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Appel à tous les hommes et femmes épris de justice et de paix |
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1er juillet 2006 - 16h00
Marseille, Bouches du Rhône
Rassemblement Samedi 1er Juillet 2006, 16h Place de la Préfecture. Marseille.
A Gaza, au prétexte de l’enlèvement d’un soldat, membre de l’armée d’occupation israélienne, le gouvernement israélien vient de déclencher à Gaza et en Cisjordanie une offensive sans précédent contre le peuple palestinien, son gouvernement et tous ses représentants.
La propagande du Premier ministre israélien Ehoud Olmert a annoncé une "opération limitée" visant des "infrastructures terroristes" dans le sud de la Bande de Gaza. Raids aériens, bombardements, tirs de missiles par hélicoptères, tirs d’obus par les chars, bombes sonores la nuit pour terroriser la population. En guise d’infrastructures terroristes, les bombardements ont détruit trois ponts, l’université de Gaza, la centrale électrique qui alimentait 75% de la population sans compter de nombreuses maisons et infrastructures routières détruites par le passage des chars.
En Cisjordanie aussi l’agression est menée : l’armée israélienne a repris le contrôle des villes et effectué divers raids pour s’attaquer directement aux élus palestiniens. Ce jeudi 29 juin 2006 à l’aube, en violation de toutes les lois, l\’armée israélienne a arrêté huit ministres et 20 députés palestiniens dont le ministre du Travail Mohammed Barghouti. Dans la soirée, on en était à 64 arrestations parmi les représentants du peuple palestinien. Le seul argument avancé par l’occupant est que ces élus sont membrez du Hamas.
Et à la question posée ce matin par un journaliste de France inter à un représentant de l’armée israélienne : Si vous retrouvez votre soldat allez vous relâcher ces élus ? Celui-ci a répondu : « ils sont arrêtés pour leur appartenance à une organisation terroriste ». Ce qui signifie qu’ils ne seront pas libérés, mais jugés par Israël et emprisonnés. Voilà le vrai visage de « l’opération limitée » israélienne : démanteler par la force et les armes le gouvernement palestinien démocratiquement élu. En d’autres lieux et de tout temps ça s’appelle un coup d’état !
« Il est interdit d\’utiliser contre les civils la famine comme méthode de guerre (...). Il est interdit d’attaquer, de détruire, d’enlever ou de mettre hors d’usage des biens indispensables à la survie de la population civile. » Les implications de l’article 54 du Protocole additionnel I de 1977 aux conventions de Genève sont claires : le bombardement des centrales électriques à Gaza par l’armée israélienne, le blocus des populations civiles et les punitions collectives contre elles relèvent de crimes de guerre.
Un autre principe du droit international violé par l’offensive israélienne est précisé par le même Protocole additionnel : celui de proportionnalité. Le texte stipule que des attaques « sont interdites si on peut s’attendre à ce qu’elles causent incidemment des pertes en vies humaines dans la population civile, des blessures aux personnes civiles ou des dommages aux biens de caractère civil qui seraient excessifs par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu ». Qui peut penser un instant que l’objectif affirmé - sauver un soldat - vaille ces multiples destructions ?
Contrairement à ce qu’ont écrit plusieurs journaux français, dont « Libération », Israël a négocié plusieurs fois des échanges de prisonniers : ainsi, en 1985, il a libéré 1 150 détenus palestiniens pour récupérer trois de ses soldats qui avaient été capturés par le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) ; et en 2004, dans le cadre d²’un accord du même type avec le Hezbollah libanais, il a échangé 400 détenus palestiniens contre un colonel israélien et les corps de trois soldats tués. Des négociations ne sont-elles pas mieux à même d’obtenir la libération de Gilad Shalit que les opérations militaires, qui risquent d’aboutir à la mort de l’otage ? (...)
Alain GRESH
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