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Intermittents : un texte clair |
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Un texte qui explique clairement certains des aspects du statut des intermittents, et les énormités que l’on entend dans les JT (ce qui est vraiment une très grosse surprise !). REPERTOIRE des MENSONGES au journal de 20 heures sur TF1 à propos des "professionnels du spectacle". Écrit par le collectif de Montpellier "Culture en danger". Consultez le site : http://culturendanger.free.fr.
Un texte qui explique clairement certains des aspects du statut des intermittents, et les énormités que l’on entend dans les JT (ce qui est vraiment une très grosse surprise !).
REPERTOIRE des MENSONGES au journal de 20 heures sur TF1 à propos des "professionnels du spectacle". Écrit par le collectif de Montpellier "Culture en danger". Consultez le site : http://culturendanger.free.fr
IL EST FAUX
de dire que la caisse d’assurance chômage de l’Unédic (1) est Déficitaire La caisse d’assurance chômage de l’Unedic n’est pas déficitaire, mais bien Bénéficiaire.( 37 millions de frs (2)). Cette erreur de calcul est commise chaque jour par les médias parce qu’ils s’efforcent de distinguer les cotisations des intermittents du spectacle de celles des permanents du spectacle, alors que les cotisations de ces derniers sont absolument gérées par la même caisse.
En effet, I’ensemble de la profession du spectacle réunit des professionnels du spectacle qui sont salariés, soit en permanence, soit par intermittence. Par exemple, JP. Foucault est un "permanent" du spectacle audiovisuel quand Fabrice Luchini, lui, est un "intermittent" du spectacle vivant. Les cotisations qu’ils versent conjointement à l’Unédic équilibrent donc les indemnités qu’ils percevraient s’ils étaient, on ne le leur souhaite évidemment pas, à la recherche d’un emploi.
Ce fameux "trou" de l’Unédic est donc un mensonge que le gouvernement agite pour nous culpabiliser.
IL EST FAUX
de dire que nous ne travaillons "que 507 heures par an. Nous travaillons toute l’année (60 heures par semaines en moyenne), mais seules 507 heures de toutes nos heures de travail sont > rémunérées. Ces heures payées correspondent à celles que nous passons sur la scène, et non à toutes celles, non-payées, que nous passons hors de scène pour inventer, organiser, répéter, puis vendre nos spectacles. Nous travaillons donc en permanence, mais nous sommes payés par intermittence.
IL EST FAUX
de dire que les intermittents "ne veulent pas qu’on remette en cause leur statut". Tous les intermittents du spectacle sont d’accord pour réformer ce statut qu’ils jugent désuet et dont ils souhaitent corriger les évidents défauts. En 2003, nos syndicats ont proposé au Medef un projet de réforme ("les accords Feysac") qui valorise le travail, met un terme aux perversions du système, et qui recherche l’harmonie et l’équité entre tous. C’est ce souci d’équité qui seul peut maintenir en France, comme dans nul autre pays, une vie culturelle diverse et de qualité.
IL EST FAUX
de dire que ces nouveaux statuts sont le fruit d’une "longue concertation". Ils sont le fruit d’un accord signé par le Médef et par trois organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGC) non représentatives de la profession. Si cet accord avait été le fruit d’une concertation avec des syndicats représentatifs (FO, CGT), il aurait été établi sur la base des propositions des "accords Feysac" que défendent ces syndicats.
Le Medef n’a pas voulu de ces "accords Feysac" pour trois raisons très concrétes : - Contrairement au Médef, ces accords ne défendent pas les intéréts des gros industriels du spectacle (TF1, M6...) qui précisément font fortune grâce à des spectacles de moralité trés douteuse (Loft Story, Qui veut gagner des millions... ). Le Médef, a donc intérêt à ce que le spectacle et le cinéma de qualité meurent et fasse place nette à la seule culture de divertissement dont les artistes, par ailleurs, ne veulent pas nier l’importance. - Ce sont précisément ces gros industriels (TF1...), qui abusent le plus du système de l’intermittence et qui s’enrichissent sur le dos du contribuable en faisant travailler de façon permanente du personnel audiovisuel trés bien rémunérés (80000f/semaine) qu’ils font déclarer sous le régime de l’intermittence. - Le véritable objectif du Médef, comme on l’aura compris, n’est pas de combler le pseudo "trou" de l’Unédic, (sinon il aurait accepté les accords Feysac), mais de précariser les artistes, de les transformer en main d’oeuvre docile et bon marché, et de neutraliser leurs habituelles réticences envers les modèles de société policière.
Défendre notre statut c’est défendre vos droits à une culture de qualité, à votre droit de parole.
IL EST FAUX
de dire qu’avec ce nouveau projet de loi le statut de "I’intermittence" est sauvé. D’une part l’indemnité journalière fixée auparavant à 31% descend à 19% ce qui signifie la mort de 70% des intermittents. Mais surtout, si l’on étudie dans le détail ces nouveaux accords, on s’apercoit assez vite que par un subtil jeu de calcul rétroactif, le délai imparti pour réaliser ses 507 heures de "plateau" n’est pas comme il l’est prétendu de 10 mois, mais de 8 seulement sans interruption possible.
Ce statut aligne donc simplement l’intermittence sur le régime précaire de "I’intérim" et des emplois CDD.
IL EST FAUX
de dire que la grève des professionnels du spectacle "prend le public en otage". - Ce n’est pas dans la gaieté mais dans la douleur qu’un musicien ou un danseur décide de ne pas jouer ou de ne pas danser devant le public pour qui il s’est longtemps entrainé. Public grâce à qui il peut vivre et partager lui aussi des "instants formidables". Quand un artiste décide de ne pas jouer, c’est lui qu’il "prive" en premier.
La profession du spectacle est une profession libérale. Nos employeurs sont privés. Par conséquent nos jours de grève ne nous sont pas rémunérés. La plupart des artistes-techniciens qui font grève ces jours-ci, ou bien seront licenciés par leur employeur. Ou bien faute d’un nombre suffisant d’heures de plateau perdront définitivement leur statut d’intermittent. Certains ont plus de cinquante ans, sont mariés, ont des enfants.
IL EST FAUX
de dire que le revenu moyen d’un intermittent est souvent "supérieur ou égal au Smic". De tous les professionnels du spectacle qui travaillent et cotisent, seuls 40% d’entre eux profitent du système d’indemnisation. Parmi eux, 50% d’entre eux vivent en dessous du Smic avec des revenus proches du RMI (3), et leur nombre en France n’est pas de 100 000, comme il a été prétendu, mais de 53 000.
(1) Institution qui gére la caisse d’assurance chômage de tous les professionnels du spectacle et de l’audiovisuel, qu’ils soient permanents, ou intermittents.
(2) Chiffres officiels de l’Unédic pour l’année 2001.
(3) Chiffres officiels de l’Unédic, 2003.
yannickgodet
Création de l'article : 22 juillet 2003
Dernière mise à jour : 15 août 2003
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Discussion associée à l'article.
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> Intermittents : un texte clair
24 mai 2004, par
Messieurs les opprimes,
Tous les medias nous auraient donc menti de concert ! heureusement que votre clairevoyance unique jette un peu de lumiere sur cette affaire dont les ficelles sont si complexes a saisir !
La culture est l argent n ont jamais rien eut a faire ensemble. Les revendications des intermittents sont une fois de plus des revendications corporatistes bien francaises prenant a parti une cause superieure qui sert bien leurs interets. Quelle ironie du sort, voir les defenseur des arts se battre pour... la liberte d expression ? non, l usurpation des oeuvres publiques ? non, l etat de delabrements de certains batiments plusieurs fois centenaires ? non... mais quoi alors ? : POUR LEUR FRIC !
Le probleme est en amont : 10% de chomage incompressibles en Europe du a un marche du travail trop rigide qui ne colle pas a l environnement(le travail n est pas un concept mais bel et bien une realite, et qui plus est une realite mondiale). Immigration, externalisation, globalisation, quel boucs emissaires allez vous trouvez cette fois pour justifier que 80% du chomage des intermittents soit finance par... MOI !
A l heure ou les gens de votre "club" n ont jamais ete si bien lotis, je vous demande : Ou sont les creations artisiques ? ou est la vie culturelle qui devrait accompagner tant de moyens mis en oeuvre dont le doublement en dix ans du nombre d intermittents ? dans ce dernier tiers de siecle qui a vu 10 fois moins de creations artisiques tant en volume qu en valeur, compare aux epoques ou la vie d artiste (et des metiers connexes) etait autrement difficile.
Quand a la tirade sur la peine que vous avez a faire annuler des evenements culturels... ca ne colle franchement pas aux visages euphoriques de vos manifestants ! Mais ce qui est bien heureux, c est que ca montre bien la nature de vos revendications, qui au demeurant ont l air de fatiguer l opinion sous leur propre poid.
Tom Un artiste ni dupe ni complice.
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> Intermittents : un texte clair
8 septembre 2006, par
Tu as mis tout le monde dans le même panier, populisme simple. Ta clairvoyance correspond à l’air du temps,on t’as reconnu Nicolas.
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> Intermittents : un texte clair
23 juillet 2003
Honte aux Médias de Mass et au gouvernement...
TOUS ENSEMBLE
!!!RESISTANCE !!!
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un simple citoyen
15 mars 2007, par
Bonjour Je ne fais pas partie de votre univers d’amis d’aujourd’hui et d’ennemis de demain...mais j’ai bien connu le milieu de la culture pendant 15 ans. Il est temps que vous ouvriez les yeux en vous reveillant tôt le matin pour aller gagner votre vie...comme tout le monde. Vous êtes un artiste ? soit ! et bien soyez le avec le fruit de votre travail. Moi auusi je suis artiste mais je travaille tous les jours de 6 heures à 15 heures non stop pour manger...et mon activité artistique...le reste de mon temps. Besoin d’argent pour vos réaliser vos rêves de star ? demandez le à vos ’amis’ superstar’ depuis trop longtemps. Reveillez vous, derriere le mont artiste ou culture se cache beaucoup de rien .... Je ne suis ni agressive ni envieuse, non, juste réaliste. je ne suis ni lepeniste ni sarkoziste, non juste un francais qui bosse et s’il ne bosse pas crève !
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un simple citoyen
22 mars 2007
vous dites vraiement n’importe quoi tous ! Vous ne comprenez rien aux besoins que la sauvegarde de notre culture nécessitent. Le statut d’intermittent a été conçu par la droite il y a 40 ans pour permettre l’évolution économique de ce secteur et sortir les artistes et créateurs d’une précarité scandaleuse dans un pays ou le mieux-disant culturel était encore de mise. Ce secteur rapporte énormément d’argent aux entreprises privées et publics ainsi qu’à l’Etat et permet de mieux se protéger de l’impérialisme culturel américain qui n’a comme référence que le profil et réduit ce monde par à son plus bas niveau. Sans statut intermittent, comment les troupes de thêatre continueront-elles à exister ? Qui paiera pour la création ? Pensez vous qu’il ne faille que des thêatres subventionnés qui assurent à des comédiens un contrat à temps plein pour jouer des répertoires classiques. Souhaitez vous une culture organisée par l’etat et les collectivités, uniquement financée par vos impôts ? Que feront les musiciens, les acteurs, les techniciens du spectacle vivant, du cinéma, de la télévision si ce statut est définitivement abandonné ? Croyez vous vraiement que l’on peut faire un long métrage en bossant le matin à Monoprix jusqu’à 15 heures et enchainé un tournage à la suite ? Comment vos chanteurs préférés viendront faire des concerts près de chez vous si ils doivent travailler en plus, comment les techniciens qui l’accompagne feront pour se libérer durant la période des concerts ? Comment concilier la disponibilité nécessaire au fonctionnement des industries "culturelles" si l’on doit tous avoir un autre métier qui nous permette de compenser les jours de chomage, quand trouveront-nous le temps de composer, de créer, d’imaginer ? Ne confondez pas "avoir une activité culturelle de temps en temps" après le boulot avec le problème des intermittents, nous sommes des travailleurs de l’industrie du spectacle, pas des mendiants, les intermitents n’ont pas le choix de leurs horaires, il travaillent à n’importe qu’elle heure, n’importe quel jour, n’importe où et sans savoir de quoi leur lendemain seront fait puisque on ne vous appelle que sur la notoriété que vous vous créer au fur et à mesure des années et cela peut d’un seul coup s’arreter, c’est vrai pour les artiste comme pour les techniciens, nous vivons ainsi parce que sommes pationné, et notre seul but et de vous divertir et parfois d’essayer de vous faire voir le monde autrement. Hier j’ai travaillé de 10h à 3 heures du matin sans m’arreter, avec juste un sandwich pour déjeuner, tout ça pour que demain vous puissiez avoir votre programme préféré (si il en est) quand vous rentrerez tranquillement chez vous ce soir. Et ça ce n’est payé que 8 heures et même si on me payait toutes mes heures, les assedic ne compte que 8 heures par jour, travaillez plus pour gangner plus ? ben voyons, nous, au regard des assedic, on a pas le droit de travaillé plus par jour mais il voudrait nous faire travaillzer plus par mois ? c’est quoi ce délire, ils veulent qu’on fasse 24 jours à 18 heures par jour ? Contrairement à la plus part des salariés, les techniciens intermittents sont engagés pour une tache qui doit être accomplie dans la durée prévue qui est en générale sous évaluée pour faire baisser les coût de production, et en cas de dépassemment, c’est les heures de nuits qui rattrapent, pas les jours supplémenentaires, les Assedic le saves=nt bien et c’est pour ça qu’il refusent de nous compter nos heures réellement travaillés, on s’aprecevrait que les intermittents font deux fois plus d’heures qu’on veut bien le dire ... Et je ne parle pas de tous les temps de préparation, les rendez-vous, les réunion de production, touit ce temps jamais payé mais qui est indispensable à notre métier Bon j’arrete là c’est trop compliqué pour ceux qui ne veulent pas y réfléchir de toute façon. Quand vous n’aurez même plus Derick à la tv parce que ça aussi ca c’est fait avec les intermittents, vous resterez chez vous et prendrez un livre, ca vous rendra plus intelligent, c’est déjà ça de gagné !!!! Gilles
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