La démocratie participative mise à mal par les OGM. Les donneurs d’alertes, comme les appels Jacques Testard dans son livre, sont systématiquement licenciés ( ex : scientifique du CNRS) ou mis en prison (ex : faucheurs volontaires comme José Bové). Les comités de biovigilance nommés par l’administration ainsi que les experts semblent jouer le même rôle de désinformation que le comité permanent de l’amiante en son temps.
La démocratie participative mis à mal par les OGM.
Il semble que Jacques Testard, biologiste de renom, a déjà dépassé sa sphère d’influence strictement scientifique, ( La représentante de la Fondation sciences citoyennes pourra certainement vous en parler sur la liste de discussion : http://groups.google.fr/group/democraties-participatives ?hl=fr )
C’est dès l’année 2001 avec le mouvement des blouses blanches “sauvons la recherche " et surtout avec les états généraux de la recherche en 2004, où il demandait déjà la mise en place de structures de démocratie participative pour que la techno-science soit contrôlée et mise au service des citoyens : avec la création de la conférence des citoyens, du partenariat entre recherche publique et associations, afin de décider dans des structures démocratiques d’une orientation des sciences au service de la collectivité et de ses aspirations.
Le contraste est frappant entre cette demande d’une orientation de la science démocratiquement élaborée et les manipulations et mensonges qui sont mis en lumière (dans le livre de Jacques Testart “Le vélo, le mur et le citoyen” ed. Belin 2006 ) où nous voyons les politiques reproduire les mécanismes de mise en place de structures pseudo-représentatives.
Comme le comité permanent de l’amiante, qui ne représentait de fait que les intérêts des industriels, et qui a permis la diffusion de l’amiante et de nier sa dangerosité, en toute impunité, pour les industriels jusqu’en 1997 et entraînant des milliers de morts, alors que les effets néfastes de l’utilisation industrielle de ce produit étaient connus depuis le début du siècle. Ce mécanisme pseudo-démocratique allant à l’encontre des aspirations de la majorité des citoyens est encore utilisé par les politologues manipulés par les groupes de pressions industriels pour diffuser les PGM en plein champs.
Des consultations de citoyens sont organisées dès 2003, sur le site internet du ministère de l’agriculture “ puisque chaque essai mérite consultation".....Et il conclut à l’autorisation des essais, là où, par exemple, la consultation indiquait 90% d’opposants.”
Dans son livre, sous le titre “Des claques à la démocratie locale” l’on voit le même processus mis en oeuvre : “...des institutions régionales se sont auto-proclamées sans OGM...........En tout, début 2006, 172 zones et plus de 4500 collectivités locales......ont été invalidées par les tribunaux administratifs nationaux.... Car, bien sûr, les risques sont énormes comme pour l’amiante, les assurances ne couvrant pas, c’est donc la collectivité et non les industriels qui doivent supporter les conséquences toxicologiques de la diffusion libre des OGM.
Plus fort encore, au nom du secret industriel (P 164 du livre "Le vélo, le mur et le citoyen" ) les industriels des bio-technologies s’opposent à rendre public les résultats des tests de toxicité,.... Rarement les industriels comme Monsanto sont obligés de divulguer les résultats des tests de toxicité ( action de Greenpeace et d’associations auprès de la cour d’appel de Munster - Allemagne - ordonnant à Monsanto de divulguer un rapport concernant le maïs transgénique MON 863 modifié pour produire un insecticide. Le rapport enfin publié “..permet d’apprendre que la modification génétique entraîne de nombreuses perturbations......sanguins et des reins, chez les rats alimentés avec ce mais....”.
Une des solutions, crédible et envisageable, serait d’accroître le contrôle citoyen par l’entremise de comités de démocratie participative de quartiers et communes qui seraient chargés de créer en toute légalité des commissions d’hygiène et de sécurité dont la représentativité citoyenne serait acquise en raison de leur nombre dans les 38 000 communes françaises. La vigilance et l’expertise citoyenne auraient ainsi un poids non négligeable et pourrait s’étendre à d’autres actions comme, par exemple, la surveillance des exactions policières contre de simples citoyens dans les quartiers. L’article en débat est publié sur le site collaboratif :
http://www.democraties-participatives.org/spip.php ?article86