Le grand nettoyage progresse : en quelques dizaines d’années l’homme a provoqué la disparition de milliers d’espèces animales ou végétales, mais le pire est peut être à venir.
Chacun rève d’une presse qui ne donnerait que des bonnes nouvelles, mais si c’était le cas, il y a fort à parier que les ventes seraient brusquement en chute libre.
Ce n’est bien sur pas une raison pour donner dans le catastrophisme, mais quand il y a une véritable situation de crise, la presse internationale s’en fait l’écho. Tel « the indépendant » qui dans son édition du 12 septembre fait ce constat alarmant , information que l’on trouve aussi dans le Guardian. Une espèce disparaît toutes les vingt minutes.
L’union mondiale pour la nature (UICN) a recensé la disparition de 536 especes de moins qu’en 2004 : la liste des espèces en péril a dépassé la barre des 16000 en 2006. Quand à Richard Leakey, ex directeur des services civils au Kenya, il lance un chiffre effarant : La planète verrait disparaître entre 50 000 et 100 000 espèces chaque année, soit entre 1000 et 2000 par semaines. un chiffre deux fois plus élevé de ce qu’il avait lui même estimé il y a quatre ans. Pour lui, il y a une évidence, autant d’espèces qui disparaissent, et c’est la Terre même qui est en péril. En effet, chaque espèce est liée a plusieurs autres : un herbivore sert de nourriture à un carnivore, un insecte contribue à l’équilibre entre les plantes, ou est le prédateur d’un autre insecte. Chaque fois qu’une espèce disparaît, elle entraine dans sa chute tout un système.
Un tel phénomène ne s’est produit, d’après Leakey, qu’à cinq reprises dans toute l’histoire de notre planète, la dernière disparition en date s’est produit il y a 65 millions d’années, lors de la disparition des dinosaures. A ce rythme, nous approchons d’un niveau similaire à une extinction de masse.
Une équipe de l’université nationale autonome de Mexico a tenté de mesurer ce fameux impact qu’à la disparition d’une espèce en prenant comme point de départ deux forets, l’une au Chiapas, a peu près vierge, et l’autre près de Veracruz où 46% des espèces animales ont disparues. Résultat, la deuxième foret ne se contente pas d’abriter moins d’espèces animales, mais les espèces végétales ont une croissance moins rapide.
Pour James Lovelock, père de l’écologie moderne, seulement 2 milliards d’individus pourront survivre dans ce nouvel environnement, faute d’eau et de nourriture, puis le nombre devrait ensuite décroitre pour se stabiliser entre un milliard et 500 millions. Mais ce chiffre pourrait être encore plus bas, car il ne faut pas oublier que les pesticides, tensio actifs, dioxines, ondes électro-magnétiques... sont responsables entre autre d’une diminution de la fertilité de l’espèce humaine.
La bonne nouvelle, c’est que les animaux vont pouvoir reprendre la place qu’on leur avait volé.
Dans les années 1960 l’augmentation de la population humaine était de 2% par an, et on s’attend qu’elle soit de 46% en 2050, pour se stabiliser en 2100 à pres de 11 milliards.
La Russie a d’ailleurs décidé de relancer la natalité en offrant un jour de vacances aux couples, le tout agrémenté d’expos, de films, tout çà pour inciter la procréation, et relancer la croissance.
Pourtant Sir Marin Rees, titulaire de la chaire d’Isaac Newton à cambridge déclare : « l’humanité a une chance sur deux de survivre au siecle actuel en raison des menaces climatiques, écologiques, mais aussi nucléaires et génétiques ».
mais comme disait Brefort, « les statistiques, c’est comme le bikini, ce qu’elles dévoilent est fort interessant, mais ce qu’elles cachent l’est encore davantage.
olivier cabanel
Création de l'article : 2 octobre 2007
Dernière mise à jour : 2 octobre 2007
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