La dissémination des gènes de plantes transgéniques présente-t-elle un risque pour l’environnement ?
Sauf erreur de ma part, il me semble que la reproduction sexuée des plantes se fait par pollinisation (dépôt de pollen issu de l’organe mâle sur l’ovule de la plante femelle). La fécondation des plantes est assurée par la mobilité du pollen qui permet l’évolution des espèces. Le transgène est présent dans l’ensemble des cellules de la plante transformée, y compris dans les cellules reproductrices. Par conséquent, il donne à la plante un caractère susceptible d’être transmis, comme n’importe quel gène, lors d’un croisement avec des plantes non modifiées.
La dispersion du pollen a été étudiée pour un grand nombre d’espèces cultivées, ce qui a permis aux commissions d’évaluation de définir des distances d’isolement pour les essais OGM par rapport à des cultures conventionnelles de la même espèce. Ces distances varient selon la biologie de la plante et la finalité de la culture (essai, production de semence ou commercialisation). Par exemple, de 200 à 400 mètres pour le maïs, elles atteignent 1000 mètres pour la betterave à sucre.
Au-delà de ces distances d’isolement, la probabilité de retrouver le transgène chez les espèces proches est donc très faible. Et si jamais un grain de pollen OGM féconde une plante « cousine », la diffusion d’un transgène à la descendance ne sera favorisée que s’il apporte un réel avantage à l’espèce en termes de survie et de reproduction. Par ailleurs, la réglementation impose que certains essais OGM soient entourés de plantes « de bordure » qui jouent le rôle de piège à pollen. De plus, pour certaines espèces, des contrôles sont réalisés les années suivantes afin de suivre les repousses potentielles.
Ces différentes mesures imposées par la réglementation pour la mise en place d’essais OGM permettent donc d’éviter les transferts de gènes entre variétés transgéniques et conventionnelles.
Une autre voie potentielle de dissémination de transgène d’une plante OGM serait un transfert vers les micro-organismes du sol : il n’a jamais été mis en évidence après plus de 10 000 essais expérimentaux. Ce risque est donc essentiellement théorique.
cet article est refusé pour diverses raisons :
son titre, malgré un premier changement, ne correspond pas au contenu, et l’auteur ne veut plus en changer ;
l’article est en contradiction avec les positions du Collectif, mais il nous a paru intéressant, en particulier pour permettre un débat sur les arguments pro-OGM qui y sont développés et qui ne manqueront pas de susciter des réponses instructives
Fima