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L’argent ne fait peut être pas le malheur |
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L’argent ne fait peut être pas le malheur
Mais il y contribue !
Au moment où l’idée de décroissance fait une percée remarquable dans les débats, ne pourrait-on s’interroger sur cette science discutable qu’on appelle l’économie ?
Pour se forger une idendité respectable, l’économie est devenue une science, appuyée par des lobbies discutables.mais quelle science ?
En tout cas pas une science exacte, plutôt une science aléatoire, puisque pour que le riche existe, il faut des pauvres !
La question que l’on pourrait se poser, c’est : l’homme cherche-t-il le bonheur, ou l’argent ? Et pour avoir plus d’argent, il faut, en principe, travailler plus, si l’on excepte ceux qui travaillent moins physiquement, mais malgré tout, à coup de neurones, et d’astuces, font fructifier un capital, ce qui reste un travail.
Pour avoir plus de bonheur, je ne suis pas sûr qu’il faille travailler plus ? Le passé nous prouve que non.
Si l’on regarde de plus près notre réalité, elle est indiscutablement en faveur de la paresse et non pas du travail.
De tout temps, l’homme a tenté de travailler moins, devenant sédentaire et cultivant, produisant, élevant sur place des plantes et du gibier pour avoir moins d’effort à produire.
Il a toujours visé la paresse, et en même temps, évacue cette réalité la jugeant immorale, il en a honte, la cache, se culpabilise à tel point qu’il refuse de l’admettre.
Pourtant tout porte à croire qu’il vise à cette paresse : l’une des dernières preuves les plus flagrantes est la création de la machine, d’abord industrielle, puis maintenant informatique, mais machine quand même qui remplace le travail humain.
Donc notre volonté, même si elle est cachée ou du moins non avouable, est que nous tentons de ne plus travailler (peut être est-ce là une manière de défier la parole divine nous chassant du paradis terrestre et décidant de limiter notre vie, et de nous faire « gagner notre vie à la sueur de notre front).
Comme si la réussite passait par la douleur ?!
Ce vieux dogme qui fait que les artistes doivent souffrir pour créer ! quelle connerie ! demandez à Albrecht Durer ce qu’il en pense ! lui, premier artiste à imposer sa création plutôt que de sur commande.
Quitte à se planter, prendre le risque de dire : je fais ce que je ressens, et si je me suis trompé, quelle importance, l’essentiel n’est il pas de faire ce que l’on ressent, sans calcul.
Nous faisons tout pour nous faire remplacer par des mécanismes ! des automates ! Ne serait-ce pas notre vision du bonheur ?
Ne pas travailler ?!
Ne rien faire ?
à part aimer, dormir, manger, boire, chercher le temps de la réflexion, celui du plaisir, celui de ne rien faire ?!
Et pourquoi la paresse serait-elle un défaut ? comme la gourmandise aussi ?! et la luxure ?
De quelles lois sortent ces notions ?
Quel est le manipulateur de tout cela ? et surtout pourquoi manipule-t-il ? Pourquoi ne pas imaginer qu’il manipule celui qu’il expoite pour ne pas accepter l’idée qu’il avait une mauvaise conception du bonheur ? Notre propre bonheur est dépendant du bonheur de l’autre.
Quitte à prendre le risque provisoire de passer à côté de la vraie question, je préfère proposer quelques dogmes.
Offre moi des voyages ; mais je peux aussi ne pas les vivre, offre moi des bijoux, je peux aussi les perdre !! mais peut-on perdre le plaisir ?
On peut posséder de l’argent, mais on peut aussi le gaspiller, mais peut-on posséder l’amour ? on peut avoir une voiture, une maison et aussi la perdre, mais peut-on posséder le plaisir ? on ne peut pas acheter la tendresse, la passion, l’envie, l’amour ! on peut acheter le sexe, mais on ne peut acheter l’amour !
La seule richesse que nous voulons posséder, c’est justement celle que l’on ne peut pas acheter : le bonheur !
Alors pourquoi ne pas accepter cette réalité, nous ne voulons pas travailler pour exister, mais nous voulons exister pour vivre. Nous voulons servir à quelque chose d’important, et non pas être des outils destinés à fabriquer de nouveaux besoins. Nous voulons aller plus loin que les limites que la morale et l’autorité nous imposent ! nous voulons être des créateurs et non pas des acteurs. Nous voulons la vie et non pas la mort.
Nous avons raisonné comme des enfants : ce bonheur que nous cherchons passe par l’oisiveté, alors nous avons demandé aux machines de travailler pour nous, et tant mieux !
Mais nous avons oublié une chose, c’est que le patron, le gérant de nos richesses, la banque, ...ne partagent pas notre vision.
Pour eux, le bonheur passe encore par la richesse, puisque c’est cela qui les a mené là où ils en sont !
Alors, eux, lui, plutôt que de reverser le bénéfice du remplacement des hommes par des machines à ces hommes, il l’a gardé, pour investir, s’enrichir encore plus !
Et quand bien même serait-il multimillardaire, il peut « s’offrir » tout, sauf une seule chose, le bonheur.
Car si son bonheur passe par le malheur de l’autre, il sait bien qu’il ne s’agit pas du bonheur. Il sait bien qu’il s’est trompé ! mais s’il le reconnaît, il remet en question toute sa logique.
Le système mis en place est basé sur la notion de compétition. Que le meilleur gagne, calquant cette logique sur celle du spermatozoïde, faisant un seul vainqueur !
Cette espèce de logique hitlérienne qui ferait qu’une race doit supplanter l’autre provoque les ravages que l’on découvre dans nos petits villages, consécutifs à la pratique des mariages consanguins.
Non, le bonheur passe par le mélange, celui des sexes et celui des races. Lorsqu’il n’y aura plus qu’une seule race, comment justifier les guerres ? différences de religion, partage des richesses, sûrement, mais au moins nous aurons enlevé un des ferment de ces conflits, et c’est toujours çà de pris.
Car notre vie n’est pas celle-ci ! elle ne passe pas par la victoire sur l’autre, mais plutôt sur notre victoire sur nous même.
Nous n’avons pas besoin de vaincus, nous avons besoin de vivre avec l’autre, en acceptant ses différences de vie, de religion, de culture.
Nous avons besoin de lui, car sans lui nous ne serons jamais heureux, nous serons les propriétaires d’une île surréaliste, illusoire, une île où nous serons le seul habitant, possédant tout, les ayant tous vaincus, et n’ayant rien, restant seul, terriblement seul, dans le malheur, puisque n’ayant personne pour partager ce bonheur.
Un sourire ne coûte rien, et il produit beaucoup ! il enrichit celui qui donne, et celui qui reçoit, il ne dure parfois pas longtemps, mais son souvenir peut durer éternellement : quel produit commercialisé aujourd’hui peut en dire autant ?
Personne n’est assez riche pour pouvoir s’en passer, et personne n’est trop pauvre pour ne pas le mériter. Le sourire est une chose qui n’a de valeur qu’à partir du moment ou il se donne. « Avec de l’argent vous pouvez acheter un lit, mais pas le sommeil, de la nourriture, mais pas l’appétit, des bijoux mais pas la beauté, des livres mais pas l’intelligence, des médicaments mais pas la santé, des tranquilisants, mais pas la paix, le plaisir mais pas la joie, le confort, le luxe, mais pas le bonheur, une certaine réputation, mais pas une bonne conscience, des relations mais pas un véritable ami, une assurance sur la vie, mais pas sur la mort ! une place au cimetière, mais pas au paradis » ! (Pierre Pradervant/gérer mon argent dans la liberté éditions jouvence 2005.)
Non, définitivement le bonheur est ailleurs. Je crois au dernier de la classe, car il s’est appelé Einstein, ou Picasso...
Imaginons un monde ou nous ne travaillons plus.
Puisque des machines planterons nos légumes, nos fruits, feront nos machines, capables de faire d’autres machines, naturellement de plus en plus performantes. Qu’aurons nous donc à faire dans ce monde ?
On va s’emmerder dites vous ?! certainement pas, nous allons pouvoir : réfléchir, créer, s’amuser, goûter, découvrir, comprendre, aimer et générer le bonheur.
En un mot, Vivre.
Mais essayons de mettre en pratique cette philosophie : Quel est le prix d’un sourire ?
Un vrai sourire, pas un sourire figé de star ou autre politicien d’opérette ! Faites la visite d’une entreprise : de quels sourires avez vous souvenir ? celui des salariés ? Les femmes et les hommes qui travaillent uniquement pour subvenir à leurs besoins n’ont pas le sourire. C’est révélateur ! Des calculs savants ont été faits :
Il a été prouvé qu’il serait plus positif pour la santé économique de la planète de payer les salariés des usines d’armement à ne rien faire.
En haut lieu, on pense que les échanges sans argents deviennent rarissimes ! cela serait oublier l’énorme travail fait par les bénévoles d’associations ! par le travail fait dans la famille, ce serait oublier le troc, les services rendus...etc !
Quel est le bénéfice financier d’une activité artistique ? un artiste qui se produit ne donne rien de palpable ! il ne donne que de la réflexion, parfois de la joie, de l’humour, de l’amour, mais rien de tout çà n’est quantifiable financièrement.
Bien sûr, à sa mort, un peintre devenu célèbre « vaudra » quelques millions, mais était-il heureux de son vivant ? A-t-il rendu les autres heureux ? on peut en douter.
Selon Paul Lafargue, dans son livre, le droit à la paresse, le travail utile destiné à l’échange, salarié ou non, peut descendre à deux heures par jour !
Alors qu’allons nous faire de tout ce temps libre ?
Peut être rien ! peut être tout ! mais au moins ayons la franchise de reconnaître que ce qui nous mène depuis la nuit des temps, c’est d’en « faire le moins possible », n’ayons pas honte de cela, et ne prenons pas la « logique du travail » comme une dette envers nous-même et l’humanité.
Olivier CABANEL, 18 décembre 2006
olivier cabanel
Création de l'article : 30 décembre 2006
Dernière mise à jour : 30 décembre 2006
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L’argent ne fait peut être pas le malheur
19 janvier 2007, par
Oui, c’est pas rien de rien faire......
« Le RIEN FAIRE »
Les gens parlent sans savoir.... J’en entends plein qui quand tu leur demande : qu’est-ce t’as fais aujourd’hui ? Te répondent : Rien ! Et que si tu fais le bilan, ils ont fait un tas de trucs....Oh, z ‘en sont pas forcément conscient, l’ont pas fait exprès...ça s’est fait, comme ça, malgré eux, la force de l’habitude...
Bien sûr, je parle pas là des forcenés, de ceux qui avouent : moi, j’peux pas resté sans rien faire, faut j’m’occupe !
Non, je parle de ceux qui prétendent que rien faire c’est facile.... Qui croient que rien faire ne demande aucun effort.....En réalité « ne rien faire » demande une attention de tous les instants, une vigilance, une volonté constante, une lutte obstinée contre les principes et le sentiment de culpabilité que l’on nous a inculqué dès notre tendre enfance...
On se laisse trop facilement aller à faire quelque chose et quand on commence, on ne peut jamais savoir où ça finit....Vous ne me croyez pas ? ...Je démontre !
T’es là, dans ta cuisine, devant ton assiette vide à la fin du repas. Tu viens de te servir un dernier verre de vin en guise de dessert, d’allumer ta cigarette. Tu rêvasse gentiment en regardant le ciel. Fait beau. T’as envie de rien foutre. La vie est belle, quoi ! Machinalement tu ramasse une miette de pain qui traîne malencontreusement sous tes doigts...Du coup, sans réfléchir, tu te lève, tu débarrasse la table de son ( ses) assiette(s). Tu fais la vaisselle. Tu nettoie la table....Ouf ! c’est fait....Tu te rassois pour savourer ton verre de vin...Et en laissant, bêtement traîner ton regard, tu remarque que la table que tu viens de nettoyer est vachement plus propre que les chaises qui l’entoure...Du coup tu nettoie les chaises parce que ça jure un truc pareil...Et quand tu te rassois enfin, c’est fou ce que les murs font dégueulasse à côté de la table et des chaises...Tu te lance dans un ménage général de la cuisine. Cuisinière, frigo, sol et carrelages, plafond, murs, j’en passe et des meilleures....Seulement là, c’est l’horreur ! Qu’est-ce que la peinture du salon qui est attenant à la cuisine parait jaunasse alors qu’au départ il était blanc...Bref, de fil en aiguille quand arrive l’hiver, t’en est à envisager de refaire la façade dès le printemps et la toiture en été... Résultat des courses, comme t’as pas le pognon, t’es obligé des te prendre un emprunt sur 10 ans, ce qui signifie en clair au moins 2 ans de boulot supplémentaire rien que pour en payer les intérêts....
Personnellement, je m’arrange toujours pour ne pas passer deux heures à faire un truc qui en demande une....Le tout c’est de faire ce qu’il faut faire consciencieusement....Pour tout, y compris le RIEN FAIRE....Vous avez décidé de bosser ! Alors allez-y, vite et bien !...Mais si vous avez décidé de rien faire, je vous en prie mettez-y la même conviction, la même attention...ça ne vous empêche pas de rouler une cigarette si vous en avez vraiment envie...Voire même de vous lever pour vous servir un verre si vous êtes seul à la maison...Mais n’allez pas tomber dans le piège....Je vous assure RIEN FAIRE, c’est tout un boulot ! Jean Vilain
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