Communiqué de presse du collectif des Faucheurs Volontaires |
Revendication du fauchage de deux parcelles de la firme Monsanto à Magescq dans les Landes et à Bram dans l’Aude.
Le 6 septembre 2005
Le 1er septembre 2005 les Faucheurs Volontaires ont nettoyé une parcelle d’essai de maïs transgénique de la firme Monsanto, à Magescq dans les Landes avec la participation de nombreuses personnes et groupes qui se sont joints à cette action.
C’est la troisième année consécutive que cet essai est fauché. La firme Monsanto refuse d’admettre l’opposition des citoyens et des élus face à la prolifération des OGM. Depuis le 4 novembre 2002 le Conseil régional d’Aquitaine s’est exprimé contre les OGM en plein champ sur son territoire. Le Conseil général des Landes a confirmé cette opposition le 4 février 2003 et en 2004 le Conseil régional a re-confirmé sa position. Le pouvoir des multinationales serait-il au-dessus des élus ? Dans quelle démocratie vivons-nous ?
Le 2 septembre 2005, les Faucheurs volontaires ont nettoyé une autre parcelle de Monsanto à Bram dans l’Aude. Cette parcelle n’était pas recensée comme essai, elle n’était connue ni du Maire de la Commune, ni de la D.D.A. (Direction Départementale de l’Agriculture) et encore moins des habitants de la commune. La variété MON 810 fauchée, était "autorisée" à la culture, mais pas à la vente, Monsanto a confirmé qu’elle pouvait "la faire cultiver sans en informer quiconque". Aujourd’hui les multinationales revendiquent ainsi la mise en culture de près de mille hectares de maïs transgénique dans le pays à l’insu des populations et des élus.
Le Gouvernement français porte une responsabilité totale et entière dans cette situation puisqu’à aucun moment il n’a légiféré sur la "co-existence ou non des OGM avec les autres cultures", comme l’impose expressément l’Union européenne. L’Etat en se mettant délibérément hors la Loi fait le jeu des firmes multinationales qui profitent d’un vide juridique pour passer en force.
Au moment ou s’ouvrent les procès des Faucheurs volontaires d’OGM devant les tribunaux de Riom le 14 septembre, Clermont-Ferrand le 16 septembre, Toulouse le 20 septembre, Grenoble le 28 septembre, Lille le 29 septembre et Orléans le 27 octobre, les Procureurs de la République vont se trouver dans une situation inédite : poursuivre des citoyens qui revendiquent une action non-violente de désobeissance civique au nom, notamment de la Convention européenne des Droits de l’homme (article 8) pour le compte d’un ministre de la justice qui organise l’illégalité pour les firmes transnationales agro-chimiques.
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