Le péril transgénique ?
Le terme transgénique désigne le transfert d’un gène d’un être vivant à un autre. Ce qui permet de retarder ou d’accélérer la maturation des plantes, on peut agir sur la proportion ou même sur les couleurs.
On peut désormais faire des cultures auto-insecticides, alors que les possibilités que ces plantes dites auto-insecticides, transmettent aux mauvaises herbes, leurs gênes de résistance aux insectes existent. Et comme l’on connaît déjà la résistance de ces mauvaises herbes, il est logique de penser que changer les lois de la nature pour des intérêts encore une fois politiques et financiers n’apporte pas une fois de plus une solution à longue échéance.
Et oui, s’il faut trouver de l’insecticide encore plus puissant pour éliminer des mauvaises herbes mutantes, l’on se demande alors à quoi sert d’économiser l’insecticide aujourd’hui pour les plantations puisque il faudra très certainement en déverser des quantités plus importantes à l’avenir, voire plus fortes donc plus polluantes et finalement on va s’apercevoir qu’une fois de plus on aura tourné en rond tout en dénaturant.
Le code génétique est d’une immense complexité et il est donc difficile de prévoir un désastre écologique ou l’inverse. Ce qui est certain c’est que nous avons ici une bombe à retardement ! Il ne faut pas oublier que les insectes vont à leur tour s’immuniser, et il faudra intervenir à nouveau et de manière encore plus radicale. A quoi vont ressembler les insectes vivants dans ces champs génétiquement modifiés ?
Sans compter les différentes allergies et toxicités.
En ce qui concerne les OGM on connaît surtout le maïs, mais une invasion de produits transgéniques déferle sur nos marchés d’alimentaires, donc dans nos assiettes, bien souvent à notre insu (pour exemple : certains aliments comme le soja, la pomme de terre, la tomate, certaines boissons gazeuses et donc forcément certaines huiles de maïs).
Des multinationales pharmaceutiques, chimiques et alimentaires nous préparent une multitude de mauvaises surprises. Les manipulations génétiques touchent autant les légumes et les fruits que les produits laitiers, le tabac, le coton et la viande.
Il serait préférable qu’une réglementation plus stricte et plus limpide entoure cette manipulation, par exemple un étiquetage spécifique et complet sur tous ces produits. En tant que consommateur nous avons le droit de l’exiger.
Nous sommes maintenant dans l’ère des AGM (Animaux Génétiquement Modifiés). Le saumon l’inaugure, et précède la truite ainsi que d’autre poissons.
Greenpeace tire l’alarme en soulignant les risques pour l’environnement du développement à grande échelle.
Les Saumons transgéniques grossissent 4 à 6 fois plus vite qu’un saumon normal, mais ils sont plus agressifs. Une prudence extrême s’impose, une fois de plus, car quel scénario se produira quand ils seront en mer depuis des années ? Comment les reproductions vont s’effectuer ? Est-ce que la chaîne alimentaire va être déstabilisée ? D’autres espèces transgéniques vont-elles se créer à leur fréquentation ?
Alors que la pêche industrielle vide nos océans, l’aquaculture se développe à grande vitesse. Saumons, truites, bars, turbots et dorades sont désormais issus des élevages intensifs. Et ne manquons pas de rappeler que des farines animales provenant d’autres animaux restent encore autorisée en pisciculture, ce qui n’est pas loin de nous rappeler la malheureuse expérience des vaches folles et autres moutons, voire poulets. Il faut espérer que ces drames nous ont appris à ne pas sous-estimer ce risque.
Quand on apprend que des gênes de croissance humaine ont été injectés ! Greenpeace a donné un nom assez effrayant « Poisson Frankenstein », on connaît l’acharnement de cette association sur le problème des OGM depuis les premiers arrivages du soja américain. Ce groupe international est l’un des plus actifs sur ce sujet. On a le droit de se demander qui mesure les déséquilibres possibles de la nature !
Quelles solutions pouvons- nous apporter, nous, simples citoyens ?
Il faut déjà soutenir les petits agriculteurs qui pratiquent des méthodes artisanales. Bien sûr, pour ça, il ne faut parfois pas hésiter à payer le prix pour leur permettre de continuer.
Il y a la possibilité de faire votre potager vous-même. Tout en gardant précieusement vos graines et semences de vos plantes originelles pour les réutiliser l’année suivante.
Et en tant que consommateur, boycotter les compagnies utilisant des produits transgéniques dans la mesure du possible lorsque l’étiquetage le mentionne !
Il y a toujours la possibilité d’envoyer un courrier au ministre de l’écologie pour manifester notre inquiétude face aux manipulations génétiques sur les produits de consommation. Sans oublier de mentionner que les manipulations génétiques sur les poissons, les porcs, les insectes et humaines soient si fréquemment associées. Et éventuellement soutenir l’action très militante de Greenpeace ou de José Bové à ce sujet.
Pour avoir des véritables chiffres sur les OGM il existe un rapport publié en juin 2003 par le groupe scientifique indépendant ISP (Independant Science Panel) qui rassemble plus d’une vingtaine de chercheurs issus de sept pays. Ce rapport semble assez effrayant.
Pour un exemple parmi d’autres :
Le transgénique incorpore des gènes dangereux dans les cultures alimentaires, crée des super-virus, pénètre les bactéries de la flore intestinale...
Rappelons-nous de cet excellent film qu’est « Soleil Vert », il est libre à nous de refuser de prendre ce chemin.
Félicien Michaut
michaut
Création de l'article : 11 juillet 2006
Dernière mise à jour : 3 juillet 2006
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OGM ET AGM
10 août 2006, par
j’ai appris beaucoup en lisant votre article, merci.je fais simplement une petite remarque sur l’emploi du mot qui definit notre etat face à notre dépendance au systeme actuel, le mot con-so-mateur.trois syllabes qui nous sont rabache à longueur de journee, alors même que nous réfutons le mouvement pris par cette societe de consommation qui nous amene droit dans le mur ; PLUS PLUS TOUJOURS PLUS...je pense que dans le mouvement qui se cree autour de la notion de décroissance, nous devrions ni etre con, ni etre sot, ni etre mateur.soyons participant.je cherche le mot qui peut correspondre à notre nouvel etat, peut-être n’existe t’il pas...inventons le
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OGM ET AGM
10 août 2006, par Félicien
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