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Compte-rendu du procès du 7 mars 2007 à Carcassonne |
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L’écurie de José Bové
ou comment José se rend aux actions avec 8 voitures ...
ou pourquoi Aminata Traoré, une fois de plus, n’a pas pu témoigner.
Un incident de procédure amené par François Roux a abrégé le procès de Carcassonne [1], où José Bové, Olivier Keller, Arnaud Apoteker, Jean-Baptiste Libouban et Michel David devaient être jugé pour « entrave à la liberté du travail » le 13 avril 2006 au site de Monsanto à Trèbes (11). En effet, l’adjudant B. Geniès a dressé un procès-verbal où il affirme qu’un certain nombre de voitures avaient été observées sur le parking d’une grande surface de Carcassone (lieu de rassemblement avant l’action), 8 (huit) d’entre elles appartenant à José Bové ! En fait ces voitures ont été revendues, ou mises à la casse, ou sont hors d’état de rouler depuis longtemps ; une seule de ces voitures était effectivement garée non loin du site de Monsanto, mais elle n’a jamais été ce jour-là sur le parking en question, José Bové s’étant rendu dirctement à Trèbes.
D’autre part, une autre voiture de la liste était bien à Carcassonne ... en décembre 2005, mais jamais en avril 2006 ! Enfin, on a beaucoup causé bagnole, mais pas beaucoup OGM à l’intérieur du tribunal.
Devant ce faux, Me Roux a demandé l’annulation de la procédure ; après réflexion, le tribunal a décidé de rendre sa décision le 21 mars, mais sans avoir jugé utile d’entendre les explications de l’adjudant. Le procès a donc tourné court, et nos témoins ont fait profiter de leur témoignage les 300 personnes venues soutenir les prévenus. Et donc, une fois de plus (comme à Toulouse le 8 novembre 2004), Aminata Traoré est repartie sans avoir été entendue par la cour.
On est en droit de se demander comment un adjudant de gendarmerie peut se permettre de mentir de façon aussi grossière dans un procès-verbal ; on est en droit de se demander si c’est le dérapage d’un excité, ou l’application de consignes demandant aux forces de l’ordre de faire du chiffre, de faire de la répression à tout prix ; on est en droit de se demander si ce procès verbal est une exception, ou si des actes dressés par des agents assermentés n’ont pas plus de valeur qu’un prospectus publicitaire.
Notes
[1] voir Procès de Carcassonne
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