De retour chez moi à Marseille, j’ai épluché la presse et voilà ce qu’elle m’a inspirée...
La Presse comme à son habitude à fait de cet évènement une réduction drastique. Elle fait allusion en permanence aux polarités gauche-droite ou extrême gauche-gauche. Elle tend à faire croire à ceux qui n’y étaient pas, que l’avenir de la société dépend de notre positionnement sur cette échelle graduée. Elle tend à faire croire que notre indécision d’aujourd’hui dans ce domaine nous renvoie à des déceptions, des aigreurs, des frustrations et nous entraîne par désespoir au suicide. Elle résume cette mobilisation, par le démontage du stand du PS, les embouteillages, le manque d’eau et le soleil de plomb.
Cette vision réductrice porte à nouveau préjudice à cette profession de plus en plus sinistrée. Car elle a oublié cette fois encore que 250 à 300 000 personnes vont lire leurs résumés ridiculement pauvres. Elle à oublié que toutes ces personnes ont assistés à des débats riches en informations concrètes, riche en logiques pertinentes. Elle omet de parler de ces hommes et femmes qui depuis de nombreuses années observent à la loupe toutes les petites avancés du monde libéral, toutes les petites logiques qui s’inscrivent lentement et progressivement dans nos sociétés et participent au démontage progressif de leurs équilibres. Elle omet de dire que toutes ces personnes qui ont théorisé depuis les logiques dans lesquelles les pouvoirs se sont inscrits, sont en mesure de nous retransmettre leurs observations avec une précision d’horloger.
C’est de ces témoignages pertinents auxquels nous avons eu la chance d’assister qu’il fallait parler, de cette logique du tout commerce qui brime les habitants de la planète entière qu’il fallait se faire écho. Ce sont ces pistes alternatives qui ont émergé ça et là qu’il fallait soutenir. C’est de l’extraordinaire qualité d’écoute réciproque des participants de ce gigantesque forum qu’il fallait témoigner.
J’aurais aimé, qu’ils cèdent à la plus simple des logiques, en admettant un peu que ce système libéral ne fonctionne pas. J’aurais aimé qu’ils se fassent les témoins vrais d’une société en mouvement qui dit non aux choix des élites.
Seulement voilà, nos médias sont bridés et nos journalistes prisonniers dans un théâtre d’opérette. Leur vision du monde date d’un âge antérieur, alors que leurs référents ont étés décapités par les faits : ils ne regardent que la tête alors que le corps est pendant.
Je forme le voeux que nos journalistes prennent vite conscience que dans cette logique le corps se vide et la tête se momifie.
Qu’ils puissent se ressaisir en coupant d’eux-mêmes les ficelles qui les animent comme des marionnettes.
Vincent Luca.s
Reporter web
Création de l'article : 15 août 2003
Dernière mise à jour : 15 août 2003
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> Revue de presse
19 août 2003, par
c’est bien dit, je suis toute à fait d’accord avec vous, il est important de continuer votre lutte, c’est comme ca que les choses arrivent à changer, ne perdez pas espoir, a force de "combat" les choses peuvent changer. Salutations sandrine MASIN
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