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Pas un compte rendu, mais quelques moments
J’vais gerber. Gerber toute la tendresse dont est pétri mon être délicat !
J’vais pas vous faire un compte rendu, vous en avez déjà eu des tout bons, juste quelques commentaires et pis c’est tout, faites pas chier !
Un champ achevé à Neschers par un groupe dont mes trois collègues Ardéchois. Ça, ça me fait plaisir parce que pour deux d’entre eux, c’était la première opé du genre. Bon mais 15 camarades coincés 72 h dans l’élevage de trouflicards, à Clermont-Ferrand, et jetés devant les guignols en comparution immédiate, c’est pas rigolo ... En plus, on a eu des misères à cause d’un sous produit limagrain, un truc manipulé, qui possède toute les caractéristiques de l’homme, certes un peu raté à la naissance, mais vachement bien rendu quand même. Là, le pro que je suis rend hommage au travail du déco qui l’a fignolé. Un trompe l’oeil de première bourre, et aussi au technicien qui l’a animé en lui greffant un tracteur au cul !
J’ai pu m’entretenir au téléphone avec le concepteur et lui faire part de mon admiration.Il m’expliqua Ô combien il était génial. Je compris que ce faisant il s’astiquait le gland, car cela faisait pchuit pschuit et que les écoutes téléphoniques ne font pas pschuit pschuit .Je lui glissai toutefois, délicatement, une question légèrement critique," S’pèce de branleur, pouvais pas lui greffer aussi un cerveau ?"
J’entendis alors un flop que je reconnu pour être celui de son bigoudi débandé, chutant lourdement sur le bord du bureau. Il fondit en sanglots longs,"moaaa j’aurais bien voulu ... moaaa j’aurais bien voulu". Je me trouvais fort déçu de ce manque de vocabulaire de la part d’un si grand chercheur, qui grâce à ses ogm allait sauver l’humanité de la famine, guérir ces saloperies de maladies et rendre le monde si plus beau. "moaaa j’aurais voulu..." il se moucha de sa main rendue libre. Droite ou gauche ? Pardonnez moi, mais vous conviendrez que par téléphone il ne me soit pas possible de lever ce doute qui va pourrir le reste de votre vie. "Moi j’aurais tant voulu qu’il possédât un cerveau," fini par achever le génie moleculé," mais ce n’était pas la priorité budgétaire de limagrain".
Et voilà pourquoi on se retrouve à Nonnette avec un planteur mal fini sur un tracteur qui, après avoir menacé et frappé un homme handicapé et son fils de treize ans, cassé un bras au gardien des bagnoles, en dégomme une quarantaine, balance dans le fossé deux d’entre elles, comme par hasard immatriculées dans l’Aveyron, sans doute le syndrome Larzac, pendant que son fils crève les pneus. Puis l’excité fonce dans les Faucheurs, pales en avant, sans que les bleus ne s’en émeuvent..
Là faut quand même que j’le répète à certains de mes camarades, vous me gonflez à débiter vos conneries du style "les gendarmes ne sont pas nos ennemis, ils font leur boulot". Ben tiens ça excuse tout peut être ? Tous les salopards de toutes les armées du monde "font leur boulot". Les chercheurs qui bossent sur les OGM font leur boulot, Papon a fait son boulot, comme tous les fonctionnaires qui suivent, encore aujourd’hui, à la lettre les directives de leurs chefs, quitte à foutre à la rue des familles entières. Quitte à entasser des sans papiers dans des immeubles insalubres où ils crament avec leurs gosses. Les employés pantouflards de l’ANPE des ASSEDICS font leur boulot, en virant les chômeurs qui refusent l’esclavage. Le MEDEF fait son boulot en cherchant le profit pour le profit. A croire que vous ne les avez jamais regardés dans les yeux, ceux qui ne sont pas nos ennemis, avant et pendant l’action. Vous n’avez jamais maté leur physionomie, grimace et mâchoires serrées ?
Alors oui, il y en a, comme celui qui en l’absence de hiérarchie pesante a "permis" au groupe de Neschers de finir le champ, pourvu qu’ils lui en laissent un rang " pour avoir l’air moins con vis à vis de mes chefs" dixit le bleu pas motivé. Alors arrêtez de leurs cirer les rangers et m’faites pas chier ils sont tous prêt à vous exploser s’ils en reçoivent l’ordre !!!!
J’va vous livrer quelques répliques de deux trouflicards avec lesquels, voyez qu’je suis pas buté, j’ai tenté de palabrer gentiment en gardant les mains dans les fouilles.
Premier spécimen ; p’tit moustachu rougeot, flasque, choisi parce qu’il n’avait justement pas cet air méchant.
Moi - Pourquoi vous avez pas bougé votre cul quand l’autre emplâtré à tenté d’écrabouiller des gens ?
- Trouflicard mou - Quand les pompiers se font jeter des pierres dans les cités vous dites rien !
- Moi - ?????????? qué rapport ?????? on est des faucheurs,pas des p’tis connards sans conscience politique, on cible l’adversaire. J’ai parfois, rarement j’vous l’concède, la faiblesse de penser que vous n’êtes pas tous entièrement cons, que vous pouvez éventuellement penser par vous-même sous le képi. Alors j’voudrais savoir ce que Vous, vous pensez de notre combat.
- Trouflicard mou - Se faire traiter de cons on est blindés, si je disais ce que je pense, je me ferais lyncher !
- Moi - Ah bon par vos collègues ?
- Trouflicard mou - Non par vous !
- Moi - OK bon sous l’képi y’a l’kepi, j’me casse avant de..........
Second spécimen de cette race facile à dresser, Trouflicard dur. Le menton volontaire... pour dessouder tout c’qui bouge.
Moi - C’que j’vous reproche c’est d’être capable d’obéir à n’importe quel ordre, aussi tordu soit-il.
- Troufflicard dur - Çà c’est nous, un ordre c’est un ordre !
- Moi - C’est c’ qu’ils disaient aussi à Nuremberg.Vous connaissez l’histoire de votre arme ?
- Trouflicard dur -J’la connais mieux q’toi connard !
- Moi - De quoi t’es fier alors m’sieur schtroumph, d’avoir tiré sur des ouvriers, d’avoir tenu des gamins youpins à la pointe de ton flingue, d’avoir cassé du raton à Charonne, d’avoir kidnappé des ados à la réunion...............
- Trouflicard dur - Ta gueule, dégage !
- Moi - .......d’avoir bouffé du canaque, de t’être farci du lycéen ?
- Trouflicard dur devient tout rouge, ruisselant, sa main tremble sur la matraque, il jette des regards suppliants à son maître, çà l’fait chier, l’a pas ordre d’me foutre sur la tronche ... Ca, c’est l’aspect positif du dressage
Chiotte, j’ai encore oublier de prendre des croquettes pour molosse, ça lui aurait bien plu pourtant.
C’est magnifique,surprenant, ce rouge cramoisi sur fond bleu, avec un ton plus soutenu sous les bras, sous la graisse du bide,de part et d’autre de l’appareil reproducteur. J’observe fasciné, cette faculté caméleonesque, puis devant le risque d’explosion imminente, ne tenant pas plus que çà à être éclaboussé, j’me casse.
Redescendre en Ardèche faire un câlin, embrasser ma puce.
Paf un message tombe et fait mal, 24 h de plus en GAV pour les copains, pas indispensable de revenir tout de suite
Réveiller à minuit les collègues crevés par l’expédition précédente, pour leur dire de ne pas se... réveiller de nouveau à 5 h.
Repaf autre message, comparution immédiate probable. Faut remonter.
Réveiller les malfaisants du groupe à 5 h du mat, embarquement dans une heure ... C’est comme ça qu’un coordinateur se fait haïr, j’vous l’dit un jour on en retrouvera un jeté dans une rivière à sec !!!
La bande des pas frais débarque devant le tribunal. Pitain con, y’a déjà une batucada avec Didier qui assure un tempo d’enfer sur une poubelle ! Le reste de l’orchestre est composé d’un sceau à chiotte, d’un bassin pour grabataire, de diverses casseroles et autres récipients qui ne récipienderont plus jamais, de mâts, fournis par la ville pour porter haut les couleurs de la connerie, tout comme les bacs à fleurs. Pour les potes qui sont dedans, passage devant les guignols à 14h30. On va tracter un peu ... bof !
La cinquantaine de" musiciens" restés sur place depuis samedi, se renforce au fil des heures, les percus suivent la croissance !
C’est géant, on a tous la tronche à l’envers, ça résonne encore aujourd’hui, et pourtant j’ai été batteur de hard rock, qualifié de "bûcheron" !
Nous Faucheurs, sommes respectueux des traditions, à chaque fois qu’on vient sur le plateau, on leur secoue les barrières.
Et ça les énerve les uniformisés. Y veulent nous escrabouiller les didis à coup de matraque.
J’ai l’habitude, alors je pose les miens sur ceux joliment gantés d’un trouflicard qui retient le portail en lui envoyant des baiser. La serrure est niquée, ils nous balancent quelques machins qui fument et rendent triste. Comme on est pour l’échange des savoirs, on leur offre en retour quelques bouteilles plastocs agrémentées de bout de palettes. Ils y sont très sensibles et reculent un peu pour le cas où on seraient assez sympas pour leur offrir du plus consistant.
On secoue encore, et comme le portail ne ferme plus, ils font comme nos vaches ils s’échappent. On a toutes les peines du monde à les faire rentrer dans l’enclos, mais bon ça se fait. Les juges nous en sont reconnaissants pisqu’ils nous rendent nos copains en fin de journée !
A bientôt les Arvernes.
Bakou
Bakou
Création de l'article : 23 octobre 2005
Dernière mise à jour : 23 octobre 2005
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> Episode Clermontois
23 octobre 2005, par
Ah ben dites donc les potes,ça fait quand meme un moment que je l’ai pondu ce truc. Au retour de Nonette en fait.Vous l’aviez paumé ?
A Orléans camarades.
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