compétence exclusive", c’est-à-dire qu’il est le seul à pouvoir prendre des décisions, article 13
L - "L’Union dispose d’une compétence exclusive dans les domaines suivants :
a) (lire "petit a") l’union douanière ; b) l’établissement des règles de concurrence nécessaire au fonctionnement du marché intérieur ; c) la politique monétaire pour les Etats membres dont la monnaie est l’euro ; d) la conservation des ressources biologiques de la mer dans le cadre de la politique commune de la pêche ; e) la politique commerciale commune"
C - encore un article incompréhensible !
M - non, non, c’est simple : c’est lui qui décide si le vendredi c’est sardine ou cabillaud (un temps) je plaisante ... plus sérieusement "union douanière", "règle de la concurrence", "marché intérieur", "politique commerciale", "politique monétaire", tu n’auras pas ton mot à dire sur ce que tu vends, ce que tu achètes, à quel prix, et encore moins sur quand, comment, à quelles conditions et pour quel salaire tu travailles ; quand à ton porte-monnaie, ce n’est même pas lui qui va le gérer ...
C - c’est moi, non ?
M - non, c’est une banque, la BCE, banque centrale européenne ; sans aucun contrôle, en toute indépendance, avec pour seule mission : réduire ton budget, limiter tes dépenses ; finies les frivolités, mais surtout les dépenses de santé, de retraites, ou d’éducation pour tes enfants, d’où les lois Douste-Balzy et Fillon ...
C - dis, t’exagères pas un peu, on dirait que je vais épouser un monstre !
T - est-ce que j’ai l’air d’un monstre ?
M - c’est pas un monstre, si t’es gentille, il te frappera pas ; il te donnera même peut-être du plaisir, si t’es pas trop exigeante ... tu sais, le mariage, c’est pour le meilleur ou pour le pire ...
G - vous voyez bien qu’elle délire ! N’AYEZ PAS PEUR ! Si vous dites oui, ce sera la paix, le bonheur, la prospérité, mais si vous dîtes non, ce sera la catastrophe, vous allez vous retrouvez toute seule, célibataire, isolée, comme une idiote ; et d’abord dans ce contrat il n’y a pas grand’chose de nouveau ; dans les précédents, comme celui qu’on appelle "traité de Nice", il y avait la même chose, et on l’a même amélioré !
M - voilà des arguments qu’on entend tous les jours, mais il faudrait savoir ! on te demande ton avis, mais si tu dis non t’es une idiote ; et en plus c’est la fin du monde, mais il ne faut pas avoir peur ; (au passage, moi, depuis que je suis célibataire, ça va beaucoup mieux, y’a pas qu’le mariage dans la vie : argument un peu souverainiste ...) ...et finalement : "il n’y a rien de nouveau" et pourtant "on l’a amélioré" ... (à G) ce fameux "traité de Nice" était si bien quand vous l’avez signé, et maintenant c’est une horreur ; (à C) ce qu’il y a de très nouveau, c’est que si tu dis oui, ton contrat aura une valeur constitutionnelle ; avant c’était le mariage avec la bague au doigt, cette fois, si tu dis oui, ta bague, ils vont te la tatouer, elle sera in-dé-lé-bile ...
C (à T) : et tu pourras me rendre des petits services publics ?
T (charmeur) : mais bien sûr ma dinde, si tu dis oui, tu auras même droit à plus de services, qui te seront mieux garantis, des services petits et grands, juste pour tes beaux yeux ...
C (à M) : c’est chouette, t’entends ?
M (qui n’écoutait pas) : quoi ?
C (au public) : si je dis oui, j’aurais droit à plus de services, qui me seront mieux garantis, des services petits et grands, juste pour mes beaux yeux ...
M (espantée, au public) : il t’as dit ça ?
C (au public) : oui
M (au public) : et tu l’as cru ?
C (au public) : ben oui
M (en colère) : mais quel menteur !
C (au public) : pourquoi ?
M (au public) : Dans le texte il n’y a pas une seule fois l’expression service public !
G (au public) : objection ! (un temps, genre il savoure par avance ce qu’il va dire) l’expression y figure (même jeu) une fois ! (les autres réagissent en conséquence) : Article 238 . Il sonne.
L lit (vite) : "sont compatibles avec la constitution, les aides qui répondent aux besoins de la coordination des transports ou qui correspondent au remboursement de certaines servitudes inhérentes à la notion de service public"
C : quoi ?
T : laisse tomber
M : vous pouvez relire plus lentement ?
L relit lentement : Article 238 "sont compatibles avec la constitution, les aides qui répondent aux besoins de la coordination des transports ou qui correspondent au remboursement de certaines servitudes inhérentes à la notion de service public"
M & C en chœur (en se regardant) : "certaines servitudes inhérentes à la notion de service public" (au public) ça veut dire que ... C (au public) : les services publics ... sont des servitudes ... M (au public) : un esclavage ...
C (à M) : qui dit çà ?
M (à C puis au public) : c’est le point de vue des grands patrons, qui n’en tirent pas de profit et qui rêvent de liberté ... commerciale
C (au public, acquiesçant) : les renards libres dans le poulailler libre
M (idem) : bien sûr, depuis des années, les directives européennes, approuvées par nos gouvernements, poussent à la suppression des services publics
C (au public) : privatisation de France télécom, d’EDF-GDF, d’air-France, suppression des bureaux de poste, fermeture des écoles, menaces sur les hôpitaux de millau et de saint-affrique
T (aux deux) : mais vous exagérez, (au public) les services publics sont dans le texte, ils ont juste changé de nom
C : comment les appelle-t-on ?
G : les SIEG, service d’intérêt économique général
C (cette fois elle s’énerve, au public) : mais cela n’a rien à voir, "service public" et "service d’intérêt économique" ça ne veut pas dire la même chose ! (à G) pourquoi vous faîtes ça ?
G (le ton monte) : voyons mademoiselle, tout ces services publics, ces monopoles, ça coûte cher à l’Etat, c’est plein de fonctionnaires, ça n’est pas rentable, ni productif, il faut les mettre en concurrence, ...
M : ... non, les citoyens payent des impôts pour que l’accès de tous aux biens communs soit garanti. Mais depuis qu’ils sont gérés comme des entreprises privées, les abonnements du téléphone, de l’électricité et du gaz ont monté en flèche. l’eau est plus chère dans les communes où sa gestion est privée. aujourd’hui les gens en situation de précarité ne peuvent plus accéder à tous ces services pourtant essentiels, ils sont même virés de chez eux, et ce n’est pas la constitution européenne qui garantit le droit au logement !
C (se tourne vers T, fort) : tu me vendrais tes services ? à moi ta future femme ?
T : mais bien sûr que non, c’est ...(coupé) (sinon : un mensonge)
G : mais si voyons, soyez honnête avec votre future épouse, (au public) le mariage avec communauté des biens, s’est dépassé, maintenant, il faut être moderne : si on possède quelque chose qui de la valeur -marchande-, il faut le rentabiliser, le commercialiser
M (malicieuse, au public) : même votre sang, même son sperme, (à C) même tes ovules, et (au public) même nos gênes
C (atterrée) : mais c’est la marchandisation de tout ?
M (au public) ; elle va finir par comprendre !
L : Chers auditeurs, voici l’heure de retrouver Jean Pierre Braillard, en direct du Palais Grognard pour les derniers cours de la Bourse ... ; G et T se sont retirés en fond de scène pour lire le journal, tapoter sur une calculette et téléphone-portabler
C (à M) : au fait, je ne t’ai pas parlé de mon tuteur, Oncle Sam
M : qu’est-ce-qu’il devient ?
C (au public) l’oncle Sam c’est de pire en pire. Il est devenu ultra religieux et très très violent. Il se dispute avec tout le monde. Depuis qu’il s’est fait agressé (à M) tu te souviens, c’était le 11 septembre 2001 (au public) il a pété un câble. Pour se venger, il a commencé par massacrer les amis et les voisins de son agresseur ..
M : il l’a retrouvé ?
C : non, toujours pas ; par contre il s’en est pris à un autre voisin, sous prétexte qu’il le menaçait avec des armes de destruction massive
M : et c’était pas vrai ?
C : non, il appelle ça la guerre préventive, et il dit que c’est un problème de religion ; mais c’est un prétexte, en réalité le voisin a plein de pétrole, et tu connais oncle Sam, il voulait mettre la main dessus.
M : vu l’état des réserves de pétrole sur la planète, c’est un bon calcul
C : c’est-à-dire ?
M : ben, on n’en a plus que pour 40 ans, et la crise commence déjà ; à plus de 50 dollars le baril, il y a du bénéfice à faire ...
C : en tout cas, moi je ne veux pas le suivre dans cette histoire ; il n’arrête pas de me demander de l’aide, et moi j’essaie de lui expliquer qu’on peut régler ces questions par la justice et les négociations. Mais il me rétorque toujours que seule la force fait plier l’adversaire. Moi je crois encore aux solutions pacifiques.
T (qui a écouté attentivement cette dernière réplique) : justement, ma dinde, si tu me dis oui, tu seras indépendante de ton oncle, je te rends ta liberté ; à deux (avec nos 25 enfants) nous serons plus forts que lui, mon entreprise commerciale est déjà meilleure que la sienne, et avec mes euros, nous battrons ses dollars, ainsi nous pourrons lui imposer notre point de vue
M : ne l’écoute pas , il continue à mentir, dans ton contrat, cette fameuse constitution, il y a l’article 41-2
L : article 41-2 "la politique de l’union n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains états membres, elle respecte les obligations découlant du Traité de l’Atlantique Nord pour certains Etats membres qui considèrent que leur défense commune est réalisé dans le cadre de l’OTAN ...". (pendant ce temps, T sort son foulard pour s’essuyer le front, quand C se retourne vers lui, il le range avec maladresse,mais elle voit le drapeau américain, devient colère et prend de la distance)
M : et l’alinéa 7 en rajoute une couche : tu seras soumise aux choix de l’OTAN, autant dire, de l’oncle Sam
C (à T) : c’est pas vrai çà ?
T : mais non, c’est faux, archifaux, tu le sais bien, ensemble nous serons plus fort, plus concurrentiels
M : c’est ce que tu veux, dis, être concurrentielle ? tant pis pour les droits, les libertés, si tu es concurrentielle et flexible ! et si tu choisissais une autre voie, on peut être heureux sans accumuler des cochonneries, en limitant les dépenses, en évitant le gaspillage, la pollution et les déchets ; penses à tes futurs enfants, quelle vie tu veux leur réserver ?
M - mais ce qui me fait le plus peur avec cette Constitution, c’est ce qu’ils ont fait des libertés fondamentales
C - et qu’est-ce qu’ils veulent en faire ?
M - pour toi, c’est quoi les "libertés fondamentales" ?
C - (elle répond en réflechissant) ben, la liberté d’expression ... la liberté d’opinion, le droit de se réunir ... de participer à la vie politique
M - alors, écoute ... Monsieur Traité Constitutionnel ? / ou Monsieur Giscain d’Estard ?
T - oui ?
M - dites-moi, les libertés fondamentales, elles figurent dans le contrat ?
T - mais bien sûr voyons et en bonne place, dès l’article 4
M - ah, vraiment ?
T - écoutez donc, article 4-1
L - "Libertés fondamentales : la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux ainsi que la liberté d’établissement sont garanties par l’Union et à l’intérieur de celle-ci" (blanc)
C - et la suite ?
M et T en même temps - c’est tout
M - tu vois !? tu auras le droit de suivre ton petit mari, avec son carnet de chèque, son assurance-vie et ses valises dans tous les pays européens, et de créer votre petite entreprise en Hollande ou en Pologne, c’est chouette, non ? quant à tes libertés d’opinion, d’expression ou de réunion, elles sont dans la seconde partie, celle où rien n’est garanti ; plutôt que de l’appeler Charte des droits fondamentaux, on devrait la baptiser "déclaration des droits de la marchandise et du capital" ; l’homme et le citoyen, c’est ringard ...
C (à un moment où elle commence à trouver que ça tourne mal pour ses droits et que le public se lasse) : est-ce-que j’aurai le droit de divorcer ?
T : t’es pas encore mariée, tu penses déjà à divorcer ?
C : (au public, montrant qu’elle commence à avoir beaucoup de réticences) on ne sait jamais ...
T : (genre disque rayé) mais ma biche, la question ne se posera pas, tu verras, ce sera tellement bien toi et moi, la paix, le bonheur, la prospérité
M : (le coupe et s’adresse au public) de toute façon tu ne pourras pas divorcer ; tu as seulement le droit de te marier et de fonder une famille - article 69 ; avec ce traité constitutionnel, en réalité, tu perds tes droits. Certains de tes droits sociaux seront même anticonstitutionnels !
C (au public) : mais est-ce-qu’on ne pourra pas changer en cours de vie, améliorer le texte ? c’est ce qu’il disent à la télé, ça doit être vrai
M (au public) encore un mensonge !
G (au public) pardon, mais il y a plusieurs procédures de révision de la constitution
M (au public) : ah oui ? l’article 443 ?
L (sort de sa boîte et lit :) "procédure de révision ordinaire :
1. Le gouvernement de tout État membre, le Parlement européen ou la Commission peut soumettre au Conseil des projets tendant à la révision du présent traité. Ces projets sont transmis par le Conseil au Conseil européen et notifiés aux parlements nationaux.
2. Si le Conseil européen, après consultation du Parlement européen et de la Commission, adopte à la majorité simple une décision favorable à l’examen des modifications proposées, le président du Conseil européen convoque une Convention composée de représentants des parlements nationaux, des chefs d’État ou de gouvernement des États membres, du Parlement européen et de la Commission. La Banque centrale européenne est également consultée dans le cas de modifications institutionnelles dans le domaine monétaire. La Convention examine les projets de révision et adopte par consensus une recommandation à une Conférence des représentants des gouvernements des États membres telle que prévue au paragraphe 3.
Le Conseil européen peut décider à la majorité simple, après approbation du Parlement européen, de ne pas convoquer de Convention lorsque l’ampleur des modifications ne le justifie pas. Dans ce dernier cas, le Conseil européen établit le mandat pour une Conférence des représentants des gouvernements des États membres.
C (le coupe, au public) : en clair ?
M - (au public) : en clair, la procédure de révision est longue et complexe, et nécessite l’accord des 25, autant dire que toute révision sera impossible, et comme le dit l’article 446
L - "le présent traité est conclu pour une durée illimitée"
C - (reste un moment sans voix puis, au public) : je récapitule : il est séduisant, il parle bien, il me promet la paix, le bonheur et la prospérité, mais il ne me garantit aucun droit, ni aucune liberté, aucun service gratuit mais l’ingérence permanente de l’oncle Sam dans nos affaires, alors aidez-moi, je dis oui ou je dis NON ?
Auteurs divers
Création de l'article : 22 avril 2005
Dernière mise à jour : 20 mai 2005
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Excellent la pièce, non ? Oui à ce type de théâtre, non à la constipation européenne
23 avril 2005, par olivier
Juste pour dire que ça fait plaisir de voir la créativité des gens à l’oeuvre pour se saisir de la "constitution" constipée des marchands ! L’essentiel, dans cette pièce, est rappelée, non ? Et avec de l’humour, du mouvement, de la couleur, de "l’amour", de la citoyenneté, de la vie quoi... Merci
Une petite réflexion pour les partisans du "oui" : il faut essayer de rechercher une vision d’ensemble pour analyser cette "constitution" européenne proposée...On ne peut pas toujours tout réduire, au risque de se perdre et d’occulter l’unité de l’ensemble...Cela est un peu abstrait ? Reprenons : on ne peut pas réduire l’analyse des articles juridiques de la "constitution" à la mise en évidence de quelques éléments dispersés, afin de faire croire qu’il y a des avancées dans ce texte...sans oublier "l’essentiel". Un problème avec ce texte, d’autant plus qu’il est très très long et peu clair, c’est qu’un article renvoie à un autre article ou aux annexes, etc...Un article peut en cacher un autre et être ainsi contre-dit par ce dernier ! La pièce ci-dessus l’illustre bien, non ?
Je pense qu’il est objectivement manifeste qu’avec cette "constitution", c’est l’ultralibéralisme qu’on nous propose là ! Et je dois pas être le seul à le penser... C’est aussi : La marchandisation du monde, des droits sociaux qui deviennent "anti-constitutionnels" ! L’Union européenne, une assise comfortable pour l’Empire américain ! "Augmenter les capacités militaires des Etats membres" pour garantir la paix, alors qu’il faudrait déposer et détruire les armes...Protéger le "marché intérieur" et limiter le plus possible les "restrictions à la libre concurrence", même en cas de "guerre ou de menace de guerre" ! (D’ailleurs le droit de l’environnement et les droits sociaux, où même le "pouvoir discrétionnaire des autorités locales" sont considérés comme des "restrictions à la libre concurrence", dans cette "constitution" là...) Un droit européen qui deviendrait le droit suprême de l’UE, et donc au-dessus du droit des Etats membres, des droits "nationaux" et des constitutions nationales... Au-delà du "tce" qui est un manifeste libéral, il faudrait également essayer de comprendre les intentions des patrons, des dirigeants, des élites... C’est ça aussi la démocratie, remettre en cause les choix des dirigeants, surtout si ces choix ne répondent plus aux aspirations citoyennes... La "constitution" nous soumet à la mondialisation néolibérale et à sa logique élitaire et profondément injuste... Récemment, Raoul Marc Jennar a mis en évidence des liens étroits entre l’AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services issu de l’OMC), la directive Bolkestein (sur la "libéralisation" des services, donc sur la privatisation des services publics) et le "traité constitutionnel européen"...Mêmes "auteurs", mêmes soutiens, mêmes objectifs, etc. Transformer le monde et les relations humaines en marchandises... Globalement, cette "constitution", c’est le recul de la démocratie européenne, de la souveraineté populaire européenne, de la politique européenne et même de l’économie européenne...L’économie de la concurrence n’est pas durable...c’est donc aussi un recul ! Au niveau "culturel", n’y aurait-il pas également un recul, car si tout le monde adoptait la "pensée unique" des banquiers et des marchands, des scientifiques conventionnels (sans parler des scientistes), des médias, etc.... Au lieu de la Solidarité dans l’économie, monsieur "T" (monsieur "traité conqsitutionnel européen") nous propose la Concurrence (et pas que pour l’économie, pour les services publics normalement non soumis à la concurrence et à la rentabilité, également !). Au lieu de l’Egalité entre les hommes garanti par les droits sociaux collectifs et/ou individuels, monsieur T nous propose l’Inégalité, l’Injustice et même plus...monsieur "T" nous propose que le droit devienne une arme pour imposer la doctrine des "puissants de ce monde"..Le droit, avec cette "constitution" sert les intérêts des firmes privées, des patrons, des "milieux financiers", etc. Aujourd’hui, les 250 personnes les plus riches ont autant "d’argent" que l’ensemble réuni des 2,5 milliards de personnes les plus pauvres...Et les firmes privées veulent posséder tous les "brevets sur le vivant" ! etc. Au lieu de la Liberté au sein de la "culture", monsieur "T" (et aussi monsieur "G") nous propose la Soumission à la "pensée unique" de l’homo "economicus" et du sorcier scientiste, non ?
Et avec la "constitution", la valeur "économie ouverte où la concurrence est libre et non-faussée" évacue toutes les autres riches valeurs pourtant existantes ou en devenir...
N’avons-nous pas pourtant besoin aujourd’hui d’une autre économie, d’une autre politique, d’une autre culture ? Le "une autre" renvoie bien sûr à la diversité, à la pluralité et pourquoi pas, à "l’unité"... NON à cette "constitution européenne" élitaire qui ne prend pas en compte ces "autres possibles", sous prétexte qu’il n’est pas sérieux de remettre en cause les fameux "acquis communautaires" de l’Europe ! Mais ces "acquis communautaires", c’est quoi ? Ne serait-ce pas le dogme inhumain du néolibéralisme mondialisé ?...
Bon courage à tous et à toutes...
Cordialement
olivier
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[2] LE TCE ET L’EUROPE CITOYENNE et [3] LE TCE ET L’EUROPE DANS LE MONDE
22 avril 2005
[2] LE TCE ET L’EUROPE CITOYENNE
Vu sur : Les verts pour un OUI de Combat contre le Traité de Nice !
Le manque de transparence ou de démocratie est l’un des griefs traditionnellement émis à l’encontre du fonctionnement des institutions européennes. Ce déficit démocratique est reconnu pour être une des causes principales de l’éloignement des citoyens vis-à-vis de ces mêmes institutions.
La Constitution répond à ce problème. Elle comporte en effet des dispositions relatives à la démocratie participative dont une des grandes nouveautés du traité constitutionnel : le droit d’initiative populaire. Pour la première fois, la notion de démocratie participative entre dans le paysage politique européen.
LA CONSTITUTION DONNE PLUS DE DROITS AUX CITOYENS DE L’UNION
Avec le Traité Constitutionnel, « [l’Union européenne] place la personne au cœur de son action en instituant la citoyenneté de l’Union et en créant un espace de liberté, de sécurité et de justice » (Préambule de la Partie II).
De nouveaux droits sont reconnus, et d’autres constitutionnalisés : Droit à l’éducation, droit à l’information et à la consultation des travailleurs au sein de l’entreprise, protection en cas de licenciement injustifié, droit de négociations et d’action collective, droit de grève, droit aux prescriptions de sécurité sociale, aux services sociaux, etc. (cf. Partie II, Charte des Droits fondamentaux).
Le TCE donne une valeur juridique à la Charte des droits fondamentaux et reconnaît une série de droits inaliénables, comme la liberté d’expression et d’information. Nul ne peut porter atteinte au droit d’informer des citoyens (art. II-71). La Charte des droits fondamentaux regroupe dans un seul texte les droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels (ce qui est unique au monde).
Le projet de Constitution permet enfin à l’Union d’adhérer à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (art. I-9, partie II, III-325).
Toute personne peut saisir la Cour de justice de l’Union européenne (art. I-29, III-365), notamment pour contrôler la conformité des actes de l’Union avec TOUS les articles de la Constitution (comme la clause sociale, les objectifs sociaux et les droits civils et sociaux inscrits dans divers articles...). La Cour peut les annuler en cas de non-conformité.
LA CONSTITUTION DONNE LA PAROLE AUX CITOYENS DE L’UNION
Le droit d’initiative populaire : la Constitution donne aux citoyens un droit d’initiative : un million de citoyens, issus de différents Etats membres, pourront demander à la Commission de soumettre une proposition de loi (article I-47-4). Les citoyens peuvent donc s’adresser directement aux institutions européennes et leur soumettre une proposition législative. L’instauration du droit d’initiative populaire amènera les associations à jouer un rôle de premier ordre dans l’exercice de la citoyenneté européenne.
La démocratie participative : le TCE encourage la démocratie participative (art. I-47) :
<> Le dialogue civique avec la société civile est étendu (I-48).
<>Le dialogue social est institutionnalisé (art. I-48, III-209), à travers divers mécanismes de consultation (notamment le sommet tripartite avec les partenaires sociaux). Il implique les partenaires sociaux dans les décisions prises par les institutions européennes, afin de garantir le respect des droits sociaux des citoyens européens.
LA CONSTITUTION AMELIORE LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE EUROPEENNE
Le TCE donne plus de pouvoir aux Parlements européen et nationaux, élus par les citoyens et représentants des peuples (art I-46).
LA CONSTITUTION PERMET DE RAPPROCHER L’EUROPE DE SES CITOYENS
« Les décisions sont prises ouvertement et aussi près que possible des citoyens. » (art. I-46)
La Constitution donne à l’Union de nouveaux objectifs et de nouvelles valeurs, plus proches des préoccupations concrètes des citoyens : la justice sociale, le progrès social, le plein emploi, la lutte contre l’exclusion sociale, la cohésion territoriale (art.I-3).
Le Traité introduit une base juridique pour les services publics ou « services d’intérêt général » (III-122).
[3] LE TCE ET L’EUROPE DANS LE MONDE
Vu sur : Les verts pour un OUI de Combat contre le Traité de Nice !
POLITIQUE ETRANGERE COMMUNE
Un Ministre des Affaires étrangères : en créant la fonction de Ministre des Affaires Etrangères, le traité constitutionnel renforce le pouvoir de l’Union Européenne sur la scène international et donne à l’Union un interlocuteur unique face à ses interlocuteurs des pays tiers (art. I-28). Grâce à cette fonction, on peut espérer davantage de cohérence et de visibilité dans l’action extérieure de l’Union.
POLITIQUE DE DEFENSE
Le TCE inclut la définition progressive d’une politique de défense commune de l’Union dans le respect des différentes cultures et des différents engagements politiques des Etats membres. Son objectif est de conduire à une défense commune, dès lors que le Conseil européen , statuant à l’unanimité, en aura décidé ainsi (art. I-41).
La Constitution renforce la capacité de défense autonome de l’Union :
<> pour la première fois, une clause de défense mutuelle est introduite dans un texte de l’Union européenne (art. I-41), distincte de la clause propre à l’OTAN (article 5 du traité de l’Atlantique nord) : les Etats membres s’engagent, dans le respect de la Charte des Nations Unies, à se défendre mutuellement en cas d’agression armée ;
<> une coopération renforcée est instituée dans le domaine de la défense (coopération structurée permanente) entre les Etats qui le souhaitent et qui sont prêts à consacrer un minimum de moyens humains et matériels à la défense commune (art. I-41)
<> une agence européenne de défense est établie, qui doit permettre de renforcer la coopération en matière d’armements (art. I-41). On peut espérer une réduction des budgets nationaux grâce à cette coopération.
LE TCE, L’EUROPE ET L’OTAN
<> LE TCE SUPPRIME LA MENTION DE L’APPARTENANCE OBLIGATOIRE DE LA DEFENSE EUROPEENNE A L’OTAN, qui existe dans le traité de Nice, actuellement en vigueur. Par contre, le TCE reconnaît que la participation de certains pays à l’OTAN est compatible avec la défense européenne. Le fait que les capacités militaires des États membres et leurs visions en matière de sécurité et de défense diffèrent de manière substantielle explique que la Constitution contienne des dispositions basées sur des arrangements flexibles et acceptables pour tous les États membres car respectant leurs orientations et leurs engagements politiques.
<> Pour la première fois, la Constitution fait de la prévention des conflits et de la garantie de la paix des objectifs constitutionnels (art. III-309).
LES RELATIONS NORD/SUD
Le TCE affirme l’objectif de l’éradication de la pauvreté (art. III-316).
L’Union tient compte des objectifs de la coopération au développement dans la mise en œuvre des politiques qui sont susceptibles d’affecter les pays en développement (art. III-316).
Aide humanitaire : le traité constitutionnel crée une base juridique explicite pour l’aide humanitaire et créé un corps volontaire européen d’aide humanitaire (art. III-321).
Voter oui aujourd’hui pour ce traité, c’est se donner les moyens d’avancer vers une Europe plus juste et plus solidaire des pays du Sud.
C’est aussi se donner les moyens d’une Europe plus forte au plan international, capable de faire contrepoids à la diplomatie américaine et de promouvoir la paix dans le monde.
POUR UN OUI DE COMBAT CONTRE LE TRAITE DE NICE !
RAPPEL : [1] LE TCE ET L’EUROPE DEMOCRATIQUE
(vendredi 15 avril 2005 - Les Verts pour un oui de combat)
UNE EUROPE PLUS DEMOCRATIQUE...
Le TCE donne plus de pouvoirs au Parlement européen (PE), élu au suffrage universel (art. I-20). Dorénavant, il votera les lois dans la quasi-totalité des cas (I-34, III-396...) et contrôlera le budget (articles III-403 à III-409). Le Parlement est mis sur un pied d’égalité avec le Conseil des ministres dans l’attribution des fonctions législative et budgétaire (le Parlement européen est co-décisionnaire avec le Conseil européen).
Donc, en votant oui au TCE, les citoyens augmenteront leur pouvoir de contrôle, puisque ce sont eux qui élisent directement les députés qui siègent au Parlement européen.
Le président de la Commission européenne émanera de la majorité du parlement élu, il sera responsable devant lui et pourra être renversé par une motion de censure votée par 2/3 des parlementaires (art. I-26, I-27).
Le TCE renforce le rôle des Parlements nationaux, qui peuvent intervenir dès le début des discussions sur les textes législatifs (art. I-11, protocole n°1) et bloquer un texte proposé par la Commission si ce texte ne respecte par le principe de subsidiarité.
Les votes sur les lois au Conseil des Ministres seront publics (art. I-47). Jusqu’à présent, ces séances se déroulent à huit clos (certains gouvernements peuvent donc déclarer publiquement prendre telle position et voter le contraire au Conseil, comme a fait la France sur les brevets logiciels). La transparence des travaux au Conseil permettra ainsi aux Parlements nationaux de mieux suivre les propositions de leur gouvernement au Conseil.
... ET UN FONCTIONNEMENT PLUS SIMPLE ET PLUS EFFICACE
Le TCE remplace tous les traités par un seul texte. Le TCE clarifie les domaines de compétences entre l’UE et les Etats membres (art. I-11, Protocoles n°1 et2). Le TCE simplifie les instruments et les procédures, à la fois en réduisant leur nombre et en utilisant un vocabulaire plus compréhensible (art. I-34, III-396, IV-444).
Le TCE augmente le nombre de décisions qui seront prises à la majorité qualifiée. Actuellement, la prise de décision est difficile car il est difficile d’obtenir un vote à l’unanimité des 25 pays, un seul pays peut bloquer la décision. [1] [2] [3] *
Le TCE assure une présidence stable pour le Conseil européen (art. I-22) Le Président du Conseil sera élu par le Conseil européen à la majorité qualifiée, pour un mandat de deux ans et demi, renouvelable une fois. Cet allongement permettra une plus grande continuité et une plus grande cohérence des travaux du Conseil (actuellement, changement de présidence tous les 6 mois)
*
[1] Liste des articles qui passent à la majorité qualifiée : I-24, 37 ; III-141, 179, 184, 187, 223, 236, 263, 265, 266, 267, 272, 273, 275, 276, 280, 300, 311, 382
[2] Majorité qualifiée avec « frein de secours » : III-136, 270, 271
[3] Liste des nouveaux articles à la majorité qualifiée : I-9, 24, 32, 47, 54, 60 ; III-122, 127, 176, 196, 254, 256, 281, 282, 284, 285, 312, 321, 398
POUR UN OUI DE COMBAT CONTRE LE TRAITE DE NICE !
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> L’INTERVENTION D’UN DEPUTE VERT SUR LE TCE...POUR UN OUI DE COMBAT !
23 avril 2005
ici se trouvait un message présenté comme émanant de G. Onesta.
Il est apparu qu’il s’agissait d’une usurpation d’identité.
Ce message a par conséquent été supprimé.
le webmestre
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L’UE ET LE "OUI€ DE COMBAT" FONT LA FARCE ET L’ILLUSION ! scène 1
26 avril 2005, par olivier
BONJOUR MR « OUI€ DE COMBAT »,
TOUT D’ABORD, VOTRE « OUI DE COMBAT CONTRE LE TRAITE DE NICE », CA VEUT PAS DIRE GRAND CHOSE, D’AUTANT PLUS QUE LA ON VOTE PAS PAR RAPPORT AU TRAITE DE NICE, NON, LA ON VOTE PAR RAPPORT AU « TRAITE CONSTITUTIONNEL EUROPEEN » OU « CONSTITUTION EUROPEENNE » ! LE TRAITE DE NICE, LUI, CONTINUERA D’ETRE EN VIGUEUR, SI LE NON L’EMPORTE...ET ON POURRA PENSER A LE CHANGER LE CONTENU DE CETTE « CONSTITUTION » ! PAR CONTRE SI LE OUI L’EMPORTE, LE TCE REMPLACERA LE TRAITE DE NICE DANS LES PROCHAINES ANNEES (2009 JE CROIS), ET LA, EFFECTIVEMENT, LE NEOLIBERALISME CONTINUERA A ETRE BIEN PROTEGE, BIEN GARDE ET LES MULTINATIONALES ET LEURS EQUIPES DE SUPERMEN SERONT MORTS DE JOIE.... MAIS DANS VOTRE TEXTE ET DANS VOS ARGUMENTS, J’AI DECELE DES OMISSIONS, DES MANQUES, DES TROUS QUOI...VOS ARGUMENTS SONT BASES SUR UNE INTERPRETATION REDUITE DE LA « CONSTITUTION » PROPOSEE...MAIS POUR VOIR CE QU’IL EN EST VRAIMENT DE LA DEMOCRATIE, DU PARLEMENT EUROPEEN, DE LA SOUVERAINETE POPULAIRE, AU SEIN DU TCE, IL FAUT ETUDIER L’ENSEMBLE DE LA « CONSTITUTION », MEME LES ANNEXES, LES DECLARATIONS, ETC. JE NE L’AI PAS FAIT, BIEN EVIDEMMENT, MAIS D’AUTRES L’ONT FAIT, HEUREUSEMENT POUR NOUS TOUS...CAR UN PETIT ARTICLE ISOLE DE LA « CONSTITUTION » PEUT DIRE DE « BELLES CHOSES » ! MAIS IL FAUT SANS CESSE SE POSER LA QUESTION : CES VOEUX PIEUX QUE LA « CONSTITUTION » NOUS PROPOSE, COMMENT SERONT-ILS MIS EN OEUVRE ? QUELLES DISPOSITIONS SONT PREVUES AU SEIN DU TCE POUR LA MISE EN OEUVRE DE CES PRINCIPES ? ET LA ON SE REND VITE COMPTE QUE LA « CONSTITUTION » NOUS TROMPE, NOUS BERNE...BREF LE MARCHAND DE SABLE A REDIGE LUI MEME LA « CONSTITUTION » EUROPEENNE, CE QUI FAIT QUE CES BEAUX PRINCIPES SONT SOUMIS A L’ORDRE MARCHAND, AUX LOIS DE LA CONCURRENCE, ETC. AINSI LES DROITS FONDAMENTAUX NE SONT PAS PROTEGES, ON VA LE VOIR...SEUL LE « MARCHE INTERIEUR » (ET AUSSI « EXTERIEUR ») A UNE GRANDE PLACE DANS LE TCE, MEME EN CAS DE « GUERRE OU DE MENACE DE GUERRE », LE RESTE N’A PAS D’IMPORTANCE APPAREMMENT, ET EN TOUT CAS IL N’A AUCUNE VALEUR CONTRAIGNANTE, C’EST A DIRE OBLIGATOIRE....
JE REPONDS DIRECTEMENT DANS VOTRE TEXTE POUR TENTER DE RETABLIR LES FAITS.... QUE NOUS DIT LA « CONSTITUTION » EUROPEENNE PROPOSEE SUR LES POINTS QUE VOUS AVEZ ABORDES MR « OUI DE COMBAT » ? ON DEVRAIT PLUTOT DIRE « OUI D’ABANDON »... UN « OUI D’ABANDON » DE L’EUROPE SOCIALE ET SOLIDAIRE, ET ECOLOGIQUE, ETC. RAOUL MARC JENNAR, ATTAC, « PROMENADE DANS LE TRAITE CONSTITUTIONNEL », ETC., M’ONT ETE D’UNE GRANDE AIDE POUR RECHERCHER DU SENS ET DE LA COHERENCE AU SEIN DU TCE...ON VA VOIR DANS QUEL SENS VA LE TCE, ET ALORS ON VA BIEN PERCEVOIR QUE JUSTEMENT LE TCE NE CONDUIT A RIEN DE COHERENT, JUSTE A UN ORDRE MARCHAND POUR LE PLUS GRAND PROFIT DE....VOUS SAVEZ DE QUI JE PARLE !
[1] LE TCE ET L’EUROPE DEMOCRATIQUE (pour les verts « oui-oui »...)
UNE EUROPE PLUS DEMOCRATIQUE...ah bon ?
Le TCE donne plus de pouvoirs au Parlement européen (PE), élu au suffrage universel (art. I-20). Dorénavant, il votera les lois dans la quasi-totalité des cas (I-34, III-396...) et contrôlera le budget (articles III-403 à III-409). Le Parlement est mis sur un pied d’égalité avec le Conseil des ministres dans l’attribution des fonctions législative et budgétaire (le Parlement européen est co-décisionnaire avec le Conseil européen).
« LE NOUVEAU DISPOSITIF (DANS LE TCE) PECHE PAR SON ABSENCE DE DEMOCRATIE. IL Y A TOUJOURS CUMUL DU POUVOIR LEGISLATIF ET DU POUVOIR EXECUTIF ENTRE LES MAINS DU CONSEIL DES MINISTRES DE L’UNION. LA COMMISSION CONSERVE L’EXCLUSIVITE DE L’INITIATIVE LEGISLATIVE ; LE CONTROLE DES DECISIONS RELATIVES AUX COMPETENCES EXCLUSIVES DE L’UE (MONETAIRE, COMMERCIALE ET DE LA CONCURRENCE) DEMEURE PEU OU PAS ASSURE PAR LE PARLEMENT EUROPEEN, ET PAS ASSURE DU TOUT PAR LES PARLEMENTS NATIONAUX »...(Attac) SANS OUBLIER QUE LA « COMMISSION SURVEILLE L’APPLICATION DU DROIT DE L’UNION SOUS LE CONTROLE DE LA COUR DE JUSTICE DE L’UNION EUROPEENNE ».
RAOUL MARC JENNAR, IN « QUAND L’UNION EUROPEENNE TUE L’EUROPE (...) » :
« UN PARLEMENT EUROPEEN QUI CAUTIONNE SANS CONTROLER :
SANS MINIMISER L’IMPORTANCE DE L’EXTENSION DES MATIERES POUR LESQUELLES LE PARLEMENT EUROPEEN SERA ASSOCIE (LA CODECISION AVEC LE CONSEIL), IL FAUT CONVENIR QUE CES REFORMETTES NE PARVIENNENT PAS A DISSIMULER LA MEDIOCRITE PERSISTANTE DES POUVOIRS DE CE PARLEMENT AU REGARD DES EXIGENCES DE BASE D’UN SYSTEME DEMOCRATIQUE.
HISTORIQUEMENT LES ASSEMBLEES PARLEMENTAIRES ONT ETE CREEES POUR VOTER LES RECETTES ET LES DEPENSES. ENSUITE, ELLES ONT EXERCE UNE FONCTION LEGISLATIVE. ET DANS LES SYSTEMES DEMOCRATIQUES LES PLUS AVANCEES, ELLES EXERCENT UNE FONCTION DE CONTROLE DE L’EXECUTIF. QU’EN SERA-T-IL DU PARLEMENT EUROPEEN SI LA CONSTITUTION EST RATIFIEE ? EN LISANT L’ARTICLE I-20, 1, ON A LE SENTIMENT QUE LA CONSTITUTION CREE UN AUTHENTIQUE PARLEMENT : « LE PARLEMENT EUROPEEN EXERCE, CONJOINTEMENT AVEC LE CONSEIL, LES FONCTIONS LEGISLATIVES ET BUDGETAIRES. IL EXERCE DES FONCTIONS DE CONTROLE POLITIQUES ET CONSULTATIVES DANS LES CONDITIONS FIXEES PAR LA CONSTITUTION. IL ELIT LE PRESIDENT DE LA COMMISSION ». ON DISPOSE, AVEC CET ARTICLE D’UN BEL EXEMPLE DE CETTE DEMOCRATIE EN TROMPE L’OEIL QUE PROPOSE LA CONSTITUTION A RATIFIER. ON VIENT DE LIRE QUE LE PARLEMENT « ELIT LE PRESIDENT DE LA COMMISSION ». MAIS ON A VU QUE L’ARTICLE I-27, 1 INDIQUE QUE CE SONT LES GOUVERNEMENTS QUI CHOISISSENT LE CANDIDAT A LA PRESIDENCE. CE QUE LA CONSTITUTION FAIT SEMBLANT D’ETABLIR ICI, ELLE LE DEMENT LA. AINSI, IL SE TROUVERA TOUJOURS UNE POSSIBILITE DE FAIRE DIRE A CE DOCUMENT CE QU’IL NE DIT PAS ET DE TAIRE CE QU’IL DIT. CE QUI VAUT POUR « L’ELECTION » DU PRESIDENT DE LA COMMISSION VAUT POUR L’ENSEMBLE DES POUVOIRS DU PARLEMENT.
LE PARLEMENT VOTERA-T-IL LES RECETTES DE L’UNION ? IL NE DETERMINE PAS LES TYPES DE RESSOURCES PROPRES DE L’UNION. IL DONNE SEULEMENT SON AVIS SUR LES PROPOSITIONS DE LA COMMISSION. PAR CONTRE, LES MODALITES DE PERCEPTION DES RESSOURCES, TELLES QUE PROPOSEES PAR LA COMMISSION, DOIVENT ETRE APPROUVEES PAR LE PARLEMENT. EN FAIT, COMME IL N’Y A PAS D’EUROPE FISCALE, LES POUVOIRS DU PARLEMENT EUROPEEN SONT PLUS QUE MODESTES EN LA MATIERE. IL LUI EST TOTALEMENT IMPOSSIBLE DE LUTTER CONTRE LA FRAUDE FISCALE OU CONTRE LE DUMPING FISCAL DEVENU UNE REALITE DE GRANDE AMPLEUR AVEC L’ELARGISSEMENT.
LE PARLEMENT EUROPEEN ADOPTERA-T-IL LES BUDGETS DE L’UNION ? LE BUDGET EST PREPARE PAR LA COMMISSION ET ADOPTE PAR LE CONSEIL DES MINISTRES (des membres des gouvernements des Etats membres). IL EST ENSUITE SOUMIS AU PARLEMENT OU IL EST SOIT APPROUVE TEL QUEL, SOIT AMENDE. DANS CE DERNIER CAS, IL FAUT QUE LES MODIFICATIONS APPORTEES FASSENT L’OBJET D’UN ACCORD ENTRE LE CONSEIL ET LE PARLEMENT POUR QUE LE BUDGET SOIT DEFINITIVEMENT ADOPTE. C’EST UN DES RARES PROGRES APPORTES PAR LA CONSTITUTION DANS LA MESURE OU LE PARLEMENT SE PRONONCE SUR LA TOTALITE DU BUDGET.
DANS QUELLE MESURE LE PARLEMENT SERA-T-IL LEGISLATEUR ? IL NE SERA JAMAIS LEGISLATEUR UNIQUE. IL SERA, DANS UN NOMBRE ACCRU DE MATIERES, COLEGISLATEUR. MAIS IL FAUT CONVENIR QU’IL S’AGIT LA D’UNE CARACTERISTIQUE COMMUNE DE LA DEMOCRATIE PARLEMENTAIRE : RARES SONT LES CAS, MEME S’ILS EXISTENT, OU UN PARLEMENT IMPOSE UN TEXTE CONTRE L’AVIS OU SANS L’ACCORD DU GOUVERNEMENT. CE QUI AFFAIBLIT CONSIDERABLEMENT LE PARLEMENT EUROPEEN EN TANT QUE POUVOIR LEGISLATIF, C’EST QU’IL LUI EST INTERDIT DE PROPOSER SES PROPRES TEXTES SUR QUEL QUE SUJET QUE CE SOIT. IL PEUT DEMANDER A LA COMMISSION DE LUI SOUMETTRE UN TEXTE, MAIS LES PARLEMENTAIRES NE PEUVENT PAS PROPOSER AU DEBAT DES TEXTES DONT ILS SERAIENT LES AUTEURS. EN OUTRE, IL N’A PAS LE DROIT DE LEGIFERER DANS UNE SERIE DE MATIERES OU SEUL LE CONSEIL DES MINISTRES EST LEGISLATEUR. CE QUI REVIENT A REDUIRE LE PARLEMENT A UNE ASSEMBLEE QUI CAUTIONNE DES CHOIX AU NIVEAU DE L’EXECUTIF.
LE PARLEMENT EXERCERA-T-IL UN CONTROLE EFFECTIF SUR LES CHOIX POLITIQUES ET LE FONCTIONNEMENT DES AUTRES INSTITUTIONS EUROPEENNES ET EN PARTICULIER LA COMMISSION ? C’EST DANS CE DOMAINE QUE LE PARLEMENT EUROPEEN RESTE EXTRAORDINAIREMENT FAIBLE. EN FAIT, LA CONSTITUTION N’APPORTE RIEN DE NOUVEAU PAR RAPPORT AUX TRAITES EXISTANTS. LE PARLEMENT PEUT EXERCER UN CONTROLE DE CONFORMITE DES ACTES DE LA COMMISSION ET DONC ENQUETER SUR DES FAUTES DE GESTION. IL NE PEUT ORIENTER LES CHOIX POLITIQUES PROPOSES PAR LA COMMISSION ET APPROUVES PAR LE CONSEIL DES MINISTRES.
IL NE PEUT DESAVOUER INDIVIDUELLEMENT UN COMMISSAIRE. S’IL ESTIME QUE LES CONDITIONS SONT REUNIES POUR SANCTIONNER UN COMMISSAIRE, IL EST CONTRAINT DE DESAVOUER L’ENSEMBLE DE LA COMMISSION. ET POUR CE FAIRE, IL DOIT REUNIR UNE DOUBLE MAJORITE FORMEE PAR LES DEUX TIERS DES SUFFRAGES EXPRIMES ET LA MOITIE DES MEMBRES DE L’ASSEMBLEE (III-340). LA COMMISSION, QUI REMPLIT DES TACHES EMINEMMENT POLITIQUES, N’EST PAS SOUMISE A UN CONTROLE CLAIREMENT POLITIQUE DE LA PART DES PARLEMENTAIRES. CES LIMITES LAISSENT UNE MARGE DE MANOEUVRE IMMENSE AUX MEMBRES DE LA COMMISSION QUI NE SONT GUERE ENCLINS A RENDRE DES COMPTES. C’EST D’AILLEURS CE QU’AVAIENT SOULIGNE LES CINQ SAGES DANS LE RAPPORT QU’ILS ONT DEPOSE PEU AVANT LA DEMISSION DE LA COMMISSION SANTER : « IL DEVIENT DIFFICILE DE TROUVER QUELQU’UN QUI AIT LE MOINDRE SENTIMENT D’ETRE RESPONSABLE ». EN FAIT, C’EST L’ENSEMBLE DU SYSTEME INSTITUTIONNEL QUI EST EN CRISE. MAIS LA CONSTITUTION N’Y PORTE PAS DE REMEDE.
A REGRET, UN SEUL CONSTAT S’IMPOSE : PLUS ON AVANCE DANS LA CONSTRUCTION EUROPEENNE (donc dans la construction du « marché intérieur ouvert où la concurrence est libre » organisée par les élites...), PLUS ON RECULE DANS LE RESPECT DES PRINCIPES DEMOCRATIQUES. LE PARLEMENT EUROPEEN, ABUSIVEMENT PRESENTE COMME LE SIEGE DE LA SOUVERAINETE POPULAIRE, N’EST QU’UNE CARICATURE D’INSTITUTION PARLEMENTAIRE »...QUELQUE CHOSE A AJOUTER ?
Donc, en votant oui au TCE, les citoyens augmenteront leur pouvoir de contrôle, puisque ce sont eux qui élisent directement les députés qui siègent au Parlement européen. VOIR LE RAISONNEMENT PRECEDENT MONTRANT LE PEU DE POUVOIR DU PARLEMENT EUROPEEN AU NIVEAU LEGISLATIF ET EXECUTIF...DE PLUS, LA BANQUE CENTRALE EUROPEENNE, LA COMMISSION ET LE CONSEIL RESTENT DES INSTITUTIONS INDEPENDANTES ET INCONTROLEES...SANS OUBLIER QU’ELLES SONT FORTEMENT LIEES AU « MONDE DES AFFAIRES »...C’EST L’EUROPE DES ELITES AU SEIN DE LA MONDIALISATION NEOLIBERALE...AUX DERNIERES ELECTIONS POUR LE PARLEMENT EUROPEEN, QUELQUE CHOSE COMME 60 % DES ELECTEURS POTENTIELS N’ONT PAS VOTE ! NE SE SENTIRAIENT-T-ILS PAS ELOIGNES DE LEUR PARLEMENT EUROPEEN ?
Le président de la Commission européenne émanera de la majorité du parlement élu, il sera responsable devant lui et pourra être renversé par une motion de censure votée par 2/3 des parlementaires (art. I-26, I-27), ET PAR LA MOITIE DES MEMBRES DE L’ASSEMBLEE (ART. III-340). ET IL Y AURA UN PRESIDENT DU CONSEIL ET UN MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES.... ET POUR REVOQUER UN COMMISSAIRE EUROPEEN, COMMENT ON FAIT ? IL FAUDRA DESAVOUER L’ENSEMBLE DE LA COMMISSION, RIEN QUE CELA !....
PARTIE III : LES POLITIQUES ET LE FONCTIONNEMENT DE L’UNION TITRE VI - LE FONCTIONNEMENT DE L’UNION CHAPITRE I - DISPOSITIONS INSTITUTIONNELLES - Section 1 - Les institutions - Sous-section 1 - Le Parlement européen ARTICLE III-340 « Le Parlement européen, saisi d’une motion de censure sur la gestion de la Commission, ne peut se prononcer sur cette motion que trois jours au moins après son dépôt et par un scrutin public. Si la motion de censure est adoptée à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés et à la majorité des membres qui composent le Parlement européen, les membres de la Commission doivent démissionner collectivement de leurs fonctions et le ministre des affaires étrangères de l’Union doit démissionner des fonctions qu’il exerce au sein de la Commission. Ils restent en fonction et continuent à expédier les affaires courantes jusqu’à leur remplacement conformément aux articles I-26 et I-27. Dans ce cas, le mandat des membres de la Commission nommés pour les remplacer expire à la date à laquelle aurait dû expirer le mandat des membres de la Commission obligés de démissionner collectivement de leurs fonctions ».
Le TCE renforce le rôle des Parlements nationaux, qui peuvent intervenir dès le début des discussions sur les textes législatifs (art. I-11, protocole n°1) et bloquer un texte proposé par la Commission si ce texte ne respecte par le principe de subsidiarité. QUAND ON SAIT QUE « LE POUVOIR DISCRETIONNAIRE DES AUTORITES LOCALES » EST CONSIDERE PAR LE TCE COMME UNE « RESTRICTION A LA CONCURRENCE LIBRE ET NON FAUSSEE », TOUT COMME LES DROITS SOCIAUX OU LE DROIT DE L’ENVIRONNEMENT, ON PEUT AVOIR DES DOUTES SUR CE PRETENDU ROLE DES PARLEMENTS NATIONAUX...D’AUTANT PLUS, IL NE FAUT PAS L’OUBLIER, QUE, AVEC CETTE « CONSTITUTION », LE DROIT EUROPEEN DEVIENT SUPERIEUR AU DROIT DES ETATS MEMBRES, AUX DROITS NATIONAUX ET AUX CONSTITUTIONS NATIONALES. ALORS DANS CES CONDITIONS....LE TCE VISE SURTOUT A PROMOUVOIR « L’ETAT MINIMUM ». LES MISSIONS DE L’ETAT, COMME PAR EXEMPLE LA MISSION DE DEVELOPPER LES SERVICES PUBLICS, SONT PEU A PEU ABANDONNEES ET CONFIEES AUX FIRMES PRIVEES MULTINATIONALES...C’EST LA MARCHANDISATION DU MONDE ET DES RAPPORTS SOCIAUX ENTRE LES ETRE HUMAINS.... ! LES GOUVERNEMENTS NATIONAUX (ET LEURS PARLEMENTS ?) SONT DEJA EN GRANDE PARTIE ENGAGES DANS LE DEVELOPPEMENT NEOLIBERAL...
Les votes sur les lois au Conseil des Ministres seront publics (art. I-47). Jusqu’à présent, ces séances se déroulent à huit clos (certains gouvernements peuvent donc déclarer publiquement prendre telle position et voter le contraire au Conseil, comme a fait la France sur les brevets logiciels). La transparence des travaux au Conseil permettra ainsi aux Parlements nationaux de mieux suivre les propositions de leur gouvernement au Conseil. OUI, ET ON POURRA LES REGARDER A LA TELE EN MANGEANT DES CHIPS...ET LES PROCESSUS D’ELABORATION DE CES LOIS, COMMENT ÇA SE PASSE ET DANS QUEL SENS ÇA VA AVEC LE TCE ? GLOBALEMENT, QUEL EST LE MODELE DEVELOPPE PAR LES INSTITUTIONS EUROPEENNES DEPUIS 50 ANS ? LE NEOLIBERALISME...ALORS QUE LES CITOYENS NE SONT PLUS ENTENDUS OU ECOUTES PAR LES DIRIGEANTS, ET QUE LES PARLEMENTS OU LES POLITIQUES-POLITICIENS NE SONT PLUS REPRESENTATIFS DES ASPIRATIONS DES CITOYENS !....COMME SI LA « VIE », C’ETAIT UNIQUEMENT LA « VIE ECONOMIQUE », D’OU LE CONCEPT ASSOCIE « D’HOMO ECONOMICUS »...NON, D’AUTRES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE SONT POSSIBLES....
... ET UN FONCTIONNEMENT PLUS SIMPLE ET PLUS EFFICACE
Le TCE remplace tous les traités par un seul texte. Le TCE clarifie les domaines de compétences entre l’UE et les Etats membres (art. I-11, Protocoles n°1 et2). Le TCE simplifie les instruments et les procédures, à la fois en réduisant leur nombre et en utilisant un vocabulaire plus compréhensible (art. I-34, III-396, IV-444). OUI, C’EST BIEN POUR CELA QUE LA PARTIE I N’EST PAS A REJETTER...IL FAUDRAIT TOUTEFOIS Y INSCRIRE EXPLICITEMENT DES ARTICLES GARANTISSANT LE MAINTIEN ET LE DEVELOPPEMENT DES SERVICES PUBLICS...TOUTEFOIS, VOUS NE PARLEZ PAS DE LA PARTIE III DU TCE (70% DU TCE) QUI FIXENT DES POLITIQUES EUROPENNES POUR UNE DUREE INDETERMINEE, ALORS QUE CES MEMES POLITIQUES, QUI SONT D’ORIENTATION NEOLIBERALE, RELEVENT DE CHOIX CIRCONSTANCIELS ET MOMENTANES...C’EST A DIRE QU’UNE COALITION ACTUELLE PASSAGERE (LES ELITES ECONOMIQUES ET POLITIQUES D’AUJOURD’HUI) VOUDRAIT IMPOSER, GRACE A L’ADOPTION DU TCE, LE NEOLIBERALISME ET LA CONCURRENCE « LIBRE ET NON FAUSSEE » AUX GENERATIONS PRESENTES ET FUTURES...CE N’EST PAS LEGITIME ! SANS OUBLIER QUE LA PARTIE II (CONTENANT LA « CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX ») EST SOUMISE AU RESPECT DE LA PARTIE III (DONC A LA CONCURRENCE) ET QU’ELLE GARANTIE DES DROITS SOCIAUX LARGEMENT INFERIEURS A CEUX EXISTANTS...MAIS LE BUT DU TCE EST DE TOUT METTRE EN CONCURRENCE, MEME LES SYSTEMES SOCIAUX DES ETATS MEMBRES ENTRE EUX....ENFIN, LA PARTIE IV INDIQUE EGALEMENT QUE LA « CONSTITUTION » EST REVISABLE SELON UNE EXIGENCE DE DOUBLE UNANIMITE ! CE QUI, DANS UN ENSEMBLE DE 25 PAYS (BIENTOT 27), LA FIGE ET LA REND TRES DIFFICILEMENT MODIFIABLE...
Le TCE augmente le nombre de décisions qui seront prises à la majorité qualifiée. Actuellement, la prise de décision est difficile car il est difficile d’obtenir un vote à l’unanimité des 25 pays, un seul pays peut bloquer la décision. [1] [2] [3] * OUI, MAIS AVEC LE TCE, IL NE FAUT PAS OUBLIER CE QUI SUIT : « AU SUJET DE LA REGLE DE L’UNANIMITE, CERTAINS FONT VALOIR QU’ELLE GARANTIT LE BLOCAGE, NOTAMMENT EN TERMES DE POLITIQUES FISCALES ET SOCIALES (et environnementales), POUR LEQUELLES TOUTE AVANCEE EST RENDUE IMPOSSIBLE PAR LES PREVISIBLES VETOS LUXEMBOURGEOIS, BRITANNIQUES, IRLANDAIS OU AUTRES. LE DUMPING FISCAL ET SOCIAL CONTINUERA DONC. D’AUTRES, TOUT EN ETANT D’ACCORD AVEC CE CONSTAT, SE FELICITENT QUE L’UNANIMITE AIT ETE MAINTENUE , MEME DANS DES CONDITIONS PRECAIRES (par exemple, « il appartiendra à un Etat membre qui revendiquerait un vote à l’unanimité de faire la preuve, dans le premier cas, que des accords commerciaux « risquent de porter atteinte à la diversité culturelle et linguistique de l’Union », et, dans le second cas « qu’ils perturbent gravement l’organisation de ces services au niveau national et portent atteinte à la responsabilité des Etats membres pour la fourniture des services ». En d’autres termes, la charge de la preuve incombera aux Etats, sans que l’on sache qui arbitrera en cas de litige avec la Commission ou les autres Etats ») , POUR LES DOMAINES DE LA CULTURE, DE L’EDUCATION, DE LA SANTE ET DES SERVICES SOCIAUX. FAUTE DE QUOI, IL SE TROUVERA TOUJOURS FACILEMENT, SURTOUT DANS UNE UNION A 25, UNE MAJORITE QUALIFIEE POUR « LIBERALISER » DAVANTAGE »...(ATTAC)
Le TCE assure une présidence stable pour le Conseil européen (art. I-22) Le Président du Conseil sera élu par le Conseil européen à la majorité qualifiée, pour un mandat de deux ans et demi, renouvelable une fois. Cet allongement permettra une plus grande continuité et une plus grande cohérence des travaux du Conseil (actuellement, changement de présidence tous les 6 mois)
OUI MAIS : « AINSI, CINQ ANS SUR QUINZE, DE GRANDS PAYS, COMME L’ALLEMAGNE OU LA FRANCE, N’AURONT PAS DE RESSORTISSANTS AU SEIN DE LA COMMISSION, CE QUI NE MANQUERA PAS DE FRAGILISER LA LEGITIMITE DE CELLE-CI. PAR AILLEURS, LE PRESIDENT DU CONSEIL EUROPEEN (AUX POUVOIRS LIMITES), LE PRESIDENT DE LA COMMISSION ET LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES FORMERONT DE FAIT UN TRIUMVIRAT, SOURCE DE RIVALITES ET DE CONFUSION ». (ATTAC)
La suite prochainement. N’hésitez pas à corriger mes éventuelles erreurs....
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> L’UE ET LE "OUI€ DE COMBAT" FONT LA FARCE ET L’ILLUSION ! scène 2
26 avril 2005, par olivier
[1] Liste des articles qui passent à la majorité qualifiée : I-24, 37 ; III-141, 179, 184, 187, 223, 236, 263, 265, 266, 267, 272, 273, 275, 276, 280, 300, 311, 382 [2] Majorité qualifiée avec « frein de secours » : III-136, 270, 271 [3] Liste des nouveaux articles à la majorité qualifiée : I-9, 24, 32, 47, 54, 60 ; III-122, 127, 176, 196, 254, 256, 281, 282, 284, 285, 312, 321, 398
Vous citez des articles, à mon tour :
« Du libéralisme dans la Constitution.
"En établissant une union douanière entre les États membres, l’Union entend contribuer, conformément à l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, et à la réduction des barrières douanières et autres."
Article III 166 : 1. Les États membres, en ce qui concerne les entreprises publiques et les entreprises auxquelles ils accordent des droits spéciaux ou exclusifs, n’édictent ni ne maintiennent aucune mesure contraire aux dispositions de la Constitution 2. Les entreprises chargées de la gestion de services d’intérêt économique général ou présentant le caractère d’un monopole fiscal sont soumises aux dispositions de la Constitution, notamment aux règles de concurrence, dans les limites où l’application de ces règles ne fait pas échec à l’accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie. Le développement des échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l’intérêt de l’Union.
Article III 156 : Dans le cadre de la présente section, les restrictions tant aux mouvements de capitaux qu’aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites.
Article III 157 : 2. La loi ou la loi-cadre européenne établit les mesures relatives aux mouvements de capitaux à destination ou en provenance de pays tiers, lorsqu’ils impliquent des investissements directs, y compris les investissements immobiliers, l’établissement, la prestation de services financiers ou l’admission de titres sur les marchés des capitaux. Le Parlement européen et le Conseil des ministres s’efforcent de réaliser l’objectif de libre circulation des capitaux entre États membres et pays tiers, dans la plus large mesure possible et sans préjudice d’autres dispositions de la Constitution. 3. Par dérogation au paragraphe 2, seule une loi ou une loi-cadre européenne du Conseil des ministres peut établir des mesures qui constituent un pas en arrière dans le droit de l’Union en ce qui concerne la libéralisation des mouvements de capitaux à destination ou en provenance.
Article III-181 : 1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou agences de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
Suppression des entraves aux investissements étrangers directs (objectif de l’AMI), Services d’intérêt économique général soumis aux règles de la concurrence (la poste, les transports, l’eau, l’énergie et autres), libre circulation des capitaux (quand on sait qu’il y a des paradis fiscaux intégrés à l’Union - Malte, Chypre, Monaco - , on se demande bien où ces capitaux vont passer), politique de rigueur budgétaire extrême (article III-181 : les Etats devront donc s’endetter auprès de banques privées, belle soumission des pouvoirs publics aux pouvoirs de la finance !), etc. c’est la définition de l’ultra-libéralisme qui est inscrite dans la Constitution.
Alors que ceux qui nous prennent pour des imbéciles lisent d’abord la Constitution entièrement et, s’ils l’ont lue, arrêtent de nous prendre pour des imbéciles. On ne nous a pas demandé notre avis pour les traités antérieurs, et maintenant qu’on nous le demande, il faudrait dire "amen". A-t-on le droit, aujourd’hui, de ne pas accepter le libéralisme ? »
[2] LE TCE ET L’EUROPE CITOYENNE (suite) 22 avril 2005, par POUR UN OUI DE COMBAT CONTRE LE TRAITE DE NICE ! Vu sur : Les verts pour un OUI de Combat contre le Traité de Nice ! Néolibéralisme et écologie ensemble ????????????
Le manque de transparence ou de démocratie est l’un des griefs traditionnellement émis à l’encontre du fonctionnement des institutions européennes. Ce déficit démocratique est reconnu pour être une des causes principales de l’éloignement des citoyens vis-à-vis de ces mêmes institutions. Oui et qui a crée ce « déficit démocratique » ? Les élites au pouvoir !
La Constitution répond à ce problème. Elle comporte en effet des dispositions relatives à la démocratie participative dont une des grandes nouveautés du traité constitutionnel : le droit d’initiative populaire. Pour la première fois, la notion de démocratie participative entre dans le paysage politique européen. « Démocratie participative, le miroir aux alouettes ou comment on se moque des citoyens. Voir l’article I-47 sur la démocratie participative : conclusion : au delà d’une vision très restrictive (notamment le droit de pétition, la commission en faisant absolument ce qu’elle en veut...)de la démocratie participative, il faut apprécier les formules qui rendent tout cela facultatif et non contraignant. En clair, tu peux toujours causer mais on n’est pas oblige d’en tenir compte ».... ! (le Centre National d’éducation civique, in « promenade dans le traite constitutionnel européen »)
LA CONSTITUTION DONNE PLUS DE DROITS AUX CITOYENS DE L’UNION Avec le Traité Constitutionnel, « [l’Union européenne] place la personne au cœur de son action en instituant la citoyenneté de l’Union et en créant un espace de liberté, de sécurité et de justice » (Préambule de la Partie II).
Oui et que dire de cela : « enfin, il n’y a aucune ouverture sur une citoyenneté de résidence : la citoyenneté de l’union continue d’impliquer la nationalite d’un etat membre (article i-10), ce qui exclut des millions de residents en europe ».... ! (attac)
De nouveaux droits sont reconnus, et d’autres constitutionnalisés : Droit à l’éducation, droit à l’information et à la consultation des travailleurs au sein de l’entreprise, protection en cas de licenciement injustifié, droit de négociations et d’action collective, droit de grève, droit aux prescriptions de sécurité sociale, aux services sociaux, etc. (cf. Partie II, Charte des Droits fondamentaux).
C’est encore une fois un argument en trompe l’oeil ! Petites précisions :
« Des droits fondamentaux qui n’en sont pas...semer l’illusion.
Les partisans de la « constitution » européenne vantent l’intégration de la charte des droits fondamentaux, adoptée au conseil européen de Nice en décembre 2000, dans la partie II de la constitution. Elle garantirait des droits fondamentaux des citoyens de l’union européenne. Qu’en est-il exactement ?
La charte ne reconnaît pas certains droits essentiels des êtres humains. parmi eux :
le droit au travail, pourtant inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 et dans le préambule de la constitution française de 1958 ;
le droit à un revenu minimum ;
le droit à l’égalité salariale (à travail égal, salaire égal) ;
le droit à une pension de retraite (alors que la charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs du 9 décembre 1989 garantit « le droit de bénéficier, au moment de la retraite, de ressources assurant un niveau de vie décent ») ;
le droit aux allocations de chômage ;
le droit à un logement convenable ;
le droit à des services publics de qualité ;
le droit à l’éducation tout au long de la vie ;
le droit de grève transnational ;
le droit à l’avortement ;
le droit d’être soigne en cas d’urgence (qui devrait être accorde à tout être humain, fut-il clandestin) ;
le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales des résidents étrangers de l’union.
Des voeux pieux :
En revanche, on trouve beaucoup de vœux pieux dans la charte des droits fondamentaux : « Le droit d’accès aux prestations de sécurité sociale et aux services sociaux », « le droit de travailler » (à remarquer que le « tce » ne parle pas de droit au travail !), « le droit des personnes âgées à mener une vie digne et indépendante et a participer à la vie sociale et culturelle », « le principe du développement durable » et le « niveau élevé de protection des consommateurs ». Au mieux, ce sont des objectifs généraux. Au pire, ce sont des pétitions de principe, voire des tromperies. ce ne sont en tout cas pas des droits »....(attac)
Le TCE donne une valeur juridique à la Charte des droits fondamentaux et reconnaît une série de droits inaliénables, comme la liberté d’expression et d’information. Nul ne peut porter atteinte au droit d’informer des citoyens (art. II-71). La Charte des droits fondamentaux regroupe dans un seul texte les droits civils et politiques, économiques, sociaux et culturels (ce qui est unique au monde). Le projet de Constitution permet enfin à l’Union d’adhérer à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (art. I-9, partie II, III-325). Toute personne peut saisir la Cour de justice de l’Union européenne (art. I-29, III-365), notamment pour contrôler la conformité des actes de l’Union avec TOUS les articles de la Constitution (comme la clause sociale, les objectifs sociaux et les droits civils et sociaux inscrits dans divers articles...). La Cour peut les annuler en cas de non-conformité.
Une seule citation s’impose :
« Un exemple « entre mille », l’article II-96 de la charte stipule : « l’Union reconnaît et respecte (mais ne garantie pas, ce qui est très différent !) l’accès aux services d’intérêt économiquet général (d’ailleurs un « livre blanc » de la Commission européenne précise que les « services d’intérêt économique général = SIEG, ne doivent pas être confondus avec les « services publics » !) tel qu’il est prévu par les législations et pratiques nationales, conformément à la constitution, afin de promouvoir la cohésion sociale et territoriale de l’union ». On est impressionné ! Enfin, un droit ! Mais il faut pour cela se plonger dans le volume II de la « constitution ». C’est, en tout cas à l’évidence, le pari qui est fait ! La déclaration n°12 (60 pages) de ce volume est entièrement consacrée à la charte des droits fondamentaux ; elle a, comme les 47 autres déclarations de la « constitution », valeur impérative ; en quelque sorte, elle fournit le « dictionnaire », les clés pour interpréter les prétendus « droits fondamentaux ». Que dit-elle de l’article II-96 ? Elle lève toute ambiguïté : « cet article (II-96) (...) ne crée pas de droit nouveau ». Nous voilà dûment avertis ! nous sommes manipulés et trompés si nous ne lisons pas le volume II de la constitution. Rappelons que ce volume II qui contient 36 protocoles, 2 annexes et 48 déclarations, fait, à lui seul, dans cette version officielle de la constitution, 460 pages. il convient d’y ajouter les 350 pages du volume I dans la même édition ! La constitution précise dans son article II-112-5 qu’aucun des « principes », aucun des voeux pieux donc, ne peut être invoque devant le juge, et que seuls peuvent l’être les actes législatifs qui en dériveraient éventuellement (ii-112-5). Ces « principes » concernent essentiellement les domaines économiques, sociaux et culturels.
Deux principes fondamentaux du droit sont de la sorte malmenés, voir niés :
l’indivisibilité des droits, qui accorde la même valeur aux droits civils et politiques d’un côté, économiques, sociaux et culturels de l’autre ;
la « justicialité », qui permet de sanctionner la violation d’un droit auprès du juge.
Des dispositions circonscrites à périmètre limité :
L’expression « charte des droits fondamentaux » laisse penser que le champ d’application de ces droits est très large. Il n’en est rien. L’article II-111 indique que les dispositions de la charte ne s’appliquent qu’aux institutions de l’UE et aux Etats membres, mais uniquement lorsqu’ils mettent en oeuvre le droit de l’union. Il est indiqué que la charte ne modifie ni le champ d’application de ce droit, ni les compétences de l’Union. La Cour de justice de l’union européenne ne devient pas le protecteur des droits énoncés dans la charte (...)
Des « droits fondamentaux subordonnés » aux autres dispositions de la constitution :
Il faut citer in extenso l’article II-112-2, tant il relativise l’interprétation des quelques droits réels qui restent après les limites mentionnées ci-dessus : « les droits reconnus par la présente charte qui font l’objet de dispositions dans d’autres parties de la constitution s’exercent dans des conditions et limites y définies. » Ce qui veut dire, en langage courant, que les droits sont subordonnés dans leur exercice aux conditions et limites fixées par toutes les autres dispositions de la « constitution ». On ne saurait marquer plus clairement la subordination de l’être humain aux marchandises, aux services et capitaux. C’est un comble dans une charte des droits fondamentaux ! ».... !!!!! (attac)
Et la « Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales » est beaucoup plus légère au niveau des droits humains et sociaux (individuels ou collectifs), par rapport à la Déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 !...
Encore une toute petite partie bientôt...
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> L’UE ET LE "OUI€ DE COMBAT" FONT LA FARCE ET L’ILLUSION ! scène 3
26 avril 2005, par olivier
LA CONSTITUTION DONNE LA PAROLE AUX CITOYENS DE L’UNION Ah bon ?
Le droit d’initiative populaire : la Constitution donne aux citoyens un droit d’initiative : un million de citoyens, issus de différents Etats membres, pourront demander à la Commission de soumettre une proposition de loi (article I-47-4). Les citoyens peuvent donc s’adresser directement aux institutions européennes et leur soumettre une proposition législative. L’instauration du droit d’initiative populaire amènera les associations à jouer un rôle de premier ordre dans l’exercice de la citoyenneté européenne.
Le droit « d’initiative populaire » n’a pas de portée contraignante, la Commission européenne pourra, avec les pétitions, faire ce qu’elle veut, même pour en faire des serviettes ou des couvertures de table dans des dîners chics et branchés entre commissaires et hauts fonctionnaires...Encore une fois il faut lire l’article concerné en entier !
De plus : « le traité (tce) se révèle aussi très insuffisant en ce qui concerne les dispositions relatives aux pouvoirs des syndicats et des associations dans l’Union. Compte tenu de la disproportion entre leurs moyens et ceux du patronat, la primauté de fait accordée au lobbying des entreprises est maintenue. A contrario, les Eglises font une entrée remarquée dans la « constitution », ce qui porte gravement atteinte à notre principe de laïcité : le « dialogue » régulier avec elles est institutionnalisé (art. I-52). » (attac)
Quand on sait, de plus, qu’une organisation confessionnelle comme « l’Opus Dei » reçoit déjà des subventions de la part de la Commission européenne !.. Raoul Marc Jennar a écrit : « la constitution européenne réduit a néant des siècles de luttes pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat. En ces temps ou renaissent les intolérances religieuses consécutives aux efforts de reconquête des espaces publics par les religions, la constitution proposée consacre cette régression »... Pourtant le mot « religion » renvoie à « se relier à »...Il serait temps de remettre en cause l’autorité des confessions religieuses « traditionnelles », et aussi de reconnaître que chacun est libre de choisir sa religion, ou de ne pas subir celle des autres, surtout si elles sont intolérantes, ces « religions »....Pourtant, il y a sûrement de la « sagesse » a redécouvrir derrière le mot « religion ». Jésus-Christ disait également aux hommes : « aimez-vous les uns les autres »...
La démocratie participative : le TCE encourage la démocratie participative (art. I-47) : Le dialogue civique avec la société civile est étendu (I-48).
Oui, sauf que au sein de la mondialisation « élitaire », c’est à dire la mondialisation néolibérale organisée par les élites et leurs institutions (OMC, BANQUE MONDIALE, FMI, UE, GOUVERNEMENT AMERICAIN, BCE, ETC. ETC....), les élites ont jusqu’à aujourd’hui montré leur grande capacité intellectuelle a ne pas écouter, justement, les organisations de la société civile...Ce qui est normal, puisque la société civile mondiale émerge progressivement depuis l’échec de la Conférence de l’OMC à Seattle en 1999...Et la société civile mondiale représente un grand contre-poids, face aux institutions privées ou publiques prônant la mondialisation néolibérale élitaire...Les élites, surtout a notre époque, se méfient de cette émergence de la société civile mondiale, c’est à dire des citoyens, des peuples, des forces sociales et culturelles diverses, des ONG, des associations, etc. Donc, j’interprète « ce dialogue civique avec la société civile » comme un leurre, un mirage ! Les élites n’écoutent pas la société civile depuis des décennies, pourquoi le feraient-elles aujourd’hui, alors que leur « constitution » est un manifeste néolibéral ??? Jusqu’à aujourd’hui, elles ont plutôt montre leur volonté d’instrumentaliser les organisations de la société civile.. Ce n’est pas excessif de dire cela, puisque c’est ce qui se passe en partie aujourd’hui. Les organisations de la société civile parviendront-elles à rester indépendantes des institutions de la mondialisation élitaire ???
Le dialogue social est institutionnalisé (art. I-48, III-209), à travers divers mécanismes de consultation (notamment le sommet tripartite avec les partenaires sociaux). Il implique les partenaires sociaux dans les décisions prises par les institutions européennes, afin de garantir le respect des droits sociaux des citoyens européens.
Oui, cela rejoint la remarque précédente...Ces partenariats « tripartites » existent déjà dans le monde, notamment avec les partenariats « trisectoriels » organisés avec la Banque mondiale. Ces partenariats entre les institutions du Marché (les entreprises, etc.) de l’Etat et de la société civile peuvent être bénéfiques, mais ils peuvent également être destructeurs, notamment dans le cas de la Banque mondiale...Il faut toujours se poser la question : y a-t-il dans ces « partenariats trisectoriels » une récupération et une instrumentalisation des organisations de la société civile par les institutions du marché et/ou par les institutions de l’Etat ? Ces trois types d’acteurs ont des intérêts différents, ils n’ont pas la même sphère d’appartenance dans la société (il faut distinguer le Marché, l’Etat et la Société Civile qui appartiennent respectivement à l’économie, à la politique et à la vie juridique, et enfin à la vie culturelle...) et ils n’ont pas la même nature ; ces trois types d’institutions appartiennent à des sphères de la société qui sont interdépendantes, mais aussi autonomes. Désolé si ça paraît abstrait... Aujourd’hui c’est surtout la sphère du Marché (et donc de l’économie) qui veut imposer ses lois (enfin, ces lois sont arbitrairement liées à la concurrence et non pas à la coopération ou a la solidarité, ou a la fraternité...) aux sphères de la vie politico-juridique (l’Etat) et de la vie culturelle (la société civile), etc....Il faudrait penser à étudier ce déséquilibre sociétal de base et à rechercher des alternatives durables....Alors, dans le cas de la « constitution » européenne proposée, il est possible de comprendre que ce « dialogue ouvert » est encore et toujours vu sous le seul angle de la préservation des intérêts du « marché intérieur ou la concurrence est libre et non faussée » ! Donc pour les intérêts des multinationales, etc.
LA CONSTITUTION AMELIORE LA DEMOCRATIE REPRESENTATIVE EUROPEENNE
Le TCE donne plus de pouvoir aux Parlements européen et nationaux, élus par les citoyens et représentants des peuples (art I-46).
Non ! Voir les remarques précédentes, notamment la citation de Raoul Marc Jennar sur le Parlement européen tel qu’il est prévu par la « constitution » proposée....
LA CONSTITUTION PERMET DE RAPPROCHER L’EUROPE DE SES CITOYENS : ON Y CROIT TOUS !...
« Les décisions sont prises ouvertement et aussi près que possible des citoyens. » (art. I-46) Non ! Cela fait déjà 50 ans que les décisions européennes sont prises de manière opaque et a-démocratique par les dirigeants ! 50 ans sans contrôle démocratique des pouvoirs en place, 50 ans sans souveraineté populaire...et un Parlement européen très faible par rapport au Conseil et a la Commission...Conseil et commission qui sont d’orientation néolibérale ! Créer un vide politique au sein de l’UE, la conception de « l’Etat minimum » (c’est-à-dire ignorer les fonctions « opérateur » et « redistributeur » de l’Etat, etc.), le désintéressement des citoyens européens vis-à-vis de la « construction » européenne et par rapport au fonctionnement et aux politiques de l’UE, sont justement des éléments stratégiques importants pour le néolibéralisme et ses défenseurs !
La Constitution donne à l’Union de nouveaux objectifs et de nouvelles valeurs, plus proches des préoccupations concrètes des citoyens : la justice sociale, le progrès social, le plein emploi, la lutte contre l’exclusion sociale, la cohésion territoriale (art.I-3).
Non ! Avec le « tce », c’est pas « un pas en avant », mais c’est bien plutôt une régression sociale qui est prévue et organisée ! La « constitution » proposée, c’est :
un droit européen qui est plus contraignant que le droit des Etats membres et que leurs constitutions nationales... ;
un document dont 70 % est consacré aux politiques néolibérales de l’union (la partie III) ;
un document beaucoup trop long, illisible, peu clair, et compliqué pour tout citoyen... ;
un modèle économique, le néolibéralisme, qui est imposé ;
des droits fondamentaux qui n’en sont pas... ;
la dévalorisation du travail et la « flexibilité » des travailleurs... ;
la déconstruction et la destruction des services publics, pour le plus grand profit des firmes privées multinationales... ;
un texte verrouillé et figé ;
une Banque Centrale européenne incontrôlée et indépendante ;
une impossibilité d’instaurer des taxes sur les « mouvements financiers », comme la « taxe Tobin » par exemple... ;
pas d’entrave pour les capitaux et « vive les paradis fiscaux » ;
une Commission européenne technocratique surpuissante, non élue, non contrôlée et a-démocratique ;
un marche qui prime sur les valeurs humaines ;
l’ignorance du principe de laïcité ;
la marchandisation de l’énergie, de l’éducation, de la santé, des services publics, etc.
le « dumping » social et environnemental ;
l’ignorance de certains droits pour les femmes... ;
un « dialogue ouvert et transparent » entre l’union européenne et ses Eglises ; « compétence est donnée aux Eglises pour apporter des arguments justifiés sur la base de la religion dans les politiques de l’union » (CNEC), donc « attention danger pour les droits des femmes »...En Pologne, des femmes meurent encore aujourd’hui a cause de l’avortement clandestin (du fait de l’interdiction de l’avortement)....
des objectifs non-contraignants et contradictoires avec une véritable politique de préservation de l’environnement. Et « le développement durable est défini par la croissance et le progrès technique »...Des décisions européennes en matière d’environnement qui sont prises à l’unanimité...
des OGM non interdits, des lois anti-OGM qui seraient impossibles a mettre en oeuvre si la « constitution » européenne était adoptée...La dictature de la productivité pour l’agriculture...Depuis 10 ans, au sein de L’UE, la PAC a entraîné la disparition de 200 000 « exploitations agricoles » chaque année...Soit une ferme qui disparaît toutes les 3 minutes dans L’UE néolibérale !
une « constitution » qui ignore les valeurs et les aspirations de la société civile, et en tout cas qui ne donne pas les moyens nécessaires de les mettre en oeuvre...Alors, le dialogue, c’est bien beau, mais si rien n’est fait à côté, c’est une tromperie !
le « tce » (ou la « constitution européenne ») est inique et uniquement favorable pour le patronat, pour les profits des firmes privées multinationales et pour les actionnaires et autres spéculateurs....
Le Traité introduit une base juridique pour les services publics ou « services d’intérêt général » (III-122).
NON ! Leur démantèlement est prévu...pour faire court, l’AGCS (L’ACCORD GENERAL SUR LE COMMERCE DES SERVICES ISSU DE L’OMC), la directive Bolkestein, la « stratégie de Lisbonne », la « constitution » européenne proposée, sont des documents juridiques visant tous à « libéraliser », donc à privatiser et à soumettre a la concurrence les « services publics » !... La Commission européenne n’a jamais utilisé les termes de « services publics » dans son vocabulaire « eurocratique ». De plus, « services publics » et « SIEG » ne sont pas la même chose d’après un « livre blanc » de la Commission européenne... LES SERVICES PUBLICS NE DEVRAIENT PAS ETRE LIES, DE PART LEURS FONDEMENTS, AUX CRITERES DE RENTABILITE, OU BIEN ETRE SOUMIS AUX REGLES DE LA CONCURRENCE « LIBRE ET NON FAUSSEE » !
« Qu’est-ce qu’un service public ?
Des droits fondamentaux sont proclamés. Ils garantissent l’égalité. Ils préviennent l’exclusion. Encore faut-il qu’ils puissent être exercés. Proclamer des droits signifie l’obligation pour les pouvoirs publics d’en rendre l’exercice possible. Le droit à l’éducation, à la santé, à la culture, au travail, au logement, à un minimum de moyens d’existence, à l’accès à l’eau, à l’électricité, à des moyens de transport et de communication exige des pouvoirs publics qu’ils en garantissent le service (public). Proclamer un droit constitue un choix de société : celle-ci s’impose une obligation générale de consacrer les moyens nécessaires au droit égal de tous à un service donné. La notion de service l’emporte des lors sur celles de rentabilité et de concurrence. La collectivité, gardienne de l’intérêt général, prend en charge les coûts du service rendu à tous. C’est la base du service public tel qu’il a été conçu, avec des variantes, dans plusieurs pays d’Europe au cours du xxe siècle. Il est devenu, au fil du temps, un instrument essentiel de cohésion sociale. »....
RAOUL MARC JENNAR, CHERCHEUR A L’URFIG ET A OXFAM.
POUR UN OUI DE COMBAT CONTRE LE TRAITE DE NICE ! POUR UN NON DE LA RAISON ET DU COEUR AU TCE !
« SAUF A ETRE PDG OU GROS ACTIONNAIRE EST-IL POSSIBLE DE VOTER AUTRE CHOSE QUE NON A CETTE CONSTITUTION ? »
CORDIALEMENT
Olivier
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Réactions à l’auteur de l’article précédent qui nous en met des tartines.
3 mai 2005, par Nat
"C’est aussi se donner les moyens d’une Europe plus forte au plan international, capable de faire contrepoids à la diplomatie américaine et de promouvoir la paix dans le monde." Ah bon ?? Et l’article 41-2 qui demande à l’Europe de suivre la droite ligne de l’OTAN ...
Concernant la création d’un ministre européen des affaires étrangères, il existe déjà. On n’en parle pas car il était un peu dûr pour lui de s’exprimer d’une seule voix pendant la guerre en Irak par exemple...
Ce traité est fait de phrases alambiquées, il joue sur les mots par exemple reconnaître et respecter pour la plupart de nos droits et garantir la concurrence libre et non faussée ( dans notre constitution nos droits sont garantis)...
Quelques exemples parmi tant d’autres.
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> Réactions à l’auteur de l’article précédent qui nous en met des tartines.
4 mai 2005, par olivier
Bonjour,
Oui je comprends ce que vous voulez dire...mais je vois pas à qui vous vous adressez ? A moi ou au "oui de combat" ?... Cordialement
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> Réactions à l’auteur de l’article précédent qui nous en met des tartines.
15 mai 2005, par Nat
Je m’adresse bien évidemment à la personne qui appelle à voter oui pour ne pas revenir au traité de Nice...
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> Réactions à l’auteur de l’article précédent qui nous en met des tartines.
16 mai 2005, par olivier
Bon bah on est d’accord alors, c’est cool... Par contre Pascal Lamy va être le nouveau président de l’OMC ! Très mauvaises nouvelles pour les peuples du monde... L’OMC devrait être transformée entièrement...Et qu’est ce qu’on a ? Pascal Lamy, grand défenseur de l’AGCS (accord général sur le commerce des services) qui va être président de l’OMC...Un des plus grands "développeurs" du néolibéralisme mondialisé !
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