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Constitution : des journalistes réagissent |
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« Le non censuré dans les médias, ça suffit ! ».
Plus de 100 signataires, en deux jours seulement, tous membres des chaînes de télévisions ou radios ont, en qualité de citoyens, ou à titre professionnel, décidé de ne pas être silencieux face au traitement médiatique du référendum du 29 mai, et de dénoncer la censure infligée au NON dans les médias.
Par ailleurs, afin de donner un écho plus large à cette initiative, nous avons décidé d’ouvrir cet appel à tous, professionnels des médias ou simples citoyens, lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, qui partagent le point de vue que nous défendons, et sont soucieux du respect du pluralisme et d’une information juste et équitable.
C’est la raison pour laquelle nous nous adressons à vous afin de relayer cet appel.
Il est primordial en effet qu’avant le 29 mai une autre voix se fasse entendre dans les médias.
Le NON censuré dans les médias, ça suffit !
A quelques semaines du référendum sur la constitution européenne, nous décidons de faire connaître le plus largement possible l’appel suivant
Citoyens et personnels des chaînes de service public participons, chacun à notre niveau, à l’information télévisée ou radio. À ce titre, nous ne pouvons plus ignorer le déroulement et le traitement à sens unique de la campagne pour le référendum du 29 mai 2005 sur nos antennes. Au sein de nos entreprises de Service Public autant que sur les chaînes privées, manque d’objectivité et matraquage pour le oui, sous prétexte de pédagogie, soulèvent de plus en plus d’indignation et contribuent à discréditer les métiers d’information que nous servons.
Nous exigeons, donc, une information équilibrée. Le NON doit dès aujourd’hui trouver toute sa place dans les médias. L’émission « Arrêt sur images » de « France 5 » du 10 avril 2005 indiquait , entre autres, que toutes chaînes confondues, le nombre d’intervenants à la télévision sur le traité constitutionnel européen entre le 1er janvier et le 31 mars 2005 était :
pour les favorables au « NON » : 29%
pour les favorables au « OUI » : 71%
Nous dénonçons la dérive à laquelle nous avons assisté, impuissants, avec l’émission télévisée du Président de la république sur TF1 qui durant deux heures a pu défendre le « OUI » sans même que son temps de parole ne soit pris en compte. L’absence de pluralisme, la mise en avant d’animateurs producteurs en lieu et place des journalistes, la dérive de l’info spectacle contribuent à la « désinformation », mettent en danger l’avenir de nos métiers, et aggravent le discrédit sur le journalisme.
Nous dénonçons tout autant la connivence honteuse entre le chroniqueur Alain Duhamel et Lionel Jospin, le premier servant de faire-valoir au second dans le seul but d’appeler au vote OUI.
Habituellement, le CSA intervient pour maintenir un équilibre dans les campagnes. Aujourd’hui, face à son silence, nous constatons les positions publiquement exprimées, ou sous entendues comme une évidence, par nombre de chroniqueurs, correspondants, présentateurs, ou patrons de presse qui, dans l’exercice de la profession, outrepassent leur fonction en prenant position pour le OUI.
Quant aux émissions de débat, leur déséquilibre en faveur du OUI confine à la propagande.
Jusque là dans nos métiers, et en particulier dans le service public, il était de coutume de vouloir taire des convictions personnelles et de s’imposer un devoir d’impartialité.
Personnels de télévision, nous n’en sommes pas moins nous aussi citoyens. A ce titre, nous tenons à affirmer que nous ne nous reconnaissons pas dans ce soutien apparemment unanime des médias à la constitution. Nous constatons en effet que le texte qu’on nous propose de voter ne garantit pas le droit à l’information :
La banque centrale européenne n’est pas tenue de rendre publiques ses décisions (art III 190)
Le conseil européen n’est pas tenu de rendre publiques les recommandations qu’il formule à un état en situation de déficit excessif (art III 184)
Le conseil européen n’est pas tenu de rendre publics les projets de sanctions qu’il formule à l’égard d’un état dont la politique économique ne serait pas conforme aux grandes orientations de la politique économique de l’union (art III 179)
« En matière de politique étrangère et de sécurité » en cas de crise, aucune garantie d’accès à l’information n’est inscrite pour les journalistes.
Les risques d’harmonisation sociale par le bas menacent directement les statuts des personnels de télévision et des entreprises de presse, conventions collectives, clauses de consciences par exemple...
Droits des pigistes, droits d’auteur, fiscalité, aides à la presse... risquent bien de ne pas résister au sacro-saint principe de la « concurrence libre et non faussée » (art I-3-2).
Mise à mal de la notion même de Service Public et de son financement...
Aujourd’hui, il nous semble impossible de taire nos convictions et notre attachement à la démocratie et au traitement honnête complet et pluraliste de l’information.
Signature du texte : « Le NON censuré dans les médias, ça suffit ! »
Sur Internet, centralisation des signatures à l’adresse suivante : http://www.appel-info-impartiale.ra...
Jacques COTTA
Auteurs divers
Création de l'article : 6 mai 2005
Dernière mise à jour : 6 mai 2005
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REPONSE ""à des journalistes réagissent""
7 mai 2005
Ce n’est pas de la censure, c’est un problème de démocratie représentative.
Le problème est plus complexe qu’il n’y parait. Les temps de parole, et donc de présence dans les média, d’une position ou d’une autre sont liés aux partis politiques et à leur représentation à l’assemblée nationale.
Le PS, l’UMP, l’UDF, les Verts s’étant prononcés pour le OUI, leur temps de parole est consacré à défendre le OUI.
Le PC, le FN s’étant prononcés pour le NON, leur temps de parole est consacré à défendre le NON. Le PC a accepté de partager son temps d’antenne avec les partisants du NON d’autres partis.
Il n’y a pas censure !
La démocratie représentative qu’on a masque la minorité (oui moins de 50% c’est la minorité) du PS, des Verts, de l’UDF et de l’UMP qui est contre. Et inversement pour les partisants du oui au PC ou au FN ! C’est la règle.
Ce n’est pas parce qu’il y a deux choix qu’il faut consacrer 50% du temps à chaque option. En cas d’élection présidentielle faut-il laisser le même temps de parole au candidat pour le "vol yoguique" et pour celui d’un grand parti ?
Les règles démocratiques sont parfois dures à accepter. Surtout quand on croit qu’on a raison... contre la majorité.
Faut-il que les sondages déterminent les proportions de temps de parole ? Cela me semble une mauvaise solution.
Sinon, fondez un parti ou le temps de parole est fonction des alternatives...mais voyez, le PC ne partage pas son temps avec les partisants du OUI !
Je suis Vert, je vais voter OUI (je ne suis pas sûr qu’il soit majoritaire, mais je pense que c’est le bon choix). Sur de nombreux autres points, les idées des Verts sont loin d’être majoritaires, pourtant, elles sont bonnes : réduction de la consommation, en particulier d’énergie, augmenter les impôts pour mieux répartir, 32h de travail, faire participer les citoyens dans la politique, revenir à une agriculture moins intensive, ... la liste est longue. Le temps de la démocratie lent ; il faut convaincre.
Utilisez les bons mots ! C’est la base de l’honnêteté politique. "Censure", "otage" sont utilisés à toutes les sauces. Dommage.
A Beugnard
Un petit dépouillement des chiffes du CSA sur les temps d’antenne dans les débats sur la Constitution européenne
http://babel451.free.fr/serendipity/index.php ?/archives/34-Un-NON-inaudible.html
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Non aux nouveaux nonistes pro-Khmers "rouge" ou dérapage d’une campagne caricaturée à l’extrême
7 mai 2005, par j@j@
Communiqué du 12 avril 2005 (des verts de Montpellier)
referendum du 29 mai
IL N’Y AURA PAS DE DEUXIEME TOUR !
Vendredi 8 avril 2005, lors d’une réunion publique s’inscrivant dans le cadre de la campagne des Verts sur le TCE, une vingtaine de personnes ont tenté d’empêcher qu’un débat citoyen ait lieu. Hurlement, insultes, sirènes, jets d’oeuf ont effectivement rendu la tâche de l’Euro-député Vert allemand Daniel Cohn Bendit, particulièrement éprouvante.
Pourtant, il a réussi à développer ses arguments en faveur du TCE et à faire valoir le sens du OUI pour des électeurs de gauche.
Sa culture européenne a ouvert une dimension nouvelle au débat, dépassant largement le nombrilisme et les préoccupations franco-françaises, pour faire apparaître une vision européenne dépassant le seul cadre de l’Hexagone.
La grande majorité des 500 personnes présentes, choquée par l’attitude des agresseurs, a soutenu l’expression du débat démocratique. Finalement, suite aux protestations de la salle et dans l’incapacité d’aligner des arguments autre que viscéraux, les agitateurs ont dû baisser les bras et n’ont pas pu empêcher la poursuite des débats.
Cet incident démontre le dérapage d’une campagne caricaturée à l’extrême. Le NON au TCE est promu comme une expression de résistance à l’emprise du néolibéralisme, au mépris de toute logique ou rationalité. Il est présenté comme un acte magique, susceptible d’inverser le rapport de force qui est effectivement en faveur du grand capital pour bâtir une voie alternative de développement.
Pourtant, le Traité de Nice ne sera pas remis en cause par un éventuel refus du traité constitutionnel.
Les Verts disent OUI à une constitution qui nous parait être une chance à saisir pour apporter des premiers éléments d’une régulation des politiques néolibérales.OUI à une Europe plus démocratique, OUI à la Charte des Droits Fondamentaux et OUI au TCE pour mieux le réviser.
L’Euro-député Vert Gérard Onesta, Vice-Président du Parlement Européen sera à Montpellier le 19 mai pour poursuivre la campagne des Verts.Le groupe local des Verts de Montpellier appelle au refus de toute pensée simpliste ou intégriste. Le débat citoyen justifie, au contraire, que nous contredisions l’expression de convictions binaires. La réflexion citoyenne est un travail complexe, et qui demande une certaine maturité politique.Nous appelons les citoyens à s’engager dans cette démarche dès aujourd’hui afin d’être en mesure de traduire dans les urnes, le 29 mai, une décision bien pesée.Il n’y aura pas de deuxième tour !
Pour les Verts Montpellier,
Philippe PANCRACE
Source : http://www.verts-montpellier.org/communiques.htm
LA CAMPAGNE DES VERTS POUR LE OUI
Gérard Onesta, député européen Vert, vice-président du Parlement Européen sera le jeudi 19 mai 2005 à 20h30 à la salle Pétrarque à Montpellier http://www.verts-montpellier.org/
Gérard Onesta
Député européen (les Verts) : http://onesta.net
l’intervention de Gérard Onesta « pour un OUI de COMBAT » réalisé le 21 avril 2005, 18h15-19h sur Radio France |
pour écouter : http://www.radiofrance.fr/listen.php ?pnm=pnm ://son.radio-france.fr/locales/bleugironde/infos/dom210405.ra
PS : Posté par "Moi : jojo dit Scoubidou"
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