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Echanges libres : Coordinations interprofessionnelles |
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Echanges Libres
Coordinations interprofessionnelles_ Echanges transversaux pour dégager des unités d’actions - proposés par la coordination interprofessionnelle de Béziers, ATOS et Terre Ferme.
Les animateurs se présentent. D’emblée le jargon donne le ton : lutte solidaire, interpro, résistance citoyenne._ L’interpro biterroise a tenu un mois et demi, du 15 mai 2003 au 16 juillet. Ses actions : des informations une fois par semaine sur les lieux publics, une brochure sortie en juillet, des conférences sur l’AGCS. A l’approche de la reprise de septembre, elle est consciente d’une chose, elle inquiète les politiques et les syndicats. Et ça c’est une bonne nouvelle ! Pourquoi ça a marché ? L’intervenante analyse. L’interpro a su ancrer sa lutte dans les racines locales, elle a insisté davantage sur les faits plutôt que les grandes idéologies, elle a favorisé le dialogue et puis surtout : « Ne rien dire que nous ne fassions. » Aujourd’hui la coordination interprofessionnelle est consciente de sa fragilité et de l’essoufflement des uns et des autres. Il s’agira de faire appel à des forces extérieures pour ne pas se fossiliser et ne pas devenir un nouveau parti politique ou un nouveau syndicat.
Puis c’est au tour de ATOS de se présenter. ATOS c’est l’Alliance pour la Tri-Articulation Sociale. L’analyse que fait ATOS de la vie sociale se décline en trois champs : la culture, la politique et l’économique. A ces champs répondent des valeurs qui sont chères aux français : la liberté, l’égalité et la fraternité. Il s’agit pour l’alliance de devenir acteur des potentialités locales, chacun étant gardien de la légitimité de l’autre.
Terre Ferme partage les valeurs d’ATOS et pose la question de l’économie et de l’agriculture. « Quelle économie va pouvoir développer quelle agriculture ? » Terre Ferme encourage les associations non corporatistes où consommateurs et producteurs sont en liens directs comme dans les AMAP et le commerce équitable.
Jean-Claude AMARRA, co-fondateur de Droit Devant, Droits au Logement prend la parole avec fougue et conviction. Il s’agit d’inscrire nos combats dans la durée contre la machine à broyer les droits qu’est le capitalisme. Il dénonce le nouvel esclavagisme des « sans » dans notre pays : la délocalisation sur place. Dans le BTP par exemple les grands groupes trouvent désormais la main d’œuvre bon marché auprès des « sans ». Les politiques capitalistes à travers l’OMC institutionnalisent le « précariat ». Le salariat n’est plus acceptable car il est encore un bastion à détruire qui préserve les avantages sociaux acquis. Pour lutter et résister JC AMARRA appelle à la compréhension entre mouvements, à faire tomber les murs de la méconnaissance.
Les interpro, dira un témoin, ouvrent un espace qui va au-delà des syndicats. Elles favorisent les liens locaux entre différentes professions. Elles privilégient les expériences de quartier et court-circuitent les lourdeurs de la hiérarchie syndicale.
Si pour beaucoup le mot d’ordre de la rentrée de septembre c’est la grève générale, quelques témoins proposent d’autres formes de résistance qui visent plus les dirigeants que les usagers.
En conclusion la coordination interprofessionnelle de Béziers insiste sur la necessité de créer et d’entretenir des réseaux et des relations transversales entre professions. Chacun détient le droit à la parole et à la décision.
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Création de l'article : 9 août 2003
Dernière mise à jour : 9 août 2003
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> Echanges libres : Coordinations interprofessionnelles
13 août 2003, par Olivier
J’ai assisté à cette conférence-débat du vendredi 8 août 2003 au Larzac, sur les coordinnations interprofessionnelles, qui fut d’ailleurs intéressante. Les coordinnations interprofessionnelles sont des "associations" qui permettraient d’édifier une économie sociale et solidaire. D’après le concept de "tri-articulation de l’organisme social", c’est la fraternité qui devrait guider la vie économique ; l’égalité entre les hommes pourrait être recherchée et garantie dans la sphère de la vie juridique ; et enfin on pourrait positionner la liberté au sein de la vie culturelle. La culture, le droit et l’économie sont trois domaines de la société qui sont interdépendants, mais qui peuvent avoir une certaine autonomie. A titre de remarque, ce pourrait être la fraternité qui guide le développement des coordinnations interprofessionnelles au sein de la vie économique, au lieu que ce soit la concurrence, la compétitivité et la "loi du marché". Cela implique peut être que des acteurs économiques qui n’ont pas forcément les mêmes intérêts (par exemple dans un circuit économique agricole : producteurs-transformateurs-distributeurs-consommateurs)puissent s’entendre dans la complémentarité et la concertation, dans l’objectif de mener à bien un projet d’économie solidaire,qui respectecte en même temps l’environnement et l’homme.
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