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Un procès à l'encontre de Techno+
pour avoir diffusé des flyers
L'ancien Président de Techno +, Jean-Marc Priez, doit être jugé le 23 septembre prochain suite à une plainte porté par le procureur du tribunal de grande instance de Paris pour avoir dans le cadre de ses fonctions (et donc de responsable des publications) «facilité et provoqué l'usage de stupéfiants» par le biais de 2 de nos flyers : «Drug mix», et «Sniff propre» pouvant être consultés sur le site web de l'association (http://www.technoplus.org). Le premier informe sur les risques de la polyconsommation de drogues et le second sur les conséquences d'une mauvaise hygiène lors de la prise de drogue par le nez.
Il risque pour cela 10 ans d'emprisonnement !!
Cette attaque porte atteinte directement à la politique de réduction des risque liées aux drogues telle que la pratique Techno+ depuis 8 ans en diffusant des informations objectives et donc sans jugement sur les drogues et leurs usages sous forme de dépliants et sur son site web.
Ces informations issues de la communauté techno ont pourtant largement dépassé ce cadre et sont reprises et diffusées par des acteurs aussi bien institutionnels, professionnels et associatifs de la santé publique et ce sur différents supports.
Nous ne sommes que les premiers
Sans entrer dans les détails politiques, l'absence de clarté de la ligne directrice nationale de la santé publique laisse le champ libre au répressif et à la tolérance zéro menés par le Ministère de l'Intérieur, laissant ainsi entendre à la justice un unique son de cloche qu'elle s'empresse de suivre.
Il existe en France environ une quinzaine d'associations similaires à la notre et plus encore si l'on dépasse l'univers de la techno. Sont-elles les prochaines sur la liste ? C'est en tous cas ce que l'on peut facilement imaginer dans le contexte actuel. C'est pourquoi l'ensemble des acteurs doit se mobiliser contre cette volonté de retour en arrière. Des actions communes viendront prochainement pour demander clairement la reconnaissance légale de notre travail et dénoncer le tort que peut causer le cadre actuel à des structures déclarées mais surtout à des individus isolés.
Le paradoxe de la situation
Alors que le Ministère de la Santé, certaines Régions, certaines Municipalités, la Commission Européenne… soutiennent ouvertement notre démarche et nos actions, nous sommes depuis toujours, en France, exposés à la fameuse loi de 1970 (art. L3421-4 code de la santé publique, ex-L630) qui régit les infractions sur les stupéfiants et qui notamment interdit la présentation sous un jour favorable de produits illicites sous peine d'inciter à la consommation.
Or mettre en garde sur des pratiques et des effets récréatifs dus aux drogues laisse évidemment sous-entendre que, d'une part, se droguer n'est pas un acte masochiste et que l'on peut y prendre du plaisir malgré les risques encourus, et, que, d'autre part, ces risques varient selon différents facteurs et qu'ils peuvent être abaissés à un niveau tout autant acceptables que ceux que l'on encoure en pratiquant des activités légales comme fumer du tabac, boire de l'alcool ou tout simplement faire du sport.
Nous militons pour la liberté
Autrement dit, sur ce point, la loi exclue le droit à une vraie information pour tous ceux qui ont fait un choix de vie différent et qui pourtant n'engage qu'eux-mêmes.
Nous trouvons cela anormal et c'est pourquoi, malgré cette loi, les volontaires de Techno+, tous bénévoles, sont allés au delà du cadre habituel par respect des choix de vie de chacun, par souci du droit à l'information pour tous, consommateur ou non, par conviction réelle que la liberté s'acquiert par la responsabilisation des individus et non en leur imposant une conduite à tenir.
Pour toutes ces raisons mais aussi parce que tout simplement nous aurions ou avons aimé être informés de la sorte nous continuons nos actions de réduction des risques.
Vous pouvez nous soutenir…
Vous, qui connaissez nos flyers, vous qui les avez lu voire même recommandés à vos proches, vous les avez peut-être même diffusés ou repris parce que vous leur avez trouvé un intérêt. Vous pouvez nous soutenir de plusieurs façons :
- en signant et faisant tourner la pétition de demande de relaxe pour Jean-Marc Priez.
- en imprimant, copiant et diffusant ce texte d'information sur le procès. (en pdf ou en texte)
- en nous envoyant un mail de soutien à en nous disant ce que nos flyers vous ont apporté,
- en nous rejoignant pour militer pour la santé communautaire et la réduction des risques liées à l'usage récréatif de drogues.
brissambre
Création de l'article : 31 juillet 2003
Dernière mise à jour : 30 juillet 2003
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