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Compte-rendu d’une intervention citoyenne à la DRAF Bretagne |
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Compte rendu d’une réunion "inopinée" entre la DRAF Bretagne [1] et onze citoyens en quête de l’exercice d’une quelconque responsabilité sociétale...
par Paul MATTHEWS
Soucieuses d’obtenir des réponses et éclaircissements sur l’état de non-droit qui règne en matière de dissémination d’Organismes Génétiquement Modifiés en milieu non-confiné en Bretagne, onze personnes se sont entretenues pendant environ une heure, le matin du mardi 16 octobre 2007, avec Monsieur Marc MICHEL directeur de la publication Agreste et de la DRAF Bretagne, [1]. Rencontre provoquée par notre arrivée à l’improviste et sans invitation de la part de la DRAF et suivie par une conférence de presse devant le Cité de l’Agriculture à la préfecture de Rennes. Lors d’une fin de matinée bien ensoleillée, devant la DRAF nous avons tenue une conférence de presse. Chiffres et citations à l’appui, les journalistes de l’AFP, France 3, Ouest-France et quelques radios, ont été tenus informés du caractère minoritaire des intérêts du lobby pro.
Cette action citoyenne faisait donc suite aux entretiens du vendredi 28 septembre 2007 avec Monsieur Pascal MICHON - chef du Service Régional de la Protection des Végétaux (SRPV) également à Rennes. Cet ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forêts avait bien été obligé de reconnaître devant ses concitoyens ses propres manquements et difficultés face à la gestion et au suivi du dossier OGM en Bretagne : le SRPV ici servant essentiellement de boîte à lettres - ou vase communicant - entre "opérateurs économiques" et services de l’État pour favoriser des activités aussi contestables que polluantes, mais qualifiées exclusivement "d’événements commerciaux" [2]. Echanges cordiaux en apparence qui ont duré presque sept heures dans les locaux vétustes du SRPV et qui se sont soldés par une sortie musclée de la citoyenneté anti-OGM - agriculteurs et apiculteurs compris - par les forces de l’ordre. Vu la longueur de ces pourparlers au SRPV Rennes il y a une quinzaine de jours et le ton de ses prestations lors d’une conversation téléphonique avec son supérieur hiérarchique à la DRAF - qui a mis le haut-parleur - il se pourrait même qu’on ait remonté les bretelles de Monsieur MICHON.
L’accueil à la DRAF fut glacial. Devant ses concitoyens Monsieur le directeur, visiblement très énervé et plutôt maladroit, faisait fi de la quasi-totalité des questions et revendications. Il tenait un discours inflammatoire et avait bien du mal à cacher son mépris. Non seulement ses interlocuteurs ont effectivement été témoins de la langue de bois que caractérisent de nombreuses déclarations officielles. Ils avaient bien du mal à distinguer les dires d’un fonctionnaire - salarié du grand public - de ceux que l’on attendrait d’un porte-parole de la FNSEA voire de l’UIPP. Tout ça pour découvrir que le SRPV n’a toujours pas rempli ses promesses, y compris celle d’aller vérifier sur place l’exactitude de déclarations des parcelles du maïs Bt Monsanto 810 en Bretagne...Evénement commercial...entre autres...Alors que Monsieur MICHON a pris note du démenti devant un élu du Conseil général 56 des "opérateurs économiques" TERRENA, CAM, CECAB concernant la déclaration des parcelles, Monsieur MICHEL n’a pas commenté ces faits.
Par Monsieur MICHEL nous avons appris la consigne du gouvernement qui est que l’administration ne réponde pas officiellement aux organisations et citoyens anti-OGM sans consultation de ses services juridiques (c’est pourquoi les interpellations des apiculteurs - avec huissier - sont sans réponses). Sans vouloir mettre par écrit ses remarques, il a confirmé néanmoins formellement que personne de l’administration n’a été vérifié sur le terrain les déclarations concernant les parcelles OGM...que les analyses ne pouvaient être prise en charge, que probablement le suivi des risques de contamination après récolte serait selon les règles d’étiquetage OGM sur les produits végétaux, que lui-même il évacuait l’ensemble des inquiétudes de la société civile sur le dossier OGM en milieu non-confiné notamment en séparant complètement la problématique pesticide de celle des OGM...
Nous avons bon lui expliquer en quoi nous ne croyons pas au Grenelle et qu’ aucune compagnie d’assurance n’accepte aujourd’hui de couvrir les multiples risques et dangers provoqués partout par l’apparition des cultures et semences modifiées génétiquement. Force nous est de constater que ce responsable de la DRAF Bretagne s’inspire de la Commission de Jacques ATTALI...Puisque devant ses concitoyens Monsieur MICHEL a remis en cause le principe de précaution...et le caractère irréversible des l’introduction manu militari de ses chimères transgéniques. Tout en parlant de démocratie, tous ces faits avérés laissent de marbre apparemment l’administration française.
Notes
[1] DRAF = Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt. Ses services multiples agricoles, agro-alimentaires, environnementaux ; pédagogiques etc. dépendent à la fois du Ministre de l’Agriculture et de la Pëche (MAP) et de la DGAL (Direction générale de l’alimentation)... Autrement dit du Ministère de l’Agriculture, de l’alimentation, de la pêche et des affaires rurales (MAAPAR), co-gestionnaire du territoire avec la FNSEA et avocat du système à la fois hyper polluant et ultra protectionniste de l’agriculture raisonnée.
[2] Evènements commerciaux. S’agissant de provoquer en milieu non-confiné des résultats incontrôlés - car incontrôlables et imprévisibles - à partir des bricolages d’ADN particulièrement instables et dont la finalité politique, financière voire à terme militaire reste à être débattue au sein de la société civile, quelques prestataires de services publics et privés sous l’emprise du MAAPAR, du syndicat majoritaire agricole la FNSEA et de l’UIPP fabricant des OGM, ne représentent que les intérêts d’une infime minorité de la population générale. A titre d’exemple ces réunions de principaux acteurs dits économiques, élus, services de l’État et Eau & Rivières de Bretagne, présidées par Monsieur Marc MICHEL, de la DRAF de Bretagne, le mardi 13 juin 2006 à Rennes. Le projet, proposé par l’Etat, exclut au prélable du dispositif d’aides agri-environnementales les systèmes herbagers à faibles apports d’intrants. (Source : L’info de la semaine 26/2006 http://eau-et-rivieres.asso.fr.icod...).
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Création de l'article : 19 octobre 2007
Dernière mise à jour : 19 octobre 2007
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