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Présentation du film de Eric Pittard |
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Chapiteau surchauffé, le film commence ... pendant plus d’une heure les spectateurs sont plongés dans le quartier du Mirail et ses problèmes. Mais pas du manque d’équipement, pas des intégristes musulmans, non juste la mort d’un petit délinquant
Il avait 16 ans ,s’appelait Habib, un jeune issu du quartier qui a eu le malheur un soir de croiser la route de deux policiers à bord d’une 205 volée.
Le tableau est dressé, l’histoire peut commencer. C’est donc dans la ville rose qui pour les gens du nord est baignée de soleil été comme hiver que le drame déclenche de folles nuits.
La colère résonne au Mirail, aprés avoir appris la nouvelle le quartier s’embrase. (on aurait dit que c’était un accident banal, on avait la haine contre eux). C’est justement le eux qui pose problème. Le eux c’est tout le monde, tout ce qui représente ceux qui ont tué (ce gamin pour une bagnole), ceux qui vous crachent à la gueule parce que (vous êtes pas d’ici). Au départ certains s’échauffent mais tout le monde suit :
les fils puis les pères. L’un d’entre eux avoue qu’il était là en spectateur au début puis qu’il a pris une pierre. Et là c’est l’engrenage. Les autorités prennent peur et envoient toujours les mêmes : les CRS. Et le jeu du chat et de la souris dure quelques jours. Pour beaucoup ces émeutes ont pris des décors de guerre : insultes, tirs de grenades lacrimogènes, vols de pierres, bus brulés,...
Comme ils le disent tous : on a la haine. Mais ils ne sont pas les seuls, un avocat croyant à la justice de son pays découvre un meurtre déguisé en accident, des preuves effacées et des policiers dit innocents bien qu’ils aient tué. Un professeur dit à ses élèves combien il a envie de pleurer alors que d’autres affirment qu’Habib l’a bien cherché.
Et puis les choses se calment dans la ville rose, mais le quartier ne veut pas oublier. Les jeunes organisent une marche. Ceux-là même qui brulaient les voitures hier, s’organisent en service d’ordre et organisent l’évènement. Puis vient l’association, (le 9 bis) , le numéro de l’immeuble des copains d’Habib. Ces lascars d’hier qui s’ennuient dans les coursives, veulent désormais voter, veulent faire entendre leur voix. Ils interpellent le maire de Toulouse, Dominique Baudis, lors d’une soirée au champagne. Ils s’incrustent dans la jet set et voient briller les bulles. Mais rien ... les élus les ignorent. Alors ils pètent les plombs et s’embarquent dans un voyage vers l’enfer : la prison. Partis de Toulouse, histoire de se ressourcer, ils fraudent le train, volent une voiture et finissent dans un commissariat. Alors que le policier meurtrier écope de trois ans avec sursis, les voleurs de voitures prennent de 8 à 10 mois ferme. La justice française aurait-elle deux vitesses ?
Le film s’achève sur cette question que les membres du groupe Zebda ont évoquée. Ils sont tous intervenus entre les interviews, ont chanté, lu et ont dit eux aussi combien il est difficile aujourd’hui d’avoir la peau un peu trop foncé.
L’écran s’éteint. Le public applaudit. Arrive le réalisateur et le débat commence. Les spectateurs s’inquiètent d’abord du devenir des jeunes puis cherchent à savoir les origines du film. Eric Pittard explique que l’idée lui est venue d’une incompréhension. Un jour qu’il participait à une manif à Paris, des jeunes ont attaqué un tabac. (Ils étaient trés violents). Déçu des explications des grands sociologues, il rencontre le groupe Zebda et les jeunes du Mirail quelques semianes après les émeutes et l’histoire du film commence : rencontre avec Zebda et les jeunes du Mirail et écriture ensemble du scénario. Eric Pittard raconte le sort tragique de la famille d’Habib. Le désespoir d’un père qui rêvait d’une famille où les enfants deviendrainet des Grands. Le débat évoque la place des femmes qui bien que peu présentes dans ce film sont actives au sein de ces quartiers. Pour finir, le caractère du film est affirmé. Selon l’éducation nationale ils serait trop haineux. Il est vrai que la vérité souvent blesse.
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Création de l'article : 9 août 2003
Dernière mise à jour : 2 mai 2006
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> Présentation du film de Eric Pittard
15 novembre 2004
Salut à vous, je ne sais pas si vous faites exprès de faire plein de fautes d’orthographe mais c’est très bien imité ! peut-être que ça fait banlieue mais alors quel mépris ! Ce que ne vous raconte pas le réalisateur, certes né en banlieue parisienne, c’est comment il a employé des assistants pour ces films sans les payer ... que dans sa banlieue, il ne s’est jamais franchement occupé des loubards qui pour certains sont encore en taule etc... Beaucoup de choses et plus facilement derrière ou devant une caméra, beaucoup plus rarement devant le peuple qui souffre ! Etre né en banlieue rouge, la renier et renier sa classe n’a jamais em^pecher la lutte des classes. Heureusement ! Suerte !
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> Présentation du film de Eric Pittard
2 mai 2006
je confirme ! j’ai contacté ce realisateur pour un projet qui m’etait tres cher, je n’ai recu de sa part que mepris et indifference(sans lien avec la valeur de mon projet) mais j’ai beaucoup appris de cette"non" rencontre : se mefier encore et toujours des apparences et des engagements bidons cemonsieur n’est pas un grand monsieur.. non, juste un gros monsieur plein de vide
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> Présentation du film de Eric Pittard
2 mai 2006, par un administrateur du site
Effectivement, il y avait beaucoup de fautes d’orthographe dans ce texte écrit dans la frénésie de Larzac 2003. Je crois que la plupart ont été corrigées ...
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