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Fauchage du 5 septembre

Compte rendu de la journée du 5 septembre dans le Gers par des participants

De Pascal Pavie/ Viticulteur , Faucheur volontaire - Confédération Paysanne de l’Aude - 04 68 31 13 11 Pol Veillerot/ Enseignant , Faucheur volontaire - Attac Limoux-Sud Education 11 - 04 68 31 46 76

A Collectif de Faucheurs volontaires

Suite aux événements lamentables qui se sont déroulés pendant l’action de fauchage d’Auch le 5/9/04,nous avons récolté un certain nombre d’adresses et de témoignages de blessés, dont plusieurs ont du être hospitalisés en divers endroits de la région (notamment aux services d’urgence d’Auch et Purpan).

D’ores et déjà il s’avère que certaines personnes ont été criblées d’éclats divers : plastique,grenades assourdissantes, mais aussi pour quelques cas d’éclats métalliques, ce qui sous tendrait l’emploi éventuel de grenades offensives...

Quoi qu’il en soit, nul ne doute que la répression et l’usage de la force faites par les gardes mobiles de la gendarmerie ont été disproportionnées.
Si la plupart des grands médias n’évoque que « deux blessés de part et d’autre », la Dépêche du midi datée du 6/9/04 relève le chiffre avancé par les pompiers présents sur les lieux et qui ont accueilli les blessés, à savoir soixante personnes (à rapprocher du nombre de manifestants avancé : 600, ainsi 10% des manifestants ont été blessés lors d’une action de fauchage... pacifique).
Quant aux deux blessés dans les forces de l’ordre, ils l’ont été lors de leur première charge par l’usage des grenades tirées de leurs propres rangs...
Pour notre part, nous certifions avoir constaté de nos yeux l’emploi de l’hélicoptère de la gendarmerie comme poste de tir de certaines munitions : des grenades ont bien été tirées de l’appareil, qui survolait la manifestation à basse altitude.

Enfin, nous avons vu des tirs tendus de projectiles sur des manifestants qui s’enfuyaient.
Pour en revenir aux blessés, si bon nombre d’entre eux ont déjà fait établir des certificats médicaux lors de leur passage aux urgences (lésions diverses : éclats de projectiles, coups de matraque, lésions de l’appareil auditif, etc...) ces certificats médicaux pourraient être contestés devant les tribunaux, sauf si les dites lésions ont été constatées par un médecin légiste.

Nous souhaitons que ces informations soient diffusées et relayées au plus grand nombre, afin que nul n’ignore plus l’état réel de la démocratie dans ce pays.

Nous comptons sur vous pour concentrer les divers témoignages relatant ces évènements, dans le but de décider d’une action en justice contre les autorités responsables de ces faits.

Douce France...
C’est le pays de mon enfance...
La lutte continue ! ! ! !

louison, 10 septembre 2004