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Effet de serres : agriculture intensive, migrations, droit du travail et question foncière |
Mots-clés |
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Agriculture |
Président : Marc BERNARDOT (Lille 1, CLERSE, Lille)
Intervenants : Béatrice MESINI (CNRS, MMSH, Aix en Provence), Alain MORICE, (CNRS, URMIS, Paris), Hervé GOUYER (responsable pôle juridique association Espace, Marseille), Fred DECOSSE (EHESS, Paris)
mercredi 16 mai 2007 18 h - 21 h
Univ. Paris 1, Salle n°1, 12 pl. du Panthéon, Paris 5e - Entrée libre
Juillet 2005 : Deux cent quarante ouvriers agricoles marocains sous contrat OMI se mettent en grève à Saint-Martin de Crau dans les Bouches du Rhône pour protester contre le non-paiement d’arriérés de salaires et les mauvaises conditions de vie et de travail. Cette mobilisation exceptionnelle relayée par la presse a, un temps, mis en lumière pour le grand public le système de l’agriculture intensive en vigueur dans cette région : contrats de travail saisonniers à vie pour les migrants, non respect de la législation du travail, logements insalubres, racisme ambiant...
Au-delà de la réussite, avec l’intervention et les engagements des pouvoirs publics et des exploitants agricoles, et des échecs, la non reconduction des contrats des grévistes et la précarisation accrue des migrants, de cette mobilisation exceptionnelle, on s’intéressera au système qui rend possible le développement de cette agriculture intensive et la pérennisation de ces contrats de travail hors normes : l’agriculture dans les Bouches du Rhône emploie entre 20 000 et 25 000 salariés dans des exploitations arboricoles et maraîchères. Ces salariés sont essentiellement étrangers, 9 000 sont des résidents permanents et 4 000 sont sous contrat OMI, soit les deux tiers de ceux consentis en France. A ceux-ci s’ajoutent des salariés en situation irrégulières et non déclarés.
Les chercheurs sollicités pour intervenir dans cette journée d’étude aborderont les dimensions politiques et économiques, sanitaires, juridiques et sociales de ce que l’on peut appeler un « modèle provençal » mais dont il existe des équivalents dans l’ensemble du bassin méditerranéen (Espagne, Italie, Grèce...). D’où ce système local tire son origine et sa spécificité ? Comment s’organise la ségrégation sociale et spatiale des travailleurs agricoles ? Comment la segmentation du marché de la main d’œuvre conduit à la mise en concurrence des statuts de saisonniers ? En quoi le lien obligatoire entre le droit au séjour et le travail constitue un piège pour les ouvriers saisonniers ? Quelles sont les conséquences de la précarité des conditions de vie et des conditions de travail sur la santé de ces ouvriers ? En quoi la multiplication de leurs plaintes devant les prud’hommes notamment modifie-t-elle la situation ?
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Pour accéder à la salle (salle n°1 - Univ. Paris 1) : entrer au 12 place du Panthéon, prendre à gauche l’allée sous colonnes, passer les deux portes qui conduisent au grand hall de la faculté de droit. Au milieu de ce hall, monter l’escalier d’honneur jusqu’à l’étage supérieur où se trouve la salle n°1, sur la gauche en haut de l’escalier.
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