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Manifeste des plaques électriques |
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Le système est vraiment bien foutu !
La mondialisation libérale, on peut tout lui reprocher, d’avoir ses magouilles, ses gouvernements collabos, ses exécuteurs à l’OMC, ses accords secrets, ses élections bidons, ses démocraties qui n’en sont pas, ses milices organisées, enfin bref, tout ce qu’il faut pour produire des précaires, des “indigènes”, des pauvres, des sans-papiers, des zonard-e-s, des intérimaires, des smicard-e-s, des “commis de”, des enfants-soldats à l’autre bout du monde, des familles explusées, de l’effet de serre et ces catastrophes climatiques qu’on dit “naturelles”, du nucléaire, des colonisations autrefois religieuses, maintenant économiques...
Et nous ?
Nous qui sommes sans le Sous, malgré nous, nous chauffons nos pâtes achetées à Carrefour sur une plaque électrique Darty, parce qu’on a pas les moyens d’installer le gaz, même si on sait que chaque fois qu’on fait ça, on se branche sur un “système global”, que le courant qui parvient jusqu’à nos petites plaques électriques vient directement de la centrale nucléaire à 50 km, ou pire, qu’il a été racheté par EDF au bon prix de la concurence à des pays “en voie de développement”. (Parce que naturellement, Nous, nous sommes “développés”). Et qu’après ça, on s’achète des fringues “Made in Taiwan” fabriqués par des gamins de douze ans, parce qu’on a pas le choix, c’est ce qu’on trouve de moins cher. Puis, comme le veut la coutume, on prend une douche par jour, avec l’eau que l’Afrique n’aura pas. Et par bonne conscience on va voter contre Le Pen au second tour.
Tout ça pour quoi ?
Comme tout le monde n’a pas les moyens de manger “bio” tous les jours ou n’a pas la chance d’avoir un jardin pour soutenir la décroissance, et bien, finalement, au prix du fromage, les pâtes on les mangera à l’huile d’olive et les fringues qu’on a achetées, on les utilisera pour aller au boulot et vendre d’autres fringues pas chères à d’autres précaires dans un magasin climatisé... Et de surcroit, nous survivons à tout ça dans un pays où la constitution permet d’avoir comme premier ministre un aristocrate qui n’a jamais été élu nulle part.
Le système est vraiment bien foutu !
Quelles solutions ?
Tout ce système là, c’est comme une bulle, une énorme bulle qui englobe tout et que certains nomment “Mondialisation”. La droite cherche à faire croître cette bulle, sans limites et sans percevoir que plus cette bulle prend de la place, moins il y en a pour nous, humains. Les sociaux-démocrates “de gauche” cherchent à rendre cette bulle plus humaine. En fait, ils agissent dans cette bulle, mais sans la remettre en question.
Mais c’est nous, consommateurs/trices malgré nous de plaques électriques, qui avons la responsabilité de changer tout ça.
Et cette responsabilité, nous l’assumons entièrement et cette bulle, elle explosera.
Si pour ça nous devons proposer autre chose, nous le ferons,
Si pour ça nous devons nous battre, nous le ferons, à coups de plaques électriques s’il le faut,
Et s’il faut que nous mêmes, entre consommateurs/trices de plaques électriques, nous devions être parfois en conflit pour avancer, alors nous le ferons aussi.
Consommateurs/trices de plaques électriques de tous les pays, UNISSONS-NOUS !
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Joseph Paris
Création de l'article : 13 décembre 2005
Dernière mise à jour : 13 décembre 2005
Page visitée 829 fois (1)
P.S.
Quelques précisions : avant publication, je faisais remarquer qu’EDF n’importe pas de courant -et encore moins de pays en voie de développement : les lignes THT ne traversent pas les mers- mais en exporte vers nos voisins.
Fima
L’auteur de l’article -Joseph- précise :
"c’est vrai qu’EDF n’importe que très peu d’éléctricité de l’étranger, mais par contre elle contrôle la production et l’ingénierie de l’électricité dans un certains nombre de pays (il suffit de consulter son site web pour le constater). C’est là pour moi un acte de "néo-colonisation", puisque cela ne permet pas aux dits-pays de developper un système indépendant. Et ceci au nom de la libre concurence. Donc, d’une certaine manière, ce sont les citoyens de pays comme la Côte-d’ivoire ou l’Afrique du Sud qui payent pour que notre entreprise française s’enrichisse. J’admet de ne pas avoir vraiment développé cette idée dans mon article, mais c’est un petit "manifeste", donc j’ai préféré éviter de rentrer dans des détails un peu techniques."
Joseph
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