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Reportage anti-OGM : les gendarmes à la rédaction de France 3 Sud à Toulouse |
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AFP 20.07.06 | 22h19
Les gendarmes se sont rendus jeudi à la rédaction de France 3 Sud à Toulouse pour y obtenir une copie d’un reportage consacré à une opération anti-OGM, a-t-on appris auprès du Syndicat national des journalistes (SNJ) et de la gendarmerie.
A la demande du parquet, les gendarmes de Toulouse ont demandé de visionner le document diffusé dans le journal télévisé du 4 juin, ont indiqué les forces de l’ordre. Celles-ci n’ont pas emporté de copie de ces images, où aucun visage et, selon le SNJ, "tout autre élément qui pourrait permettre une identification" des faucheurs volontaires filmés sur le champ OGM, n’apparaissaient.
Dans un communiqué, le SNJ de France 3 Toulouse dénonce la "saisie" et "émet ses plus vives protestations devant de telles méthodes".
"La manoeuvre est claire, odieuse, digne d’un Etat policier : il s’agit de transformer malgré eux les journalistes en auxiliaires de justice, de les discréditer ainsi aux yeux de l’opinion publique et de rendre par là l’exercice de leur métier plus difficile", écrit la section locale du syndicat.
Quelques dizaines de faucheurs volontaires avaient répandu le dimanche 4 juin des semences de maïs bio sur une parcelle OGM dans la région toulousaine pour perturber une expérimentation de culture de maïs OGM.
Auteurs divers
Création de l'article : 21 juillet 2006
Dernière mise à jour : 21 juillet 2006
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Reportage anti-OGM : les gendarmes à la rédaction de France 3 Sud à Toulouse
22 juillet 2006, par LDH - section Toulouse
LIGUE DES DROITS DE L’HOMME
Section de Toulouse
COMMUNIQUE DE PRESSE
Réaction à l’intervention des gendarmes
à la rédaction de France 3 Sud à Toulouse
Toulouse, le 21 juillet 2006
Une nouvelle atteinte à la liberté et l’indépendance de la presse a eu lieu dernièrement à Toulouse où les gendarmes se sont rendus jeudi 20 juillet à la rédaction de France 3 Sud pour y obtenir une copie d’un reportage consacré à une opération anti-OGM.
La section toulousaine de la Ligue des Droits de l’Homme dénonce de telles pratiques et se déclare solidaire de la position de la section locale du Syndicat National des Journalistes s’insurgeant contre la tendance en l’espèce à « transformer malgré eux les journalistes en auxiliaires de justice ».
Elle rappelle à cette occasion que, comme le dit la Cour européenne des droits de l’Homme, la liberté de la presse « constitue l’un des fondements essentiels de la société démocratique, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun ».
Elle demande impérativement que de telles pratiques n’aient plus cours.
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Reportage anti-OGM : les gendarmes à la rédaction de France 3 Sud à Toulouse
2 octobre 2007, par
Iwould like someone to contact me to tell me how to email the local newspaper in Marmande.
I have military ID tags, dog tags, from a French soldier from Marmande, and one from Melun France. These came back to the US after World War I, and would like to return them to their families. I know a little about the story of how my uncle, then in the US army, came to have them.
Jim J. Kirkwood, Missouri USA
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Reportage anti-OGM : les gendarmes à la rédaction de France 3 Sud à Toulouse
21 juillet 2006, par Patrick MIGNARD
Le SNJ a tout à fait raison et s’indigne à juste titre. Mais voici une excellente occasion de mettre les choses au point pour les journalistes et de, par exemple, appeler dans la profession à une désobéissance civique en déclarant que les séquences qui pourraient permettre l’identification seront protégée, mises à l’abri et que les journalistes s’opposeront systématiquement aux perquisitions policières ayant pour but de mettre la main sur ces documents.
Ne nous étonnons pas de ces pratiques. Le pouvoir fera tout pour obtenir des renseignements et ses mercenaires, policiers et gendarmes, seront systématiquement couverts lors de ces perquisitions infâmes. An nous de savoir répondre, dans nos lieux d’activité, à ces provocations.
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