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Compte-rendu de la Conférence Européenne des 24 et 25 juin |
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Parallèlement à la réunion nationale des collectifs unitaires de Nanterre, se déroulait à Paris, vendredi 24 juin et samedi matin 25 juin, une Conférence européenne réunissant 200 participants dont une centaine de délégué-e-s étranger-e-s d’une vingtaine de pays de l’Union Européenne.
Déclaration Conférence Européenne - Paris 25 juin 2005
Une nouvelle époque peut s’ouvrir en Europe
Nous, participantes et participants à la Conférence européenne de Paris les 24 et 25 juin 2005, mettons en débat dans tous les réseaux associatifs, syndicaux et politiques en Europe les propositions contenues dans la déclaration suivante.
La victoire du Non en France est celle du Non de gauche, proeuropéen, alter mondialiste, démocratique et contre le néolibéralisme et la guerre. Prolongée par le Non néerlandais et les mobilisations croissantes (à amplifier) dans les opinions dans nombre de pays pour le rejet de ce texte, elle constitue un événement politique majeur pour l’Europe entière. Nous devons saisir cette première victoire contre l’Europe néolibérale et la prolonger. L’expérience nous révèle qu’un rassemblement populaire, citoyen peut conduire à des majorités antilibérales.
Nous voulons dépasser la crise de cette construction européenne qui a le marché pour idole et la négociation secrète pour liturgie, pour fonder l’Europe sociale, démocratique, pacifique, féministe, écologique, de solidarité entre les peuples.
Ensemble, nous voulons engager un large mouvement citoyen à l’échelle européenne pour développer, du local à l’échelle européenne, en solidarité avec tous les peuples du monde, des dynamiques politiques et sociales en faveur d’une Autre Europe.
Il s’agit de résister et gagner face aux politiques néolibérales,
o De construire une mobilisation large et déterminée sur des objectifs politiques immédiats (retrait des directives de libéralisation en cours, notamment la directive Bolkestein et celle sur le temps de travail qui doit être remplacée par une nouvelle directive qui limite réellement le temps de travail et permette d’améliorer les conditions de travail). o D’exiger que les peuples puissent décider de leur avenir et que leurs choix soient respectés. En ce sens, nous proposons une campagne pouvant s’appuyer sur une pétition dans tous les pays, exigeant un changement fondamental des politiques européennes. Cette réorientation doit notamment avoir comme objectifs : une répartition plus juste des richesses ; la lutte contre le chômage, la précarité, la pauvreté et l’exclusion sociale ; la défense de notre environnement ; la remise en cause du rôle de la Banque centrale européenne et du pacte de stabilité ; la défense et le développement des services publics ; l’action pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes ; le respect des droit des immigrés ; une action européenne en faveur de la souveraineté alimentaire en tant que droit fondamental des peuples.
Pour débattre et construire des alternatives aux politiques néolibérales en Europe, nous souhaitons engager une démarche ouverte à toutes les forces opposées au néolibéralisme qui le souhaitent. Elle doit permettre :
o De favoriser l’irruption des peuples sur la scène européenne, la seule issue possible de la crise o De contribuer à expression des exigences populaires, citoyennes concrètes pour une autre Europe o De créer un espace public européen fondé sur les principes de pluralisme, de tolérance, de laïcité, dans un esprit de rassemblement et d’unité permettant l’agglomération de forces nombreuses o D’articuler nos propositions alternatives o De renforcer notre coopération avec les peuples de l’Est européen afin d’améliorer les conditions matérielles et politiques de leur participation dans la lutte pour une Europe démocratique et sociale, en vue de consacrer les moyens budgétaires nécessaires et de combler le fossé existant entre les deux parties du continent o De construire une Europe refusant les discriminations, les racismes, la domination patriarcale o De refuser la logique de guerre et de militarisation de l’Union Européenne, de construire une Europe agissant en faveur d’un autre monde
Construire une Europe sociale, démocratique, pacifique, féministe, écologique, solidaire
· Partout doit s’engager un large débat politique pour construire une Europe sociale, démocratique, écologique. En ce sens, nous faisons appel à toutes les militantes et tous les militants politiques, syndicalistes, associatifs, de réseaux et mouvements, aux citoyennes et citoyens pour tenir partout des initiatives, rencontres et assemblées permettant d’élaborer des propositions. Ce vaste mouvement pourrait déboucher sur un Manifeste ou une Charte des droits sociaux, démocratiques et environnementaux dessinant l’Europe que nous voulons. · Il prendra toute sa place dans le processus du Forum social européen ; notamment lors de l’assemblée européenne de préparation du FSE à Istanbul (23 - 25 septembre) et lors de la rencontre internationale organisée à Rome (12 et 13 novembre) par les réseaux italiens. · Le FSE d’Athènes en avril 2006 permettra de rendre compte de ce travail d’élaboration et de lui donner un nouvel élan. · Des propositions de mobilisations ont été formulées dans notre rencontre : pour une journée de manifestations européennes contre la directive Bolkestein en lien avec la manifestation internationale de Genève contre l’OMC le 15 octobre ; pour une journée de manifestation européenne lors du sommet des chefs d’Etat le 15 décembre ; pour une journée de mobilisations locales pour une autre Europe avec des assemblées, réunions, forums sociaux locaux le 4 mars 2006 ; pour le sommet alternatif Europe - Amérique Latine le 13 mai 2006 en Autriche.
Le collectif unitaire français fera vivre ces propositions et préparera une réunion qui se tiendra dans le cadre de l’Assemblée européenne de préparation du FSE à Istanbul et qui permettra de faire le point sur ces pistes de travail.
Nous mettons cet appel à la disposition de toutes celles et tous ceux qui veulent être partie prenante, à l’échelle européenne,d’un tel processus de construction.
Auteurs divers
Création de l'article : 29 juin 2005
Dernière mise à jour : 29 juin 2005
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> Compte-rendu de la Conférence Européenne des 24 et 25 juin
30 juin 2005, par Anti-Intox !
"Construire une Europe sociale, démocratique, pacifique, féministe, écologique, solidaire".... sans ITER, sans NUCLEAIRE et ANTI-PRODUCTIVISTE ?????? ....MENTEURS !
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> Compte-rendu de la Conférence Européenne des 24 et 25 juin ....MERCI LES NONISTES
1er juillet 2005, par MERCI LES NONISTES
MERCI LES NONISTES !
La Grande-Bretagne propose son modèle à l’Europe en crise LONDRES PLAIDE POUR UN GRAND MARCHE OU L’ETAT S’EFFACERAIT DEVANT LE MONDE DES AFFAIRES. Une vision qui fait encore peu d’émules. Alexandrine Bouilhet à Londres
Jamais une présidence britannique ne s’était présentée sous de meilleurs auspices. La Grande-Bretagne hérite aujourd’hui d’une Union européenne affaiblie, en crise existentielle, débarrassée du couple franco-allemand, comme de la Constitution, symbole du « super-Etat européen » tant redouté à Londres.
Source : L’ageci /
http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/Politique/articleDetail.php ?articleID=249483
lire aussi « Quelles perspectives pour l’Europe ? »
Extrait :
Sebcaen : Comment l’UE va-t-elle pouvoir prendre des décisions à 25 avec le traité de Nice ? Les chances mathématiques de trouver un accord ne sont-elles pas minimes ? L’Europe est-elle condamnée à la paralysie ?
Daniel Cohn-Bendit : C’est une des difficultés, et c’est pour cela que nous avions défendu le traité constitutionnel en tant que Verts européens. Pour ne pas condamner l’Europe à la paralysie, il faut maintenant repartir à l’assaut, parce que contrairement à ce que prétendaient les nonistes, il n’y a pas de plan B, et d’ailleurs une partie des nonistes, les souverainistes, comme MM. Chevènement, de Villiers, Le Pen, et d’autres, veulent la paralysie liée au traité de Nice. ,0.html" class="spip_out"> ,0.html
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> Compte-rendu de la Conférence Européenne des 24 et 25 juin ....MERCI LES NONISTES
1er juillet 2005
TONY BLAIR DECHIRE LE VOILE...
« Il a non seulement plombé le dernier Conseil, mais on peut aussi lui attribuer la paternité des non français et néerlandais »... C’est, justement un diplomate néerlandais en poste à Bruxelles parlant ainsi de Tony Blair qui prend aujourd’hui la présidence de l’Union européenne.(...)Le budget européen reste une empoignade de marchands de tapis qui se boucle toujours au dernier moment. Par contre, c’est bien la Grande-Bretagne qui a toujours refusé l’harmonisation des politiques sociale et fiscale, empêchant ainsi que ces politiques intégrées ne figurent dans le texte du défunt traité constitutionnel. Mais s’il n’est pas le mieux placé pour raviver une fausse querelle des anciens et des modernes, le Premier ministre britannique a au moins l’avantage de déchirer le voile.Reprenant à son compte les trois politiques tarifaire, commerciale et de concurrence, il récuse de toutes ses forces comme l’a fait, en son temps, Margaret Thatcher toute espèce de politique européenne intégréé, de politique commune....la suite sur :
http://www.rfi.fr/actufr/articles/067/edito_chro_37203.asp
T.Blair : merci les nonistes !
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